Instinct de domination ( Term...

By Slepkava62

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Je m'appelle Cassiopée et je suis une jeune fille de 17 ans. Je menais une existence plutôt tranquille et ban... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chatitre 41
Chapitre 42 FIN
Info

Chapitre 40

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By Slepkava62

A cet instant mes joues avaient pris une teinte cramoisie et je me sentais terriblement mal à l'aise. Franchement qui aurait pu deviner que cette femme devant moi aurait pu être ma belle-mère ? Ou ex belle-mère, vu que je ne savais pas vraiment ou j'en étais dans ma « relation » avec Callypsow. Il n'empêche qu'elle paraissait extrêmement jeune, je lui donnais quatre ou cinq ans de plus que moi grand maximum alors de la à être la mère de Cally, cette hypothèse ne m'avait même pas effleuré l'esprit ! C'était terriblement perturbant, comment devais-je m'adresser à elle ? Comme à quelqu'un de beaucoup plus âgé que moi ou comme à quelqu'un d'à peu près mon âge ? Les deux femmes face à moi durent se rendre compte de mon conflit intérieur car Celestia se mit à rire aux éclats et Avry m'adressa un petit sourire compatissant.

- Je me doute que pour quelqu'un qui ne côtoie pas notre monde depuis longtemps cela doit être assez déconcertant d'imaginer que je puisse être la mère d'un garçon qui paraît être plus vieux que moi, m'expliqua-t-elle avec douceur, mais tu t'y habitueras vite.

Je hochais la tête timidement les yeux rivés sur la table. Je ne savais pas quoi répondre puisque moi-même j'étais complètement dans le flou concernant mon avenir. Allais-je réussir à pardonner à Cally et par la même occasion apprendre à connaitre son monde plus en détail ou alors allais-je mettre fin à notre supposée relation et tenter de reprendre le cours d'une vie presque « normale » loin de lui ? Il allait falloir que je me décide, que je prenne une décision. Lui pardonner ou avancer. On aurait pu croire que cela aurait été chose facile de se décider, un problème deux solutions, aussi opposé soit-elles. Mais rien de tout cela n'était facile et je me torturais l'esprit avec cela depuis que Celestia m'avait annoncé que je pourrais retourner à Glasby.

- Bon et si on se mettait au travail ? s'exclama joyeusement Tia. On a du pain sur la planche ! Avry ? Prête ?

- On ne peut plus prête ! Cassy, met toi bien face à moi et fixe mes yeux.

- On va faire ça ici ?

- Ne t'inquiète pas je suis dos aux autres clients, ils ne remarqueront rien, me dit doucement Avry.

La douceur... C'est tout ce que m'inspirais cette femme. Elle semblait d'une extrême gentillesse, et pour ce que j'avais pu en observer jusqu'à maintenant elle paraissait aussi très calme. Tout le contraire de son fils en réalité... Il devait certainement tenir ça de son père.

- Tout va bien ? me demanda Avry.

- Oh, euh oui très bien, je me disais juste que vous étiez beaucoup plus calme que votre fils.

- Tu peux me tutoyer tu sais, et oui Cally a un tempérament assez... explosif, Elle se mit à rire, c'est l'un des principaux trait de caractère des Mayor.

- Ouais enfin niveau caractère Cally est quand même l'un des plus faciles à vivre, protesta Celestia.

- Pas faux ! S'esclaffa Avry.

L'un des plus faciles à vivre ? J'avais hâte de rencontrer le reste de la famille alors ! Avry reprit contenance et riva ses yeux aux miens.

- Surtout reste calme, me dit-elle.

Comme Cally ses yeux furent parcourus d'une lueur verte. Aussitôt je sentis mon esprit se focaliser sur cette source de lumière et mon corps se crispa, c'est à peine si j'arrivais à sentir la présence de Davana. Avry se mit à répéter une phrase dans une langue que je ne connaissais absolument pas. Cela donnais une sorte de « Taïs ke vandos a maon ahuncht, prostavand a maso arkans, a maso bloungi. » Après ce qui me parut être une éternité, les yeux d'Avry reprirent leur couleur normale et ce fut comme si j'étais soulagée d'un poids qui me compressé la poitrine depuis beaucoup trop longtemps. Je pouvais enfin respirer normalement et un élan de gaieté s'empara de moi. Sans trop réfléchir je me jetais dans les bras de Tia qui vacilla sous le choc.

- Je suis libre ! M'écriais-je, faisant tourner la tête à quelques clients du café.

Tia me fit un grand sourire sincère.

- Je suis vraiment contente pour toi.

- Merci Avry, dis-je en me détachant de Celestia, merci beaucoup.

- Tout le plaisir est pour moi ! Tu vas pouvoir retourner à Glasby maintenant. Mais je veux que tu me promettes une chose. Fait bien attention à toi, ne fait rien de... stupide.

- Je ferais attention promis.

Dans ma soudaine explosion de joie j'avais oublié un détail des plus importants : mon petit frère. L'excitation à l'idée de rejoindre Glasby disparue et je me tournais doucement vers la petite bouille qui me fixait, un morceau de gâteau au chocolat dans les mains.

- Je... je...

- Nous allons nous occuper de lui jusqu'à ce que tout soit réglé et qu'il n'y est plus de danger à Glasby, me rassura Avry, enfin si tu es d'accord.

- Oui enfin... Il ne risquera rien dans votre monde ? Il est humain.

- Ne t'en fais pas pour ça, il ne sera pas le seul humain dans notre clan. Beaucoup d'autres membres de la famille ont des conjoints ou conjointes humaines. Il pourra même jouer avec les enfants de la famille, m'informa Tia.

- Très bien, mais je vous en supplie faite bien attention à lui.

- Je m'occuperais de lui comme de mon propre fils, me certifia Avry.

Je me levais pour m'approcher de mon petit frère. Je le serrais fort dans mais bras tout en lui murmurant à quel point de tenais à lui. Il allait terriblement me manquer mais j'étais intimement persuadée qu'il serait entre de bonne main. Je détestais les au revoir, encore plus quand il s'agissait de les dires à mon petit Kaï ! Mais il le fallait, c'est comme si une force mystérieuse et invisible me poussait à rejoindre Glasby, il fallait que j'y retourne coute que coute.

- Viens, me dit Tia, on va se mettre à l'abri des regards dans l'une des ruelles.

Je pris une dernière fois mon petit frère dans mes bras avant de me tourner vers Avry.

- Encore merci Avry, dis-je la voix remplie d'émotion.

- Viens-la, dit-elle en me tendant les bras.

Elle m'étreignit durant quelques instants chose qui m'apaisa étrangement.

- Allez va botter les fesses à ces maudits vampires ! S'exclama-t-elle.

- Comptez sur moi, dis-je d'une voix assurée.

Aprés un dernier signe de la main je suivis Celestia dans l'une des ruelles désertes.

- Je t'explique, je vais t'ouvrir un portail, quand je te le dirais tu passeras à l'intérieur et si tout se passe bien tu atterriras à Glasby.

- Si tout se passe bien ? Dis-je d'un coup moins beaucoup moins rassurée.

- On va dire que si j'ai un problème de concentration pendant la création du portail je pourrais t'envoyer involontairement dans un endroit un peu moins... Enfin pas au bon endroit quoi... Mais t'inquiète je gère !

- Ouais, si tu pouvais bien te concentrer ça m'arrangerais quand même.

Pour toute réponse elle me fit un clin d'œil puis releva les manches de son sweat.

- Dit Celestia, juste une chose, pourquoi toi et ta famille n'allez pas aider Cally ?

- C'est compliqué. Elle sembla réfléchir, pour faire simple on va dire que Callypsow a été affecté d'une mission, et pendant cette mission nous avons interdiction de l'approcher peu importe les circonstances. C'est assez difficile d'être séparé de l'un des nôtres mais c'est encore plus difficile pour celui qui se retrouve envoyé sur terre seul.

- Envoyé sur terre ?

- Oui, sinon le reste du temps nous vivons en enfer. Logique non pour des Dieux des enfers.

- Tu veux dire que vous allez emmener Kaï en enfer ?

- Oui... Mais ne t'inquiète pas ce n'est pas comme dans les livres ! s'empressa-t-elle de continuer quand elle vit que je commençais à paniquer. Enfin si mais juste pour les morts et pour ceux qui n'y ont pas été invité. Donc pas de soucis ton petit frère est un invité d'honneur, il ne lui arrivera rien du tout.

Je fus à moitié rassurée par sa réponse. S'il arrivait quoi que ce soit à mon petit frère j'irais les trouver en enfers et je leur ferais payer.

- Bon maintenant si tu veux arriver à Glasby en un seul morceau laisse-moi me concentrer.

Au prix de lourds efforts je fis taire les nombreuses questions sans réponses qui trottaient dans mon esprit et dont Celestia avait probablement la réponse. J'aurais aimé pouvoir les poser mais plus que tout je voulais bien atterrir à Glasby et pas dans un endroit glauque et inconnu. Je me contentais donc d'observer la blonde. Elle avait fermé les yeux et tendu les bras en avant mais pas le moindre signe d'un quelconque portail. Une fraction de seconde plus tard une sorte de tache noire apparue au niveau de l'avant bras droit de Tia, elle glissa jusqu'à l'extrémité de ses doigts puis sembla tomber par terre. A ce moment je devais faire une tête affreuse, mélange de crainte et d'admiration. La chose noir bougea et pris soudain la forme d'un tigre entièrement noir.

- Je te présente Sanka c'est avec lui que je vais créer le portail. Me dit Tia sûr d'elle.

- Mais c'est quoi ça ? Demandais-je complètement perdue.

- C'est ce qu'on appelle le pouvoir des ombres. Sanka est mon ombre, j'ai appris à la maîtriser et elle peut réaliser des choses formidables. C'est un pouvoir très puissant, pour l'utiliser il ne faut avoir peur de rien, sinon elle te dévore de l'intérieur.

- Très rassurant tout ça. Donc... tu n'as peur de rien ?

- Bien sûr que si, ça m'arrive d'avoir peur mais dans ces cas-là je n'utilise surtout pas ce pouvoir, je tiens à la vie quand même !

- Est-ce que... Est ce que Cally maitrise aussi ce pouvoir ?

- Oui, ria-t-elle, depuis plus longtemps que moi d'ailleurs. Son ombre prend la forme d'un corbeau.

Pendant que nous discutions « Sanka » c'était rapproché de moi et semblait m'observer de ces yeux noir, ce qui ne rassura pas le moins du monde Davana qui voulais partir en courant loin de cette chose.

- Sanka ! Cria Tia.

Aussitôt la bête noire fit un bon en arrière et elle s'évapora en une sorte d'épais brouillard noir, complètement opaque.

- Voilà le portail est créé Cassy. Dit-elle en pointant du doigt le brouillard. Tu vas passer à l'intérieur ok ? Ça ne durera pas longtemps, tu seras bientôt arrivée à Glasby.

- Tu es sûre de toi ? Tu t'es bien concentrée au moins ?

- Mais oui ne t'inquiète pas tout va bien se passer ! Fonce maintenant !

Je me mis en position juste devant le portail et pris une grande inspiration. Je dois bien avouer que pour le coup je manquais un peu de courage. Cette brume nous inquiétait terriblement, que ce soit Davana ou moi.

- Merci Celestia. Dis-je pour gagner du temps.

- Tu me remercieras quand tu seras arrivée à bon port ! Ria-t-elle avant de me pousser.

Je n'eu même pas le temps de me retenir ou de faire quoi que ce soit d'autre. Mes bras étaient entrés en contact avec le brouillard et ce fut comme si j'avais été aspirée par cette masse sombre. Je fus parcourue de frissons tandis que mon corps semblait chuter dans un gouffre infini. Je ne pus retenir des cris de terreur. Je voulais bien être courageuse mais il y avait des limites à ne pas dépasser tout de même. M'engouffrer dans une sorte de nuage noir mangeur d'homme, ça c'était au-dessus de mes limites !

Heureusement pour moi Celestia n'avait pas mentit sur ce point, le voyage fut de courte durée. A peine une minute de chute vertigineuse et je fus projetée au milieu d'une rue déserte, mes fesses comme seul moyen pour amortir l'atterrissage. Autant vous dire qu'elles n'ont pas amorti grand-chose. Je me relevais en jurant, à cause de la douleur, avant d'observer ce qui m'entourait. Je ne connaissais pas cet endroit mais après tout je n'avais pas visité l'intégralité des rues de Glasby. Je sortis mon téléphone de ma poche et mis en marche le GPS. J'étais terriblement nerveuse et c'est avec difficulté que je réussis à entrer l'adresse de la maison dans laquelle j'avais vécu à Glasby. Avec un grand soulagement je pus apercevoir que mon ancienne maison se situait à une dizaine de minutes à pieds de ma position actuelle. J'étais donc bien arrivée à Glasby. Pour fêter ce retour inespéré je laissais Davana prendre les commandes, après tant de temps contrainte à ne pas sortir elle méritait bien de se défouler les pattes ! De toute manière ici elle ne risquait rien.

On aurait pu croire qu'avec quatre pattes le temps de route pour arriver jusqu'à mon ancien chez moi aurait diminué, mais c'était sans compter sur l'état d'excitation total dans lequel Davana était plongé. Elle était tellement heureuse de pouvoir courir qu'elle nous fit prendre d'énorme détours qui nous rallongèrent les dix minutes initiales en une heure de course folle. Je dois tout de même l'avouer cela faisait un bien fou.

Enfin arrivée devant le portail de la maison qui semblait toujours inoccupée, il fallut que je négocie avec Davana pour retrouver l'usage de mes jambes. Une fois cela fait quelques chose me dérangea, je ne savais pas vraiment quoi mais c'est comme si quelque chose clochait... Sur mes gardes je fis le tour de la maison... Rien n'avait bougé, tout était comme nous l'avions laissé le jour de notre départ. Finalement je sortis de la maison nerveuse. Quelque chose n'allait pas. Je tendis l'oreille pour écouter les alentours... Mais rien, pas un bruit juste un calme angoissant. Je pris alors la direction du centre-ville, normalement à cette heure-ci les habitants se rejoignent sur la place pour bavarder et boire un coup. De plus en plus inquiète au fur et à mesure de ma progression je commençais à m'imaginer des milliers de scenarios différents, des plus rationnels aux plus flippants. Décidemment je ne m'attendais pas à un tel retour !

Plus je me rapprochais de la place, plus mon cœur tambourinait dans ma poitrine. A cette distance j'aurais déjà du entendre des éclats de voix, des rires, quelque chose n'importe quoi ! Mais rien toujours ce silence oppressant. Quand je fus enfin arrivée à destination mon corps entier se crispa. Il n'y avait rien, aucune trace de vie. Les rideaux des magasins et des restaurants étaient fermés les lumières éteintes et pas âme qui vive. Personne, il n'y avait personne.

Glasby s'était transformée en ville fantôme. 

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