Les Ombres du Passé ~ Tome 1...

By GreyGirl80

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Après l'immense douleur qu'elle avait connue à la fin de sa première histoire d'amour, Anna s'était jurée de... More

Chapitre 1.1 ~ Anna
Chapitre 1.2 ~ Anna
Chapitre 2.1 ~ Anna
Chapitre 2.2 ~ Anna
Chapitre 3.1 ~ Anna
Chapitre 3.2 ~ Anna
Chapitre 4.1 ~ Anna
Chapitre 4.2 ~ Anna
Chapitre 5.1 ~ Alexandre
Chapitre 5.2 ~ Alexandre
Chapitre 6.1 ~ Alexandre
Chapitre 6.2 ~ Alexandre
Chapitre 7.1 ~ Alexandre
Chapitre 7.2 ~ Alexandre
Chapitre 8.1 ~ Alexandre
Chapitre 8.2 ~ Alexandre
Chapitre 9.1 ~ Anna
Chapitre 9.2 ~ Anna
Chapitre 10.1 ~ Anna
Chapitre 10.2 ~ Anna
Chapitre 11.1 ~ Anna
Chapitre 11.2 ~ Anna
Chapitre 12.1 ~ Anna
Chapitre 12.2 ~ Anna
Chapitre 13.1 ~ Alexandre
Chapitre 13.2 ~ Alexandre
Chapitre 14.1 ~ Alexandre
Chapitre 14.2 ~ Alexandre
Chapitre 15.1 ~ Alexandre
Chapitre 15.2 ~ Alexandre
Chapitre 16.1 ~ Alexandre
Chapitre 16.2 ~ Alexandre
Chapitre 17.1 ~ Anna
Chapitre 17.2 ~ Anna
Chapitre 18.2 ~ Anna
Chapitre 19.1 ~ Anna
Chapitre 19.2 ~ Anna
Chapitre 20.1 ~ Anna
Chapitre 20.2 ~ Anna
Chapitre 21.1 ~ Alexandre
Chapitre 21.2 ~ Alexandre
Chapitre 22.1 ~ Alexandre
Chapitre 22.2 ~ Alexandre
Chapitre 23.1 ~ Alexandre
Chapitre 23.2 ~ Alexandre
Chapitre 24.1 ~ Alexandre
Chapitre 24.2 ~ Alexandre
Chapitre 25.1 ~ Anna
Chapitre 25.2 ~ Anna
Chapitre 26.1 ~ Anna
Chapitre 26.2 ~ Anna
Chapitre 27.1 ~ Anna
Chapitre 27.2 ~ Anna
Chapitre 28.1 ~ Anna
Chapitre 28.2 ~ Anna

Chapitre 18.1 ~ Anna

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By GreyGirl80

Je fus tellement surprise que je faillis perdre l'équilibre en essayant de le repousser mais il me retint avec ses bras puissants.

— Anna, attention !

— Que s'est-il passé ? Ça fait plus d'une demi-heure que je t'attends comme une idiote !

— Oui, je m'en doute. Je suis vraiment désolé. J'ai eu une urgence à l'hôpital et mon téléphone n'avait plus de batterie.

— Ah bon, je...

— Du coup, je n'ai pas pu te prévenir de mon retard mais j'ai fait aussi vite que j'ai pu pour arriver jusqu'ici !

En effet, il était tout essoufflé en me parlant. Il me tenait toujours dans ses bras et ma colère s'estompa assez rapidement. Il ne m'avait pas posé un lapin. Il avait été retenu à cause de son travail. Tout simplement. Je me sentais bien tout contre lui. Je n'avais pas envie de bouger. J'avais juste envie de rester là pour le reste de la soirée. Ses lèvres pulpeuses me donnaient envie de l'embrasser avec avidité mais nous étions dans un lieu public. Et puis je connaissais bien Angelo et ne voulais pas le mettre mal à l'aise, alors je dus réfréner mes pulsions.

— Je comprends.

— C'est vrai ? Tu ne m'en veux pas trop ?

— Et bien, je t'avoue que j'étais en colère... Je pensais que...

— Que je ne viendrais pas ?

— Oui...

— Anna, ne dis pas de bêtises... Allez, viens, allons dîner. Enfin, si tu veux toujours dîner avec moi ?

— Oui...

A contrecœur, je le laissai briser notre étreinte. Angelo, qui avait été témoin de toute la scène, se racla la gorge pour nous rappeler sa présence.

— Bonsoir Monsieur. Anna, tu connais le chemin...

— Oui, Angelo, merci encore !

— Bonsoir Monsieur, merci !

— Suis-moi, notre table est au fond de la salle.

— Après toi, me répondit-il avec un sourire timide.

Poussée par une audace que je ne m'expliquais pas, je lui pris la main pour le conduire jusqu'à notre table. Le contact de ses doigts longs et fins sur ma peau me donna des frissons. Il dessinait de petits cercles avec son pouce à l'intérieur de ma paume, c'était tellement agréable et tendre. Il me lâcha la main pour me présenter ma chaise avec élégance et courtoisie. Je ne pus m'empêcher de sourire.

— Madame, je vous en prie, me dit-il en tirant la chaise en arrière pour que j'y prenne place.

— Merci, Monsieur, lui répondis-je en m'asseyant.

J'étais contente qu'il soit là. Après le stress de l'attente, je me sentais soulagée par sa présence, mais aussi anxieuse. J'essayais de ne rien laisser paraître.

— Vraiment, Anna, je suis désolé, crois-moi ! Je n'ai pas pu faire autrement.

— N'en parlons plus, d'accord ?

— OK. Tu veux commander ?

— Oui, tous les plats de la carte sont délicieux ici.

— Tu connais bien l'endroit ?

— Oui, c'est un peu la cantine de mon père. Quand je viens lui rendre visite dans la capitale, nous venons assez souvent manger ici. Angelo est adorable !

— C'est l'homme qui nous a parlé à l'entrée ?

— Oui.

— Il a l'air sympa en effet. Que me conseilles-tu ?

— Tu as très faim ?

— Oh oui, je suis affamé, cette journée à l'hôpital a été un enfer...

— Alors pourquoi pas les lasagnes ?

— Bonne idée... Et toi ?

— Je crois que je vais me laisser tenter par une pizza aux poivrons.

— Parfait !

Il fit signe à Angelo qui vint tout de suite prendre notre commande et nous apporter une bouteille d'eau. Je profitai qu'il soit occupé à me servir un verre pour l'observer plus en détails. Il portait une chemise gris anthracite avec une veste noire et un jean noir près du corps. Simple et élégant. Il avait l'air fatigué mais content d'être arrivé à temps. Pendant que je le regardais à la dérobée, il enleva sa veste.

Je ne pus m'empêcher d'apprécier avec convoitise les muscles de son torse et de ses bras qui bougeaient sous le tissu de sa chemise. J'avais envie de la lui enlever et de le caresser partout. Je rougis. Mais d'où me venaient toutes ces idées coquines ? Je ne comprenais rien. Avant ce dîner, j'étais morte de trouille et maintenant, j'avais envie de lui rien qu'en le regardant. Pourquoi ?

Je commençai à m'agiter sur ma chaise. Il fallait que je me calme. Je devais trouver un sujet de conversation, histoire de penser à autre chose.

— J'ai cru comprendre que ta journée a été difficile ?

— Oui, mais je n'ai pas envie de t'ennuyer avec mon travail.

— Tu ne m'ennuies pas...

— Et bien, journée compliquée. Gros accident de la route. Notre hôpital a pris en charge plusieurs blessés graves et j'ai été obligé d'enchaîner plusieurs opérations lourdes à la suite. D'où mon retard.

— Je comprends mieux maintenant pourquoi je n'ai pas réussi à te joindre.

— Et toi ? Comment vas-tu depuis notre soirée de mardi ?

— Je... euh... Plutôt bien.

Je baissai la tête en regardant mes mains posées sur la table. Je me sentais tout à coup mal à l'aise à l'évocation de notre première soirée. La culpabilité ressurgit soudain dans mon esprit telle une vague dévastatrice. Comme je n'arrivais pas à parler, Alexandre me demanda doucement :

— Anna, ça va ? J'ai dit quelque chose de mal ?

— Non, c'est juste que...

— Tu n'as pas aimé ce que nous avons fait chez moi ?

— Si, j'ai beaucoup aimé... Mais, je ne... je me sens...

Ses grands yeux verts me regardaient avec inquiétude et incompréhension. Je me sentais tellement coupable. Je n'arrivais pas à me libérer du spectre de Sébastien. Mais je ne pouvais pas me confier à Alexandre, il ne comprendrait pas.

— Je me sens... perdue.

— Pour être honnête, moi aussi.

— Pourquoi ?

— Et bien comme je te l'ai déjà dit, je n'ai pas l'habitude des rendez-vous galants et j'ai un parcours assez... particulier.

— Particulier ? C'est-à-dire ?

— Disons que je ne connais pas vraiment les relations de couple « classiques ».

— Que veux-tu dire par là ? Tu n'as jamais eu une relation sérieuse, c'est ça ?

— Non. Enfin, oui. C'est plus compliqué que ça.

— Je ne te suis pas. Oui ou non ?

— Oui, j'ai eu une relation qu'on pourrait qualifier de sérieuse mais qui n'était pas vraiment « classique »...

— Je ne comprends toujours rien à ce que tu me dis...

— Je n'aime pas trop parler de ça.

A ce moment-là, la serveuse arriva avec nos plats. J'étais très intriguée par ce qu'Alexandre essayait de me dire. Une relation sérieuse mais pas classique. Ça voulait dire quoi ? Ménage à trois ? Libertinage ? Mystère...

— Bon appétit !

— Merci, à toi aussi !

Il entama son plat de lasagnes d'un air pensif et je fis de même avec ma pizza qui sentait divinement bon. Je voulais en savoir plus sur lui et son passé mais j'hésitai à lui poser davantage de questions. Je ne voulais pas le brusquer. J'optai donc pour le silence. Pour le moment.

— Tu aimes tes lasagnes ?

— Oui, c'est vraiment délicieux !

— Tant mieux.

— Tu as passé du temps avec ton père depuis l'autre soir ?

— Oui, nous avons passé la journée ensemble hier. On a fait les touristes. C'est un peu notre rituel à chaque fois que je suis chez lui. Un peu comme un parcours obligé. Je connais tout par cœur mais ça me fait plaisir de le voir sourire alors...

— Tu as de la chance.

— Oui, c'est vrai. Et toi ? Tu passes du temps avec ton père ?

— Il travaille beaucoup à l'hôpital et puis, depuis la mort de ma mère, il n'est plus le même.

Sa voix n'était plus qu'un murmure quand il termina sa phrase. La tristesse que je lus dans son regard me toucha en plein cœur. Je posai ma main sur la sienne doucement en lui souriant.

— Tu n'es pas obligé de m'en parler si tu n'en as pas envie.

— Je sais, mais... je voudrais essayer. J'aimerais qu'on apprenne à mieux se connaître.

— Moi aussi, mais... j'ai du mal à te parler de mon passé.

— Ce n'est pas simple. Je crois que nous avons besoin de temps.

— Tu n'as pas tort...

— En tous cas, je veux que tu saches que notre soirée n'était pas juste un coup d'un soir pour moi.

— Je... euh...

— C'est ce que je représente pour toi ?

— Non... mais...

— Mais quoi ?

— Je te l'ai dit, je suis complètement perdue. Je voudrais donner une chance à notre relation et en même temps... Je suis terrifiée.

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