-On a un problème. L'homme du nuovo que l'on gardait à la cave à disparu. Quelqu'un l'a libéré. C'est Donatella. Je crois bien qu'elle est partie avec lui, nous expliqua-t-il.
Le visage d'Adriano se décomposa.
-Quoi?
*********
-C'est impossible Emilio! s'énerva le duce.
Il sortit à grands pas de la chambre nous laissant Emilio et moi. Ce dernier me lança un regard assassin que je me fis un plaisir de lui rendre. Ne voulant pas rester une minute de plus avec lui, je suivis Adriano dans le couloir. Celui-ci se mit à descendre les escaliers à grands pas.
-Donatella! Cria-t-il dans toute la maison.
Emilio était en train de descendre à son tour et Adriano se retourna contre lui.
-Comment ça a pu arriver? Je vous avais pourtant dis de le surveiller, cria-t-il.
Il était tellement en colère. On aurait dis qu'il était à deux doigts de le frapper. Emilio le sentit puisqu'il eut un mouvement de recul.
-Elle nous a manipulé. Elle avait prévu le coup. Je suis désolé duce, lui répondit-il.
Adriano s'avança vers lui jusqu'à se trouver juste en face. Il était un peu plus grand et dans cet état, il pouvait faire peur.
-Tu es désolé? Dieu seul sait ce que le nuovo veut lui faire et toi tu es désolé. J'en rien à foutre Emilio, s'énerva Adriano.
Emilio parut consterné et ça se voyait qu'il détestait le ton que le duce employait avec lui.
-C'est ma sœur aussi. Moi aussi ça me fait mal. Je n'ai jamais voulu qu'une chose pareil arrive, se justifia-t-il.
Adriano parut soudainement plus calme et s'assit sur les escaliers en mettant ses coudes sur ses genoux et en prenant son visage entre ses mains. Il était à deux doigts de craquer. En même temps, il ne pouvait pas appeler la police puisque c'était un mafieux. En plus d'après ce que j'avais compris, il ne connaissait pas la planque de ce nuovo.
Lucian Albini arriva à ce moment là. Nous avions tellement dormis après tous ces événement qu'il devait être au alentours de midi. Lucian avait prévenu qu'elle reviendrait pour analyser son père.
-Qu'est-ce ce qui se passe? Demanda-t-elle.
Il leva des yeux tristes vers elle.
-Le nuovo a ma soeur Donatella, lui répondit-il.
Elle s'approcha à grand pas de lui et le pris dans ses bras. Ensuite elle déposa un baiser sur son front.
-Je suis tellement désolée duce, lui dit-elle. C'était une gentille fille.
-Donatella n'est pas morte! M'énervai-je. Ne parle pas d'elle au passé et surtout pas devant son frère.
Elle me lança un autre de ses regards hautains qui avaient le don de salement m'agacer.
-Je crois le connaitre depuis plus longtemps que toi. Je sais comment me comporter avec lui, me dit-elle. Qu'est-ce que je peux faire pour toi duce chéri.
Adriano ne répondit pas pendant quelques instant car il semblait réfléchir.
-J'ai besoin de vous tous à partir d'aujourd'hui pour repérer les hommes du nuovo, déclara-t-il.
Encore une fois, le visage de Lucian se décomposa. Sans doute, elle s'attendait à le réconforter dans un lit.
-C'est impossible les hommes du nuovo sont inatteignable. Tu le sais, répondit-elle.
Adriano la regarda comme si elle était la femme la plus stupide sur la terre.
-Oui je le sais mais à ton avis comment le nuovo effectue ses transactions? Il utilise un nom d'emprunt. Si on utilise le système de sécurité informatique de l'entreprise, on peut remonter jusqu'à l'adresse IP de l'ordinateur qu'il utilise. Ensuite il suffira de le géolocaliser, trouva Adriano.
C'était une idée génial même si je ne m'y connaissais pas trop en informatique.
Je ne comprenais pas pourquoi il n'avait jamais fait ça auparavant mais la réponse me vint vite tête.
-Tu risque gros en impliquant l'entreprise. Il suffit que quelqu'un s'en rende compte et tous sera foutu, intervenis-je.
Sa couverture d'homme d'affaire parfait serait grillé et il risquerait à coup sûr la prison.
Emilio me lança un regard.
-Pour une fois elle a raison. Tu prends beaucoup trop de risques. Ça peut prendre des semaines, informa-t-il.
Donatella était là-bas. Des semaines c'étaient beaucoup trop. Mais je me tus pour ne pas mettre Adriano encore plus sur les nerfs.
-Pour ma sœur je risquerai tout. Le nuovo a un pion d'avance, dit Adriano. On doit retourner au manoir pour que je puisse avoir tout ce dont j'ai besoin.
J'eus une petite grimace à l'idée de devoir déménager une nouvelle fois. En plus, je n'étais pas ravie de devoir retourner une fois de plus au manoir.
-Qui va superviser l'opération moi? Demanda Emilio.
Adriano se leva avec un air déterminé sur le visage.
-Non moi en personne. Une fois l'adresse trouvée, je serai celui qui butera ce bâtard de nuovo. Autre chose. La première personne qui dira à mon père que Doni a disparu, je la buterai. Soyez tous prévenus.
****
2 semaines plus tard...
Tous le monde travaillait d'arrache-pied pour retrouver Donatella depuis deux semaines. Adriano était constamment sur les nerfs et ne dormait presque plus ou alors il dormait dans sn bureau.
Cela faisait maintenant trois jours que j'étais autorisée à sortir. Bien sûr en compagnie de Martino et Flavio qui me surveillaient constamment. Le Capo s'était réveillé mais il était partis aux Etats-Unis pour se faire soigner. Après tous ces événements, il avait eu de nombreux problèmes cardiaques et il voulait se faire soigner par le meilleur médecin.
Je ne sais pas par quel miracle Adriano avait réussi à lui faire croire que Donatella retournée à Paris pour un défilé de dernière minute. Il voulait absolument tenir son père à l'écart pour ne pas aggraver son problème de santé.
Les meilleurs informaticiens de la mafia traquaient sans relâche le nuovo. La tâche s'avérait être plus difficile que prévus car le nuovo savait qu'on le cherchait. Lui*même était bien entouré pour être absolument intraçable.
On ne se parlait presque plus mon mari et moi. Et pour évacuer cette tension, j'avais besoin de me défouler.
Il y avait une salle de sport au sous-sol. Plus précisément une salle d'entrainement au combat.
Il y avait un ring en plein milieu. La plupart du temps cette salle était totalement occupée par les hommes de la mafia car Adriano exigeait qu'il soit toujours au top. Mais étant donné que tous les hommes étaient mobilisés pour chercher Doni, la salle était sûrement vide.
En entrant dans la salle de sport, je tombai nez à nez avec Lucian Albini qui s'entraînait sur un punching-ball. Moi qui voulait être tranquille, je devais me taper cette pétasse. En plus, elle tapait comme une faiblarde sur son punching-ball. On aurait dit qu'elle ne savait pas se battre.
Je n'étais pas du tout ravie de la voir. Visiblement, elle pensait la même chose puisqu'elle souffla en me voyant entrer.
-Cache ta joie... La provoquai-je.
Elle arrêta de taper pour me regarder avec un air méprisant.
-Creuse un trou et enterre toi et là je ne la cacherai plus ma joie, me répondit-elle.
Je lui fis un petit sourire hypocrite. J'aimais prendre un malin plaisir à la fait enrager même si je devais mentir.
-Un trou? Ça peut être excitant. Merci pour l'idée, je penserai à toi la prochaine fois qu'on fera l'amour mon mari et moi. Tu sais il est si passionné...
-Si tu crois garder Adriano tu te fourre le doigt dans l'œil ma pauvre. Il se sert de toi et toi tu es tellement stupide, me coupa-t-elle.
Elle voulait appuyer là où sur le point faible . Sur notre mariage. Mais je n'allais rien lui montré. Tout ce qu'elle me disait ne m'atteignait pas. Je n'étais pas amoureuse d'Adriano donc je m'en foutais. J'aimais juste lui enlever ses airs de divas.
-Tu ferais mieux de changer de ton avec moi. N'oublie pas que je suis ta patronne, la duca, lui répondis-je.
Elle me rit au nez. Totalement. Ce qui me faisait bouillir à l'intérieur.
-La duca hein? Tu n'as même pas les trippes pour être dans cette mafia. Regarde toi! Tu en as tué combien? Combien de fois tu as fait des quiproquos? Combien tu en as kidnappé, torturé? Ça fait combien de temps que tu es là?
Elle s'approcha à grands pas de moi pour se placer en face de moi. Justement, j'étais heureuse de n'avoir jamais fait ces choses-là. C'était des choses inhumaines dignes d'Adriano ou d'Emilio. J'étais fière de n'avoir jamais fait ces choses-là dans la vie.
-Donc tu me reproches de ne pas être une criminelle comme toi... conclus-je.
Elle rit jaune.
-Non je te reproche de ne pas avoir les trippes. Tu ne tiendrais même pas deux minutes sur ce ring! Me provoqua-t-elle.
Adriano m'avait dit la même chose: "tu n'as pas les trippes pour ce genre de choses". Finalement, j'avais vu un homme mourir. Je n'étais pas dans un milieu où je pouvais trop faire la maligne parce que d'une manière ou d'une autre, on me ferait redescendre sur terre.
Je n'étais pas une grande combattante. Mais pour ma fierté...
-Je ne sais pas me battre. Tu as un grand avantage sur moi. Qui sait pendant combien d'années tu t'es entraînée... lui fis-je remarquer.
Elle rit une nouvelle fois.
-Tu as si peur que tu n'oses même pas te battre. Tu n'ose même pas essayer. C'est bien ce qui me semblait tu as juste une grande gueule, me répondit-elle.
J'arquai un sourcil.
-Non. Je ne vais pas entrer dans ton jeu. J'ai une grande gueule mais je suis futée. Tu me provoques parce que tu sais que tu peux me mettre au tapis, lui dis-je. Je vais plutôt aller voir si mon mari va bien.
Je me retournai fière de ma réplique pour me diriger vers la porte mais elle m'attrapa par les cheveux et me projeta en arrière.
Je me heurtai violemment au mur derrière moi. Elle vint vers moi et donna deux coups violents dans le ventre.
Quand je pris conscience de la situation, j'eus le temps d'éviter un coup sur la joue. Son poing s'écrasa contre le mur laissant une petite fissure. Elle avait autant de force que ça? Je remerciai le ciel de ne pas avoir reçut ce coup parce que ma mâchoire aurait morflé.
Une nouvelle fois, par je ne sais quel réflexe, je réussi à éviter un autre coup. Mais c'était une malade! Je m'extirpai et l'attrapa par les cheveux pour l'envoyer au sol une fois qu'elle fut à terre, je lui envoyai un deux poings sur le visage.
Elle me fit un croche-pied ce qui me fit tomber directement sur le dos. Elle se mit sur moi et elle enchaina gauche et droites sur mon visage à plusieurs reprises. Elle lâchait des cris de rage comme une vrai malade et se défoula complètement sur moi.
Elle se leva. Je crus que j'étais sortie d'affaire mais ce n'était pas le cas. Elle se mit à me donner des coups de pieds au ventre.
Ça ne lui suffisait pas. Elle attrapa ma tête et se mit à la claquer contre le sol. Elle voulait me tuer et si elle continuait comme ça, elle allait y arriver. Ma vue se troubla. J'étais si faible en ce moment.
Je vis une ombre s'avancer vers nous puis courir en réalisant la situation. Une voix se mit à crier. Je crus reconnaître Emilio.
-Tu es malade? Tu as voulus qu'elle meurt? Le duce va te tuer...
Quelqu'un éloigna Lucian de moi et me porta...
****************
Selon vous, quelle sera la réaction d'Adriano alias le duce?