Le syndrome des Dumas 2 - Maë...

By MaevaAndStories

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Maëlys est belle, intelligente et gagne bien sa vie. Oui en effet, celle qui est source du complexe d'infério... More

Avant-propos
Prologue
• AVRIL •
Maëlys ou la femme parfaite
Quand tout part en vrille
Conflit avec madame la juge
Tentative de séduction échouée
Dédoublement...ou pas
• 2 •
Tu regretteras
Vous me sortez par les yeux
Fuck la famille
Sombre secret
Mauvais karma
• MAI •
La malchance est ma meilleure amie
Non, je ne chialerai pas en discothèque
Occupe-toi de ta vie et fous-moi la paix !
« Va le rejoindre et botte-lui les fesses »
Épilogue
Bonus : Dans la tête de Bastien
Une série spin-off

Ce salaud m'a entubée

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By MaevaAndStories

Bastien De Fonta avait raison. Quand je me réveille le lendemain matin, ma cheville ne me fait pratiquement plus mal. S'il y a cependant quelque chose qui ne va pas dans le bon sens, ce sont mes points de sutures que l'on ne peut me retirer le jeudi car je n'ai pas cicatrisé assez vite.

Avoir raté ma matinée de travail pour rien ne m'enchante pas et c'est sur les nerfs que je rejoins la supérette l'après-midi. Mon chef de rayon doit certainement comprendre que mon regard noir est synonyme d'ennuis à venir puisqu'il décide de ne pas trop me faire chier.

Anaïs profite de notre pause du midi pour me reparler du psychologue. Je crois qu'elle commence à douter de ma parole. C'est ma sœur après tout donc elle me connaît. Elle sait que contrairement à elle, je peux mentir sans scrupules si cela me promet de nombreux bénéfices.

— J'ai l'impression que tu me caches quelque chose, lance-t-elle en me regardant du coin de l'œil.

— Pareil, renchéris-je.

— OK, c'est vrai, soupire-t-elle, me sortant par la même occasion du petit trou dans lequel elle venait de me pousser, j'ai revu Céline cette semaine et elle m'a avoué qu'elle espérait que toi et son frère...

Je roule des yeux.

— Et je suis plutôt d'accord avec elle. Ce Bastien semble avoir du caractère, tout à fait ce qu'il faut pour résister à ta tendance dictatrice !

— Tu sais que j'ai horreur que l'on dicte ma conduite Nana, soufflé-je.

Ma sœur hoche la tête. Évidemment qu'elle le sait !

— Et puis, figure-toi que l'on ne peut pas se blairer tous les deux.

— Mais bien sûr ! Dit celle qui a fini dans les bras de monsieur parce qu'elle ne sait pas marcher sans se tordre la cheville, réplique Anaïs.

Comment sait-elle ça d'abord ?

— Nico m'a dit qu'il s'était senti mal vis à vis de toi après t'avoir vu tomber et qu'il était revenu sur ses pas avec l'intention de te porter secours quand il t'a aperçue dans les bras d'un mec châtain. Tu avais l'air de beaucoup lui causer, il m'a dit.

Nicolas, ce sale cafteur !

— Tiens en parlant de lui, je peux savoir pourquoi tu lui as donné ma nouvelle adresse ?

Miss bouclettes n'a pas l'air gênée du tout.

— Il m'a dit que tu avais mis les voiles sans le prévenir.

— Et tu ne t'es pas dit que c'était peut-être parce que je ne voulais plus entendre parler de lui ?

Ma sœur referme l'emballage de son sandwich puis hausse un sourcil.

— Nico est génial comme mec et si je n'avais pas prévu avec Céline de te caser avec Bastien, je te pousserai dans ses bras.

Me caser ? Oh c'est la meilleure ça !

— Eh ! Je te rappelle qu'il y a quelques mois à peine, tu me traînais dans le jardin Japonais pour me dénicher un futur époux alors hein...

Bon, c'est vrai qu'avant que je n'apprenne qu'elle pensait s'être envoyée en l'air avec son voisin de palier (qui est désormais son super petit ami à la choucroute douteuse), j'avais en tête de lui trouver un mec. Bon, pour le côté pratique, mais aussi pour que la famille (ma grand-mère en particulier) arrête de raconter des bobards sur son compte. Il faut dire qu'aux yeux de cette dernière, ma sœur était une homosexuelle schizophrène et que moi j'étais une tueuse à gage.

Vous ai-je déjà dit que j'ai une famille complètement barrée ?

À peine suis-je arrivée en discothèque vendredi soir que Ludovic vient me taper la bise (tiens c'est nouveau ça !). Il vire quelques clients (je doute que le patron serait content d'apprendre comment il gère la clientèle) pour me faire de la place.

— Tu sais, tu es devenue une célébrité ici, m'informe-t-il.

Merci Ludo, je ne l'aurais pas deviné vu les regards que l'on me porte !

— J'espère que cette Mégane va pourrir en prison.

Bon, il ne faut pas exagérer non plus. D'accord elle a blessé mon amour propre (et ma tête au passage) mais de là à souhaiter qu'elle meure dans une cellule... Me rendre compte que je perds du caractère ne me plaît pas vraiment.

— Oh ce n'est pas vrai, soupire le barman.

Je hausse un sourcil et suis son regard. Il se pose alors sur Bastien De Fonta. Pas en forme à première vue, ce dernier regarde quelqu'un sur la piste de danse. D'habitude, je demanderai ce qu'il lui arrive puisque je suis une vraie langue de vipère et je me rejouerai de son malheur, mais ce soir, j'ai juste envie de boire un coup et d'écouter de la musique.

— Un Zombie Ludo d'amour ?

Le concerné me regarde bizarrement. Pourquoi donc ? Ce n'est pas la première fois que je demande ce cocktail...

Un client pas content vient dire à Ludovic qu'il faudrait qu'il se magne car les clients attendent. Le nouvel employé prend alors la relève tandis que mon barman attitré prépare ma boisson.

— Tiens, fait-il en déposant ma commande. Ah pauvre Bastien, souffle-t-il en secouant la tête. Il me fait de la peine.

Il attise ma curiosité mais je fais mine de ne rien avoir entendu. J'ai quelque chose à vérifier avant... Le barman me coule un regard et continue son cinéma.

— Depuis le début de la soirée il est comme ça, rajoute-t-il.

D'accord, Ludo veut clairement me dire quelque chose.

— Qu'est-ce qu'il lui arrive ? finis-je par demander.

— Oh rien, laisse tomber, fait-il en feignant retourner au boulot.

Les hommes et leur technique pour que l'on leur prête de l'intérêt... Totalement ridicule !

— Allez accouche ! fais-je en perdant patiente.

— Tu n'as qu'à aller lui parler, il te dira peut-être...

Sérieusement, il y a des fois où j'ai des envies de meurtre passagères.

Après un soupir, je quitte mon tabouret pour aller faire ma curieuse auprès de Bastien De Fonta. Si le fait qu'il m'ait ramenée chez moi l'autre fois me donne l'impression que nous sommes moins des inconnus, une fois arrivée devant lui, je n'en suis plus très sûre.

— Bonsoir, lancé-je avec un sourire qui se veut agréable.

Il m'accorde un regard, fait un signe de tête puis revisse ses yeux sur un groupe sur la piste de danse.

— Des soucis ? l'interrogé-je en espérant pouvoir avoir une réponse assez rapidement car ce petit jeu ne me plaît pas trop ce soir.

— On peut dire ça.

Silence. Je me mords les lèvres puis me demande soudainement ce que je fous là. Ne devrais-je pas plutôt m'éclater à danser collé-serré contre un mec canon au lieu d'essayer de tirer les vers du nez de celui qui a tout de même bousillé ma belle robe ?

— Je suis plutôt douée pour écouter les problèmes des autres vous savez ? Vous pouvez vous confier si vous le désirez. Je ne dis pas là que je suis spécialement de bon conseil mais-

— Vous voyez l'homme barbu là ? Celui qui tient une flûte de champagne ?

Un peu que je le vois. Même s'il est un peu vieux pour moi, le fait qu'il pue l'argent a attiré mon attention.

On ne se refait pas.

— Il s'agit de mon ancien patron, continue Bastien De Fonta.

De bar ou de discothèque ?

— S'il est venu ici, c'est uniquement pour chercher les embrouilles. Me virer comme un sale clébard ne lui a pas suffi, il faut qu'il vienne s'afficher devant moi, question de me faire comprendre que quoi que je fasse, il réussira toujours mieux que moi. 

Hormis la fois où il m'a démontée pour l'entretien, je crois que c'est la première fois qu'il parle autant. Je monte un sourcil, le regarde à la dérobée puis pose mes yeux sur l'ex-patron.

— Célibataire ?

Le barman me regarde surpris.

— Je parle de votre ex-patron.

— Non, marié.

OK... Une idée géniale me vient. Fière de moi, je lâche un sourire puis me tourne vers Bastien de Fonta.

— Je vous propose un marché : j'allume ce salopard, obtiens des photos compromettantes de ce dernier et en échange, vous me présentez des excuses pour les humiliations que vous m'avez causées et vous me remboursez ma belle robe que vous avez tachée.

Alors que je commence à me diriger vers la piste de danse, une main se pose sur mon bras. On me tire en arrière.

— Je n'ai pas donné mon accord, m'informe-t-il.

Les mains posées sur la taille, je soupire.

— Bon, vous voulez vous venger, oui ou merde ?

Il hésite et donne un coup d'œil vers son ex-patron.

— Et si vous perdez votre pari ?

— Ce n'est pas un pari, c'est un marché. C'est impossible que je perde. Aucun homme normalement constitué ne peut me résister.

Il hausse un sourcil.

— Sauf ceux bons pour la paroisse évidemment, rajouté-je en roulant des yeux.

Non mais ce n'est pas vrai ! Voilà qu'il hésite encore. Mais c'est quoi son problème ?

— Bon, vous savez quoi ? Si je ne remporte pas la partie, je vous accorderai ce que vous voudrez, ça vous va comme ça ?

Aucun risque que ça arrive bien sûr mais ma phrase l'aide à prendre une décision. Il accepte en hochant la tête. OK, ça, c'est fait.

Sans plus attendre, je me dirige vers la piste de danse. Un coup de main dans les cheveux, une œillade loin d'être timide échangée avec ma victime et je lui fais un sourire. Le blindé de tunes me regarde avancer vers lui et je roule des hanches à l'extrême.

— Vous permettez ? fais-je en portant sa flûte à mes lèvres.

Bien évidemment, je ne le lâche pas des yeux pendant toute ma descente. Puis je feins m'essuyer les lèvres, mon regard toujours perdu dans le sien.

L'ancienne Maëlys semble refaire surface. J'ai toujours aimé la sensation que la séduction apporte. Un simple sourire remonte notre estime de soi. C'est comme céder à la folie, sauf que contrairement à celle-ci, il y a promesse de plaisir physique. D'un autre côté, Anaïs m'a expliqué que pour certaines personnes tuer quelqu'un procure des plaisirs semblables.

Mouais... pas envie d'essayer pour autant.

Je passe un bras possessif autour du cou de ma cible et commence à me frotter contre lui.

— Édouard Minot, m'informe le riche.

— Coraline Duchamp, réponds-je en lui offrant un sourire.

Je n'allais pas lui donner ma véritable identité... Imaginez qu'il décide de porter plainte contre moi ! Il vaut mieux être prudente.

— Cora...

— Et que faites-vous dans la vie monsieur Minot, fais-je en approchant mon visage du sien.

— Je suis directeur de banque.

J'essaie tant bien que mal de ne pas montrer ma surprise. Non mais qu'est-ce que c'est que ces conneries ? Aussitôt, un dilemme débute dans ma tête : dois-je continuer sur la voie de la vengeance ou bien devrais-je penser à mon avenir professionnel ?

— Et vous Cora, que faites-vous dans la vie ?

— Je... je... banquière. Enfin ça c'était avant que je ne démissionne, il y a un mois de cela, me reprends-je.

Vengeance ou profit personnel ? Décide-toi Maëlys !

— Oh et bien, quelle coïncidence ! Je cherche justement du personnel depuis le milieu de la semaine. Peut-être pourrais-je vous accorder un entretien...

Je me mords les lèvres. Mon cerveau fonctionne à folle allure. Décision Maëlys ! Ce monsieur Minot peut me sortir de mon enfer. Si c'est le cas, le tourner au ridicule est plutôt à éviter...

— Un entretien, fais-je sceptique.

Allez !

— Tout dépend de la place que vous souhaitez me faire prendre Édouard. Devant ou derrière le bureau ? demandé-je à son oreille.

Ma loyauté nouvelle envers Bastien De Fonta me perdra.

Le grand homme éclate de rire et pose ses mains sur ma taille. Son parfum envahit mes narines.

— Je préfère derrière si vous voulez tout savoir, continué-je pour être certaine que mon allusion soit comprise.

— J'aurais probablement accepté cette proposition mademoiselle Dumas, si je n'avais pas conclu un marché avec Bastien, m'avoue-t-il et mon sang se glace.

Je recule aussitôt. Choquée et affreusement humiliée, je le regarde puis coule un regard vers le bar contre lequel Bastien le vaurien est accoudé. Il ne semble plus du tout contrarié et je surprends monsieur Minot à lever le pouce vers lui.

Je n'y crois pas... Alors que je suis allée jusqu'à proposer mon aide pour venger celui qui a bousillé ma robe et m'a traitée comme une merde, celui-ci me plante un couteau dans le dos.

Ce salaud m'a entubée, et pas qu'un peu !


NDA : J'espère pouvoir publier la fin de l'histoire ce week-end mais rien n'est sûr étant donné que je me suis foulée le doigt hier soir et qu'il a doublé de volume (main droite et je suis droitière, bien évidemment), oui je suis une boulette sur pattes !

Bref, Bastien qui se moque de notre héroïne ? Hum cela ne promet rien qui vaille.

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