Elle relève doucement le couvercle poussiéreux
Du piano charbonneux.
Ca fait longtemps qu'il est vieux,
Et ses touches blanches et noires,
Lui laissent le souvenir nébuleux,
De mélodies jouées quelques soirs,
Empreintes de sons mystérieux.
Elle effleure délicatement le clavier
De cet instrument un peu abîmé.
Des enchaînements, sa tête a tout oublié,
Mais ses mains, elles, se souviennent encore.
La musique s'élève alors, un peu trop fort.
L'air s'emplit d'une symphonie retrouvée.
Et tant d'harmonie ne cesse de la surprendre.
Elle sourit en songeant à nouveau
Qu'il est étrange que des coups de marteaux
Soient plaisants à entendre