Le corps de Damien avait été entreposé là, devant elle, sur cette grande table, couverte autrefois d'une somptueuse nappe blanche. Karl avait pris le soin de découper le jeune homme en plusieurs parties, sans le faire cuire. D'après lui, la viande crue, c'est ce qu'il y a de meilleure.
Cécile essayait tant bien que mal de retenir la nausée qui l'envahissait, mais malheureusement, quand un morceau de la cuisse de jeune homme arriva dans son assiette, s'en était trop. Elle ne chercha même pas à tourner la tête, elle recracha instantanément la totalité de son estomac sur ses jambes. Le visage pâle, les yeux dans le vide, la jeune femme ne réagissait même pas aux insultes de maître de maison, qui s'égosillait en face d'elle.
- GOETZ, hurlait le vieil homme furieux.
Le larbin sans personnalité, ni même caractère approprié, arriva dans la pièce tel un vulgaire clébard craignant son maître. Pathétique, parfois exaspérant, mais obéissant. C'était la raison pour laquelle il survivait dans cette auberge de taré.
Le vieil homme lui donna des consignes en lui murmurant à l'oreille, comme s'il voulait garder ça secret, jusqu'au fameux moment. Un geste plutôt inutile, quand on sait que la jeune femme qui se tenait sur la chaise en face d'eux, était totalement parti dans un autre monde.
L'homme de forte corpulence fit le tour de la table et attrapa les cheveux de Cécile. Il détacha les liens qui la tenait prisonnière, puis plongea ensuite sa tète dans le corps éventré de son ami.
Le vieil homme quitta la pièce en riant, il aurait aimé se rassasier d'avantage, mais il avait sommeil. Il monta se coucher sans se préoccuper des événements se déroulant dans la maison. Il savait que Karl était en cuisine, l'homme s'occupait de Cathy la dernièrement jeune femme. Tout se déroulait dans un silence incroyable, il appréciait ça.
Dans la salle à manger, Cécile s'étouffait avec le sang de son ami, qui avait pénétré dans sa bouche et ses narines. Quand Goetz releva sa tête, la jeune femme toussa sans pouvoir s'arrêter, elle était à la limite de vomir une fois de plus.
Elle entendait le rire du gros lourdaud qui l'empoignait par sa belle chevelure brune. La rage au ventre d'entendre cet abruti, de voir son ami mort devant elle, d'avoir son sang dans la bouche, elle disjoncta. Elle ouvrit les yeux, laissant s'échapper un éclair de fureur.
Voyant un couteau non loin d'elle, elle profita de la liberté de ses mains pour le prendre. S'en suivit, un cri de guerrière durant lequel, elle se retourna pour planter le couteau dans la gorge de ce connard. Elle sortait la lame puis l'enfonçait de nouveau, tout ça à de multiples reprises hurlant comme une folle. L'homme s'écroulant au sol, elle continua son acte, la rage bien plus forte que la raison, elle meurtrissait le larbin de multiples coups de couteau.
Quand elle réalisa enfin ce qu'elle était en train de faire, elle s'arrêta. Elle fixa tremblante, ses mains couvertes de sang. Les larmes coulèrent sur son visage, nettoyant le sang qui commençait doucement à sécher.
La colère reprit le dessus, elle ne voulait pas finir allongée sur une table, dans le même état que Damien. Elle se releva et avança vers le mur, où se trouvait un fusil de chasse, déjà chargé.
Elle alla en suite dans la cuisine, où se trouvait Gilberte et par derrière, elle lui trancha la gorge. Elle n'était pas bien fière d'agir d'une manière aussi fourbe, mais si cela était pour elle le seul moyen de s'en sortir, peu importe, elle survivrait avec ça sur la conscience.
Elle monta à l'étage par la suite, fouilla les pièces les unes après les autres, jusqu'à trouver celle qui l'intéressait. Le vieil homme, ce dictateur, cette pourriture, dormait profondément, les mains reposant sur son ventre, tel un mort dans son cercueil. Elle avança, le visage couvert de sang, le regard noir de rage, le corps tremblant, fusil à la main, qu'elle pointa sur la tempe de cet homme. Le doigt sur la détente, elle prit une bonne inspiration.
- Dors bien, enfoiré !
A l'instant même où elle eut fini de prononcer ses mots, elle appuya sur la détente. La détonation se fit entendre dans toute l'auberge, alertant Karl qui se trouvait à la cave. L'homme remonta les escaliers en bois, quatre à quatre, afin de comprendre ce qui se déroulait dans la maison.
Il tomba premièrement sur Goetz, l'homme imposant gisant dans une marre de sang, la gorge entaillée profondément. Il monta donc à l'étage en panique, ayant peur pour son pauvre papa. En arrivant dans la chambre du concerné, son cœur rata un battement, la tristesse envahissait son corps. Il se mit à genoux, hurlant de douleur en voyant la cervelle de son père étaler et dégoulinant sur le papier peint fleuri de la chambre.
Derrière lui, réapparu Cécile, toujours le fusil à la main, qu'elle plaqua sur l'arrière de son crâne. Pensant qu'il n'y avait pas assez de sang dégoulinant sur les murs, elle appuya de nouveau sur la gâchette, mais malheureusement, le fusil ne contenait pas deux, mais une seule cartouche. Les pleurs de l'homme, se transformèrent en rire.
Cécile lâche le fusil et commençait à reculer doucement, alors que l'homme devant elle, se relevait en douceur. Il se retourna affichant un sourire diabolique, ce qui paralysa la jeune femme, qui se retrouva bloqué par un mur. Il l'attrapa par la gorge et commença à serrer, tout en plongeant son regard furieux dans le sien.
Soudain, un coup de feu inattendu se fit entendre. Le regarda haineux de l'homme se transforma en un regard surprit, il lâcha la jeune femme et s'écroula au sol. Quand Cécile tourna son visage, elle remarqua que Cathy se tenait dans l'ouverture de la porte, une arme à feu qu'elle tendait, du seul bras qui lui restait.
***
Et voici la suite et fin de l'Auberge. Pour une fois, on s'en sort uniquement avec deux personnage féminin mouhaha
Qu'en pensez vous ?
Les psychopathes font leur show _ n*1 *.*
Je n'ai qu'une chose à dire; je vous aime ! ❤️ Oh et puis une seconde chose; un grand MERCI !
Pour les mordus de l'horreur vous pouvez découvrir connexion également une histoire terminée.
Sans oublier Letters qui est en cours de publication ❤️