Son téléphone qu'il avait posé sur le rebord se mit à sonner. Cela me fit tout de suite revenir à la réalité puisque je retirai ma main. Adriano souffla et décrocha son téléphone en colère. Il mit le haut-parleur.
-Tu as intérêt à me déranger pour une très bonne raison sinon tu es un homme mort Martino, dit-il.
-J'ai de très bonnes raisons patron. Ça y est on a trouvé la planque du nuovo. Mais on a un problème...
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Adriano avait enfilé un costume à toute vitesse et moi une robe. Nous descendîmes les escaliers et nous dirigeâmes vers le corridor où Flavio nous attendait.
Adriano se plaça devant lui.
-Rassemble tous les hommes que tu peux. On y va, ordonna-t-il.
Flavio se dirigea vers la porte et mit sa main sur la poignée.
-Ce n'est plus la peine duce, répondit-il.
Il ouvrit la porte. Derrière celle-ci se trouvait Donatella qui se portait très bien. Adriano cessa tout mouvement bouche bée. Lorsqu'il reprit ses esprits, il regarda Flavio.
-Où est Emilio ? Demanda-t-il.
Flavio lui répondit.
-Il est allé seul à la planque du nuovo pour repérer les lieux. Mais tout va bien, il a appelé et il sera là bientôt, dit-il.
Adriano fronça les sourcils visiblement un peu énervé.
-Flavio que ce soit la dernière fois que vous preniez des initiatives sans me consulter avant c'est clair ? Emilio sait très bien que je déteste que l'on fasse les choses dans mon dos, dit-il.
Flavio baissa la tête conscient qu'ils avaient eu tort.
-Oui duce, répondit Flavio.
-Très bien. Maintenant laisse moi avec ma sœur.
Flavio quitta la pièce et je le suivis comprenant qu'ils avaient besoin d'une discussion entre frère et soeur.
Malgré tout, Doni m'adressa un regard de détresse l'air très inquiète. Qu'est-ce qu'elle pouvait bien avoir à lui dire?
Flashback 2 semaines plus tôt (PDV Donatella Prozzano)
On me fit pénétrer dans un immense manoir un peu comme celui de mon frère. C'était vraiment magnifique comme lieu et la personne qui l'avait décoré avait du goût. Ensuite on ouvrit la porte d'un bureau où un homme de l'âge d'Adriano se tenait devant moi. Il m'était familier. Vraiment. En me voyant il sourit.
-Donatella. Alors tu es venue et volontairement,...
Il m'indiqua de m'asseoir sur la chaise en face de son bureau. J'eus un peu d'hésitation mais je m'exécutai. Il sourit une nouvelle fois avant d'indiquer à ses hommes de sortir et de nous laisser seul.
C'était bel et bien le fameux nuovo. Cela coulait de source.
-Vous allez me faire du mal? Demandai-je.
Tout ce que je voulais c'était protéger mon frère et j'avais agis sans réfléchir. J'en avais marre de l'image du petit enfant qu'il fallait protéger à tout prix qu'Adriano avait de moi.
Cependant maintenant que j'étais ici en face de lui, je me rendais compte de ma bêtise. Il pourrait très bien me tuer maintenant pour faire du mal à mon frère.
-Je veux faire de toi une reine. Ma reine... À la hauteur de ta beauté, m'avoua-t-il.
Il me regarda d'un air charmeur. C'était tout de même un bel homme. Sa barbe naissante, sa peau foncé, sa mâchoire.
Il me regardait d'une manière qui me faisait littéralement fondre. Son visage m'était si familier et si rassurant. Mais est-ce que je pouvais lui faire confiance ?
-Je vais devoir rester enfermée dans ce manoir sans pouvoir sortir? lui demandai-je.
Il pouvait très bien me manipuler. Je devais être sûre que j'étais libre de mes mouvements au cas où je déciderai de rentrer chez moi.
Il posa sa main sur la mienne ce qui me procura des frissons jamais ressenti auparavant.
-Tu n'es pas ma prisonnière. Tu es ici chez toi. Mes hommes sont les tiens. Tu es libre de partir à ta guise, me rassura-t-il.
C'était perturbant qu'il me dise tout cela alors que nous nous rencontrions à peine. Je me méfiais.
-Pourquoi tant d'intérêt pour moi? Je ne suis qu'une femme parmi d'autres, lui dis-je.
Il me regarda encore plus intensément qu'avant.
-Tu es loin d'être une femme parmi d'autres. Je l'ai su dès la première fois où je t'ai vu... me répondit-il.
Je ne comprenais pas. Alors il m'avait déjà vu. C'était pour cela que son visage me semblait si familier.
-On s'est déjà rencontré avant... Vous étiez un homme de mon père n'est-ce pas? Lui demandai-je après avoir réfléchis quelques instant.
Il hocha la tête.
-Bonne mémoire, admit-il.
Il me disait cela mais moi je ne m'en rappelais que vaguement alors que lui paraissait ce souvenir parfaitement de moi.
-Pas mieux que la vôtre, lui répondis-je.
Il se leva et j'en fis de même. Nous étions debout l'un face à l'autre ne nous lâchant pas du regard une seule seconde. Une sorte de tension électrique se créait entre nous deux.
-Je vois que tu n'as pas pris de bagages, observa-t-il.
-Effectivement, lui répondis-je.
-On t'en achètera, me dit-il.
Il avança vers la porte et instinctivement je le suivis du regard. En s'arrêtant à la hauteur de la porte, il me tendit la main.
-Je vais te montrer tes nouveaux appartements alors, me dit-il.
J'avançai d'un pas puis deux. Au bout d'un moment je fus face à lui et je fixais sa main. Hésitante, je la pris dans la mienne.
Il parut satisfait. Nous sortîmes du bureau.
Ensuite nous montâmes les escaliers. Au bout du couloir, il y avait ma nouvelle chambre. Un magnifique endroit. Je m'approchai du lit et lui restait près de la porte.
J'avais vraiment envie de me laisser séduire par cette vie, par lui... Mais il était mon ennemi.
-Promettez-moi que si je reste ici avec vous, vous ne ferez plus de menaces à mon frère... lui dis-je.
Il s'approcha de moi et pris mes mains dans les siennes.
-Tu peux me tutoyer tu sais. Moi tout ce que je voulais c'était toi. Maintenant que tu es ici, je n'ai plus envie de continuer ce petit jeu avec ton frère. J'en suis fatigué, m'avoua-t-il.
Il avait l'air extrêmement sincère. Je ne pus m'empêcher de fixer ses lèvres pendant qu'il parlait. Elles avaient l'air extrêmement douce.
Son regard était envoûtant. Ses bras étaient fermes et je m'imaginais être dedans. Une aura irrésistible émanait de lui alors que ses yeux plongeaient dans les miens.
Et alors que je pensais à tout cela sans même m'en rendre compte, je me m'étais sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur ses lèvres qui comme je l'avais deviné étaient très douce. Il entoura alors ma taille de ses bras et répondis en amplifiant ce baiser.
2 semaines plus tard...
Je me reveillai dans le lit que je partageais désormais avec le nuovo. Nous avions fait une sieste. Il avait été si tendre avec moi ces derniers jours. Plus que je n'aurais pu l'imaginer. Chaque jour il me plaisait de plus en plus. J'avais l'impression de le connaître depuis si longtemps alors que non.
Il avait tenu sa promesse. Il n'avait plus aucuns secrets pour moi. Je savais donc qu'il ne menaçait plus mon frère.
Par contre Adriano n'arrêtait pas de me chercher sans relâche et si ça continuait ainsi, il allait arriver à son but. Il me retrouverait et me séparerait à coup sûr de cet homme à qui j'étais énormément attaché.
Je le comprenais mais je ne voulais pas qu'il me trouve. Pendant que j'étais ici, il y avait la paix. En plus, j'étais épanouie et heureuse. J'avais déjà eu des relations mais jamais comme celle-là. Lui, il était fait pour moi.
L'objet de mes désirs n'était plus dans le lit. J'allais me lever pour aller le chercher quand j'entendis le jet de la douche.
Il était juste allé dans la salle de bain. Une idée me vint en tête. Je m'y rendis et me déshabillai. Il était de dos et ne me voyait donc pas entrer.
J'entourai alors son bassin de mes bras. Il se retourna en me souriant. Il mit ses mains de part et d'autres de mon visage et se mit à m'embrasser comme il savait si bien le faire.
En me retournant, je plaquai mes mains sur la paroi de la douche. Il me fit des baisers tout le long de me cou.
Après quelques minutes dans la douche, nous sortîmes et prîmes des essuies. Je lui essuyai les cheveux et lui les miens. Ce n'était pas la première fois que nous avions des moments intimes.
Puis nous nous couchâmes dans le lit avec juste des peignoirs sur le dos. Je couchai ma tête sur son torse.
-Je t'aime, me murmura-t-il.
Il déposa tendrement un baiser sur le sommet de mon crâne. C'était la première fois qu'il me le disait. Moi aussi je ressentais quelque chose pour lui mais je n'arrivais pas un mettre un nom là-dessus. Mais maintenant je le savais. C'était également de l'amour.
C'était comme si nous étions faits pour être ensemble. Ça s'était fait tout seul et c'était si naturel.
-Je t'aime, lui répondis-je alors.
Il caressa mon bras.
-Alors épouse-moi, me proposa-t-il.
Je me redressa pour être sûre que j'avais bien entendu.
-Quoi? Lui demandai-je.
Il se redressa à son tour.
-Tu as bien compris Doni. Je t'aime et je ne veux que toi, m'avoua-t-il. Marions-nous.
Il prit mon menton entre ses doigts et y déposa un baiser.
-C'est trop tôt. Écoute, il faut d'abord que j'aille parler à mon frère, lui dis-je.
Son visage se ferma.
-Ne fais pas cette tête là. C'est mon frère. Je dois le rassurer, lui dire que je vais bien et qu'il peut arrêter de me chercher, lui expliquai-je.
-Si tu retournes là-bas, il ne te laisserait plus jamais revenir. Je ne veux pas qu'on soit séparé, m'avoua-t-il.
C'était tout de même assez mignon. Cela me réchauffa le coeur et m'incita encore plus à continuer ma relation avec lui.
-Ne t'inquiète pas. On prendra des dispositions pour me faire sortir de là. Mais je dois lui parler. Comprends-moi, lui demandai-je
Il hésita mais hocha finalement la tête. Ensuite il se pencha vers la commode et y sortit une petite boîte qu'il me tendit.
Je le regardai en fronçant les sourcils mais il m'incita à l'ouvrir. Je m'exécutai.
La boîte contenait une bague magnifique.
-Je veux que tu la portes. Même si on ne se marie pas tout de suite. Je peux? Me demanda-t-il.
J'hochai la tête et il me prit la boîte des mains. Il en sortit la bague. Ensuite il prit ma main et me mit la bague au doigt.
Elle était magnifique. Je déposai un baiser sur ses lèvres mais j'apprendais le moment où j'allai devoir affronter mon frère.
Fin du flashback.
Je me trouvais face à Adriano qui me fixait l'air inquiet. Mais son regard changea instantanément lorsqu'il se mit à fixer ma main.
-C'est quoi cette bague Doni? Me demanda-t-il.
Je ne savais pas quoi lui répondre.
-Adriano...dis-je.
Il fronça les sourcils. Mon frère n'était pas quelqu'un de stupide et il avait compris que quelque chose n'allait pas.
-Réponds-moi... M'ordonna-t-il.
Mais je restais silencieuse. Je cherchais la meilleure façon de lui dire... Il se pinça l'arrête du nez.
-Est-ce que tu connais son vrai nom? Me demanda mon frère.
C'était une information que je ne pouvais pas lui donner pour notre bien à tous.
-Non, mentis-je. Je te demande d'arrêter de le chercher parce que le nuovo je l'aime. Nous allons nous marier dès demain.
Adriano me regarda les yeux remplis de reproches. Connaissant mon frère, il risquait de littéralement péter un plomb.
En lui cachant la vérité, j'évitai un bain de sang.
Car le pire dans tout cela, ce n'était pas mon mariage mais plutôt que le nuovo ne soit nul autre que son meilleur ami de l'époque Carl Mendoza...
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A votre avis qu'est-ce qu'il y a eu entre Carl et Adriano?