Harry
Il pleut des cordes à Londres aujourd'hui. C'est un temps que j'aime. J'aime la pluie, pas quand elle tombe à longueur de journée mais de temps en temps j'aime bien. Je ne supporte pas la chaleur, je préfère avoir froid. C'est plus facile quand il s'agit de se réchauffer que de se rafraîchir.
Je porte un pull violet, mes cheveux sont attachés en un chignon simple. J'ai l'impression d'être en hiver.
La portière côté passager, et je vois Mia s'asseoir vêtu d'un grand manteau gris foncé. Elle a l'air frigorifié.
- Salut, souffle-t-elle en s'attachant.
- Attend, tu as l'air frigorifié, je retire ma veste et la pose sur ses épaules.
- Merci beaucoup, Mia rougit doucement avant de baisser la tête.
Je la sens un peu gênée, pendant tout le trajet elle n'a pas lâché un mot. Peut être parce qu'on s'est embrassé il y a une semaine, je n'en sais rien mais je ne veux pas que ça la gêne.
Quand on arrive chez moi, Mia me suit sans décrocher un mot, encore. J'ouvre la porte de mon appartement, elle passe devant moi et je décide d'aller lui faire un chocolat chaud pour qu'elle se réchauffe.
Pendant que je prépare le chocolat chaud, je la vois observer mon appartement. J'ai fait l'effort de ranger un peu appartement car ils étaient remplit de feuilles chiffonnées de mes dessins ratés.
- Tiens, je lui tends la tasse qu'elle prend entre ses petites mains.
- Merci beaucoup, Harry, elle souffle doucement sur le chocolat.
- Quelque chose te tracasse ? Demandais-je en m'installant à ses côtés.
- Non, non.. Mia évite mon regard ce qui me confirme qu'elle me ment.
Je ne veux pas forcer Mia à me dire ce qui ne va pas. Alors je souffle doucement avant de lui proposer de se mettre au travail pour son dessin.
Elle sort de son sac une pochette contenant les dessins que nous avons commencé le soir du dîner chez mes parents. Mia sort se trousse de crayon et moi je prends mes crayons aussi.
- On peut essayer de dessiner la pochette d'un des albums des Rolling Stones ? Proposais-je.
- Je ne sais pas si je vais y arriver, dit-elle en regardant sa feuille.
- Ce n'est pas très compliqué et de toute façon je suis là pour faire en sorte que tu y arrives, Mia.
Mia relève la tête et m'observe. Elle ne sourit pas, elle fixe juste mon visage d'une façon que je ne serai pas déchiffrer. Mes yeux dérivent vers ses lèvres mais je me ressaisis en plongeant mon regard dans ce bleu intense.
- Tu étais mon premier baiser, murmure-t-elle en baissant le regard.
Je ne répond pas. Je suis troublé par sa révélation, c'est vrai elle est jeune mais je pensais qu'elle avait déjà vécu son premier baiser mais apparement non.
Je suis son premier baiser et je suis fière de l'être. Ça me rend heureux de savoir que je suis le premier à avoir goûté ses lèvres.
- Ça te gêne ? Demandais-je, incertain.
- Non.
Son non est sortit sans hésitation et c'est qui remplit mon cœur de joie. Je vois un petit sourire timide se former sur son visage.
- Et est-ce que tu dirais non si je recommençais ? Je m'approche doucement d'elle, elle ne recule pas.
- Je pense que je te laisserai faire, murmure-t-elle en regardant mes yeux.
Je ne peux pas m'empêcher de sourire face à sa réponse. Je me rapproche doucement d'elle afin que nos visages soient assez proches. Si elle savait à quel point ça rend euphorique de savoir qu'elle est prête à me laisser l'embrasser à nouveau.
Mia ferme les yeux. Son visage est magnifique. Il est d'une douceur que je n'arriverai jamais à reproduire dans mes dessins. Mes yeux fixent ses lèvres, elle sont roses foncées ce qui me donne encore plus l'envie de l'embrasser.
J'allais poser mes lèvres sur les siennes après plus d'une semaine de séparation mais la sonnette de mon appartement retentit. Mia ouvre les yeux si vite, elle se recule.
- Har... Harry.
- Viens avec moi, dis-je en lui prenant la main pour qu'elle se lève.
Je l'entraîne dans le couloir qui mène à ma chambre. J'ouvre la porte de ma chambre et je laisse Mia y pénétrer. Je lâche sa main, encadre son visage a l'aide de mes mains.
- Reste ici, ne fais pas de bruits, murmurais-je avant de déposer un chaste baiser sur ses lèvres.
Je referme la porte derrière moi. Je n'attends personne ce qui m'étonne. J'ouvre la porte de mon appartement et je tombe nez à nez avec ma sœur.
- Salut petit frère, s'écrit-elle.
- Salut, qu'est ce que tu fais ici ? demandais-je, stressé.
- J'ai besoin d'une raison pour venir voir mon frère ? Elle se dirige dans la cuisine pour se servir à boire.
- Non, non, mais j'étais occupé.
- À dessiner ? Rit-elle en s'installant dans le canapé.
Je souffle de mécontentement. Gemma est un peu comme ma mère, elle n'aime pas vraiment que je passe mon temps à dessiner même si elle trouve que j'ai beaucoup de talent.
- J'ai quelque chose pour toi qui pourrait te plaire, dit-elle en sortant une feuille de la poche de son manteau.
-C'est quoi ? Je fronce les sourcils.
- Du travail.
- Je n'ai pas besoin de bosser, Gem, laissez moi tranquille avec ça, grognais-je.
- Mais celui la va te plaire, insiste ma sœur.
- C'est quoi comme travail ?
- Professeur de dessins, souffle ma sœur avec un sourire.
- Je n'ai pas le diplôme pour être professeur, fis-je en fronçant les sourcils.
- Tu n'as pas besoin d'avoir le diplôme pour ce travail, Gemma se lève et me tend la feuille.
- Je refuse de travailler dans un lycée, affirmais-je en regardant ma sœur.
- Ce n'est pas dans un lycée, c'est dans une école spécialisée dans l'art, explique ma sœur en pointant du doigt la feuille.
Je souffle. C'est vrai que d'être professeur dans une école spécialisée serait génial pour moi sachant en plus que je n'ai pas de diplôme.
- Harry, les parents ne pourront pas toujours s'occuper de payer cet appartement, il faut que tu te prennes en mains, Gemma me tape l'épaule.
- D'accord, d'accord, je vais envoyer une lettre et un CV, je pose la feuille sur la table.
- Merci, oh, j'allais oublier, je fais une soirée avec quelques amies, ça serait bien que tu viennes, tente ma grande sœur.
Je sais ce qu'elle essaye de faire. Elle essaie de me faire rencontrer des femmes pour que je puisse avoir une petite amie. Même si j'adore ma sœur, je ne supporte pas qu'elle s'immisce dans ma vie privée.
- Non, merci.
- Tu as vingt-cinq ans et je t'avoue que j'aimerai bien avoir une belle sœur, avoue-t-elle en faisant la moue.
Je déteste encore plus ma sœur car je sais que Mia entend la conversation et je sais que si les rôles étaient inversés je serai très gêné d'entendre cela.
- Stop, Gemma. Je relève la tête. Je n'ai pas envie de fréquenter une de tes amies, alors arrête d'essayer.
- Mais Harry...
- Que j'ai quelqu'un ou non, je la présenterai quand je l'aurai décidé, j'apprécierai que toi et maman vous arrêtiez de vous mêlez de ma vie privée.
Gemma m'observe comme si j'étais une bête curieuse. Je peux comprendre, je pense que c'est la première fois que je suis aussi ferme à ce sujet.
Gemma s'excuse avant de me dire au revoir et de quitter mon appartement. Je m'en veux d'avoir été aussi brutal avec elle mais je commence à en avoir marre qu'on essaye de me caser avec n'importe qui, encore plus depuis que j'ai échangé ce baiser avec Mia.
Je me dirige vers ma chambre, j'ouvre la porte et je trouve Mia qui observe à travers la fenêtre l'horizon. Elle se retourne quand elle me voit arriver près d'elle.
- Je... Je pense que je vais y aller, dit-elle, hésitante.
- Déjà ? Fis-je, déçu.
- Il est déjà assez tard.
Je trouve Mia distante envers moi alors que tout a l'heure j'étais sur le point de l'embrasser. Elle passe devant moi pour rejoindre le salon. Je la suis et je remarque qu'elle range déjà ses affaires.
J'en veux aussi à Gemma pour une autre raison. Elle m'a empêché d'embrasser Mia, alors que j'en rêve depuis la semaine dernière.
- Mia, attend, j'essaie de la retenir mais elle a déjà fermé la porte de l'appartement, me laissant seul.
En colère, je jette tout ce qu'il y a sur la table, y comprit les verres qui se brisent en plusieurs morceaux.
- Et merde, grognais-je en allant ramasser mes conneries.
Je commence à ramasser les morceaux de verres en prenant soins de ne pas me couper. Mon téléphone se met à vibrer, signe que j'ai un nouveau message. Je me relève mettant les bouts de verres à la poubelle.
Je saisis mon téléphone, sans regarder de qui provient le message, je le lis. Et clairement, j'aurai préférer que ce message n'est jamais existé.
18h09: "Mia à Harry : Il est préférable qu'on arrête de se voir. Merci beaucoup pour ton aide. "
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[ Hello tout le monde,
J'aimerai que les lecteurs invisibles se montre en votant ou commentant. Désolé du retard, j'étais très fatiguée à cause du travail.
J'espère que ce huitième chapitre vous plaît.
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