Un homme armé, à cheval. Un Diable, la griffe étendue comme pour saisir ce Chevalier. Une créature squelettique, sur un cheval lui aussi cadavérique, représentant de la Mort. Sur les hauteurs, une ville, un château, une église. Cet homme, ce preux Chevalier, comportant toutes les vertus théologales et cardinales et qui doit braver la tentation satanique, tout en prenant garde au temps, représenté par le sablier, et à la Mort, qui le rattrape sur le chemin.
Cette image, dès que je l'ai vue, m'a frappé d'éloquence, et lorsque l'envie m'est venue d'écrire sur le sujet que nous allons aborder, la façon la plus appropriée de commencer ce travail d'écriture était, pour moi, de commencer par analyser cette gravure, dont l'auteur est le graveur allemand Albrecht Düre.
Par analogie, j'avancerai que le Chevalier chrétien est l'Occident, que le sablier est le temps qui fera venir sa fin, que la Mort est l'Ennemi qui vient, et qu'enfin, le Diable représente les tentations de notre temps.
Il est donc temps d'atteindre la haute ville, la ville céleste.