"Edgar, je vous aime, mais je ne vous épouserai pas, ni vous ni un autre homme. "
"Mais Helena... "
"Non, partez maintenant avant que nous n'allions trop loin et que nous nous trouvions emprisonnés dans les constrictions du mariage. Je ne sacrifierai pas ma liberté pour l'amour d'un homme.Si vous ne comprenez pas cela, allez-vous en et ne me retrouvez jamais".
Helena a exhorté le baron à partir. Elle aimait l'homme, et il l'aimait encore plus, mais surtout elle avait soif de connaissance et de sagesse, et pas d'une vie de mariée ordinaire. Elle voulait garder sa liberté d'explorer le monde seule. Le baron rêvait de s'installer, et d'élever un héritier et ce n'était pas la vie que Helena voulait. C'était la dernière fois qu'ils se sont vue avant cette rencontre fatale dans les forêts d'Albanie. Elle est retournée à Poudlard, l'endroit qu'elle avait appelé une fois "maison", et il l'a suivie dans une tentative vaine d'obtenir son pardon.
La grande salle était calme la nuit, tellement différente des jours où l'école était animée de la vie. Les deux fantômes brillèrent au clair de lune qui éclairait la salle.
Ils tournaient dans la grande salle déserte comme si une tempête les portait. Ils dansaient entre le ciel et la terre, les figures translucides d'une jeune femme aux longs cheveux noirs et nobles, vêtues de robes teintées de sang. Ils ne se tenaient pas vraiment les mains, mais au cours des siècles, ils avaient perfectionné leur chorégraphie de sorte qu'il semblait que leurs mains pouvaient encore se toucher.
Ils ont dansé dans le ciel comme ils l'avaient fait sur le sol de la même salle, mille ans auparavant ,quand le château était neuf. Pendant un moment, ils ne se sentaient, pas vivants, mais plus près que jamais. C'était assez proche des danses de leur passé pour leur rappeler leur temps vivant, qui semblait si court maintenant par rapport aux innombrables années qu'ils avaient passées comme fantômes.
Mais ils n'ont pu ni sentir la chaleur de leurs mains ni le goût de leurs lèvres. Ils étaient comme des traînées de fumée, évidentes mais intouchables, vivantes pourtant pas.Ils n'appartenaient plus à ce monde, mais incapables de passer , ils étaient pris au piège entre la vie et la mort.
L'aube baignait le grand hall en rouge ardent.Bientôt le château se réveillera, et ils se sépareront. Elle se retirait dans sa solitude, évitait les étudiants vivants et respirants qui passaient dans le château, et il continuerait à déplorer les pertes et les souffrances qu'il avait causées dans une colère mortelle.Même après toutes ces années, elle ne pourrait pas le pardonner.Une fois qu'ils furent séparés, il sentit sa culpabilité encore plus. En entendant ses chaînes ébranlées, elle ressenti une satisfaction sinistre. Il ne serait jamais libre, et elle ne le laissera jamais oublier.