La théorie des cactus

De Imaxgine

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Logan, c'est le grand brun aux yeux bridés qui aime les drames, ceux qui se terminent par de longs dialogues... Mais

Avant-propos.
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Épilogue.
Mot de la fin.

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De Imaxgine

      
     Assis sur les marches du carrousel, j'ai attendu patiemment que Sacha se pointe. Lorsque je lui avais parlé au téléphone, quelques heures auparavant, elle m'avait donné rendez-vous ici-même, à seize heures pile. Seulement, il était seize heures passées et Sacha n'était toujours pas présente. J'étais donc seul dans ce parc d'attraction hanté, confronté à mes pensées. Je détestais me retrouver seul avec moi-même ces jours-ci, parce que ça me ramenait toujours au fait que je m'étais disputé avec mes potes. Trois jours s'étaient écoulés depuis. Chaque jour me torturait de plus en plus. Je ne regrettais pas ce que j'avais dit à Olivia, loin de là. Après tout, je n'avais fait que lui dire le fond de ma pensée. J'avais défendu Sacha et je ne pouvais pas regretter un geste pareil. Mais j'avais peut-être sous-estimé les dommages de cette dispute. Je pensais bien que ça allait se terminer comme tout le reste : l'un de nous allait finir par s'excuser et admettre ses torts. Seulement, ça faisait déjà trois jours. Trois jours, c'était beaucoup à mes yeux. Olivia n'avait toujours pas fait les premiers pas, si bien que je me demandais si ce n'était pas à moi de le faire. Cependant, je refusais de le faire. Peut-être était-ce par orgueil ou bien parce que je n'étais tout simplement pas convaincu d'être le fautif dans cette histoire, mais une chose était certaine : je n'étais pas prêt de sitôt à m'excusez. Traitez-moi d'idiot si ça vous chante, moi ça m'est bien égal. J'ai mes raisons d'agir ainsi. Si je m'excusais, les choses allaient redevenir comme avant entre Olivia et moi. Et je n'avais pas envie que ça se produise. Je n'avais plus envie qu'Olivia lance des piques en permanence à Sacha et qu'elle la juge sans tout à fait la connaître. Aussi, j'en avais plus qu'assez qu'on s'inquiète pour moi comme si je n'étais rien de moins qu'un gamin. Mes amis ne pouvaient pas me protéger vingt-quatre heures sur vingt-quatre. J'étais suffisamment grand pour me défendre.

— À quoi tu penses ?

J'ai sursauté. Derrière moi, Sacha approchait tranquillement.

— Je t'ai déjà dit que c'était flippant de débarquer sans prévenir ?

— Je t'ai prévenu, a-t-elle rétorqué. Et oui, tu me l'as déjà dit.

Sacha s'est assise sur les marches du carrousel, à ma gauche.

— T'as la tête d'un gars qui vient de penser à quelque chose de triste.

— Non, ça va.

— T'es certain ?

— C'est moi qui devrait m'inquiéter, pas toi.

Elle a levé les yeux au ciel.

— On peut s'inquiéter tous les deux, je t'assure.

J'ai souri.

— Tout va parfaitement bien.

— Arrête, Logan. Ne fais pas semblant. Pas avec moi.

— Je pensais à mes amis, c'est tout.

Sacha s'est mordue la lèvre inférieure, soudainement très mal à l'aise. Je lui avais brièvement parlé de ma dispute avec Olivia quelques jours auparavant, mais en omettant quelques détails. Je l'avais aussitôt regretté. Sacha s'était immédiatement mise à se sentir coupable à ce sujet. Elle avait l'impression que j'avais dû choisir entre elle et mes amis. Ce n'était pas le cas. Enfin, pas vraiment. Je ne laissais pas tomber Olivia pour Sacha. Je n'étais pas ce gars-là, quand même. Je la laissais tomber parce que j'en avais marre de ses opinions pré-faites au sujet de Sacha Macleod et j'avais besoin de croire qu'en m'éloignant un peu, elle allait y réfléchir et revenir sur certaine de ses idées.

— Tu veux en parler ? a demandé Sacha.

— Non, pas vraiment.

— Alors, n'en parlons pas.

— Waouh, t'as de bons conseils, Sacha.

Elle a ri.

— Allez, viens.

Je l'ai suivie jusqu'à l'intérieur du carrousel. Mon amie s'est assise sur un cheval en plastique et je l'ai regardée faire, un sourire sur les lèvres.

— Trouve-toi une monture, a-t-elle dit.

— Si tu insistes.

Je me suis installé sur un cheval au pelage noir et à la crinière beige. Sacha m'a observé longuement, l'air songeuse.

— Quoi ? ai-je demandé.

— Rien.

Le rouge lui est monté aux joues, alors qu'elle détournait le regard. Je l'ai dévisagée, les sourcils froncés. Que venait-il tout juste de se passer ? 

— Est-ce que tu me mâtais ?

— Non ! Pas du tout ! Arrête de te faire des idées.

Je me suis mis à rire.

— Tu me mâtais, j'y crois pas !

— Espèce d'idiot ! Bien sûr que non.

Sacha m'a frappé le bras, mais je n'ai pas cessé de rire pour autant. Ça a continué ainsi pendant quelques minutes, jusqu'à ce que mon rire se meurt dans le silence. Sacha ne pouvait cacher son exaspération, la tête appuyée contre son cheval de plastique.

— J'ai reçu ma réponse de l'Université de Toronto, ai-je murmuré alors que le silence semblait vouloir reprendre le dessus.

— Et ?

— J'ai été accepté.

— Mais c'est super ! s'est exclamée Sacha.

— C'est exactement ce que mes parents m'ont dit.

— Pourquoi t'as pas l'air emballé, Logan ?

J'ai secoué la tête.

— Parce que tu m'as montré qu'il y avait d'autres possibilités.

— Écoute, Logan, si t'as envie d'aller à l'université pour te trouver un emploi stable et payant, c'est pas moi qui vais t'en empêcher. C'est ta vie, après tout. Si c'est ce que tu veux, je respecte ton choix.

— Le problème c'est que j'ai pas l'impression que c'est ce que je veux.

Sacha a souri.

— Enfin, tu l'admets.

— C'est pas aussi facile que ça en a l'air, Sacha.

J'ai poussé un soupir.

— J'ai peur de décevoir mes parents, de regretter mon choix, de me retrouver dans un cul-de-sac, de...

— Hé, m'a coupé mon amie. On a tous peur, d'accord ? On a peur de se tromper de chemin et de faire des mauvais choix. C'est la vie, ça. Mais laisse-moi te dire une chose, Logan : tu peux pas avoir de parcours parfait. T'auras pas le choix de décevoir des gens. On s'en fiche, tu sais. Ça ne fait pas de toi une mauvaise personne. Et puis, ta vie sera parsemée de regrets, d'accord ? Ça ne veut pas dire que c'est la fin du monde pour autant. La clé c'est d'essayer. Essaie de voyager. Essaie de photographier. Essaie d'en faire ta carrière. Et puis, si tu te trompes en cours de route, tu pourras toujours revenir ici, à Toronto, et y faire des études. Que ce soit dans trois mois ou dans dix ans, t'auras toujours cette possibilité. Alors, essaie avant de laisser tomber.

Mes yeux ont rencontré les siens.

— Et puis, tes parents sont géniaux. Ils ne t'en voudront pas de faire ce que tu aimes.

— Ça, t'en as aucune idée.

Sacha a souri.

— Arrête avec tes drames.

J'ai souri.

— Tu sais bien que c'est dans ma nature.

— Oui, ça je l'ai compris depuis un bon moment.

Tous les deux, nous avons ri. D'un point de vue extérieure, la situation aurait eu l'air extrêmement ridicule. Deux adolescents, assis sur des poneys en plastique, tentaient d'avoir une conversation sérieuse, puis, la seconde d'après, riaient comme des hystériques. Oui, il n'y avait pas plus bizarre.

Je me suis appuyé la tête contre le cheval, le regard posé sur celui de Sacha.

— Et toi ? Des nouvelles de McGill ?

Sacha a soupiré.

— Ils m'ont accepté.

— Sans blague.

— Mais je vais devoir refuser.

Je l'ai dévisagée, confus.

— Comment ça ?

— Je peux pas aller étudier à McGill.

— Oui, tu peux.

— Tu ne comprends pas ! a-t-elle rétorqué, agacée. J'ai déjà de la difficulté à suivre en cours en ce moment. Je peux pas avoir la certitude qu'en septembre prochain je serai toujours apte à suivre des études universitaires. Les symptômes de ma rétinite pigmentaire ne cesse d'évoluer. J'ignore si je vais être toujours en mesure de voir à l'automne. Chaque jour est une surprise, crois-moi.

— Alors quoi ? Tu vas plaquer tes études pour ça ? Sacha, c'est ton rêve d'aller étudier à McGill.

— Je ne compte pas laisser tomber mes études. Écoute, je vais commencer un régime enrichi en Oméga-3... Si ça fonctionne bien, ça retarderait l'évolution de la maladie et je pourrais aller à McGill à l'automne prochain.

— Et si ça ne fonctionne pas ?

— J'essaierai autre chose, mais l'université devra attendre.

Je l'ai regardée attentivement.

— On dirait que t'as passé la semaine à penser à ça.

— C'est le cas.

J'ai souri.

— Tous les deux, on est franchement dramatique.

— Tu l'es plus que moi.

— Ah oui ?

Sacha m'a souri.

— L'autre soir, tu m'as demandé ce que c'était de grandir. Je crois que j'ai trouvé la réponse.

— Oui ?

— Grandir c'est faire des sacrifices.

Je ne pouvais pas être plus d'accord avec Sacha qu'à ce moment.

Mon amie a glissé sa main dans la mienne. J'ai été surpris par l'audace de son geste, mais je n'ai rien dit. Ce n'était par le genre de moment que je souhaitais gâcher. Sacha et moi. Sa main dans la mienne. Il y avait des gestes beaucoup plus intimes que ça et pourtant, c'était l'un de mes préférés. C'était ce genre de souvenir qu'on voulait conserver à tout jamais. Je me suis demandé si dans dix ans, j'allais me souvenir de ce genre de trucs. C'était de petites choses, oui, mais c'était justement celles qui comptaient le plus.

— Mon père veut que je vienne le voir pour mon anniversaire.

— Est-ce qu'il sait que tu... euh, que t'es malade ?

— Ma mère lui a dit.

Elle a lâché ma main.

— Je pars donc à Montréal pour le week-end de Pâques.

— C'est chouette.

Sacha a hoché la tête, peu convaincue.

— La dernière fois que j'ai vu mon père, c'était l'été dernier.

— Ça va bien se passer.

— T'en as aucune idée.

Mon amie s'est tranquillement extirpée du cheval en plastique. Je l'ai observée, un sourire aux lèvres.

— Toi aussi, t'as mal au cul ?

— Oui, a-t-elle répondu. Niveau confort, les poneys en plastique c'est pas top.

J'ai ri.

— T'as envie qu'on aille dans la grande roue ? m'a demandé Sacha.

J'ai acquiescé. Ainsi, je l'ai suivie jusque dans la grande roue. Copie conforme des roues que l'on voyait dans les vieux parcs d'attraction américains, elle n'était pourtant pas très imposante. Je me suis installé dans le wagon le plus bas, parce que c'était le seul qui me semblait accessible, suivi de près par mon amie. Sacha s'est assise sur la banquette face à moi, un sourire malicieux sur les lèvres.

— Je déteste cet endroit, ai-je murmuré.

— Pourquoi ça ?

— Pour les mêmes raisons que tu l'aimes.

Elle a ri.

— Et puis, il me rappelle cette dispute que nous avons eu.

— Logan...

— Je sais, tu ne pensais pas vraiment ce que tu m'as dit. Moi non plus, d'ailleurs. Seulement, je suis toujours un peu fâché.

— Et tu as le droit.

— Pourquoi tu m'as dit toutes ces choses ? Tu savais qu'elles allaient me blesser.

Justement. J'avais besoin que tu me détestes, Logan. Il le fallait pour que tu t'éloignes de moi.

— Ça n'a pas marché, puisque je suis toujours là.

Sacha a souri.

— T'es tenace, il faut l'admettre.

J'ai ri.

— Je t'ai détesté, tu sais. Pas longtemps, mais je l'ai fait.

Elle s'est mise à me fixer.

— Je m'en doutais, a-t-elle répondu. Il n'y a qu'à voir comment tu as saboté mon exemplaire de Des souris et des hommes.

— Désolé encore pour ça.

Elle a souri. Je l'ai observée, un sourire en coin. Une brise de fraîcheur à traverser le parc brusquement. Autour de nous, les arbres se sont mis à trembloter et les manèges ont grincé. Sacha a frissonné, avant de tirer sur les manches de son manteau.

— C'est quoi ton plus beau moment à vie ? lui ai-je demandé.

Sacha a froncé les sourcils.

— Mon plus beau moment ?

— Oui, ton plus beau moment.

Sacha a réfléchi quelques secondes.

— Un jour, quand j'avais six ans, mon père m'a amené à la fête foraine. J'ignore ce qui lui est passé par la tête. À croire qu'il venait de réaliser qu'il avait une fille ou je-ne-sais-quoi. En tout cas, c'était génial. Il y avait des ballons partout et tout le monde avait l'air heureux, y compris mon père.

— Et qu'est-ce qui s'est passé ?

— Rien. C'est ça qui était bien. C'était platonique, mais dans un bon sens. C'était rare que je passais autant de temps avec mon père.

Je me suis mordu la lèvre, considérant poser la question que j'avais en tête depuis quelques instants déjà. Sacha l'a deviné rien qu'en m'observant.

— Vas-y, pose ta question.

— C'est quoi ton pire moment ?

— Tu le sais très bien, Logan.

— La maladie ?

Sacha a hoché la tête. J'ai glissé ma main dans la sienne. L'espace d'un instant, j'ai cru qu'elle allait me repousser, mais rien de tout ça ne s'est produit. La blonde a simplement levé les yeux dans ma direction, un sourire en coin.

— Qu'est-ce que t'as peur de ne plus jamais voir, Sacha ?

— Tout, a-t-elle répondu. Absolument tout. Les couchers de soleil, les étoiles, les feuilles rouges, jaunes et orange qui tombent en automne, le visage des gens que j'aiment, la pleine lune, l'océan, le ciel... Tu crois que je peux oublier tout ça ? Qu'un jour, je serai incapable de me rappeler la forme du visage de ma mère ou les différentes teintes que prennent le ciel au crépuscule ? 

Elle a niché sa tête au creux de mon cou.

— J'ai pas envie d'oublier, a-t-elle murmuré. J'ai pas envie de ne plus être en mesure de voir toute la beauté de ce monde.

— Je sais, Sacha. Je sais.

— J'ai pas envie d'être malade.

— Je sais.

Je l'ai serrée plus fort contre moi.



J'ignore combien de temps nous sommes restés dans cette même position, la tête de Sacha niché contre mon cou. Cependant, je me souviens très bien comment tout ça s'est terminé. À l'autre bout du parc d'attraction, nous avons entendu une voix s'écrier. Brusquement, Sacha et moi avons bondi hors de notre wagon.

— Hé oh ! Je sais qu'il y a quelqu'un. Montrez-vous immédiatement !

J'ai écarquillé les yeux. Sacha m'a agrippé par le bras et m'a traîné loin de la grande roue. L'inconnu se rapprochait dangereusement.

— Vous êtes sur une propriété privée ! Vous n'avez aucun droit d'être ici. Allez, montrez-vous bande de gamins !

J'ai arrêté Sacha dans sa course, près de la palissade de bois. Elle m'a fait les gros yeux.

— Qu'est-ce qu'on fait ? ai-je chuchoté.

— On grimpe.

— Mais t'es malade ! Je suis incapable de grimper aussi haut !

— Ce sera l'occasion de me prouver le contraire. Allez, on n'a pas une seconde à perdre !

J'ai levé les yeux au ciel. Cette Sacha et ses idées de dingue ! Néanmoins, je me suis agrippé à la palissade et j'ai posé mes pieds sur la surface. J'ai escaladé, un peu comme on me l'avait appris dans mes cours d'éducation physique à l'école. Inutile de préciser que j'avais toujours été très mauvais en escalade. Je me suis hissé jusqu'à une branche d'arbre qui dépassait de la clôture. Du bout des doigts, j'ai atteint le haut de la palissade. Je me suis accroché avant de tirer le reste de mon corps jusqu'à cette hauteur. J'ai jeté un coup d'oeil autour de moi. Waouh, c'était drôlement haut ! Sacha m'a rejoint à une vitesse impressionnante. Soudain, l'homme qui nous criait dessus est apparu à quelques mètres seulement. Il n'avait pas l'air très content. À vrai dire, il me semblait plutôt menaçant.

— Arrêtez immédiatement !

J'ai sauté. J'ai trébuché à l'atterrissage, mais je suis tout de même parvenu à rester en équilibre sur mes deux jambes. J'ai attendu que Sacha saute et me rejoigne avant de partir à courir, non sans faire la sourde oreille aux menaces de l'homme.

— Sales gamins ! Revenez ici ! Immédiatement !

Comme si nous allions y retournez pour nous faire passer un savon. Décidément, cet homme n'était pas le plus perspicace qui soit.

Une fois suffisamment éloignés du parc d'attraction, Sacha et moi avons cessé de courir, épuisés. J'ai profité de ce moment pour reprendre mon souffle. Tous les deux, nous nous sommes regardés. Puis, nous avons éclaté de rire.

— C'était génial ! me suis-je exclamé.

— Qui êtes-vous et qu'avez-vous fait de Logan Campbell ?

— Très drôle.

Elle a ri de plus belle.

— Je peux me rebeller, tu sais, ai-je lancé, vexé.

Elle a souri.

— Tu ne m'avais pas dit que tu étais un ninja, Sacha.

— Ah merde ! Je suis démasquée.

J'ai ri.

Ça, c'était mon plus beau moment à vie.

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