Manga : Saiyuki
Commande : Yuki_Fujimiya
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Suite à une des nombreuses attaques de Ririn, Kogaiji, Yaone et Dokugakuji, ainsi que d'autres yokais, le groupe de Sanzo se retrouva séparé.
Si Goku, Hakkai et Gojo furent ensemble dans une petite ville, Sanzo se trouvait seul dans un village, gravement blessé au torse.
Il n'avait plus aucune force, il s'écroula au sol, sur la place centrale.
Il entendit vaguement une voix l'appeler, puis plus rien.
Lorsqu'il rouvrit les yeux, il voulut se relever mais une douleur l'en empêcha.
Il baissa le regard et vit avec surprise un bandage recouvrant son torse nu.
Il s'assit avec mal contre le mur adjacent du lit et regarda autour de lui.
Il se trouvait dans une chambre plutôt bien entretenue.
A côté de la couche se trouvait une petite table avec du matériel médicale, son sutra et son arme.
Il s'empressa, avec précaution, de prendre ses deux biens.
Ce fut à ce moment-là que la porte de la pièce s'ouvrit lentement.
Sur la défensive, Sanzo arma son pistolet mais fut surpris de voir une jeune femme (C/C) entrer avec une bassine remplie d'eau dans les mains.
En voyant le jeune homme réveilla et la menacer de son arme, elle ne paniqua pas.
Elle l'ignora même.
Elle s'approcha et posa la bassine sur la petite table avant de se tourner vers le blond en souriant, les poings sur les hanches.
-Je ne suis pas votre ennemie, pas besoin de vous méfier de moi, cependant, vous feriez mieux de ne pas trop bouger. Votre blessure n'a pas entièrement cicatrisée, et franchement j'ai eu du mal à vous soigner alors si vous pouviez ne pas faire trop de folie et attendre sagement.
-Attendre ? Grogna le jeune homme.
-Je ne vous dit pas d'attendre dans ce lit, je voulais juste dire d'attendre avant de reprendre votre voyage.
-Voyage ?
-Vous êtes bien un voyageur non ? Et comme vous voyagez seul, il vaut mieux attendre d'être totalement guéris !
-Seul ?
-Vous ne l'êtes pas ?
-Je voyage avec trois idiots.
-Oh, enfin une phrase, se moqua la jeune fille.
Voyant le sérieux du blond, elle se reprit.
-Lorsque que je vous ai trouvé, vous étiez seul.
Comprenant qu'il avait été séparé de son groupe, Sanzo soupira et posa son arme sur le lit.
La jeune fille fut très embêtée pour lui.
-Ils sont surement dans le village d'à côté, cependant il y a bien un jour de marche jusque là-bas.
-Tch.
-Enfin, pour le moment, vous devez penser à vous. Alors, tout d'abord, vous allez manger ! Vous êtes tout de même resté inconscient deux jours.
-Deux jours ?!
-Oui, vous deviez être vraiment fatigué, car même si votre blessure était grave, elle ne l'était pas au point de vous faire tomber inconscient si longtemps.
-Quand savez vous ?
-Je suis médecin. J'ai succédée à mon père et je soigne le village entier en plus du village d'à côté donc j'ai une bonne expérience au niveau médicale. Bon, reposez-vous, je vais vous chercher quelque chose à manger. Oh, au fait, je me nomme (T/P), (T/N) (T/P). Et vous?
-Genzo Sanzo.
-Un Sanzo ?! Impressionnant ! D'où votre sutra, je comprends mieux. Sourit la jeune femme avant de sortir de la pièce.
Elle laissa un Sanzo choqué.
En plus de ne rien lui demander sur l'origine sa blessure, elle connaissait l'existence du sutra et savoir qu'il était un Sanzo ne lui faisait rien.
Sans le savoir, la jeune médecin commençait à l'intéresser.
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Voilà quatre jours que le blond se trouvait ici.
Il avait passé 96h à regarder la jeune femme s'occuper de ses patients.
Loin d'être timide, la jeune femme savait y faire avec les plus récalcitrants.
Cependant, ce qui l'avait le plus surpris était le fait qu'elle savait se battre.
Certes elle ne frappait pas très fort, mais elle visait juste, était souple et beaucoup craignais ses outils médicaux lorsqu'ils étaient utilisés lors des combats.
Sanzo la trouvait vraiment surprenante.
Il avait rencontré, durant son voyage, bon nombre de femmes sachant se battre, mais seule cette (C/C) le forçait à ressentir un sentiment nouveau.
De l'admiration.
Le sexe féminin était peu présent dans le domaine du médical, mais la jeune femme ne se démontait pas.
Elle faisait voler en éclats tous préjugés, tout sexisme.
Lorsqu'elle buvait, peu d'hommes arrivaient à suivre sa descente.
Il était rare de la voir saoule.
Peu importe la carrure de la personne devant elle, elle ne se laissait pas faire et faisait bien connaître son avis aux autres.
Grâce aux villageois, le blond apprit le passé de sa sauveuse.
Ses parents furent tués par des yokais.
Son meilleur ami, yokai de naissance, avait rapidement compris que lui aussi deviendrait incontrôlable.
Alors avant que cela n'arrive il implora (T/P) de lui ôter la vie.
Après maintes hésitations, cris, disputes, la jeune fille avait obtempérer.
Elle avait tuée son ami d'enfance d'un coup de poignard dans le cœur, incapable de retenir ses larmes alors que le jeune homme perdait la vie en la remerciant, le sourire aux lèvres.
Son passé n'était pas anodin, mais il en avait vu des biens plus malheureux.
Le blond ne la prenait donc pas en pitié, ce qui plaisait au médecin.
Cependant, plus le temps passait, plus Sanzo savait qu'il devait rejoindre ses "amis".
Il n'avouait toujours pas qu'ils étaient ses amis.
-Sanzo ! Arrête donc de trainasser et viens m'aider si tu ne veux pas que je te renferme dans la maison, car, là, je peux te jurer que tu ne sers à rien.
Le ton moqueur de la jeune fille fit sortir de des pensées le moine qui lui grogna quelques insultes.
-Oui, je sais ô combien tu m'aime, alors ramène tes fesses ici avant que je ne le fasse !
Sachant qu'elle en était totalement capable, le blond céda.
Il s'approcha d'elle et vit avec surprise un petit chaton dans ses bras.
Prenant peur, il recula brutalement.
-Qu'est-ce que tu fais avec... Avec ça. Cracha-t-il.
-Quoi ?... Non, ne me dis pas que tu détestes les chats... Attends, pire ! Tu en as peur ? Ria (T/P).
-Je n'ai pas peur !
-Ah oui ? Alors prouve le moi et tiens moi le chat pendant que je lui soigne sa patte arrière.
Sanzo ne comprit pas pourquoi mais devant la jeune (C/C) il ne voulait pas perdre la face, alors il s'exécuta.
Il prit avec beaucoup de mal l'animal, du bout des doigts.
Alors que la jeune femme se moquait de lui, elle devint instantanément sérieuse.
Elle palpa la blessure du petit chaton, soigna la plaie pour ensuite l'enrouler dans un bandage blanc immaculé.
-T'as fini ? Grommela le moine.
-Oui, rends-le moi avant que tu ne me fasses un arrêt cardiaque.
Amusée de le voir lui rendre l'animal en moins d'une seconde, (T/P) eut un immense sourire.
-Sanzo, quand tu partiras tu vas me manquer !
Surprit, le protégé de la déesse Kanzenon Bosatsu dévisagea la jeune médecin qui soutint son regard avec un petit sourire.
-Oui, tu as bien entendu. Je t'autorise à reprendre ton voyage. J'ai à faire dans le village d'à côté, alors tu vas m'y accompagner. Je suis sûre que tes compagnons sont là-bas. Nous nous quitteront donc à ce moment-là. Nous partons demain, nous allons avoir une journée de marche. Si nous ne mettons pas trop de temps, nous y arriveront avant la nuit, en partant très tôt.
Sans comprendre pourquoi, un pincement au cœur envahit Sanzo.
Il n'eut pas l'occasion de plus y réfléchir. Il n'eut d'ailleurs pas le temps de voir les heures défilés.
Très vite, ils quittèrent le village.
Ne s'étant pas attachés aux habitants, Sanzo partit sans rien dire, sous les commentaires mécontents de son amie.
-Arrête de râler.
-Je ne râle pas, j'exprime avec ferveur mon avis sur ton comportement.
-En râlant.
-Oui, peut-être, finit par avouer (T/P) avec un grand sourire.
Sanzo la regarda quelques secondes avant de regarder devant lui.
Ils marchaient assez vite, mais ils parlaient sans difficultés.
-Pourquoi souris-tu tout le temps ?
-Pardon ?
Voyant le regard sérieux du blond, la jeune fille réfléchit avec nostalgie.
-Je souris pour mon meilleur ami. Il souriait tout le temps. Il ne voyait que le bon côtés des choses. Quand il m'a demandé de mettre fin à sa vie, il l'a fait en souriant et m'a dit "Vois le bon côté, comme ça tu n'auras pas à me voir devenir un monstre et tu pourras garder une bonne image de moi". C'était un imbécile heureux. Le plus adorable des imbéciles.
-Tu regrette ?
-De l'avoir tué ? Non. C'est ce qu'il voulait. Je ne peux pas le traiter d'égoïste ou m'en vouloir. C'était sa décision, je n'avais pas le droit de lui faire changer d'avis. Ce que j'ai fait, jamais je ne l'oublierais. Jamais je ne le regretterais. Parfois, il faut savoir laisser tomber les sentiments et suivre la voie de la raison. C'est mon père qui me le disait. Je n'ai jamais compris cette phrase, du moins jusqu'à ce que j'ôte la vie de mon meilleur ami. Je l'adorais, mais j'ai fait ce qu'il fallait. Est-ce que tu comprend ?
-Je pense oui. Tu as fait passé ton bonheur après celui des autres.
-On peut voir ça ainsi... Faisons une petite pause. Il est presque midi et nous marchons depuis bientôt cinq heures.
Approuvant ces paroles, Sanzo chercha du regard un endroit où s'asseoir.
Une fois cela fait, il regarda la jeune femme sortir de son sac des sandwichs.
Elle en tendit un au blond.
-Ce n'est pas énorme mais je ne pouvais pas trop me charger. J'espère que ça te suffira, en plus de ça.
Elle sortit une canette de bière et la lui lança. Sanzo l'examina, surprit.
-J'ai pensé à toi, donc de rien.
Le sourire mélangeant moquerie et amusement de la (C/C) fut ignoré par la blond.
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-Repartons maintenant où nous devrons passer la nuit dehors.
Voulant éviter cela, le moine ne se fit pas prier.
Quelques heures plus tard alors que le soleil se couchait à peine, le village entra dans le champ de vision des deux amis
-Enfin ! Je n'en pouvais plus de t'entendre te plaindre toutes les cinq minutes !
-Tu te fous de moi ? On ne s'est pas arrêté depuis le repas, et je ne me plaignais pas, je montrais... Mon avis.
-Et alors ? Tu es un homme non ? T'es censé être plus endurant que moi !
-Arrête ça.
-Quoi ?
-De faire croire que tu es désespérée alors que ça t'amuses.
Après quelques secondes de silence, (T/P) éclata de rire. Elle accéléra un peu le pas, énervant encore plus le blond qui, néanmoins, l'imita.
-Tiens, c'est étrange. Le village semble silencieux.
-Et ?
-D'ordinaire, à cette heure-ci, les bars sont bondés ce qui génèrent beaucoup de bruits. On devrait l'entendre d'ici normalement. Vraiment étrange. Dépêchons-nous.
Comprenant quelque peu la situation, pour une fois Sanzo ne refusa pas.
Ils atteignirent rapidement l'entrée du village. La (C/C) arriva la première à l'entrée du village, de son second village.
Imaginer qu'il avait put y arriver quelque chose de terrible lui déchirait le coeur.
Sanzo marchait juste derrière elle, et fut surprit en la voyant se figer subitement.
-(T/P) ?
-Mais, que ?
-Hum ?
Il laissa son regard violet passer de la jeune femme à l'intérieur du village.
Il haussa un sourcil.
Le village était tout sauf désert.
Du point de vue de la jeune médecin, presque tous les villageois se trouvaient dans les rues, leur tournant le dos, figés et armés jusqu'au dents.
-Qu'est-ce qu'ils font ?
-La dernière fois que le village était comme ça, c'était pour une attaque de yokais. Dit la médecin en fronçant les sourcils. Je vais aller voir.
En disant cela, elle s'avança vers la foule tandis que les habitants du village la laissaient passer en la voyant.
Plus elle avançait, plus elle sentait la lourde ambiance du village.
-Que ce passe-t-il ? Demanda-t-elle, surprise de la situation.
Devant elle, les villageois entouraient un groupe de trois hommes.
Ou plutôt, deux hommes et un garçon d'une quinzaine d'années.
Penchant la tête sur le côté, le regard déterminé et réclamant des réponses, (T/P) fixa les trois inconnus.
Un villageois, le maire, s'approcha prudemment d'elle.
-Ce sont des yokais, alors qu'ils nous ont cachés leurs identités le village s'est fait attaqué. A cause d'eux.
Un rapide regard de la (C/C) vers le restes des humains lui confirma les dires du vieil homme.
-Je vois, c'est pour cela que vous les menacer.
-Oui, ils doivent mourir.
Dans la main de la jeune femme apparut un scalpel.
Elle l'avait prit si vite dans la poche de son pantalon que son geste n'avait pu qu'être aperçu.
Elle fit un pas vers les trois voyageurs, serrant son poing contenant son outil médical.
-Des yokais hein ?
Sanzo fronça les sourcils.
Devait-il intervenir ?
Il n'en voyait pas l'utilité.
Il ne le fit donc pas.
-Qui, si je comprend bien, ont indirectement attaqués le village ? Et c'est pour cela que vous êtes sur le point de les attaquer ? Je n'arrive pas à y croire.
Elle se figea pour se retourner subitement en lançant son arme de fortune vers le maire qui se retrouva avec sa joue entaillée alors que le scapel alla se planter dans une poutre d'une maison.
-(T/P) ?! Que te prends-t-il ?! S'écria une jeune femme.
-Et vous ?! Je peux vous posez la même question ! Si le village a subi une attaque de yokai, expliquez-moi pourquoi il n'y a aucun dégât ? Dites-moi pourquoi ces trois personnes sont blessés ? Attendez, je crois avoir ma réponse. Ils se sont battus à votre place. N'est-ce-pas ? Finit-elle par demander en se tournant vers les trois amis.
Ces derniers, surpris par la jeune femme, ne purent que hocher la tête, faisant sourire la médecin qui se tourna vers Sanzo.
-Tu aurais pu me dire que tes compagnons étaient des yokais.
Le blond haussa un sourcil, surpris qu'elle l'ait compris.
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Après avoir "parlé" avec ses "compagnons" Sanzo s'approcha de sa "sauveuse" qui regardait avec colère certains villageois qui essayaient de s'excuser auprès d'elle.
-(T/P), on peut parler ?
-Bien sûr, sourit-elle en se tournant vers lui. Oh, au fait, je ne vous en veux pas, mais je trouvais ça drôle de vous voir paniquer.
Elle suivit ensuite son ami sous les regards choqués des jeunes gens.
-Tu es horrible.
-Je sais, mais bon, je suis comme ça !
-Ouais.
Le moine s'arrêta une fois sûr qu'ils étaient seuls, bien que ses trois compagnons les espionnaient, ce qu'il savait.
-Alors, de quoi voulais-tu parler ?
-Ta vie te plait-elle ?
-Quoi ? Euhm, et bien elle n'est pas très divertissante, mais ça peut aller. Pourquoi ?
-Comme tu le sais, Hakkai peut soigner nos blessures.
-Tu m'en as parlé.
-Cependant, aucun de nous ne peut le soigner.
-Oh, donc tu voudrais que je vienne avec vous ? Juste pour ça ?
-Tu pourrais aussi faire à manger quand on est pas dans un village.
-Je serais votre bonne en gros.
-Non, ce n'est pas ce que je voulais dire, je-
-Tu me protégeras ? Se fit-il couper.
-Et puis quoi encore ? Grogna-t-il en comprenant qu'elle se moquait de lui.
-Hum, merci. Sourit (T/P).
-Merci ?
-Oui, car ça veut dire que tu reconnais ma force, et que tu es trop timide pour avouer tes vrais sentiments. Ce que je trouve adorable.
-Timide ? Moi ? Tu es sérieuse ?
-Bien sûr ! Je ne vois pas pourquoi je mentirais !
-Tu ne perds rien pour attendre toi.
N'y tenant plus, la jeune femme éclata de rire sous le regard agacé du blond tandis que Hakkai souriait, que Goku était content de pouvoir bien manger en dehors des villages et que Gojyo désespérait de voir que Sanzo s'était "trouvé quelqu'un avant lui".
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-Au fait Sanzo, dans quel but voyagez-vous et où allons-nous ? Demanda (T/P) avec innocence.