Mission Impossible - Will I G...

By Blackskiin

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Maryam, un petit bout de femme encore fragile, innocente mais agressive, se retrouve du jour au lendemain à f... More

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Aïd Mubarak
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Tome 2 ?

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By Blackskiin

Mes larmes coulaient à flots. Ce n'était pas possible. Non, ça ne pouvais pas être moi la première. Je... je n'étais tout simplement pas prête.

Je souhaitais à tout prix qu'une personne passe avant moi, juste histoire de savoir à quoi m'attendre.

Si ça se trouve, dès lors où je sortirai de ce véhicule, ils me tireront dessus. Je savais que je devais me préparer à tout si je quittais ce fourgon.

- Mais attend, il s'passe quoi là. C'est qui Diana ?

Laureen n'avait toujours pas compris que c'était moi, la pauvre, elle était perdue et cherchait cette fameuse " Diana " qui était le faux nom utilisé par son ex-belle-sœur.

Enfin je pense qu'elle l'avait compris mais qu'elle espérait tout comme moi que ce ne soit pas possible, qu'elle se soit tromper, qu'elle se fasse des idées.

- Non, non. M'dis pas que c'est toi Maryam !

Il a suffi d'une larme de plus et que je baisse ma tête pour qu'elle comprenne.

Elle était comme figée et avait les yeux et la bouche grande ouverte. Son esprit n'était même plus là.

Je ne l'ai même pas la laissé reprendre de ses émotions que j'ai mis ma main sur la portière de sorte à l'ouvrir tout en prenant un grand et bon souffle.

" Vas-y, vas-y, vas-y ! " m'encourageais-je.

Je n'osais même plus me retourner.

J'étais sur le point d'ouvrir la porte.

J'ai appuyé sur la portière.

Puis j'ai poussé sur celle-ci à contrecœur.

Au moment où cette dernière allait s'ouvrir, contre toute attente ; elle ne voulait pas et le moteur s'était automatiquement mis en route.

- T'iras nul part.

Je savais que c'était Anaella qui venait de parler, et j'étais aussi informé que les mots qu'elles venaient de sortir de sa bouche de ne présageaient rien de bon.

J'ai donc insisté, insisté et insisté pour que la porte s'ouvre mais en vain. Je commençais à croire que plus je persistais, plus les kilomètres au compteur augmentaient.

Mais qu'est-ce qu'elle fout ?

Je pensais qu'elle allait avancer vers l'avant mais je m'étais complètement foiré.

Elle faisait marche arrière, le fourgon reculait vers l'arrière à une vitesse incroyable. Le bruit des pneus ainsi que les multitudes de balles qui brisaient le pare-brise produisait un bruit tintamarresque.

Mon dos était collé au siège, j'en avais même du mal à respirer, et les autres pareils.

Elle m'avait évité de me rendre à la police ?

C'est une flic elle aussi, ce n'est pas cohérent du tout ; donc la fille elle me " sauve " des bras de ses coéquipiers alors que je suis censée être l'une des filles qu'elle déteste le plus au monde.

Je ne savais même plus quoi penser, à vrai dire je n'arrivais même plus à penser ; j'étais beaucoup trop occupé à essayer de mieux respirer.

Plus les secondes passaient, plus les impacts de balles augmentaient.

Anaella slalomait entre les véhicules, on aurait dit qu'elle avait fait cela toute ça vie. J'en croyais pas mes yeux, elle arrivait à le faire alors que le véhicule se dirigeait vers l'arrière de plus en plus vite.

Nous regardions la scène les yeux grands ouverts. On essayait d'ouvrir les portières, on faisait tous pour nous échapper d'ici, mais on était impuissant.

Je me sentais tellement désarmée, incapable et faible que j'en ai fermé mes mirettes. Mon état mental avait fait en sorte que je me sente comme dans une attraction à sensation.

La descente du tonnerre de Zeus.

En plus pire.

Je voyais comme des sortes de flashback me revenir, sauf qu'au lieu de voir une personne, j'entendais des voix, je voyais un lieu mais à chaque fois un " signe ".

Flashback

- Paella pour toutes les deux ! Dis-je.

- Ok. J'arrive avec ça tout de suite.

- Et j'aimerais bien aussi un autres truc. Dit Dina.

- Oui bien sûr, se sera quoi ?

- Ton numéro.

- Ton numéro.

- Ton numéro.

***

'' Fouille bien, le sérum qu'il y avait dans la seringue n'a d'effet que pendant 30 min ! ''

30 min

30 min

***

22h06

22h06

22h06

Le chef d'État se pointe enfin, une dizaine de garde l'entourent. Il fait son discours sur pays défavorisés puis il invite une certaine Halley Devis, à venir faire à son tour son discours. 

'' Il faut qu'on trouve un moyen de l'approcher '' Dit Victoria à l'oreillette. 

'' Laissez-moi faire, trouvez un moyen pour que je puisse l'enfoncer la seringue sans que personne puisse le voir. '' Répondit Jheiné.

***

- Nous on a appuyé l'alarme, on a fait ce que vous nous avez demandé de faire en cas d'infiltration. Répondis-je à Bricos. 

- L'alarme.

- L'alarme.

***

- Tout le monde dormait à l'heure où ils sont venus.

- Dormait à l'heure où ils sont venus.

- L'heure où ils sont...

- L'heure où...

- L'heure...

***

- Ouai, il faut que l'on sorte d'ici et qu'on brûle le restaurant.

- Le brûler ? Carrément ! S'écria Dina.

- Tu veux rester en prison jusqu'à la fin de tes jours ?

- Rester en prison...

- En prison...

- Jusqu'à la fin de tes jours ?

- Fin de tes jours ?

- Fin de tes jours ?

***

- Les visites ne se font que de 7 h 30 à 12 h 30 du mardi au samedi. Elles sont gérées par le White House Visitor Office, donc par moi et mes collègues.

- Les visites ne se font que de 7 h 30 à 12 h 30.

- 7 h 30 à 12 h 30...

***

- À quelle heure vient le jet ? Demanda Laureen.

- 15h45. Répondit Hassan.

- Et il est ?

- 10h06.

- C'est bon, on a l'temps.

- L'temps...

- Temps...

***

- On peut bien leur faire une faveur avant de mourir.

- Une faveur avant de

- Mourir...

- Mourir...

- Mourir...

Fin flashback

Temps, heures, minutes... J'avais de plus en plus l'impression que la fin de mes jours approchait. Ma soif et mon désir de rester en vie était aussi présente que les larmes - abondantes - sur mon visage.

Alors que mon envie de vomir était plus apparente que jamais, nous avions entendu un gros bruit suivi de cries.

- Non, non, tu vas pas faire ça, t'es conne ou quoi ? Il est en travaux ! Avait crié Hussein qui fixait un endroit bien précis.

J'ai ensuite regardé devant moi alors que notre course folle s'accélérait de plus belle, une des porte s'était ouverte et juste sous nos yeux.

Puis Hussein a sauté du véhicule.

Sans même que l'on puisse réagir, Laureen me fit un signe de tête avant de me tirer et me pousser vers la portière, pendant ce temps elle avançait devant, vers Anaella, pour je pense la stopper.

Je savais qu'ils - Hussein et Laureen - avaient compris ce qui allait se passer, le sort qu'elle nous réservait, mais quoi ? Qu'est-ce qu'ils ont bien pu comprendre ? Je n'avais même pas eu le temps de me poser d'autre question qu'elle me poussait vers le vide.

- T'es folle ou quoi ?

Vu la vitesse du véhicule je risque de mourir sur le coup, je n'ai aucune idée si à cette heure-ci Hussein est encore en vie mais il y a très peu de chance.

Et faut dire que moi de la chance, j'en ai que très très très rarement.

- Dans les deux cas tu risques de mourir ! Cria Victoria, sa voix était couverte par le bruit que faisait le vent.

- Ferme ta gueule et saute du véhicule ! M'ordonna Kylie.

Toujours aussi sympa celle-là !

A priori, tout le monde avait compris ce qui allait nous arriver, sauf moi. J'ai donc regardé l'endroit où Hussein fixait - c'est-à-dire le support du tableau de bord - mon regard s'était d'abord subitement arrêté sur le tableau de bord qui affichait 180 miles ce qui revient à environ 280 kilomètres.

J'arrivais pas à y croire. Je pense que vous réalisez pas tous, déjà qu'au risque d'accident, la violence d'un choc à 130 kilomètres équivaut à une chute du 22e étage alors vous imaginez !

Ça voudrait dire que si jamais je sauté de la voiture, ou qu'elle percutait un véhicule, j'aurais la même sensation que si j'aurais chuté de plus de 44 étages, je pourrais même dire de plus de 50 étages, c'est la mort assurée !

J'y croyais pas, en fait depuis le début je ne crois à rien du tout. Ce n'est pas possible, je vais mourir si je fais cela.

Je ne pouvais pas, j'étais bloqué, paralyser. Je sais que si je saute je vais mourir, mais si je reste... je ne sais même pas ce qui risque de m'arriver mais je suppose que ce n'est sûrement pas la vie qui va m'accueillir les bras ouverts.

J'étais terrifiée, mais je voulais comprendre ce qui allait se passer, j'ai donc regardé le support sur le tableau de bord, et c'est là où j'ai tout compris.

J'avais beau m'imaginer tous les scénarios du monde mais celui-là m'avait dépassé. J'aurais pu penser à tout, tout sauf ça.

Anaella est complètement timbré, vraiment folle !

J'espérais au fin fond de mon cœur qu'à la dernière minute elle ne fasse plus ça, qu'elle change d'avis, c'était complètement insensé mais je me disais qu'il y avait une petite once d'espoir. Qu'elle n'allait pas commettre cette chose immonde.

L'amour pour ses proches l'a influencé à faire - probablement, je dirais même certainement -  la plus grosse erreur de sa vie.

Non, non, non.

Elle ne peut pas faire ça. Elle ne peut pas mettre fin à ma vie ainsi. Ce n'est pas possible, je vais me réveiller et tout va redevenir comme avant. Je vais récupérer ma vie d'avant.

Si elle le fait nous ne pourrions plus retourner en arrière, je pensais à tous les péchés que j'avais commis. Des plus minimes au plus pire.

Je n'étais pas prête, pas prête à L'affronter, pas prête à rendre mes comptes. Je ne peux pas mourir maintenant, je n'ai rien vécu, je n'ai même pas croqué la vie à pleines dents, j'ai pu goûter seulement à l'endroit pourri de la pomme.

Je regrette tellement de choses que je ne pourrais tout citer. J'espère que si jamais ça arrive, j'aurais une meilleure " vie " de l'autre côté.

Pour en revenir à la réalité, une réalité qui je sentais, allait bientôt se finir ; je me sentais mal. Je ne pourrais décrire toutes ses sensations, ses sentiments au moindre détail, ce serait impossible mais le peu que je vous décris ne pourrais expliquer le quart de ce que je ressentais.

J'essayais tant bien que mal de garder mes yeux ouverts, je me battais pour qu'il ne se ferme pas maintenant, et à tout jamais.

Je regardais les personnes qui m'entouraient et plus particulièrement ce que j'aimais ou du moins je considérais. Je fais bien évidemment référence à Laureen, Kylie et Victoria.

On se regardait toutes les trois, je crois que c'était une sorte de " réflexe ".

Dites-vous bien que tout cela ne se passait que dans l'espace d'environ une-deux minutes et que nous entendions toujours le bruit assourdissant des balles qui d'ailleurs avaient ôté la vie à Brady et Piero.

Elle m'a pris de surprise.

Elle nous a pris de surprise.

Elle avait tout prévu. Toutes ses paroles avaient maintenant un sens ;

- Dans les feux ardents de l'Enfer en passant par le fleuve du paradis.

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