Dans la peau de Sûria .
Région parisienne , dans le 91 .
J'aime son putain d'accents .
Et si on l'a finissait cette chronique ?
Et bien beaucoup de choses n'ont pas bougé depuis la dernière fois . Bien sûr on était rentrés de République Dominicaine depuis un moment déjà .
Avec Aymen et bien on pouvait dire que oui effectivement ça c'est comme arranger malgré nos mémorables embrouilles ridicules .
J'ai toujours pas revue mes parents et Soraya ! Honnêtement ? Le cadet de mes soucis , j'y arrivais toujours pas . Ils m'ont fait trop de mal pour pouvoir faire semblant de construire un cadre familiale dans lequel ils feront parti.
Non c'était pas comme ça la vie !
Et puis il y a aussi mon addiction pour la fumée noire et mes sautes d'humeurs assez rocambolesques ! Mais bon , il m'aime comme ça les gars 🤷🏽♀️
Alors alors , cherchons à tirer une conclusion de cette histoire ... Et bien déjà je suis passée de ça :
À ça :
Pas mal non ? Enfin moi je trouve que c'est même plutôt bien . Même si je regrette un peu le fait que j'ai changé uniquement à cause de cette putain de blessure d'amour . J'aurais préféré changer pour moi mais bon , on peut pas toujours tout avoir dans la vie !
Et puis j'ai aussi rencontré des personnes merveilleuses dans ce mariage , à commencer par Aymen si on voit les choses positivement , il y a eu aussi Samira et Soukaïna ! Des anges et démons à la fois .
Par contre j'étais encore et toujours dans cette cité qui elle n'avait pas changer d'un poil , rester enfermée entre les murs de ses blocs qui ont portés mes plus grandes peines jusqu'aujourd'hui , une cigarette au bout des lèvres , appuyée contre le bord de la fenêtre je réfléchissais au ralenti .
Aymen: Sûria !
Je l'ai rejoins dans le salon .
Moi: Ouais ?
Aymen: Y'a quelqu'un qui va pas tarder à venir pour toi .
J'ai pas eu le temps de lui demander qui c'était que ça sonnait déjà à l'interphone .
J'ai lancé un regard interrogateur à Aymen qui se levait déjà pour aller ouvrir .
Aymen: Plus tôt que je ne pensais !
Moi: Aymen c'est quoi ce f...
Vous savez qui était derrière la porte ?
Ma mère .
Ma mère bordel ! Accompagnée de Soraya .
C'est une blague la ? J'ai à peine eu le temps de jeter mon mégot à travers la fenêtre que ma mère était déjà dans le salon .
Lorsqu'elle m'a vu elle paru ne pas me reconnaître quelque instant , puis j'ai vu des larmes au bout de ses yeux , Soraya quant à elle n'en revenait pas de me voir aussi .... mince ? En tout cas il était clair qu'elle ne me faisait plus d'ombres .
Vous savez le plus surprenant dans l'histoire ?
Et bien c'est que ma mère s'est empressé de venir me prendre dans ses bras et que je n'ai rien fait , ni repousser ni répondu quoi que ce soit .
En faite j'étais tellement outrée que je ne savait pas comment le prendre ni comment réagir . Mais très vite mon masque d'insensible que je n'avais plus revêtit depuis un moment avait refait surface .
Elle m'a relâché en plaquant ses deux mains sur mes joues . Elle a ensuite cherché à enfuir son regard dans le mien mais tout ce qu'elle vit c'est un mur glacial.
Ma mère : Oh benthi ... si tu savais comment je suis désolée..
J'ai retiré ses mains de mes joues sans prendre la peine de lui répondre .
Depuis quand elle m'appelle comme ça ?
Moi: Aymen tu m'expliques ?
Aymen : Prends au moins la peine d'écouter ce qu'elles ont à te dire Sûria ..
J'ai croisé mes bras sur ma poitrine .
Moi: Très bien .
Soraya : Assied toi au moins .
Moi: Si j'ai pas envie , on fait comment ? Je vous écoute .
Ma mère : Benthi .. je sais que tu dois sûrement nous en vouloir mais ... je ... enfin on voulait que ton bien ..
Moi: Mon bien ? En me mariant à 19 ans ? C'était sensée être mon bien ça ? Et puis depuis quand tu m'appelles benthi ? Depuis quand je suis ta fille moi ?
Ma mère : Arrête , tu l'as toujours été c'est juste que tu étais plus compliqué à suivre que Soraya .
Moi: J'étais plus compliqué que Soraya? Cette fille sans vertu ni pudeur qui s'est faite sauté à 15 ans ? Je pense pas que nous parlions de la même personne !
Aymen et ma mère : SÛRIA !
Ma mère : Tu parles de ta sœur un peu de respect !
Moi : Du respect ? Elle en a eu pour moi elle ? Elle m'a humiliée et insultée pendant toute mon adolescence ! Mais ça tu le sais déjà mais t'as jamais rien dit . Vous m'avez humilié et traité comme si je n'étais pas votre fille et vous avez chéri Soraya comme si c'était un ange alors que c'était loin d'être le cas .
Ma mère : C'est faux ! On vous a toujours traité de la même manière !
Moi: Mais dis lui toi que ce que je dis est vrai ! Pour une fois dans ta vie sois honnête bordel !
Soraya : Yemma , c'est vrai , il faut bien que je l'avoue , vous m'avez toujours favorisée ! Pourquoi c'est elle qui s'est faite mariée alors qu'elle travaillait dur et faisait tout à la maison ? Moi je faisait rien et pourtant vous m'avez chéri comme un agneau !
Ma mère : Parce que Sûria était justement très mature et nous l'avions pensé prête à entretenir une vrai vie de famille .
Moi: J'étais encore qu'une enfant ! J'étais pas prête , moi je voulais juste que vous m'aimiez mais à la place vous m'avez forcée à me marier puis vous m'avez dégagé ! Vous n'avez jamais pris une seule seconde de mes nouvelles pendant deux ans ! J'aurais pu être morte que vous l'auriez su qu'à l'enterrement ! Vous vous êtes juste débarrassé de moi .
Je leurs ai tournée le dos en laissant rouler une petite larme .
Ma mère : Il n'est pas trop tard pour rattraper tout ça ma chérie ...
Moi: Si . Je ne te le pardonnerais jamais , Soraya était juste une sale idiote pourrie gâté mais si elle était comme ça c'était de votre faute aussi , donc je n'ai même plus le temps de lui en vouloir mais vous , mais toi , jamais j'oublierais .
Ma mère : Tu peux pas dire cela , je suis ta mère Sûria ..
Moi: Il aurait pu me violer , me battre à mort , me vendre , me tuer ! Tu sais ça ? Tu te dis mère après ? Vous m'avez vendu comme du bétail et pour ça Maman , je te hais .
Je suis retournée sur le balcon , signe que la conversation était finie . J'avais tellement mal au coeur , je l'entendais sangloté dans le salon avant de partir mais je n'ai rien fait .
J'ai éclaté en sanglot quand la porte a reclaqué . Après tout , c'était quand même ma mère !
Aymen est venu se glisser derrière moi , je l'ai violemment repoussé .
Moi: T'es fière de toi ? Sérieux , t'es content? Tu te sens fier ? Qu'est ce qu'il t'a prit imbécile ? Je t'ai dit que je voulais plus la revoir bordel !
Aymen: Parle moi autrement déjà ensuite tu pouvais pas empêcher la discussion pendant une éternité .
Moi: Et ça nous a mené à quoi ? Hein monsieur je sais tout ? À rien pauvre con ! Tu sais quoi j'me tire tu me casses les couilles !
J'ai pris mon sac , ma veste , mes clopes et mon briquet . Puis je ne suis pas revenue de la nuit .
Insh'allah un jour on sera tous métisse ..
Fin du chapitre
À suivre
Dans la peau de Soukaïna .