Clair de Lune

By LollyTigerYtb

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Les vacances d'été qui tiraillent Amanda entre la fin du collège et le début du lycée pourraient bien constit... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 4
Chapitre 5

Chapitre 3

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By LollyTigerYtb


  Une ambiance effervescente agite la maison où tous les membres de ma famille semblent se dépêcher. Je semble être spectatrice devant cette agitation vivace, comme si elle m'était complètement extérieure. J'ai pourtant l'habitude de cette excitation des départs en vacances, sauf que là, c'est uniquement pour moi que s'agite tout ce petit monde ! Je m'amuse à voir ma mère courir dans tous les sens en me criant dessus, parce que j'oublie ceci où qu'elle a perdu cela...
  On se retrouve finalement tous dans la voiture, brûlante de chaleur. La faîcheur du soir semble pourtant perdurer alors que l'aube à peine perceptible pointe le bout de son nez au fond de l'immensité sombre et à moitié étoilée qui s'étend à perte de vue.
  La voiture roule en ligne droite jusqu'à l'aéroport. Je regarde par la fenêtre, pensive : je me demande si les paysages vont beaucoup changer, depuis ma petite ville de province française jusqu'en Californie. J'essaye de visualiser le plus de détails dans la clarté du jour qui s'intensifie à chaque mètres que nous parcourons, et de les mémoriser comme si je m'apprêtais à les quitter pour ne plus jamais les revoir. Je tourne la tête vers Kelan, qui me regarde avec un air naïf en désignant la valise qui sépare nos deux visages, me faisant bien comprendre qu'encore une fois, il était le dernier à être mis au courant de la situation. Il tente de comprendre depuis le début de notre trajet pourquoi nos parents me mettent à la porte.
  Je me suis bien éloignée de Kelan depuis sa rentrée au collège. Tout cela me semble absurde aujourd'hui, comme si je voulais rattraper le temps perdu -je met ces pensées ridicules sur le compte de l'émotion du départ. Pourtant je sais que nous en avons gros sur le coeur, autant l'un que l'autre. Nous nous contentons tous deux d'un sourir silencieux, et je tourne la tête vers ma mère qui m'interpelle :
  -Nous nous sommes renseignés, il y aura plusieurs cours de piano, et tu pourras t'inscrire à des groupes de musique, dit-elle en sortant une brochure de la boîte à gants, Classique, Variété, Jazz et Rock ! Tu auras aussi des cours d'histoire de la musique et tu passeras les épreuves avant le spectacle, qui lui aura lieu à la fin du stage auquel on t'a inscrite. Les différents groupes pourront jouer et montrer les qu'ils ont étudiées, et si tu fais partit de ceux qui n'ont pas été choisis aux auditions, tu aideras à servir le buffet pour le publique...
   Je meurs d'envie de lui demander la date à laquelle est prévu mon retour, et je me gratte frénétiquement le bras en attendant de trouver la bonne formulation :
  -Et... le stage se finit quand ?
  -Tu pourras rentrer dès que tu auras les résultats des épreuves. On va essayer d'être présents pour le spectacle, mais tu sais qu'avec le prix du voyage rien n'est moins sûr...Dans ta valise, tu...
  Ma mère commence à partir dans un monologue, comme pour se rassurer elle-même. Pendant que mon esprit divague, je détourne mon regard dans le rétroviseur situé au-dessus du tableau de bord de l'auto. J'observe le reflet des grands yeux noirs de mon père, et de ses sourcils froncés devant les rayonnements du soleil qui commence à se faire ardent. Lorsque je tourne mon regard par la fenêtre, je constate que notre voiture rentre dans le parking de l'aéroport. Mon père sort ma valise, ma mère me donne mon passeport et une hôtesse blonde vêtue d'une petite robe bleus'approche de nous :
  -Monsieuret madame Wood ?
  Mon père pose la grosse valise grise par terre, relève la tête et lui serre la main en répondant :
  -Oui, bonjour ! Voici Amanda.
  Perplexe, j'imite mon père en lui serrant la main à mon tour. Ma mère me prend dans ses bras avant de déposer deux baisers sur mes joues. J'embrasse Kelan qui me repousse en rigolant, avant de dire au revoir à mon père. Ces adieux me semblent un peu précipités et mon coeur se serre. Je me tourne face à mes parents et les remercie, avant que la jeune hôtesse m'accompagne jusqu'à l'intérieur de l'aéroport.
  Je regarde une dernière fois derrière moi. J'ai peur.

  Je me réveille au bout d'une heure de vol. Je suis toujours dans l'avion, j'ai les mains moites, et un vieux monsieur à ma droite dort profondément. Un fil de bave lui tombe de la bouche et va s'étaler avec panache sur sa chemise jaune canari. Mon visage se crispe en une petite grimace spontanée, et je tourne la tête vers le hublot : il fait nuit.
  Je regarde les étoiles et mon coeur rate un battement. Je repense à mes parents, et au fait que je me trouve ici, en ce moment même. Bien sûr que je veux leur montrer que je peux me débrouiller sans eux, mais en suis-je seulement capable ?
  Les mèches blondes qui dépassent du siège juste devant moi me font soudain penser à un visage familier : j'ai oublié de prévenir Lila. Avec une spontanéité instictive, mon regard glisse jusqu'au cache du siège de devant. Je regarde frénétiquement à l'intérieur où je trouve en fouillant une carte postale qui a sûrement été oubliée. C'est un petit chat avec une bulle où est inscrit en anglais « I Miss You ». La kitshitude de cette carte me fait rire, et par chance rien n'est écrit au dos. Je m'empare donc d'un stylo dans mon bagage à main, pour inscrire quelques phrases sur le papier cartonné :

« Ma Lily que j'adore,
Je n'ai pas pensé à t'appeler mais cette journée est passée tellement vite... Ce matin, mes parents m'ont annoncé que je partais pour Los Angeles. Je t'écris de l'avion, mais je t'appelle le plus vite possible. Tu vas sûrement recevoir cette carte trop tard, mais ça m'occupe de t'écrire :) tu me manques déjà, gros bisou,
Amy qui t'aime fort ♥ »

  L'atterrissage se déroule enfin vers 6 heures du matin. Je regarde par le hublot en me préoccupant du beau temps, réalisant difficilement que je me trouve enfin dans la ville de mes rêves !
  Le gros monsieur qui dormait à côté de moi s'est réveillé, et cherche honteusement une serviette pour éponger sa chemise. Le soleil se reflète sur le jaune du tissus qui me donne le tournis. Je jette un coup d'œil aux alentours, en remarquant que la plupart des passagers ont déjà quitté leurs sièges. Je me détache et me mets à courir dans l'allée principale de l'avion : j'esquive le plus de monde sur mon passage, l'esprit empreint d'une excitation qui fait bourdonner mon ventre.
  Je me dépêche et escalade les sièges, toute excitée de découvrir la Californie, sans faire attention à une hôtesse de l'air qui m'arrête dans mon élan en m'attrapant par le bras : « Follow-me, please ». J'observe sa longue chevelure rousse, retenue dans une pince bleue assortie à sa tenue. Elle m'accompagne endehors de l'avion : je marche lentement sur la petite passerelle en fer qui fait résonner mes pas tandis qu'une chaleur rassurante m'envahit ; je relève la tête et aperçoit le grand dôme de l'aéroport international LAX. Mes yeux se referment et j'entre dans une profonde concentration lorsque mon pied droit, renfermé dans ma petite sandale en cuir tressé, effleure le sol chaud et goudronné de Los Angeles : mon cœur bascule de tous les cotés de ma poitrine tellement son allure s'accélère.
  L'hôtesse m'accompagne jusqu'à l'intérieur de l'aéroport où se trouve un petit snack, elle reste à côté de moi en attendant mon taxi. J'en profite pour m'acheter une limonade fraîche lorsque mon téléphone se met à sonner :
  -Amy ! Quand j'ai appelé chez toi, c'est Kelan qui a répondu et il s'est foutu de moi... Non mais, t'es où là ?
  -Désolée, Lily,  je suis à L.A...
  -Sérieusement, Amanda ! Je me suis inquiétée de plus pouvoir te joindre nulle part, tu es où ?
  -Lily, je suis réellement à Los Angeles ! Mes parents me l'ont annoncé hier matin, depuis j'ai été submergée par des tas de trucs et je n'ai pas eu le temps de te prévenir... Je suis désolée de t'avoir laissée sans nouvelle !
  La voix nasiarde de ma meilleure amie ne se fait plus entendre dans le combiné.
  -... Lila ?
  -... Attend, t'es à Los Angeles et t'as pas eu le temps de me le dire ?
  -Non, je n'ai pas pu te le dire, mais j'ai pensé à t'envoyer une carte postale pour me faire pardonner !
  Je me dirige vers une poubelle pour jeter ma bouteille de limonade, et j'en profite pour poster la carte destinée à ma meilleure amie dans une boîte aux lettres à proximité.
  -Tiens, je viens juste de lamettre dans une boîte aux lettres... Tu m'en veux pas trop, quand même ?
  -Je laisse un délai de 10 jours à ta carte pour arriver, me répond-elled'un ton moqueur.
  -D'acc' ! Promis.
  Les phrases s'enchaînent à une vitesse folle pendant que j'explique de long en large mon épopée à Lila, quand l'hôtesse aux beaux cheveux roux se met à crier «Votre taxi vient d'arriver !».
  -Oh, la, la ! Ça y est, Lily, je dois partir de l'aéroport...
  -Mais qu'est-ce que t'attends ? Vas-y !
  Je réalise alors que je suis toujours devant la boîte aux lettres verte. Je raccroche le téléphone, attrape ma valise, et avance jusqu'à la porte de sortie. Je passe la grande porte de l'aéroport lorsque l'éblouissante lumière du soleil californien me trouble la vue. Voilà que je distingue à peine le taxi-man, que je salue avant de lui donner mes bagages à mettre dans le coffre.
  Je m'installe sur la plage arrière avant de sortir la brochure du camp de vacances, pour enfin indiquer ma destination au chauffeur : « le MelodyCamp ».

  Le taxi roule pendant des heures sur des routes plus longues les unes que les autres, et des paysages magnifiques défilent devant mes yeux émerveillés. Le véhicule se stoppe après avoir passé un grand portail ; je sors de la voiture et me dirige, valise à la main, vers ce qui me semble être l'accueil.
  Mes yeux sont lourds et commencent à se fermer lorsque je pose les yeux sur le papier peint jaune pastel qui décore la salle de bureau d'accueil : le décalage horaire m'a vraiment fatiguée. Soudain, une femme d'une quarantaine d'années et aux cheveux châtains et frisés surgit de derrière moi en s'écriant :
  -Amy ! Comment vas-tu ?
  Je la dévisage d'un air intrigué ; je suis sûre de ne jamais l'avoir vu et, d'autre part, elle vient de s'adresser à moi en français.
  -Oh, tu ne te souviens certainement pas de moi, ma chérie ! Je suis ta tante, Susan. La dernière fois que je t'ai vu, tu avais environ cinq ans ! C'était avant que je me rende à Los Angeles, où j'ai fondéune famille, et le MelodyCamp par la même occasion. Quand ton père m'a dit que tu étais une pianniste d'exeption, j'ai tout de suite pensé que tu pouvais être un super élément pour la session de cette année ! Ah, que veux-tu, c'est de famille ! Comment trouves-tu L.A. ?
  Toujours perplexe, je tente de répondre à toutes ses questions, mais la présence de cette femme qui prétend me connaître me perturbe énormément, et je ne parviens qu'à bafouiller quelques mots dont j'ignore moi-même le sens.
  -Excuse-moi, ma grande. Tu dois être fatiguée par le décalage horaire, moi-même je supporte assez mal l'avion sur de longs trajets comme celui-ci. Mais tu verras, tu vas tellement t'amuser que ton rire va vite le dessus sur ta fatigue !
  Après avoir parlé pendant quelques minutes -qui paraissaient être des heures-, ma tante me donne le programme du séjour et m'indique sur une carte le bâtiment principal :
  -Juste à côté de l'accueil, tu as le bâtiment réservé aux professeurs, avec leurs chambres. Si tu as besoin d'aide, tu dois prendre rendez-vous à l'avance avec tes professeurs. Tu trouveras un peu plus loin, vers ta droite, une petite cabane sur la falaise où les élèves ont l'interdiction de se rendre : c'est la salle où l'on entrepose le matériel important. Juste derrière l'accueil, tu trouveras une partie des chambres dans lesquelles tu ne peux aller qu'avec un pass ; il est interdit de sortir de ta chambre après vingt-et-une heure. Et enfin, à mis chemin, il y a une sorte d'immeuble, tu le vois ? C'est là où tu trouveras les salles de répétitions et l'autres partie des chambres. Tu es en colocationavec une fille de ton âge, elle est très gentille, tu verras !Je te laisse aller ranger tes affaires dans ta chambre, numéro 126 au deuxième étage. Les cours ne commencent que demain, mais une partie des élèves sont arrivés plutôt afin de préparer leurs chambre et jouer un peu ensemble. Tu pourras prendre tes marques dans le parc si tu le souhaites, et tu peux aussi appeler ta famille. Ah, oui, j'allais oublier : les salles de cours sont dans un plus grand bâtiment, derrière le lac, mais tu n'auras qu'à suivre les autres élèves du bâtiment B.
  Susan finit enfin par me laisser, et je marche jusquau grand bâtiment principal. D'ici, je peux appercevoir de majestueux paysages. Les pins qui entourrent le camp dégagent les douces effluves de leur sève, dans l'air chaud qui passe au travers de leurs branches. Le ciel sans nuage s'étale au-dessus de ma tête, des fleurs magnifiques embellissent les rebords des pelouses qui longent les chemins gravillonnés.
  Je pousse les portes du bâtiment et commence à monter les escaliersavec ma valise, quand soudain je me surprends entrain de fredonner quelques notes. Je m'arrête quelques secondes pour tendre l'oreille : je commence à entendre une légère mélodie qui flottedans l'air. Arrivée au deuxième étage, je lâche ma valise pour me concentrer pleinement sur cette mystérieuse mélodie. Je fais glisser ma valise sur le lino bleu ciel et continue d'avancer lentement, consacrant ma confiance à mon sens de l'ouïe. Je marche jusqu'à ce que le petit corridor se sépare endeux longs couloirs.
  Je continue mon chemin : « chambre n°100 ; chambre n°101 ; ... »... Mais mon amour pour la musique me fait soudainement changer de trajectoire, et je retourne sur mes pas avant de m'arrêter devant la porte d'où j'entends résonner la mélodie, beaucoup plus intensément. La rythmique résonne jusque sous mes pieds, et je ne peut m'empêcher de chanter à tue-tête.
  Le mystère que renferme cette porte me fascine et je ne peux m'empêcher de pousser la porte. Après une longue respiration, je me décide enfin à poser ma main sur la poignée en fer.

  Je pousse la porte en un mouvement fluide, priant pour qu'elle ne s'ouvre pas en un grincement qui romperait la sublime harmonie de laquelle je suis témoin. Une fois mon pied déposé sur le parquet clair de cette immense salle, je ne peux que meréjouir de mon action bien menée : je suis enfin rentrée dans cet univers parallèle, dans lequel je ne parvenais à pénétrer qu'en m'asseyant à mon piano; le monde où l'art de la musique règne en maître.
  Des jeunes, âgés de quatorze à dix-sept ans, jouent, chantent et dansent. Certains se mêlent aux autres en attrapant des guitares, d'autres arrivent de derrièremoi et se mettent à danser et chanter. Ils semblent heureux et relaxés, et ne prêtent attention à rien mis à part leur passion commune. J'ouvre d'énormes yeux : je suis seule au milieu de ces adolescents animés, à rester immobile et à l'écart –ce qui n'est pas dans mon habitude. Personne ne fait attention à moi, et c'est ce qui me plaît. Aveuglée par leur plaisir, j'en ai presque les larmes aux yeux. J'en pose alors la prunelle sur la batterie, au centre de la pièce -ou plutôt sur le batteur.
  Mes joues prennent soudain feu, et je détourne le regard. Je les relève quelques secondes plus tard, et voilà que c'est lui qui me regarde. Il a de beaux cheveux noirs, coiffés en hairflip. Or ce qui m'a captivée d'abord, c'est la paire d'yeux verts émeraude. Quant à son sourire, il a de jolies fossettes, des dents parfaitement alignées et blanches. Je crois entendre mon coeur battre au rythme de la batterie, alors que le morceau de musique prend de l'ampleur dans la pièce. Nos deux paires d'yeux brillent sans jamais se quitter, et la distance qui nous sépare paraît s'estomper au fil du morceau. Le sang brûlant qui coule dans mes veines accélère à chaque coup de la grosse caisse qui vibre sous mes pieds.
  La musique s'arrête progressivement, et une des élèves s'arrête de danser et s'approche gentiment de moi :
  -Coucou ! Tu es nouvelle, toi, non ?
  La petite blonde au visage harmonieux qui se tient devant moi a de petits yeux noisettes. Ses cheveux blonds mi-longs et lisses lui tombent sur les épaules avec panache. Je lui réponds distraitement :
  -Salut ! Oui, c'est la première fois que je viens à Los Angeles. A vrai dire, je suisfrançaise.
  -Ah, tu es Amanda Wood ?
  Sa réponse me sors de mes pensées et me rend quelque peu inquiète.
  -C'est moi, oui... Est-ce que tout le monde est au courant de mon arrivée ?
  -Non,non ! Je suis Anicé Marake, on est copines de chambre !
  Nous sortons de la salle, et Anicé me guide jusqu'à la «chambren°126». Notre chambre n'est pas très grande, mais le papier peint couleur jade semble agrandir la pièce. Nous disposons chacune d'une commode et d'un lit en bois clair. Je regarde Anicé avec un regard hésitant, ne sachant pas où poser mes affaires.
  -Prend le lit de gauche et pose ta valise, je t'emmène faire le tour du parc !

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