Le syndrome des Dumas 2 - Maë...

By MaevaAndStories

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Maëlys est belle, intelligente et gagne bien sa vie. Oui en effet, celle qui est source du complexe d'infério... More

Avant-propos
Prologue
• AVRIL •
Maëlys ou la femme parfaite
Quand tout part en vrille
Conflit avec madame la juge
Tentative de séduction échouée
Dédoublement...ou pas
• 2 •
Tu regretteras
Vous me sortez par les yeux
Fuck la famille
Sombre secret
Mauvais karma
• MAI •
La malchance est ma meilleure amie
Ce salaud m'a entubée
Occupe-toi de ta vie et fous-moi la paix !
« Va le rejoindre et botte-lui les fesses »
Épilogue
Bonus : Dans la tête de Bastien
Une série spin-off

Non, je ne chialerai pas en discothèque

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By MaevaAndStories

Folle de rage, je quitte la piste de danse. Je passe nerveusement une main dans ma chevelure brune et fonce vers le bar. Le couillon me regarde me diriger vers lui. Durant ma marche rapide, je bouscule une femme et lui envoie un regard noir pour lui faire comprendre qu'il ne vaut mieux pas me chercher des noises.

Je pose ma main sur le comptoir et en voyant le traître faire un pas vers moi, je laisse place à mon impulsivité. J'attrape le verre du mec sur ma droite et ni une ni deux, envoie tout son contenu en pleine figure du gros con.

Ah ça, il ne l'avait pas vu venir hein.

— Vas te faire voir sale bâtard ! hurlé-je avant de tourner les talons.

Ma gorge se serre. Ma respiration est irrégulière et mes yeux me piquent. Non, je ne chialerai pas en discothèque. Je ne me le permets pas. Il est tout simplement hors de question que je verse ne serait-ce qu'une larme pour un homme et encore moins pour ce connard.

Les poings serrés, je file récupérer ma veste. Je m'énerve après la femme au guichet car elle met trois plombs à me rendre mon bien puis je quitte la boite sans me retourner.

Une fois dehors, l'air frais me saisit et je m'empresse d'enfiler mon vêtement. Puis je remarque que mes mains tremblent. J'ai besoin de prendre une taffe. Mais je ne resterai pas devant cet endroit de malheur plus longtemps !

Alors je commence à marcher sur le trottoir, les doigts serrés sur le cuir de ma veste. La scène tourne en boucle dans ma tête. J'ai beau chercher ce qui m'a échappé, je ne comprends pas.

— Maëlys ! s'écrie une voix masculine.

Le con.

Je continue ma marche rapide. Mais deux secondes plus tard, je me stoppe en réalisant que je viens de partir du mauvais côté.

Non mais franchement !

Tant pis, je recommence à marcher.

— Attends ! continue de crier l'autre, mais je l'ignore.

S'il croit que je vais m'arrêter parce que monsieur me le demande, il se fourre le doigt dans l'œil.

J'aurais dû courir, songé-je une fois qu'il m'a rattrapée et contournée pour me bloquer la route.

— Foutez le camp !

Je fais un pas sur ma droite pour passer à côté de lui mais il fait de même, m'empêchant ainsi d'avancer. Je soupire et vais sur la gauche. Mais le même scénario se reproduit. J'envoie un regard noir au bâtard.

— Je vous ai dit de foutre le camp ! m'énervé-je. Qu'est-ce que vous ne comprenez pas dans cette phrase ?

Il lève les mains et j'ignore si c'est pour demander la paix, me stopper ou se protéger d'éventuels coups que je pourrais lui asséner. Merde alors c'est vrai, pourquoi ne l'ai-je pas frappé ?

— S'il te plaît, calme-toi.

Et il ose me tutoyer en plus ? Non mais il se fout vraiment de ma gueule !

— Maëlys, lance-t-il en essayant de poser une main sur mon bras, sauf que je me dérobe, encore plus en colère.

— Ne m'approchez pas, connard !

— On aura probablement fait le tour des insultes d'ici une heure, ironise-t-il en retentant une approche.

Il ne m'en faut pas plus pour que je pète un câble et lui donne un coup de pied dans le tibia. Il grimace sous la douleur mais ne se baisse pas comme je l'espérais.

— Tu ne me donnes pas le choix, lance-t-il en s'emparant de mes bras, sans délicatesse cette fois-ci. 

Mon dos cogne contre le mur et je lâche une nouvelle insulte à son égard. Désormais bloquée, je songe à lui cracher à la figure.

— Vous êtes un sale petit enculé à toujours vouloir humilier les autres ! J'espère que vous allez vous faire faucher par une voiture en retournant dans votre discothèque de merde.

Sur le moment, je le pense vraiment.

— C'est bon ? Tu as fini ? demande-t-il une fois que je me suis tue et que j'ai tourné la tête sur le côté pour fuir son regard.

Non. Mais je n'ai pas envie de lui faire comprendre plus longtemps que ce qu'il a fait m'a atteint. Je me suis déjà trop trahie.

— Je devais vérifier quelque chose, lâche-t-il au bout de trente secondes durant lesquelles il n'a pas retiré ses mains qui me tiennent prisonnière.

Je lui envoie un regard noir.

Vérifier quoi d'abord ?

— Je voulais être certain que tu me portes de l'intérêt avant de te dire que tu me plais.

Je ne peux retenir un rire moqueur. Lui porter de l'intérêt ? Il se fout de moi ma parole !

Attendez, il vient de dire que je lui plais non ?

— J'ai compris que ton travail comptait beaucoup pour toi alors je me suis dit que si tu choisissais de me venger plutôt qu'obtenir un rendez-vous professionnel avec Édouard, cela voulait dire que j'avais une place spéciale à tes yeux. Une, plus importante encore que ton boulot.

J'ai envie de me fendre la poire sous ses yeux pour l'emmerder sauf que je me rends compte qu'il a raison. Après avoir hésité, je l'ai choisi lui plutôt que mon avenir professionnel. Jamais je n'aurais cru faire une chose pareille.

Anaïs avait raison. Merde alors !

— Tu m'as dit que tu ferais ce que je voulais si jamais tu échouais, continue-t-il et mes yeux ne lâchent plus les siens tandis que j'essaie de comprendre où tout cela va me mener.

Il approche un peu plus son visage du mien et je me surprends à retenir mon souffle.

— Alors ce que je souhaite, souffle-t-il en lâchant un léger sourire, sûrement à cause de ma réaction, c'est un rendez-vous.

Je fronce les sourcils. Je ne m'attendais pas à ça. Un rendez-vous... Est-ce qu'il veut dire un entretien professionnel ? Est-ce qu'il songe finalement à m'embaucher dans sa discothèque ?

— Rendez-vous, répété-je.

— Je ne veux pas être un plan cul Maëlys. Je ne veux pas être comme tous les autres.

L'air déserte mes poumons.

— Je...je ne sais pas faire, réponds-je.

— Je t'apprendrai.

Malgré le fait que mon cerveau soit complètement retourné suite à son annonce, je me rappelle que monsieur Minot est patron de banque et que le châtain a dit avoir été son employé.

— Je ne comprends pas, tu as suivi une formation de barman non ?

Le sourire qu'il m'offre me donne l'impression d'être idiote et Dieu sait combien j'ai horreur de ça !

— Après avoir passé plus de quatre ans à travailler dans une banque, je me suis tourné vers la gestion.

Bastien était banquier avant ? C'est une plaisanterie n'est-ce pas ?

— Pourquoi tu n'as pas voulu de moi au bar ?

Ce n'est que maintenant que je me rends compte que je le tutoie moi aussi.

— Tu as un caractère de merde, lâche-t-il.

Merci de me l'apprendre, je ne le savais pas !

— J'ai déjà été amené à bosser avec une personne ayant un tempérament similaire au tien et ça s'est soldé d'un échec. Je ne voulais pas que mon bar se transforme en champ de bataille.

J'aimerais qu'il recule. J'aimerais qu'il me laisse de l'espace pour respirer. Mais bien évidemment, il ne bouge pas d'un centimètre. Ses yeux clairs plongés dans les miens ne faiblissent pas.

— J'ai également compris que contrairement à moi, tu ne comptais pas te reconvertir alors c'était inutile que je t'accepte au bar puisque tu ne t'y serais pas plu. Il y a quelques jours de cela, j'ai parlé de ton cas à Édouard. Il n'a pas menti sur le fait qu'il recherche du personnel et il m'a dit qu'il te ferait passer un entretien peu importe comment tu réagissais ce soir.

Dia, je ne sais pas quoi dire. Je ne m'attendais absolument pas à ça.

— Pourtant tu as dit que je te sortais par les yeux, lui fais-je remarquer au bout d'une minute de silence.

Nouveau sourire.

— Je reconnais que sur le moment, tu m'énervais. Ce n'est pas parce que je m'intéresse à toi que je ne te trouve aucun défaut. Au contraire, tu en as certains qui sont particulièrement difficiles à supporter.

D'accord d'accord, j'ai compris. Maintenant qu'il a éclairé ma lanterne, pourrait-il reculer ?

— Je viendrai te chercher chez toi demain après-midi. Sois prête pour dix-huit heures trente. Et prévois une tenue classe parce que je compte t'amener diner, ailleurs que dans les fastfoods où ces idiots t'amenaient.

Ils ne me traînaient même pas dans des fastfoods, ils se contenaient de tirer leur coup (parfois même dans des endroits complètement infectes) après quelques échanges de sourires. Les plus blindés d'entre eux, m'amenaient dans leur chambre d'hôtel que je quittai au petit matin, après avoir profité ou non du confort de la pièce. Je préfère vraiment cette catégorie-là car les planter avant qu'ils ne se sortent de leur sommeil me réjouit. J'imagine toujours la tête qu'ils ont en se réveillant seuls dans leur grand lit. Je crois que c'est un plaisir vicieux et très malsain de ma part, mais peu importe.

Bref, il se prend pour qui pour décider à ma place ? Et si jamais j'avais quelque chose de prévu ?

— Pas de soucis à se faire pour le bar, Ludovic s'en chargera puis après tout, mes employés peuvent bien se débrouiller une soirée sans moi.

Je m'en fous complètement de la gestion de sa discothèque.

— Bon, souffle-t-il, maintenant que tout est dit...

Maintenant que tout-

Ses lèvres qui se posent sur ma mâchoire mettent fin à mes pensées.

— Sois prête à l'heure, Maëlys, murmure-t-il avant de m'embrasser la joue et de reculer.

L'air me revient et je manque presque de lâcher un son tout sauf charmant tandis que mes poumons souffrent du surplus d'oxygène.

Merde alors.


NDA : Voilà, après nous avoir fait une petite peur, Bastien explique la situation !  C'est un chapitre assez court mais qui, je pense, nous apporte certaines réponses.

On trouve ici plusieurs explications quant au titre : le miroir fait référence au fait que Maëlys passe d'une vie parfaite à une vie semée d'embuches, que l'héroïne se fait passer pour ce qu'elle n'est pas mais aussi qu'elle rencontre son double au masculin : Bastien, qui en plus d'avoir du caractère, faisait la même profession qu'elle.

J'espère pouvoir poster les deux derniers chapitres demain. En ce qui concerne l'épilogue et le bonus, je pense les publier en début de semaine.

Bref, voilà, c'est tout pour ce soir.

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