Nouvelles braises

By soowgood

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Nouveaux sentiments dans une vie . Nouvelles connaissances qui pourraient rendre ravies . Nouveaux endroits q... More

Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Xalima
Chapitre 15
Chapitre 16
chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 21
Chapitre 20
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Interview
Chapitre 32
Chapitre 33

Chapitre 32

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By soowgood

Je pense tout le temps à toi. Je marche, mange, bois, parle tout en étant pensivement avec toi. Parfois je m'éloigne des gens, je me pose dans un endroit calme juste pour que tu occupes mes pensées. je ne commence jamais à te faire intentionnellement occuper mon esprit, non. Cela vient toujours sans que je ne m'en rende compte. Mais je continue sciement à vivre ce moment magique, je l'avoue; ce rêve, qui ne se realisera sûrement jamais.

_ toujours sur les nuages à te faire du mal. Tu devrais peut-être songer à arrêter cette torture Sali, ce n'est bon ni pour toi ni pour ton enfant.

Tata Rama venait de la tirer une fois de plus de son monde. C'était devenue leur routine, Sali se reclusait avec son masque de tristesse permanent et sa tante ne ménageait aucun effort pour la faire sortir de son trou.

_ j'aimerais que tu m'accompagne, on va aller faire quelques courses pour le bébé

_ C'est très gentil tata mais je ne crois pas que j'aurais la force aujourd'hui

_ et je peux savoir quand est-ce que tu l'auras ?

_ je...

Et comme d'habitude ellle se retrouva avec la gorge nouée, les yeux qui piquaient, l'envie de pleurer. Depuis ce jour où elle a reçu cette panoplie de nouvelles Sali s'était refermée sur elle même. Elle ne parlait pas plus d'une minute sans vouloir crier sa rage et sa détresse à toute la planète. Tout son entourage essayait de la faire sortir de son mutisme, mais rien n'y fît.

_Sali tu me déçois vraiment de jour en jour. Comment peux-tu te comporter de façon si égoïste ? Que t'avons nous faite pour que tu nous fuies de la sorte ? Quelqu'un t'a dit qu'on te voulait du mal où on a fait quelque chose que l'on ne devait pas faire ?
_Bien-sûr que non tata... ( avec un air surpris )
_Alors quel est le problème ? Pourquoi refuses-tu de nous parler ?
_Je...j'ai...( une lame s'echappa furtivement pour perler sa joue, elle se hâta de l'enlever)
_Tu peux pleurer autant que tu le voudras, car les larmes sont thérapeutiques. Mais moi je pense que partager tes peines, même les plus enfuis serait un meilleur traitement.
Elle fit un ling soupir, comme pour se donner du courage, puis lui dit
_Tu te fais du soucis pour rien tata je vais bien
_Sali si tu ne me considère pas comme ta mère ou un membre de ta famille respectes au moins le fait que Dieu m'ait donné une intelligence, que je sois venu avant toi dans ce monde, donc le fait que j'ai vu et vécu beaucoup plus de choses que toi dans cette vie. Je ne suis pas si bête que ça, je sais reconnaître quelqu'un qui va bien et un autre qui est au bord de la dépression. Depuis ce jour où j'ai prié pour toi pour ce fameux entretien, c'est une autre Sali qui a franchi le seuil de la porte. Tu as toujours cet air mélancolique, je présume que c'est en rapport avec le père de ton enfant, mais je ne peux pas t'assister si tu ne te livres pas à moi. Nous voulons tous t'aider mais tu ne nous en donne jamais l'occasion. Tu ignores à quel point est-ce que cela peut me faire mal de te voir me rejeter de la sorte. C'était comme si j'avais failli quelque part...
_tata arrêtes de dire tout ceci, ce n'est pas le cas et tu le sais bien
_je suis perdue moi je ne sais plus grand chose te concernant

Cette phrase la fit sourire, les mamans sont toujours dans l'exagération se dit-elle; tu lui caches une seule chose et elles font comme si s'étaient tous les océans réunis.

_je suis vraiment désolée, te faire te sentir mal n'était pas mon but je voulais juste rester seul un moment. Tu as raison, tout ceci est en rapport avec Théo, j'ai eu de ces nouvelles, il est parti pour toujours et m'a laissé avec ces deux voitures devant la maison, celles dont vous parliez l'autre jour avec Alune, son appartement sur la corniche, ses actions dans l'entreprise de ses parents et 793000000f CFA
_793000000f CFA ?! ( repris-t-elle éberluée ) SoubhAllah... j'en ai des frissons rien qu'en répétant la somme. C'est beaucoup d'argent ça ma fille est-ce qu'il n'est pas entrain de se jouer de toi ?
_l'argent a bien été déposé sur mon compte tata, j'ai avec moi les clés des voitures et de l'appartement, pour les actions il faut un tas de paperasses à signer
_D'accord et si c'était un piège ? C'est beaucoup trop d'argent, il va rester avec quoi lui ?
_Attends moi tata j'arrive

Elle revint avec la lettre et le lui tendi, ta Rama la regardait avec incompréhension

_le jour où je suis allée à cet entretien c'est sa demi sœur qui m'a reçue, c'est elle qui m'a fait part de tout ceci et qui m'a remis la lettre me disant que c'était de la part de Théo.
La dame entama alors sa lecture, son analyse était que tout ceci manquait de sens, une piece du puzzle était absente.

_ Tu ne trouve pas ça trop facile ? Il aurait put se lancer à ta recherche tu ne crois pas ? Moi je pense que s'il le voulait vraiment il t'aurait retrouvé.
_Apparemment lui et sa sœur se sont mis à ma recherche mais ils ont abandonné quand Fatima leur a dit que j'avais tourné la page, que j'allais me marier après mon accouchement et qu'il n'avait pas le droit de revenir chambouler ma vie après tout ce qui c'était passé patati patata.
_Et pourquoi n'as-tu pas demandé à Fatima sa version des faits ?
_Je n'avait pas trop envie d'en parler
_il est temps que tu commences à affronter tes problèmes, puisque tu ne pourras pas éternellement les fuir... Sinon, que comptes-tu faire maintenant ?
_Je crois que je vais tout lui rendre, Théo ne saura jamais être plus qu'un égoïste avec une lâcheté sans borne, un idiot de première...
_Tu es juste en colère ( en exerçant une pression sur sa main qu'elle tenait entre les siennes). Parles en à Fatima et à Badara tu auras deux autres avis qui te seront très utiles entre jeunes vous vous comprendrez mieux, et essayes de plus creuser jusqu'à connaître le fond de cette histoire, ne te limites pas juste à ce que l'on veut te faire croire.

Elles finirent par changer de sujet et tata Rama réussi à la faire sortir; elles firent des courses pour la petite en route, qui d'ailleurs sera bientôt là.

La vie reprenait son cour, Salimata allait beaucoup mieux. Elle aidait Alune avec son entreprise pour se faire un peu d'argent, somme qu'elle utilisait pour ses week-ends de folie avec ses frères. En effet ces derniers venaient chaque fin de semaine la voir, et pendant ces moments là, il régnait un climat de joie et de paix dans la maison de tata Rama et de Alune. Ah ces deux là, elle ne pourra jamais assez les remercier. Figurez-vous que Alune prend en charge tous les frais de la clinique et Dieu sait que c'était cher, sa maman elle, n'acceptait pas que Salimata dépense un seul centime pour la préparation de l'arrivée du bébé, quelle chance a cet enfant d'etre si gâté avant même son arrivée. Fatima et Fatawa n'était pas en reste non plus. Cette dernière ne venait pas tres souvent boulot oblige disait-elle, mais, tel un séisme, tout le monde sentait son passage à chaque fois qu'il avait eu lieu. Cette femme ne faisait jamais les choses à moitié; le sang ne ment pas pensait Sali à chaque fois qu'elle la voyait à l'œuvre. A sa dernière visite elle a amené tout l'ameublement de la chambre d'un bébé, bien-sûr tout en prenant soin de ne pas avoir demande au prealable si chambre de bébé il y avait. Alune et Fatima était outrés face à un tel culot, le sang ne ment vraiment pas. Tata Rama, elle, était plutôt touchée et un peu amusée par la situation. Il était vrai que la jeune femme manquait un peu de tact mais tout partait d'un bon fond. Elle voulait que sa nièce, à defaut d'avoir la présence d'un père, ait la famille paternelle, du moins une partie de la famille. C'était très louable. Nul besoin de vous dire que ce sentiment était des moins partagés. Les deux cousins, à savoir Fatima et Alune n'était pas du tout du même avis. Encore du côté du jeune homme c'était moins flagrant, il n'avait rien contre Fatawa à part le fait qu'elle représentait à ses yeux un potentiel retour de Theo et cette idée lui deplaisait fortement allez savoir pourquoi. Par contre, Fatima épiait les moindres faits et geste de sa rivale. La meilleure amie de Sali avait maintenant l'impression de partager sa moitié, donc ne manquait jamais de lui montrer qu'elle n'allait pas se laisser faire. Mignonne toute cette attention, malheureusement le destin ne lui laissa pas le temps de toujours être présente. Tima a vecu un tragique événement, elle a fait une fausse couche. Et le pire, afin on ne saurait même dire si c'était le pire ou le mieux dans cette histoire, c'était qu'elle n'a su qu'elle était enceinte que lorsqu'on lui annonça qu'elle était entrain d'avorter.

La pauvre était devenue méconnaissable, personne ne pouvait lui empêcher de s'en vouloir. Elle ressassait les signes que lui avait envoyé son corps, mais qu'elle avait négligé. Elle refusait de comprendre qu'elle se condamnait à tord puisque le fœtus n'aurait sûrement pas vécu même si elle avait pris connaissance de cette grossesse. Heureusement que son mari et sa famille l'on accompagné dans cette épreuve, elle s'en remettait petit à petit.
Le tableau qu'était la vie de sali était donc quasi impeccable. Il n'y avait qu'une seule tâche; Salimata voulait revoir ses parents, elle voulait leur demander pardon pour tout, mais, cela semblait être une mission impossible. Tata Rama lui disait tout le temps d'etre plus patiente que cela se fera au moment voulu, mais elle n'en pouvait plus. Cette histoire l'angoissait. Elle avait peur qu'ils ne reviennent pas sur leur décision; car son père lui avait clairement dit qu'elle cesserait d'être leur fille si elle faisait l'erreur de franchir le seuil de la porte pour aller retrouver son amant. Elle savait que renouer contact ne serait pas facile, mais était loin de s'imaginer que ce serait à ce point. Pourtant ses frères ne manquaient jamais les rendez-vous du weekend; les filles passaient même parfois deux jours avec elle. Sali essayait de leur soutirer quelques informations mais se heurtait toujours à la même réponse : ils t'ont pardonné laisses leur juste un peu de temps. A croire qu'ils se sont tous passé le mot. L'idée d'aller directement les voir lui traversait l'esprit, mais sa déesse intérieure l'en dissuadait fortement. Il ne fallait pas gâcher ce que la meilleure amie de sa mère avait reussi à construire. Inutile de vous dire qu'elle vivait mal cette distance, elle en était à sa 33éme semaine de grossesse et ne manquait pas de choses à partager avec eux, mais comme le disait le dicton olof :« kou amoul yaye nampe mame», ( qui signifie entre autre : quand on a pas ce que l'on veut, on fait avec ce que l'on a).

L'on était Mercredi, et Fatawa avait pris sa journée exprès pour la passer avec Salimata. Cette dernière ne voulait pas sortir mais, s'était finalement laisser entraîner pour ne pas avoir à trop polémiquer. Elles avaient fait des achats pour la future maman et le future bébé. Bien-sûr elle n'a pas laisser Sali payer prétextant que ce n'était pas ces courses. Ensuite, elles sont allées se poser dans un restaurant, histoire de papoter un peu.

_ tu ne manges pas beaucoup pour une femme enceinte
_ lol tu voudrais que je commande pour 4 personnes ? ( avec une pointe d'ironie)
_ pourquoi pas ? ( en haussant les épaules)
_je te rappelle que je suis juste en état de grossesse; ni affamée, ni mal nourrie
_ Mdr d'accord merci pour l'éclaircissement. Maintenant je voudrais que l'on parle d'un sujet plus sérieux
_ je t'écoute
_ l'assemblée générale aura bientôt lieu et je voulais savoir ce que tu comptes faire de tes actions
_ tu ne lacheras donc jamais l'affaire ?
_ non. Ce n'est vraiment pas dans mes plans
_ prends les alors je te les donne
_ tu sais bien que je n'en ai pas besoin
_vends les alors, d'après ce que tu m'as dit la maman de Théo serait ravie de les racheter, tu peux même tout lui donner, en tout cas moi je ne prendrai rien de tout ce qu'il a laissé ici
_je ne te force pas, c'est ton droit de ne rien vouloir de lui mais il restera le père de la petite...
_ je t'arrête tout de suite, il a perdu tous ses droits le jour ou il a decider de la sacrifier pour son confort
_il a regretté ...
_il s'est quand même cassé alors passons à autre chose stp
_ D'accord Théo a fait l'idiot, mais cela ne te donne pas le droit de l'écarter ainsi de la vie de son enfant
_ J'ai tous les droits sur ce bébé parce que c'est le mien, Theo n'en a absolument rien à faire, la preuve il n'est même pas la. C'est toi qui veux jouer a l'avocat du diable »
_ Crois moi qu'il serait présent s'il avait eu le choix
_Mais de quoi tu parles? Il n'était pas persécuté, je pense que sa vie n'était pas menacée, on ne l'a pas expatrié non plus alors oui il avait le choix et comme toujours il a choisi la facilité.
_tu crois vraiment que ça a été facile pour lui de se débarrasser de tout ce qu'il avait, de s'éloigner...
_ ohlalaaaah ! Cette discussion est stérile Fatawa, je ne vais pas t'écouter parce que tu me donnes des conseils que tu n'aurait pas appliquer si tu était à ma place
_sur le coup peut-être bien, mais je sais que j'aurais fini par me ressaisir
_ouais c'est ça... dis celle qui, pour on ne sait qu'elle raison refuse d'accepter que son père est en fait son père. A chaque fois que tu parles de lui tu dis le père de Théo comme si vous n'aviez aucun lien de parenté, alors que lui au moins ne t'a pas reniée
_Ce n'est pas grâce à lui que j'en suis là aujourd'hui
_Je crois que si, je n'ai eu qu'un bref entretien avec la mère de Théo mais je sais que si celà ne tenait qu'à elle tu n'en serais sûrement pas là
_( avec une once de gêne) touché, mais je ne suis pas le débat
_il n'y a pas de débat, je voulais juste te montrer que tu étais aussi fière que moi.  Maintenant, soit tu parles d'autre choses soit je me casse, et je suis sérieusement sérieuse.
_ lol d'accord...( après un bref silence Fatawa repris, hésitante) mhh...je peux te parler de moi ?
_Bien-sûr, quelle question !
_ je ne voulais juste pas risquer de te voir te casser, alors...
_mdr t'es folle toi. Vas y je t'écoute, ca va changer la donne. Pour une fois ce sera de toi qu'on parlera.
_euuh... je n'ai pas dit qu'on allait faire une émission sur ma vie hein juste que j'allais parler et toi tu vas m'écouter
_tu veux que je me casse ?
_non
_Alors parles chérie. Ce que tu peux être casses pied toi quand tu veux, je suis sur que vous le tenez de votre père
_(Elle lui fit un un regard noir et un long tchiip puis commença) tout d'abord saches que tu es la première personne avec qui je parle de ça et je tiens vraiment à ce que cela reste entre nous...
ma mère a eu a travailler pour un couple de français quand elle avait 16ans. Ils étaient gentils d'après elle, la femme était un peu trop sévère mais le salaire était bon alors elle ne se plaignait pas. 3ans après la dame est tombée enceinte et est partie pour on ne sait quelle raison. Elle a continué à travailler dans cette maison. Au début il n'y avait pas de problèmes, mais un an apres le départ de sa femme, son boss commença à changer son comportement envers elle. Vu qu'elle y passait la nuit et ne rentrait que tous les 15jours, il en profita. L'appelait dans sa chambre la nuit pour un oui ou pour un non, la touchait sans raison, et la regardait avec insistance. Ma mère avait peur, elle était jeûne, n'a jamais eu à fréquenter un homme, mais savait que ce changement n'était pas anodin. Elle voulu arrêter le travail pour en chercher un autre mais sa maman n'était pas d'accord puisqu'elle était apparemment bien payée et qu'ils avaient vraiment besoin de cet argent. L'homme pour qui elle travaillait ayant compris ceci, les bourrait de cadeau, il y en avait pour tout le monde. Les langues de toutes les bouches ne se déliaient que pour faire sortir des compliments qui allaient engraisser le manteau de bonté avec lequel se recouvrait l'homme en question. Sa mère, prenait enfin sa revanche sur le destin, Dieu s'était  enfin décidé à lui mettre de la bonne musique, et elle comptait bien danser. C'était la première épouse d'un polygame fort exigeant, et s'évertuait sans ménager aucun effort à faire de sa vie le paradis sur terre. Malheureusement, un jour par inadvertance, elle a reçu un bain d'huile chaude et a perdu la mobilité de sa jambe droite, ce qui faisait qu'elle ne servait plus à grand chose dans leur maison, ne faisait plus ce pourquoi elle y était. Cela l'affectait beaucoup et l'a rendu amère. Ma mère etant l'aînée a dû se mettre tres tôt à la recherche d'un travail. Ce qu'elle trouvait n'était pas vraiment satisfaisant jusqu'à ce qu'elle tombe sur ce bienfaiteur. Mais cette chance   était semblable à un couteau à double tranchant. Elle se sentait prise au piège. En plus, son employeur commencait à clairement lui faire  des avances, elle refusait lui rappelant toujours son statut de marié, mais il feignait le contraire, affirmant avoir divorcé  de madame. Bien-sûr au début maman n'y croyait pas un seul mot, mais l'homme savait  comment s'y prendre pour la convaincre et elle succombait petit à petit. Ils commencèrent une idylle, tout était parfait, on l'a traitait comme une reine. Puis un jour, son amant voulu aller à l'étape supérieure, maman n'était pas d'accord mais ils étaient seuls dans la maison donc personne pour la secourir et ce qui ne devait pas se passer arriva. La honte l'envahit, elle ne savait plus à quel sein se vouer. Quelques temps après, ne pouvant plus tout garder pour elle même, elle le dévoila à sa génitrice . Et celle ci au lieu de paraître déçue triste, ou en colère, semblait plutôt joyeuse. Elle lui conseilla d'encore plus le charmer, de tomber enceinte comme cela elle l'aura pour toujours. Ma mère n'arrivait pas à croire que la femme qui l'avait élevée dans la droiture, celle même qui la corrigeait lorsqu'elle ne priait pas, ne voulait pas aller apprendre le Coran, bref lorsqu'elle faisait des choses non appréciées par Dieu était celle qui lui demandait de commettre un si grand péché juste pour de l'argent. Biensur, elle ne lui dit pas la remarque, elle se contenta juste de lui dire qu'elle allait appliquer son conseil. Mais grand mère ne s'est apparemment jamais contentée de ça. Elle lui envoyait toute l'artillerie qu'utilisaient les femmes pour pimenter leur vie sexuelle. Maman m'a juré qu'elle n'a jamais songé ne serait-ce qu'un instant à faire ce que ça mère lui avait demandé, faudrait croire alors que son son corps ne l'écoutait pas vu qu'elle est quand même tombée enceinte. Par contre, la suit ne s'est pas déroulée comme prévue. Car avant même que maman ne sache qu'elle était en état de grossesse la maîtresse de maison était rentrée. Ma daronne ne comprenait plus rien de l'histoire, mais elle a vite saisie quand elle vit le couple qu'ils étaient s'enlacer et s'embrasser. Elle aurait juré que la terre était entrain de lui tomber dessus. Ce jour là, elle n'a même pas cherché a demander la permission elle a couru jusque chez elle pour en parler à sa mère. Cette dernière la rassura, lui disant qu'il était facile de résoudre le problème, qu'elle avait un marabout qui allait tout réglé et que son patron allait l'aimer de grès ou de force. Malheureusement, maman eu le courage de lui dire non cette fois-ci, de la naquit une dispute et ma grand-mère lui crachât froidement au visage qu'elle n'a pas su attacher son pagne donc il fallait assumer. Grand père est tombé sur cette phrase. Il a exigé des explications, sa femme lui a juste dit que leur fille avait une relation avec son patron, mais que c'était fini. Il ne les a sûrement pas cru ou alors a fait la liaison entre ce qu'on lui a di et ce qui l'a entendu de la conversation je ne sais pas. En tout cas il l'a mise dehors prétextant qu'il ne songeait pas à loger une femme de mauvaise mœurs. Après ma mère retourna à  son lieu de travail avec le peu d'affaires qu'elle avait. Elle essaya maintes fois de parler a son pseudo amant mais le gars trouvait toujours une excuse. Quelques temps après, les signes de la grossesse virent le jour, elle n'avait meme  pas fait le lien, c'est sa patronne qui l'a trainé de force à l'hôpital. Rien ne se passait comme prévu, mais une chose était sûre elle n'allait pas assumer cet enfant seule du moins c'est ce qu'elle pensait. Cependant, elle se trouva dos au mur quand mon géniteur a décidé de dégager toute responsabilité. Elle l'a menacée de tout dire à  sa femme s'il ne voulait pas l'aider. Il ignora la menace et elle l'appliqua. Elle a pris le temps de se trouver une chambre avant et y amena toutes ses affaires, attendit que la dame soit seule et lui raconta son histoire biensur en omettant le plan de grand mère. Maman lui assura que son intention n'était pas de briser son ménage, mais de ne juste pas la laisser dans l'ignorance. Son interlocutrice lui dit qu'elle s'en doutait bien, qu'elle n'avait juste pas assez de preuves. Après cela maman s'en est allée pour commencer une nouvelle vie. Elle en a vu des vertes et pas des mûres surtout après ma naissance , mais elle s'accrocha, elle m'inscrit dans une école coranique jusqu'à ce que je parcœurise  le livre saint. Après j'ai commencé à travailler comme elle, cela nous permettait de gagner plus d'argent on avait toujours pas de quoi nous payer l'électricité et trois repas par jour mais ca allait. C'est à mes treize ans que j'ai vu un blanc venir chez nous, on avait les mêmes yeux et j'avais remarqué qu'il me regardait avec insistance. Ma mère s'est isolée avec lui dehors je les ai observé par la fenêtre, cet homme me troublait 🤔, de là j'ai vu qu'ils n'étaient pas en de bon termes. Mais maman étant assez sévère sur l'indiscrétion je ne lui ai rien demandé à son retour. Sa venue chez nous devînt une routine, il était toujours là-bas mais l'on m'avait clairement interdit de lui parlait donc je m'abstenais même si mon envie de le connaître augmentait. Un beau jour maman m'a dit que je ne devais plus aller au boulot qu'elle ira parler à ma patronne et que moi je devais juste suivre l'homme blanc qui commençait à faire partie du cadre tellement j'avais l'habitude de le voir. Je fis ce que l'on me dit. Et ce jour là fit partie des plus beaux de ma vie. On est allé au centre ville il m'a acheté tellement de choses que les sacs ne pouvaient plus tenir dans la voiture. Après on allé dans une école et je peux te dire que j'ai beau être très claire de peau à partir les techniciens de surface, j'étais la plus noire. Bref on nous fit entrer dans un bureau et jr ne comprenait rien de tout ce qu'il se disait je me contenta donc de regarder la pièce et de sourire.

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