Soumaya

By black_tismey

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🇸🇳La tragédie fut inévitable🇸🇳 More

J'ai pensé à vous !
《Soumaya》《partie 1》
《Soumaya》《partie 2》
《Soumaya》《partie 3》
《Soumaya》《partie 4》
《Soumaya》《partie 5》
《Soumaya》《Partie 6》
《Soumaya》《Partie 7》
Un mot !
《Soumaya》《Partie 8》
《Soumaya》《Partie 9》
《Soumaya》《Partie 10》
《Soumaya 》《Partie 11》
《Soumaya》 《Partie 12》
《Soumaya》《Partie 13》
《Soumaya》《Partie 15》
《Soumaya》《Partie 16 》
Interview
《Soumaya》《Partie 17》
《La chronique de Soumaya》
《Soumaya》《Partie 18》
《Soumaya》《Partie 19》
《Soumaya》《Partie 20》
《Soumaya》《Partie 21》
《Soumaya》《Partie 22》
《Soumaya 》《Partie 23》
《Soumaya》《Partie 24》
《Soumaya》《Partie 25》
《Soumaya》《Partie 26》
《Soumaya》《Partie 27》
《Soumaya》《Partie 28》
《Soumaya》《Partie 29》
《Soumaya》《Partie 30》
《Soumaya》《Partie 31》
《Soumaya》《Partie 32》
{Soumaya}{Partie 33}
{Soumaya}{Partie 34}
{Soumaya}{Partie 35}
{Soumaya}{Partie 36}
Tome II
Tome II publié

《Soumaya》《Partie 14》

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By black_tismey

Vingt trois années à l'arrière, Maodo Diop venait de découvrir que sa belle Leila Coly tenait une double vie avec son amis Souleymane Senghor. Son rage était inestimable, le désir de vengeance incontrôlable. Il se sentait dupe, trahi et son honneur bafouillé. Pour parfaire son plan, le père de Soumaya avait comploté avec la sage femme qui s'occupait de Leila au cours de son accouchement.

Dans une autre salle d'accouchement, un bébé mort-né naquit. Le petit garçon de Leila fut échangé ce jour-là par un sans vie. Kiné Faye qui ne savait point qu'elle avait donné naissance à un bébé mort-né berçait l'enfant d'autrui sur ses bras, étant toute fascinée du teint clair dont son fils était feutré. Babacar fut son trophée, elle ne le confiait jamais à ses belles sœurs qui ne s'étaient pas gênées de renier ce garçon, disant qu'un vrai sérère à le teint sombre, cet enfant n'était pas celui de leur frère, Kiné avait sûrement un amant à côté.

_ Allah sait que je n'ai jamais trompé mon mari. Babacar est bel et bien un des nôtres. Ce n'est pas de ma faute si il est plus clair de teint que ses frères.

Une fausse mère défendait son faux fils, la vraie mère pleurait son fils. Le jour même on a enterré l'innocent qui n'a pas eu la chance d'humer l'air. Leila ne cessait de les réitèrer que son fils n'était pas mort, qu'elle avait entendu ses cris aigus à la minute où il a vu le jour.

_ Mon instinct mère ne m'as jamais trompée. Je le sais, je le sens, mon fils est vivant.

Des années furent écoulées et l'enfant n'a jamais été retrouvé, même Maodo Diop lui-même ignorait où se trouvait le petit être. Son unique but était de leurs faire payer leur trahison.

Un acte ignoble, commis par un homme insensible qui n'est personne d'autre que le père de Soumaya. Qui devrait payer ce prix si ce n'est lui ?

Le père était au travail, la mère comme d'habitude dans les cérémonies, les deux filles chez leurs grand parents pour une visite de courtoisie.

Sous le toit de son propre père, le malfaiteur envoyé par Souleymane Senghor a abusé d'Eva. La jeune fille d'à peine 12 ans venait de perdre du sang, ce liquide rouge qui coulait avec son innocence, sa pudeur, ses rêves, et avec toute sa joie de vivre. L'homme a juste laissé un mot avant de partir : Le prix d'un bébé mort-né.

_ Maintenant tu arrêtes de pleurer Eva. Je.. franchement je ne sais pas quoi dire. Cet histoire est tout sauf humain !

Babacar était éberlué, il serrait Eva de toutes ses forces en lui chuchotant des mots qui étaient sensés la rassurer.

_ J'ai vécu pire Babacar. Ma mère n'a trouvé d'autres solutions que de m'envoyer au Mali avec ma tante. Elles m'ont excisée pour soi disant me redonner ma virginité. Car selon ma mère, ça serait une honte pour elle, le jour de ma nuit de noce. Depuis lors, je ne supporte pas qu'un mâle s'approche de moi, j'ai peur de revivre ce que j'ai vécu.

Le jeune homme s'était mis debout, faisant les cent pas entre la porte et le lit.

_ Ils ne peuvent pas s'en sortir comme ça, c'est trop facile !

Il répétait ces mots de la manière la plus froide possible. Babacar était de nature impulsif, il ne comprenait pas le fait qu'Eva ait gardé le silence durant tout ce temps.

_ Babacar ! Souffla Eva sur son oreille, en passant ses mains autour de la taille d'un homme pour la première fois.

_ Retournes te coucher. Demain on ira les déclarer à la police, ils vont payer chaque gouttes de larmes que t'as versée. Commençons par Souleymane Senghor, je le déteste sans même le connaître.

_ On ira nul part Babacar. Je ne prendrai pas le risque d'emprisonner mes parents.

_ Croupis avec eux alors !

Il se sépara frénétiquement d'elle, et poussa la porte d'un geste un peu violent. Eva était Ébahie, elle voulait le rejoindre mais balaya cet idée à la minute qui suive. Cet homme était difficile !

*******

Soumaya

Ma vraie valeur se saura à l'aurore de l'échéance. Ce qui était convenue avec Ahmadou fût un ultimatum dont il fallait nourrir d'espoir. Son accident ne l'a rendu flasque, autant qu'il nourrissait la haine dans son coeur. La manière dont il me regardait quelques fois me faisait avoir pitié sur ma propre personne. Une partie de lui voulait me détester, je l'ai senti dès le jour où il s'est aperçu de mon voile. J'ai eu tellement peur que j'ai voulu me séparer de ce bout de ce tissue, la résignation qu'une sourate avait planquée en moi m'en avait totalement dissuadé. La foie est sauveur !

_ Je ne vais pas passer le reste de mes jours à mener cette vie avec toi. A présent je me résigne face à l'idée de te rendre la monnaie de ta pièce. J'en suis à ma trentaine Soumaya, j'ai besoin de fonder une vraie famille. Je veux que tout cela cesse.

Sa voix laissait paraître un renoncement fataliste à la "guerre", réinstaurer la paix, il voulait. D'ailleurs cela n'a jamais été question entre nous, on vivait uniquement pour se faire du mal. Il m'a forcée à me marier avec lui, m'a séparée avec celui que j'aimais tant. Ahmadou a détruit la stabilité qui se trouvait au sein de ma famille. Mes géniteurs, pour des besoins pécuniaires, lui ont donné le pouvoir de semer et d'arroser le désordre chez nous. Et moi dans tout ça ? Cela m'était indifférente de savoir que mon père était un vieux cupide insensible. Ma mère, une manipulatrice qui n'a de yeux que pour la brillance de l'or est celle des matériels précieux. Et enfin mon mari, un égoïste qui fout du n'importe quoi avec son pognon. Tout ce que je voulais, c'était retrouver mon Diegane. J'étais prête à vivre avec lui en concubinage, assumé le titre calamiteux, la femme indigne qui a un mari et un amant. L'essentiel, c'était d'être avec lui, qu'importe la condition ou les conséquences. La nouvelle de son mariage arriva malencontreusement, j'ai eu la déception de ma vie. Il s'était envolé avec une autre femme, j'étais morte de jalousie. J'ai beaucoup souffert certe, mais cela m'a ouvert les yeux. Je fière de celle que je suis devenue. Il ne me reste qu'à prier pour ne pas répéter les mêmes erreurs. Je connais Diegane Senghor et sa ténacité, il reviendra à la charge. J'ai peur !

_ Soum, tu m'écoutes ?

Le dos de ses doigts parcourait mes joues pour effacer les quelques gouttes de larmes qui s'y versaient.

_ Balmak akk.

_ Balnala Soumaya, je te pardonne. Et j'en profite pour m'excuser. Je sais que je t'ai causée beaucoup de peine.

Ainsi on a enterré la hache de guerre. La tension était devenue moins tempérée durant les jours suivants. Il avait récupéré tous mes affaires et les a aménagées dans la chambre qui était auparavant la nôtre. Je n'osais plus faire la sieste dans la chambre d'amis, sinon Ahmadou allait me tirer par les cheveux jusqu'à ce que je me couche sur notre lit. Il disait que la place d'une femme est à côté de son mari. Pas faux certe, mais entre nous deux ce n'était pas l'amour fou. Même si je commençais à apprécier sa compagnie et ses petits bisous qu'il me faisait avant de se coucher ou avant d'aller au bureau. Je m'attachais à lui malgré moi, ses efforts sont fructueux.

On faisait tout ensemble, et discutait toutes les nuits sur l'avenir. Disons que la discution tournait au tour de lui et de ses projets, les miens n'ont jamais été évoqués. A chaque fois que je tentais de lui parler de mes diplômes, il me recalait de la manière la plus frustrant possible.

Parler à quelqu'un qui ne te répond pas est la pire des choses que l'on peut vivre, on mâche toujours nos arguments qui, voulant coûte que coûte s'extérioriser, finissent par périmer et nous pourrissent l'existence. Le démon qui vit en moi, je le sentais au même niveau que les battements frénétique mon coeur à chaque fois que Monsieur se met classe pour aller au boulot. Je refuse d'être la femme au foyer de quiconque, il le saura à sa descente.

_ Si tu ne diminues pas la dose, la France ne me verra plus.

Il arrivait toujours à me faire rire, il avait la même voix, le même humour que Diegane. Avec lui, on risque pas de s'ennuyer. Il avait l'habitude de se mettre sur le plan de travail, les pieds effrontément posés sur le tabouret. Je le kidnappais dans la cuisine et lui donnais des travaux culinaires. Il était un peu réticent au début mais maintenant il s'est habitué et n'a plus honte d'éplucher les légumes pour moi. C'était l'idée de Marieme, car il y a eu des temps où je ne me concentrais plus sur ce que je préparais mais plutôt sur ce qu'il manigançait avec ma soeur.

C'est en menant ma propre enquête que j'ai appris qu' Eva lui avait raconté notre secret. Je lui ai bien fait comprendre que ça ne le concernait point et il n'avait pas à se mêler des problèmes de notre famille. Eva aussi ne devait pas tout lui révéler même si ils sont amants. Et bien oui, j'ai fini par laisser les jeunes s'aimer comme ils me l'ont si gentiment demandé. J'ai aussi été ferme avec eux, ils ne sortent jamais de la maison ensemble pour aller je ne sais où. Les hommes sont tous pareils, une fois qu'ils ont la chose qu'ils vénèrent tant, ma soeur, ils partiront sans demander leur reste.

_ Soumaya, wagnil pobar bi !

_ Tes désirs sont des ordres chéri coco.

_ J'entendais ma grand mère appeler le vieux comme ça. Chéri coco !

Je lui ai jeté le torchon à la figure. Ça lui apprendra à se moquer de sa belle soeur. Avec son aide, j'ai servi le repas. Ahmadou m'avait dit qu'il allait tardé, alors je lui est laissé sa part et mis les jus que j'avais fait de ma propre main avec les fruits locaux à la frigo pour qu'ils se refroidissent avant son arrivée. J'ose enfin le dire, je prenais soin de mon mari.

_ Salamwleikoum !

Nous salua une voix rauque. Mes convives lui ont rendu ses salutations avant de reprendre leur cuillère.

_ Pourquoi vous n'étiez pas à la fête religieuse ce matin? Demanda Ahmadou à l'assemblé.

_ Heu j'avais un mal de crâne atroce et Soumaya était là pour s'occuper de moi. On ne pouvait pas y aller.

Babacar avait menti mais c'était pour une bonne cause. Ahmadou voulait qu'on se rende chez eux parce qu'on scelait l'union de mon adorable belle-soeur Saoudou Faye et celui d'Abass Ndoye. Je n'y croyais pas à mes oreilles quand j'ai reçu l'appel d' Abass. Il ne badinait pas quand il me disait qu'il aimait la cruche. Je ne pouvais pas m'y rendre, je savais mieux que quiconque que je n'étais pas la bienvenue dans la demeure de ma belle mère. Babacar est quelqu'un de très rancunier lui aussi, il ne voulait pas y aller.

Hâte que les trente jours coulent et que Saoudou débarrasse enfin le plancher. Mou dem seuyi ndakh ma am diamou. Qu'est ce qu'elle sait me pourrir l'existence !

Ahmadou prit l'escalier sans en placer mot.

_ Quand le grand jour arrivera, je ne serais pas là pour t'aider.

Je me contentais d'un sourire. Il avait raison sur ce coup là. Connaissant ma belle soeur, elle allait faire une fête mémorable. Voir du monde et la dernière chose que je souhaitais à cet époque, et malheureusement j'étais obligée d'y aller. Je serai obligée de supporter les remarques déplaçantes de ma belle famille et de côtoyer des gens que j'aurais aimer ne jamais revoir dans ma courte vie.

_ Je vous laisse les jeunes, bon appétit !

Sur ce, je partis rejoindre Ahmadou pour lui servir son déjeuner. Je ne l'avais pas trouver dans la chambre, il était sous la douche. C'était mieux ainsi d'ailleurs, j'ai pu faire la table avant sa sortie. Il ne me restait plus qu'à lui sortir ses vêtement de rechanges.
Je rejoignis la pensée à l'acte, j'étais debout devant l'armoire à lui chercher quoi mettre. Je le faisait en chantonnant comme à mon habitude. Sauf que cette fois ci, un intrus froid et lumineux s'énroulait autour de mon cou. Où devrai-je dire mon mari m'offrait un collier qui, de par sa brillance qui m'illuminait, j'ai su qu'il était fait d'or, la pierre précieuse.

_ A... madou, je ne sais pas quoi dire..

_ Ne dis rien alors. Me souriait il en me faisait tourner pour abréger la distance qui nous séparait.

Prise d'euphorie, je relèvai un peu les pieds pour être à sa autour et lui faire un léger bisou sur la bouche. A peine que nos lèvres se sont frôlées, il prit la chose en main. Mon dos embrassait le mur, Ahmadou avait la main sur ma hanche et tentait de pénètrer sa langue dans ma bouche. Il était doux, c'était tentant. Je lui ai facilité l'accès tout en laissant ma main chavirer sur son dos chaud malgré les quelques gouttelettes d'eaux qui s'y aventuraient. Ça langue tatait le mien, ce bref contact aspergea mon corps de frissons. On s'embrassait doucement, mais goulûment. Les mains de mon époux baladaient lentement sur la rondeur de mes fesses, je le sentais me coller à lui sans interrompre notre baiser. Ses lèvres fines étaient délicieuses il m'embrassait jusqu'en perdre le contrôle. Son érection dure me caressait le ventre, fallait qu'il arrête.

_ Madou !

Il interromput notre baiser pour amener sa bouche sur mon cou.

_ Ton repas va se refroidir. Arrêtes stp, il faut que j'aille t'apporter à boire.

_ C'est de toi dont j'ai soif mon ange.

Je baissai le regard alors qu'il me relevait le menton pour que je le regarde droitement dans les yeux.

_ Peut être qu'après notre lune de miel, tu seras moins timide que ça.

_ On aura une lune de miel ? Demandais-je perplexe.

_ Tu ne penses pas qu'il est temps qu'on se fasse un voyage rien que pour nous deux ? Il suffit juste que tu choisisses un pays pour que je commence les déplacements.

_ Dubaï ! Dis je sans réfléchir.

_ Je ferai tout pour que l'on puisse y aller dans la semaine.

Il était si pressé que ça ?

_ Mais madou, c....

Il déposa son index qur ma bouche, bloquant ainsi mes derniers mots.

_ On ne va rien repousser. J'ai hâte !

Dans quoi me suis-je encore embarquée ? J'ai l'impression que ma vie ne cessera jamais d'être tumultueuse. Tout ne se passe jamais comme moi je le veux, mes plans tombent toujours à l'eau. Même quand j'ai parlé à Monsieur de mon désir de travailler, il me faisait la sourde oreille. J'avais l'impression de parler à un mur. J'étais décidée à lui dire mes quatre vérités, il n'est pas mon maître

_ Depuis lors je te parle et tu me renvois balader. Hee bien j'en ai ma claque aujourd'hui. Si tu ne me laisses pas aller travailler, je prendrai mes propres dispositions. Lou khew rek bumu la bett. Ne sois pas surpris.

_ Tu me menaces ?

_ Ce n'est nullement mon intention.

_ Si si danga may menacer. Tu me prends pour ton pote on dirait.

Je m'étais tue pour le laisser avaler ce que je venais de lui dire. On a écrit nul part que la femme qui travaille et bannie. Moi Soumaya Lena Diop, je ne cautionne pas cet injustice. Si aujourd'hui il me finance, demain je serai sans doute un lourd fardeau pour lui.

_ Ne discutes même pas sur ça. Tu n'as pas besoin de te fatiguer, je peux tout t'offrir.

_ Mani Ahmadou dafa doy. Mon travail ne te pose aucunement problème. Tu n'as juste pas confiance en moi et tu veux par tous les moyens m'enfermer dans cette maison. Je ne sors plus, j'ai l'impression d'être une prisonnière. Tu sais très bien que je ne vais pas vivre dans de telles conditions. Mes diplômes, j'ai bosser comme une tarée pour les avoir. Il est tant qu'elles me servent à quelque chose.

_ Il n'est pas facile de faire confiance à une femme qui se fait baiser n'importe où par n'importe qui.

A l'entente des paroles acerbes de mon époux, les battements de mon coeur ont accéléré. J'avais la main posée sur ma poitrine, croyant que cela aller stopper le désordre que je ressentais intérieurement. Un flot de larmes me surprit, je voulais tout sauf pleurer devant lui. Il secouait sa tête de gauche à droite, il refusait de me regardait en face. L'équilibre que j'avais tomba en désuétude. Mes jambes avaient rejoint la moquette, un son qui m'avait échappée avait jailli de ma bouche.

_ Je ne le pensais pas.

Il me caressait le bras en répétant qu'il était désolé. Je ne lui en voulais pas, j'en voulais en ma propre personne. C'est le fruit de mes erreurs. J'avais au moins quelque chose qui pourrait laver ma peau.

_ Shuut, oublies ce que je viens de dire. Je ne le pensais pas... Calmes toi mon coeur, pardonnes moi.

Il m'avait aidée à me lever. Sur un silence pesant, il m'observait me rincer le visage. Le coeur lourd, je m'étais couchée en position foetal avant de le sentir respirer derrière moi. Il me tirait tout doucement dans ses bras. Je me laissais faire non parce que je me sentais lasse, mais sur le simple fait que j'avais besoin d'un petit marque d'affection venant de lui, je voulais me noyer dans son chaleur, j'éprouvais le désir d'humer son parfum, de le serrer dans mes bras jusqu'à l'épuisement. Ce qu'il avait peut être compris et m'as éteinte de toutes ses forces. Bizarrement, j'ai doucement déposé mes lèvres sur les siennes. Étrangement je caressait sa langue avec la mienne en ayant les yeux fermés.

***
_ Si tu n'enlèves pas ce truc que t'as mis sur tes yeux. La vie de ma mère, tu ne verras pas le temps qu'il fait dehors.

Pour la énième fois, je me retrouve à la case de départ. Soit je suis dans le dressing, car Monsieur juge ce que je porte serré. Soit je suis devant le miroir parce que Monsieur trouve toujours une touche de trop sur mon maquillage.

_ C'est bon Madou, on fera comme tu veux.

Je m' assis en croisant les jambes sur le divan. J'étais fatiguée de devoir me refaire le maquillage ou de squatter plus de vingt fois le dressing à chaque fois que l'on doit sortir. Il trouve toujours l'occasion de me faire regretter d'avoir accepté son offre. J'étais ferme dans ma décision, ou on part ainsi ou on reste, je ne compte bouger d'un mètres pour ses débilités.

_ T'as intérêt à baisser le regard devant les hommes. Changes plus la couleur de tes yeux, je n'aime pas ça.

Du plutôt que t'es jaloux.

_ Me suis-je bien fait comprendre Soumaya ?

_ Ok !

_ Bien, on peut y aller.

Je n'allais pas me taper une dispute avec lui en de si beau matin. Il avait fini par me redonner ma "liberté", et je lui en remercie. Là où on était, même si il m'insultait j'aurais fait la sourde oreille. Il roulait vite, la mine serrée. Depuis ce matin Madou était énervé, il me conduisait à Coridor streaming pour mon entretien d'embauche. Il n'avait pas le choix !

_ Bienvenus à Coridor streaming cher Monsieur..

Pourquoi les secretaires aiment les maris d'autrui ?

_ Vous devriez être Monsieur Ahmadou Faye ?

_ Exactement. Et au cas où vous seriez aveugle, je suis venu avec ma femme. Informez Monsieur Malone de notre arrivée, on a pas pour toute la journée.

L'arrogance de mon époux me plait parfois. Fallait voir la tête de la demoiselle quand elle a su la vanité de son numéro de charme. On nous a de suite accueilli, il y avait un blanc de la soixantaine dans le bureau, il était très sympa et parlait parfois un wolof pourri.

_ Comme vous pouvez le voir madame, votre mari nous avez déjà présenté vos dossiers. Dans Coridor streaming, la musique est valorisée. De grands artistes ont marqué leur début dans ce label, il est plus qu'un entreprise. Vue votre dossier, je ne discuterai pas de vos compétences. Alors il vous faut juste signer quelques formulaires pour débuter le travail.

_ Nous on part en lune de miel.

Lâcha Ahmadou subitement freinant le Monsieur. Je savais qu'il allait tout foutre en l'air cet obsédé.

_ Je n'essaye pas de vous piquer votre femme Monsieur.
Dit il sur un ton d'amusement.

_ J'aurais bien aimé prendre le déjeuner avec elle a chaque pause mais il se trouve que l'âge a frappé, je prends ma retraite à la fin de la semaine.
C'est Monsieur Senghor mon remplaçant et il est marié lui aussi. Dalal sa khel.

Heureusement qu'il a dit ses derniers mots en wolof parce que personne ne pouvait s'empêcher de se moquer. Après mille et une paroles,

C'est ainsi que Soumaya Lena Diop ait décroché un Job à Coridor streaming. Elle a beau être compétente, laborieuse diplômée, mais ses jours dans ce milieu seront chaudement braisés. Les tentations les plus scabreuses, les plus dangereuses, les plus périlleuses..................

___________

Je vous donne un bouquet de tilupes pour clamer haut et fort mon amour envers vous.

Toujours un grand plaisir de vous lire... il y a certaines qui me font marrer à travers leurs commentaires.

Uhm uhm il paraît qu'il y a un team Babacar dans le coin. En tous cas, vous allez l'adorer où le détester pour toujours dans le chapitre suivant. Nos deux tourtereaux iront en lune de miel et on dit que quand le chat n'est pas là, ymgnx........

Le team Ahmadou, je vous vois deh..

Celles qui étaient au début dans le team Diegane et n'y sont plus aussi, je vous reconnais..

Les lecteurs fantômes, je ne vous vois pas mais Dieu, lui, il vous voit.

A très prochainement !
Black_tismey

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