Instinctus - zjm

By StoriesByClo

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En 4518, le virus Instinctus s'est déclenché et nous n'avons trouvé aucun moyen de l'arrêter. Les pulsions de... More

Extrait
Premier chapitre
Deuxième chapitre
Troisième chapitre
Quatrième chapitre
Cinquième chapitre
Infos & Covers
Sixième chapitre
Septième chapitre
Huitième chapitre
Neuvième chapitre
Dixième chapitre
Onzième chapitre
Douzième chapitre
Treizième chapitre
Quatorzième chapitre

Quinzième chapitre

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By StoriesByClo

Précédemment dans Instinctus:

- Quand l'émotion est forte ou parfois juste comme ça.
- Comment est-ce possible ?
- Je croyais qu'après tout ce que tu as appris, tu aurais compris qu'il y a énormément de choses qu'on ne peut expliquer. Je suppose dans ce cas-là que c'est parce que nous sommes liés. J'ai comme l'impression qu'il y a une multitude de facteurs comme notre proximité physique, l'intensité de l'émotion, la volonté de vouloir savoir, l'état émotionnel de l'autre et l'évolution de notre relation.
- Mais c'est mutuel ? L'interrogé-je , soudainement intéressé. Je peux aussi savoir ce que tu ressens ?
- Je suppose que si tu te concentres bien et que je suis à l'article de la mort, tu réussiras.

J'éclate de rire sans pouvoir m'en empêcher. Ses yeux se plissent joliment et le petit sourire qu'il étire provoque une accélération de mon rythme cardiaque. Qu'est ce que c'est que ça?

Je secoue la tête pour me reprendre et lance une information qui me revient brusquement :

- La fois où nous nous sommes fait attaqués par les rebelles, je t'ai entendu ordonner aux oméga de revenir à toi alors que tu n'as pas ouvert la bouche. Ai-je halluciné ou était-ce en lien avec cette sorte de télépathie ?
- Non, tu n'as pas rêvé, dit-il en continuant de balayer l'eau à l'aide de sa rame. Je les ai appelé. Mais ce n'est pas exactement la même chose. Tu sais probablement" que les oméga sont des êtres incontrôlables qui n'écoutent que leurs pulsions et qu'il y a une hiérarchie" ? (je hoche la tête, attentive) Je vais t'attendre quelque chose de plus profond que ce que les scientifiques ne cessent de clamer. Il y a effectivement une hiérarchie semblable que celle rencontré chez les loups mais cela va plus loin, il y a aussi la loi du plus fort. Les Oméga ne sont pas totalement hors de contrôle et ils ont une propension extraordinaire à se tourner vers celui qu'il juge le plus puissant pour survivre. Alors bien qu'il y ait quelques uns qui soient seuls et solitaires, la majorité se rallient à un «chef » parfois de leur plein gré, parfois à leur insu quand le chef en question leur ordonne et qu'ils ne sont pas déjà rattaché à un autre. Il y a donc un lien qui se forme entre eux et leur chef et la seule façon de le renforcer est de leur donner satisfaction.
- Comment ça leur donner satisfaction ? M'indigné-je, répugnée d'avance.
- Es-tu vraiment prête à écouter cette vérité ?

Je retiens ma respiration et le fixe droit dans les yeux.

- On leur donne la possibilité d'assouvir leur pulsion. Autrement dit, la plupart du temps les cadavres sont gardés pour les cannibales et les nécrophiles.

J'écarquille les yeux et mes mains se figent autour de la rame que je tiens. Un sourire cruel étire ses lèvres et il revêt le masque que j'ai découvert la première fois que je l'ai vu : celui de l'homme impitoyable qui a décimé la moité des miens.

- La loyauté est une des valeurs qui régit mon royaume. L'exemple Grover reflète parfaitement mon intolérance en ce qui concerne la trahison. Mes Oméga sont très loyaux, eux, totalement dévoués. Je te laisse deviner pourquoi.
- Tu- Tu veux dire que les corps de mes parents, Eth et tout ceux qui sont morts ce jour-là ont été violés et mangés ? Je m'horrifie, m'accrochant au bord de la barque pour ne pas basculer en arrière.
- Un cadavre ne ressent rien.

Ma respiration devient plus rapide et un mélange de haine et de peine remonte à la surface. C'est trop. Mon cerveau surchauffe et une seconde, j'écoute cette voix dans ma tête qui me chuchote qu'il devrait être mort depuis longtemps. Une seconde. Il ne me faut qu'une seconde pour assembler pensé et action et me jeter sur lui.

Liam avait bien raison sur un point que je ne saurais expliquer : je suis plus rapide que lui. Il n'a pas le temps de m'esquiver et je le frappe de toutes mes forces dans la potine. Mon attaque est si brutale que nous basculons et tombons dans l'eau déchaînée.

La première chose à laquelle je pense : glacé. Parce que j'ai l'impression qu'une très grande quantité de pics gelé tente de pénétrer ma chair. Je tente d'écarter mes bras et jambes mais ils sont engourdis par la température de l'eau. Je contemple alors la lumière de la surface s'éloigner de moi peu à peu et je trouve ça magnifique. Je n'entends plus rien d'autre qu'un doux bourdonnement et regrette de n'avoir jamais connu cette sensation avant. Pas la douleur des pics gelés mais cette impression de flotter qui me submerge, cette paix.

Et alors, une évidence me vient alors que je m'enfonce dans les profondeurs et ferme les yeux.

Je ne sais pas nager.



Chapitre 15


Je n'ai jamais connu une sensation aussi douce. J'ai l'impression d'être si légère. Je suis totalement figée, les yeux fermés, profitant de cette sensation d'être en paix, loin de ce monde cruel dans lequel j'étais censé survivre. Je suis à deux doigts de toucher la lumière menant à ce qui semble être un paradis quand je me sens brusquement arraché de cet univers. J'ouvre subitement les yeux et il ne me faut qu'une seconde pour me rendre compte de qui est penché sur moi.

- Ne me touche pas ! M'exclame-je en le poussant après m'être redressé.
- Je te sauve la vie !
- Je préférerais mille  fois mieux mourir qu'être sauvé encore une fois de cette façon par toi ! Tout comme je préfère me donner la mort que de porter ton enfant, ajouté-je, la rage faisant vibré mon corps.

Je le regarde se relever et se tourner vers moi, le regard noir. Poussée par je-ne-sais-quelle-folie, je ris brièvement avant de cracher sur le côté.

- Cet enfant ne verra jamais le jour, lâché-je en le fixant droit dans les yeux.

Je suffoque en sentant ses mains se resserrer autour de mon cou. Il s'est rapproché à une vitesse déconcertante, je n'ai même pas eu le temps de comprendre.

- Je te conseillerais de ne pas m'énerver, contre-t-il, l'expression froide.
- Vas-y, articulé-je péniblement dans le seul but de le provoquer.

Ses yeux se plissent et il resserre sa prise avant de me lâcher brutalement.

- Reste-là, m'ordonne-t-il sèchement.

Aussitôt, il me tourne le dos et s'avance dans l'eau jusqu'à s'enfoncer et disparaître de ma vue. Je ne me demande même pas qu'est ce qu'il fait, me levant pour m'enfuir loin de cette être démoniaque. Les mains autour de mon cou endolori et reprenant lentement ma respiration, je regarde autour de moi pour tenter de me repérer. Le soleil tape extrêmement fort et les grains de sables sont brûlants. La limite entre la plage et la forêt est très net ce qui me fait froncer les sourcils. Le sable et la terre se distinguent parfaitement. Alors que je longeais le bord de mer, je m'arrête brusquement en apercevant plusieurs formes étranges fonçant sur moi. Les rayons de soleil m'aveuglant, je prends une minute avant de placer ma main en visière pour que ma vue se précise. Aussitôt, mes yeux s'écarquillent et je détale sans savoir pourquoi en direction des arbres.

Qu'est ce que c'est que ça ?!

Au moment où je pose un pied à la lisière de la forêt, je suis fouettée avec une telle force que je suis propulsée quelques mètres plus loin. Complètement sonnée, je reste au sol, la vue brouillée. J'aperçois du côté de la plage une de ces énormes créatures. C'est un lézard. Sa grande langue fait des vas-et-vient dans sa bouche tandis qu'il me regarde fixement. Il ne dépasse pas la limite plage/forêt comme s'il n'est pas autorisé à le faire. J'aurais pu penser que je suis désormais à l'abri cependant le comportement de l'animal m'inquiète car cela veut dire qu'il y a sans doute quelque chose de pire qu'eux dans la forêt. Le reptile me toise et s'éloigne dans une démarche lente en secouant son immense queue.

Mon regard se porte alors sur mon épaule qui m'élance et je constate que je saigne. Je comprends rapidement que la créature m'a fouetté de sa queue. Je grimace en me levant et observe autour de moi. Les arbres sont immenses. Ils semblent pour la plupart être des millénaires. Je m'enfonce entre eux, la main compressant ma blessure. Je semble être un insecte dans ce décor invraisemblable. La tête relevée vers ces arbres qui semblent toucher le ciel et totalement happée par leur magnificence, je trébuche sur quelque chose et me rattrape comme je peux. Je baisse les yeux pour identifier l'obstacle et aussitôt, j'étouffe un cri en découvrant un pied détaché. Il me faut tout juste 10 secondes pour repérer le manche en bois d'un couteau dépassant de la botte du membre et de m'en saisir. Tournant sur moi-même je pointe l'outil tranchant, attendant l'attaque d'un quelconque ennemi.

Tant de questions m'assaillent. Qui est à l'origine de ce massacre ? Qui – ou quoi vit dans cette foret ?

Je fais taire les battements de mon cœur affolé et écoute attentivement. Comme Papa me l'a appris. L'expérience s'avère plus terrifiante car pour la première fois de ma vie, je perçois très distinctement quelque chose. Des cœurs battant à l'unisson. Je déglutis et m'avance lentement en direction d'un tas d'arbustes regroupés. De la main qui ne tient pas l'arme, j'écarte les branches et ce que je découvre me fige instantanément.

Des œufs. Beaucoup d'œufs. Mes yeux s'écarquillent. Ils sont énormes. Quelque chose effleure mon épaule et à la vitesse de l'éclair, je me retourne, attrape l'inconnu et plaque le couteau sous sa gorge avec l'intention de la lui trancher.

- Non ! S'exclame une voix forte et grave que je reconnais immédiatement.

Mon cerveau prend ce qui me semble être éternité à comprendre la situation. Zayn se trouve à quelques mètres de moi les mains levés, le regard fixé sur.... sur la chose que j'allais égorger. Chose car je n'arrive pas à l'identifier. Mes yeux s'ouvrent en grand encore une fois. Qu'est ce que c'est ? Elle a la peau translucide de texture gélatineuse et me regarde de ses grands yeux gris.

- Héméra écoute-moi.

J'essaie de l'écouter mais je suis totalement captivée par cette créature. Je n'ai jamais vu tel animal dans les bouquins que Papa gardait. Elle n'essayait même pas de se débattre et je n'identifiais aucune expression sur son visage composé d'un petit nez et d'une fine bouche presque transparente. La chose gémit et je me rends compte de la pression que j'exerçais sur son cou quand un fil mauve s'échappe de l'entaille que j'ai causé.

- Lâche-le, m'ordonne Zayn sur un ton autoritaire et l animal au fond de moi veut obéir désespérément mais je m'y refuse.
- Pourquoi ?
- C'est un Droxe. Si tu le tues, tu le regretteras toute ta vie crois-moi.

C'est la première fois que je le vois arborer une expression sérieuse, voire même un peu inquiète. Je décide de l'écouter et abaisse mon arme avant de m'éloigner. La créature se tourne vers moi, ces grands yeux argentée et je crois bien qu'une seconde je perçois une émotion. De la tristesse.

Je fronce les yeux et en quelques secondes, une autre de ces choses apparaît devant moi et pose deux de ses longs doigts gluants sur mon front.

- Putain ! S'insurge Zayn.

Je vacille, mes jambes me lâchent et je m'écroule comme un pantin. Mes yeux se ferment avec pour dernière image une dizaine de créatures penchées sur moi.



Les voix m'appellent de partout, elles chuchotent. « Héméra » « Héméra, aide-moi ».

- Eth ?

Il fait noir mais je reconnais sa voix parmi les autres.

- Aide moi Hémy.

Je cours sans savoir où et je me retrouve agenouillé devant lui.

- Hémy, aide-moi.
- Eth, ne me laisse pas, sil te plait. J'ai besoin de toi.

La douleur me transperce le cœur, je n'ai pas le temps de m'en remettre que je suis téléporté un autre endroit. Il y a beaucoup de sang, des corps partout, des membres éparpillés. Le souffle court et le cœur battant, je marche à travers ce massacre sans savoir pourquoi. Mes yeux ne clignent pas comme si je devais regarder partout, tout enregistrer ; rien de cette extermination ne devait échapper à mes sens. L'odeur du sens, le goût cuivré dans ma bouche, l'horreur. Je continue de marcher comme télécommandé et j'arrive dans une allée où il y a des piques. Sur ces piques, des têtes. Celles des miens. Je me sens suffoqué et je veux arrêter de m'avancer mais je ne peux pas. Je suis pousée par une force invisible. J'arrive à la fin de l'exposition et je découvre la tête de mon père empalé. Il n'a pas de yeux. Je hurle mais aucun son ne sort de ma bouche. Je tombe à genoux et devant moi, le corps sans vie de ma mère, son visage est figée dans une expression horrifié. Je suffoque. Je n'ai plus de souffle.

- Hémy, crie une petite voix fluette et je secoue la tête.

Moira, non.

- Reste ou tu es, m'écrie-je alors que j'ignore moi-même où elle est.

Elle apparaît subitement dans mon champs de vision. Ses boucles blondes se balancent au rythme du vent qui souffle l'odeur de la mort. Une ombre apparaît soudainement au dessus d'elle et dans un bruit fendant l'air, le sabre vient à l'encontre de son petit cou. Le sang gicle sur mon visage et me recouvre alors que sa tête roule jusqu'à mes genoux. La douleur qui me pénètre est si forte que je hurle de toutes mes forces, les poumons en feu.

Les yeux exorbitées, je me réveille en sursaut.

- Ça va, ça va, me répète une voix sur ma gauche mais je l'entends à peine, secouée par ce cauchemar.

Le souffle court, je cherche de l'air afin de refroidir mes poumons. Petit à petit, ma vision se précise et les points noirs disparaissent. Je me tourne vers Zayn et me rend compte que j'agrippe sa tunique.

- Je, je, je béguaie sans pouvoir trouver les mots.
- Je sais, dit-il simplement et ses doigts se referment autour de mon poing.
- Ce rêve avait l'air si réel.
- Il y avait du réel dedans. C'est la punition des droxes.

Il soupire en me tendant une gourde. Trop sonnée, je la prends et bois sans rien dire. Je regarde autour de moi afin de reprendre mes esprits. Je suis assisse sur une fine couverture. J'identifie à côté de l'Alpha le grand sac que Liam a mis dans la barque et je comprends que c'est ce que Zayn est allé récupérer dans l'eau. Il dégage son vêtement de mon poing et s'assoit à côté de moi ; je lis le soulagement dans ses yeux.

- T'es vraiment une idiote, lâche-t-il sur un ton à la fois amusé et agacé.
- L'idiote te dit d'aller te faire voir.
- Je te demande de m'attendre et tu n'en fais qu'à ta tête.
- Je n'ai pas d'ordre à recevoir de toi.
- Je suis ton Alpha !
- Même pas en rêve! Je riposte, amer.

En deux secondes, il m'arrache la gourde, l'envoie et m'attrape par la gorge. Il plonge son regard glacial dans le mien et soudain, la créature en moi ronronne. Je ne saurais expliquer ce qui se passe ensuite. Ses yeux s'adoucissent comme s'il entendait la bête geindre et il fixe mes lèvres. De ses doigts il les effleure et je retiens mon souffle et tente vainement d'ignorer la chaleur qui apparaît dans le bas de mon ventre.

« Héméra » me somme la voix dans ma tête mais la bête rugit, la faisant taire.

- Embrasse-moi.

Ce sont les mots. Les mots que l'animal à l'intérieur a dit. Et il s'est exécuté. Les doigts encerclant encore mon cou, il m'a rapproché et a fondu sur mes lèvres comme un aigle s'abattant sur sa proie. Nos dents s'entrechoquent sous la violence du baiser. Nos bouches se dévorent et il ne dit rien mais je perçois à l'intérieur de lui un grognement animal. Alors que nos langues s'enroulent une autour de l'autre et débutent une danses endiablé, je découvre sa bête, actuellement assoiffé d'un désir qui le dépasse. Elle est composée de rage, de colère, de puissance, de soif de vengeance mais surtout de pouvoir. Tout est sombre à l'intérieur. Les yeux fermés, je me laisse transporter et bascule la tête en arrière, exposant mon cou. Il se jette dessus et de sa langue, embrase mon être entier. Il me dévore.

Je suis si proche de lui que je ressens ce qu'il ressent, j'explore les décombres de mon monde, j'entraperçois un passé sombre, des bains de sang, des villages détruits, incendiés, des corps jonchant le sol. Et alors, je goûte au pouvoir qu'il détient et j'écarquille les yeux.

Cette sensation exquise est si brutale qu'elle me renvoie tout de suite sur terre. J'ouvre brusquement les yeux et je fais un bond en arrière en me rendant compte que je suis assisse sur Zayn, les jambes de chaque côté de son bassin.

- Dieu du ciel ! Je m'exclame, ayant du mal à comprendre ce qui vient de se passer.

Zayn ricane et je le regarde excercer tout naturellement une petite pression sur la bosse apparente.

- C'était...
- Dégueulasse ? Répugnant ? Obscène ? Le coupé-je, dégoûtée de mon comportement.
- Non, je dirais intense. D'ordre primitif.

Je secoue la tête refusant d'y croire et lentement, il se lève et se plante devant moi.

- Dorénavant tu pourras dire ce que tu veux mais je l'ai senti.
- Allons-y, rétorqué-je en ramassant la couverture. On a du chemin à faire, à ce que j'ai cru comprendre.

De toute évidence, cette exploration de l'autre n'a pas été à sens unique. Il a aussi été voir de mon côté donc je refuse qu'il me lance à la figure ce que je ne peux accepter.

- L'animal en toi, continue-t-il d'une voix moqueuse. Elle veut que tu obtempère Stella. Elle veut que tu lui obéisses autrement dit...
- Tais-toi, je contre rageusement, les doigts serrant fermement la gourde que je viens de récupérer.
- ... elle veut que nous forniquions.
- Ferme la !

Il réceptionne sans problème la gourde que je lui ai lancé au visage et souris de plus belle.

- Allons-y, je répète, énervée contre cette chose à l'intérieur de moi et agacée de ne pas connaître le chemin.

Il me dépasse non sans chuchoter à mon oreille :

- On verra bien combien de temps tu lutteras contre toi-même avant de t'abandonner au diable. Tapis dans l'ombre, il sera là à attendre que l'animal prenne le dessus et implore d'être pris.

Je serre les dents et grogne, énervée. Je secoue la tête et soupire d agacement en sentant mon entrejambe mouillé. Je me refuse de croire que tout ceci est vrai et pourtant mon corps le veut. Les voix me chuchotent que c'est mal, que je suis sale, que je fais honte aux miens mais l'animal, lui, a faim de celui de l'Alpha. Je l'ai ressenti quand nous faisions ces choses répugnantes. Quand sa bouche a exploré la mienne, quand sa langue a léché mon cou, quand sa main a pressé mon sein et que j'ai effectué ce petit mouvement pour me frotter contre lui, et le sentir vraiment.

Ce monstre sans scrupules avait raison. Je luttais. Mais pas contre un seul assaillant. Ils sont deux. D'un côté les voix et de l'autre. Et au milieu, il y a moi, devant faire un choix. Faire taire les voix. Ou tuer l'animal.
C'est sans hésiter que je choisis la deuxième option.

Celle qui allait me rendre assoiffée de vengeance et désireuse d'exterminer jusqu'aux derniers les transgresseurs.  Celle qui allait faire sortir un monstre bien plus cruel et affamé de sang que la bête.

Un monstre qui n'hésiterait pas à tuer ce bébé attendu de tous avant même qu'il ne vienne au monde.








Coucou, ça fait longtemps! J'espère que vous allez bien ! De mon côté, j'essaie d'écrire dès que j'ai une minute de repos mais bon, c'est assez compliqué de trouver le temps de me poser et d'être en paix. Alors ce chapitre ? Vous avez perçu la dualité ? Le combat que Héméra mène ? Pensez-vous qu'elle réussira à se venger ? Qu'elle ira jusqu'au bout ? Vous êtes de quel côté ? Les voix ? L'animal ? Difficile de situer notre héroïne dans tout ça ! Vous avez des hypothèses?

N'hésitez pas je vous écooooute ! :D

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