-Donatella. Accompagne la donc pour chercher une robe. Le mariage aura lieu demain, décida le Capo.
Je vis Adriano écarquiller les yeux et mon coeur se mit à battre beaucoup plus fort. J'allais donc me marier avec le duce demain...
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Le jour du mariage était arrivé. Donatella, la sœur d'Adriano, m'aida à enfiler la robe.
Les larmes menaçaient de couler. Comment j'avais pu me retrouver dans une telle situation en moins de deux jours ?
Donatella m'observa et je vis à son regard qu'elle était compatissante. Elle ne connaissait que vaguement le business de son père.
-Un jour, je suis sûre, tu finiras par l'aimer... me rassura-t-elle.
Je fus encore plus triste parce que je savais que ça n'allait probablement jamais être le cas. Pour elle, ce n'était qu'un mariage arrangé et elle ne savait pas pour le chantage.
Le choix, je ne l'avais plus. Adriano et Emilio me menaçaient moi mais aussi ma famille. Je devais les protéger même si je devais passer le reste de ma vie avec cet homme. Contre ma volonté, j'allais devenir la duca.
La seule chose positive, c'est que j'allais peut-être enfin savoir ce qui était arrivé à Carl, mon frère.
-Tout est prêt. C'est mon père qui te conduira à l'hôtel. Tu dois juste patienter devant cette porte jusqu'à ce que la musique de la mariée commence, me dit Donatella.
Elle rejoint ensuite le reste de sa famille dans la salle.
La chanson traditionnelle pour l'entrée de la mariée commença. Le capo arriva en me tendant le bras. Je le pris.
-Souriez un peu et réalisez la chance que vous avez. Des milliers de femme en Italie rêveraient qu'Adriano Prozzano pose le regard sur elles. Vous vous allez l'épouser, me dit-il en souriant.
-Pourtant aujourd'hui, il force une femme à l'épouser alors qu'il a tellement de choix. C'est étrange n'est-ce pas? Lui demandai-je.
Il écarquilla les yeux mais ensuite il sourit.
-Le business avant tout, dit-il. Allons-y.
Mes parents n'étaient pas là. Mon père n'était pas là pour me conduire devant mon futur mari. Tout cela ne faisait qu'accentuer ma tristesse.
Adriano était au bout de l'allée. Il portait un simple costume gris et une chemise blanche. Malgré le fait que je me mariais contre ma volonté, je ne pus m'empêcher de le trouver irrésistiblement beau et charismatique.
Il affichait son éternel air renfermé. Je perçus tout de même qu'il n'était pas heureux d'être là.
Le Capo confia ma main à son fils avant de s'en aller pour s'asseoir à la première rangée.
Tout le monde s'assoit et le prêtre commença. Je n'écoutais qu'à moitié ce qu'il disait. Mes yeux fixaient ceux d'Adriano. Avec ça, j'essayais de lui montré toute la haine que j'avais pour lui. Il restait totalement indifférent à ça.
Nous échangâmes nos vœux que quelqu'un avait écrit pour nous. Ce fut lui qui commença. Il disait ses vœux d'une manière désinvolte. Ensuite ce fut mon tour. Je ne pus empêcher mes larmes de couler.
-Moi Aliyah Mendoza, je te promets de te chérir...de t'être fidèle et de te rendre heureux jusqu'à ce que la mort nous sépare, dis-je en pleurant.
Les gens présents devaient associer mes larmes à de l'émotion face à mon mariage. Si seulement ils savaient...
Nous échangâmes nos alliances. Puis ce fut le moment où il put m'embrasser. Il approcha son visage du mien. Je fermai les yeux ne voulant surtout pas qu'il m'embrasse.
Mais à mon plus grand étonnement, il m'embrassa simplement sur le front. Je soufflai de soulagement.
Ensuite il me prit par la main et les gens se mirent à applaudir. Je me forçais tout de même à sourire.
C'était censé être le plus beau jour de ma vie alors qu'en fait, c'était ma longue descente en enfer.
Pendant la soirée, Adriano ne me décrochait pas un mot. Emilio n'était pas là. Sans doute que c'était par mesure de sécurité parce que celui-ci effectuait toutes les transactions pour Adriano dans la mafia. C'était risqué qu'il vienne.
Ce fut le moment de l'ouverture du bal. Adriano me prit par la main et m'emmena au milieu de la piste de danse. Il mit ses mains sur mes hanches et moi j'entourai son cou de mes bras.
Il rapprocha mon corps du sien et la musique commença. Sans savoir pourquoi, je déposais ma tête sur son torse. Il ne sourcilla pas.
La musique s'arrêta et nous partîmes nous asseoir jusqu'à la fin de la cérémonie. Les gens vinrent nous féliciter avant de partir.
Adriano et moi, nous partîmes seuls dans sa voiture. Il ne décrochait pas un mot et se contentait de fixer la route.
Je soufflai et me calai correctement dans mon siège. Moi non plus je n'avais pas envie de parler. Mais je devais tout de même savoir où nous allions.
-Tu m'emmène en lune de miel ou quelque chose comme ça? Lui demandai-je.
Il me jeta un rapide regard.
-Un truc comme ça oui, me répondit-il simplement.
Je m'attendais à ce qu'il développe mais il ne le fit pas.
-Où exactement? lui demandai-je.
Il eut un sourire en coin.
-On est arrivé, tu vas voir, me dit-il.
Il sortit de la voiture et je fis de même. Le truc le plus étrange c'est que j'avais toujours ma robe de mariée sur moi. C'était assez difficile de me déplacer.
L'aube se levait à peine.
Adriano comme à son habitude faisait des grands pas et se déplaçait vite. Tant bien que mal, je réussis à le rattraper.
À mon plus grand étonnement, nous étions dans un port.
-J'espère que tu n'as pas le mal de mer... me dit-il.
-Je te rappelle que je suis venue jusqu'ici en bateau. Lequel est le tien? Lui demandai-je.
Il sourit parce que c'était une question stupide. De un parce que son bateau était le plus grand dans le port et de deux parce qu'il y avait écrit Prozzano en grand.
Il eut un autre sourire en coin avant de monter à l'intérieur du bateau.
C'était immense et très beau. Il m'emmena dans une pièce qui devait être la chambre. LA chambre. Il y en avait qu'une et j'allais devoir dormir avec lui. Ce qui était normal vu que nous étions mariés. Mais je ne voulais pas.
-Il y a des vêtements pour toi dans l'armoire. Je vais démarrer le bateau et puis le mettre en pilote automatique quand nous serons assez loin de la côte. Ensuite nous pourrons dormir, me prévint-il.
Il partit et je me mis à regarder autour de moi. J'ouvris l'armoire où il y avait des vêtements pour moi. Pas la trace d'un quelconque pyjama. Seulement des nuisettes.
Je ne voulais pas me retrouver en si petite tenue devant cet homme. Qu'allais-je bien pouvoir faire?
Je restais bien quelques minutes à chercher après un pyjama. Bingo! Il y avait un short et un débardeur. Dans le dernier tiroir tout en dessous.
J'enlevai donc avec beaucoup de difficultés ma robe de mariée. J'avais des sous-vêtements en dentelle blancs que Donatella m'avait forcée à porter.
À mon plus grand étonnement, je tombai nez à nez avec le regard vert d'Adriano qui me regardait sans aucune gène. Je tentais tant bien que mal de me cacher avec mes bras.
Il s'avança lentement vers moi à la manière d'un prédateur. Il retira doucement mes bras de ma poitrine. Heureusement que je n'étais nue.
Il me poussa sur le lit. Il commença à défaire sa cravate puis à enlever sa veste. C'était au tour de sa chemise qu'il défit lentement. Elle se retrouva à terre.
Mes yeux s'arrêtèrent sur son torse bien tracé. Malgré tout c'était un homme très désirable. Un véritable Apollon.
J'avais l'impression que cette torture allait durer un éternité. Le pire allait arriver et je ne voulais pas qu'il me touche.
Il défit sa ceinture et enleva son pantalon et ses chaussures. Ensuite, il vint au dessus de moi sur le lit. Ses coudes étaient de part et d'autres de moi et son visage à quelques centimètres du mien.
-Tu es mon épouse maintenant et en tant que tel... Tu as des devoirs. Le premier est de me satisfaire, me dit-il.
Il se mit à laisser des baisers sur le cou, sur la poitrine et sur le ventre. Devais-je me préparer psychologiquement à me faire prendre de force ?