BONBONS HARIBO & autres sucre...

By larmesmauves

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TAGADA, 300 g DRAGIBUS SOFT, 300 g LES SCHTROUMPFS, 300 g CROCO nouvelles couleurs, 280 g CHAMALLOWS, 300 g ... More

PROLOGUE
TAGADA, 300g
DRAGIBUS soft, 300g
LES SCHTROUMPFS, 300 g
CROCO nouvelles couleurs, 280g
BILAN, 1180g
CHAMALLOWS, 300g
OURSONS CHOCOLAT, 700 g
OURS D'OR, 100 g
ŒUFS AU PLAT, 300 g
BILAN, 1400g
LES ORANGINA PIK, 275 g
TIRLIBIBI, 750 g
SURFFIZZ, 225 g
BUBBLIZZ, 275 g
BILAN, 1525g
LES CROCO PIK, 275g
BAMS, 300g
ARLEQUIN, 250g
BILAN, 1025g
ÉPILOGUE
(mon bilan)

HAPPY-COLA, 200g

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By larmesmauves

Vingt-huit juin 2015 – ROMAIN

-       Passe une taffe, ordonna Romain à son ami Richard.

Richard lui tendit le joint tout juste allumé.

-       Ma beuh, mon royaume, assura-t-il avec un grand sourire.

Le brun prit une taffe, se concentra, retenta une deuxième taffe avant de sentir Margot s'asseoir sur ses genoux. C'était une soirée reloue d'anniversaire où tout le monde était si défoncé dans l'appartement que la musique ne donnait plus aucune vitalité.

-       Salut Romain, alors ce bac ? demanda Margot en se roulant un terh.

Romain lui passa un filtre et observa la brune coller ses fesses contre son entre-jambe et rouler la feuille avec ses petits doigts gracieux. Il n'eut cependant pas chaud du tout.

-       Phénoménal, je vais sûrement aux rattrapages.

Margot lui sourit avant d'échanger un baiser. Tout le monde l'embrassait depuis quelques mois, toutes les filles qu'il rencontrait se permettait de lui rouler une pelle au moins une fois en soirée. Ce n'était ma foi, pas désagréable mais complètement inintéressant.

-       Alors, Romain peut enfin boire en toute légalité ! remarqua un garçon que Romain ne connaissait pas.

Richard sourit à la remarque et lança :

-       Ouais non maintenant qu'il s'est mis à la fumette, il va vite oublier les bières. Les gens, la queue jusqu'aux toilettes peut commencer !

La bande en soirée clama « hip hip hip ! hourra ! » maintes fois avant de tous se presser en file indienne devant la porte de la salle de bain où Richard avait installé toute sa cargaison de coke en rails à sniffer pour tous les membres de la soirée. Il en était fier.

-       Tu vas voir mon pote, ça déglingue, prévint Richard à son attention.

Romain resta vautré dans le canapé, l'air vide. Il réfléchissait.

-       Où est mon sprite ! s'écria Océane, une nana avec qui Romain avait passé sa dernière soirée.

Des garçons accoururent avec leur bouteille. Océane, tenant fermement sa petite boîte de sirop de toux sourit malicieusement à tous les garçons. Tout le monde la trouvait bonne dans la pièce. Mais il n'y avait qu'avec Romain qu'elle avait bien voulu passer à la vitesse supérieure.

Romain regarda son écran de portable. Son dernier iPhone dernier cri. Il fixa la page de ses contacts, perdu dans ses pensées. Puis il l'appela.

-       Qu'est-ce qui se passe Romain ? demanda la voix à l'autre bout du fil.

Le brun ne répondit pas. Il avait juste besoin d'entendre Enora une dernière fois avant que tous leurs chemins se séparent pour de bon. Il avait besoin d'entendre la voix de la fille qu'il avait aimé, avec qui il merdait encore et qui l'avait abandonné. Lui, le petit Romain, le 27 mars, rempli d'espoir.

Elle lui avait dit d'attendre. Elle lui avait dit qu'elle l'aimait. Bien sûr, il avait merdé aussi. Il avait baisé des tas et des tas de filles. Des meufs canons, des meufs dont il ne se souvenait même pas de leurs noms après les soirées arrosées. Il ne s'était plus reconnu depuis qu'Enora avait quitté la France pour l'Écosse.

Alors à son retour, il s'était permis d'espérer, de retourner à zéro avant de mal tourner à nouveau. Enora s'était mise en couple avec un Écossais à la con. Maël aimait un garçon. Claire, une fille. Et Romain, parmi tous ses potes était vide et dénué d'objectifs. Ses amis étaient en carton et son ancienne bande ne voulait plus de lui.

Il l'avait cherché et l'avait mérité. Mais Romain avait un cœur quand même. Et découvrir que toutes les personnes proches avec qui il avait été pote par le passé lui étaient totalement inconnues finalement le rendait malheureux. Il n'était pas homophobe. Il s'en fichait du fait que ce soit un Corentin, le nouveau copain de Maël ou une Ethel, la nouvelle copine de Claire. Mais ça le foutait en rogne de devoir se dire que ces gens-là le remplaçait. Qu'il n'avait jamais existé pour personne. Même pour Enora.

-       Tu sautes ton tour ce soir ? demanda Margot qui sortait tout juste des toilettes, un sourire hilare aux lèvres.

Romain avait toujours Enora à l'autre bout du fil lorsqu'il acquiesça laissant Margot soupirer de mépris.

Il sentit toutes ses taffes s'estomper, tout son monde se disloquer.

-       Eno', j'ai dix-huit ans.

Romain l'avait sorti d'une voix broyée. Il raccrocha.

Avant, sa bande de potes et lui étaient cool et clean. Puis Richard était entré à l'intérieur et avait monopolisé les membres. Tout le monde se mit à fumer plus que de la cigarette au bout de la deuxième soirée passée à traîner avec lui. Et ça allait vite car Richard dealait. Et ça foutait Romain en rogne de se dire qu'il n'avait plus que ces personnes avec qui trainer. Parce qu'il était lucide du fait qu'il ne les voulait plus comme potes. Mais il n'avait personne d'autres comme potes.

Romain se leva.

-       Eh les gens, vous voulez pas décal' chez Richard, mes parents arrivent, mentit Romain en voulant arrêter la soirée.

Tout le monde était trop mort pour marcher droit et personne n'était sobre pour conduire. Un cri déchira l'appartement, c'était Margot qui poussait des sons stridents de sa petite bouche.

-       Richard ! Richard ! Il réagit plus !

Un silence de mort s'abattit avant d'entendre le rire rauque de l'autre brun.

-       Eh bah non ! Hé hé !  Je suis encore vivant ! On dégage !

Romain venait d'avoir la frousse de sa vie. Tout le monde suivit Richard dehors et Romain salua les quelques amis qui arrivaient à le saluer. Le brun aurait dû s'inquiéter de comment ils allaient rentrer mais Richard n'habitait pas loin et quelques uns avaient commandé des taxis.

Romain inspecta son appartement dans un piteux état avant de soupirer de soulagement. Enfin seul. Il rangea les bouteilles vides, cacha la vodka, nettoya le tapis rempli de tabac, ramassa les filtres et feuilles tombées par terre. Il les gardait en provisions s'il en avait besoin de pour rouler une clope. Il sortit une indus' de sa poche une minute plus tard et se posta sur le balcon pour fumer sa première vraie clope en ce fameux vingt-huit juin.

Le brun regarda son portable puis le ciel, inconfortable avec la grandeur du monde face à sa petitesse. Il se sentait mieux seul que mal accompagné et passer sa soirée d'anniversaire, seul à ne rien faire lui plaisait mieux qu'entendre le vacarme terrible de drogués heureux. Il n'était pas mieux qu'eux mais était au bord de l'explosion.

Il n'en pouvait plus de mal tourner.

Quelqu'un toqua à la porte et Romain se dit que c'était un voisin mal luné qui avait entendu les « hip ! hip ! hip ! hourra ! » insupportables.

Lorsqu'il ouvrit, Claire lui fit face, une bouteille de Champomy dans les mains suivie d'Ethel, Maël, Corentin et Enora.

-       Qu'est-ce que vous faîtes là ? demanda Romain, sous le choc.

Ce fut Enora qui prit la parole.

-       On a vu que tout le monde s'était barré de ta soirée. Alors on s'est dit que c'était peut-être à notre tour de fêter ton anniversaire avec toi !

Corentin ajouta :

-       C'est juste parce que t'as une belle baraque OK ?

Tout le monde éclata de rire, même Romain qui les invita à entrer.

-       Pourquoi du Champomy ? interrogea Romain.

Maël sourit et répondit :

-       T'es le dernier de la bande de quatre à avoir dix-huit ans, je pense qu'on peut dire qu'on est plus des gosses mais vu que mentalement on reste des grands enfants, on va pas se faire chier à boire autre chose que ce jus de pomme fan-tas-tique !

Romain regarda la nouvelle bande s'installer autour du canapé.

-       J'ai amené des... happy-cola... Les bonbons en forme de coca, informa Ethel en tendant le paquet au brun.

Romain l'ouvrit précautionneusement en soupirant un « merci » et observa tout le monde rire à une remarque de Corentin à nouveau. Le brun se sentait de trop, dans son propre appartement.

Lorsqu'il aperçut Claire, Romain remarqua que celle-ci lui souriait comme en 3ème, de son petit sourire mignon. Elle avait toujours ce sourire collé à la bouche avant, que Romain trouvait trop gnangnan. Aujourd'hui, la voir sourire ainsi lui rappela des vieux souvenirs enfouis en lui.

Il n'osa pas regarder Enora, encore trop amoureux. Comment voulez-vous qu'il l'oublie ainsi, s'il l'avait réellement aimé durant toute cette période où il avait réussi à rester en vie ?

-       À Romain ! s'écria Maël en brandissant sa coupe de jus de pomme.

Romain croisa le regard de son ancien meilleur ami. Et il se demanda ce qui lui permettait de décocher un sourire aussi grandiose. Il ne l'envia pas. Romain fut réellement heureux pour lui.

Perdu, le brun regarda la petite bande, puis baissa ses yeux sur ses pieds et marmonna :

-       Je ne comprends pas pourquoi vous me tenez compagnie, sérieux, c'est cool mais je pensais...

Enora l'interrompit.

-       On s'est dit que t'avais le droit à une seconde chance. Puis, tu sais, on s'est toujours dit, toi, Maël, Claire et moi qu'on allait fêter nos dix-huit ans tous ensemble. Alors, on est là pour les fêter.

La gorge de Romain lui démangeait. Il y a à peine une heure, il faisait de son mieux pour se satisfaire la conscience en écoutant la voix d'Eno' par appel, là elle était sous ses yeux, rayonnante et accueillante.

-       Merci, chuchota Romain bouleversé.

Il informa ses amis qu'il devait chercher quelque chose dans sa chambre. Là, il se permit de verser une ou deux larmes avant de fondre dans le torrent.

Le vide était apparu en fin de première, après le départ d'Enora et n'avait cessé de s'étendre dans chaque parti de son corps. Il se sentait vide, tout le temps, à pleine puissance. Quelques fois, il courrait dehors le long d'un canal pour retrouver son souffle manquant. Quelques fois, il coupait sa respiration pour comprendre comment inspirer et expirer naturellement. Parce qu'à force de sentir vide, Romain ne se connaissait plus du tout. Ses résultats avaient dégringolé, il s'était réfugié dans la drogue avec ses « amis » et allait sûrement redoubler son année.

Puis Romain ne s'était toujours pas remis de son cœur brisé. Celui de troisième comptait pour du beurre par rapport à celui-ci. Il s'était peut-être promis d'arrêter de dépendre d'elle mais il n'y était jamais réellement arrivé.

Parce que l'attendre fit qu'il plaça tous ses espoirs en elle. Tout son vide devait être rempli par sa présence. Enfin, jusqu'au jour où elle parla de son Neil. Et le temps se figea quelque part au fond de Romain cet après-midi de printemps-là. Chaque jour ressemblait à un autre et seul deux trois taffes lui redonnaient un peu de foi en la vie.

Il ne sentait même plus la douleur. Juste le chaos vacant, juste le vide triste qui le rendait somnolent. Lorsqu'il ressortit, Claire lui avait laissé une place sur sa droite.

Romain but son verre de Champomy en gardant les yeux fixés sur le jus. Il n'était plus seul. Il mangea des bonbons, fit taire ses envies irrépressibles d'exploser en larmes par moment. Enora le regardait timidement.

-       Ça va avec Neil ?

Il posa la question en tremblant, tout en espérant au fond de lui, égoïstement, que non, ça n'irait pas et qu'elle retournerait dans ses bras.

-       Il arrive à Paris dans une semaine, l'informa-t-elle en souriant.

Ses yeux brillaient avec une telle lueur que Romain s'enferma davantage dans la douleur. Il était heureux pour elle au fond mais l'égoïsme de Romain le rattrapait tout le temps. C'était peine perdu.

-       En tant qu'ami, lui souffla Claire avec un petit sourire.

Le brun fronça des sourcils, arrêta de respirer.

-       Comment ça ? interrogea-t-il de vive voix.

Enora répliqua, timidement :

-       On a rompu d'un commun accord en mai dernier. Avec le BAC, je ne lui ai pas accordé assez de temps et on s'est rendu compte que la distance prenait le dessus et qu'on était mieux amis.

Le cœur de Romain se gonfla d'espoir. Il allait la reconquérir, lui prouver qu'il en valait la peine. Il sentit tout son corps se ramollir. Romain était euphorique.

Ils continuèrent de discuter longtemps de tout et de n'importe quoi avant que Maël ne décide de prendre la parole :

-       Les gens, on a passé le bac, on a dix-huit piges, on grandit. Je me sens comme un canard.

Corentin imita un canard et fit rire Maël.

-       Quand j'étais au collège, je me rappelle encore que je croyais que j'allais finir avec Romain toute ma vie, que je détesterai Ethel longtemps parce que c'était une pimbêche et que j'allais devenir fleuriste parce que j'adorais voir les gens faire des bouquets et me sentait super sûre pour mon avenir. Je pensais qu'être Claire en mieux c'était être une autre, mais en fait, c'est pas ça du tout. C'est être Claire tout court et grandir en restant moi-même. J'ai toujours cru que je n'avais pas réellement de place dans ce groupe, que je serai le plan B à jamais. Mais peut-être que c'était juste moi qui me disait que j'étais un plan B avec moi-même et que tout le problème venait de là. Parce qu'on doit jamais être le plan B de quelqu'un, même de nous-mêmes, déclara Claire en souriant au brun puis en échangeant un long regard avec Ethel.

Maël applaudit et rétorqua :

-       Moi, au collège, je pensais qu'on serait quatre pour toujours. Mais à 6 on est mieux encore. Je pensais que l'adolescence, c'était pas si compliqué, que l'avenir me sourirait toujours parce que j'avais des amis. Et c'est pas faux au fond. Mais je pense que j'ai retenu une bonne leçon et qu'aimer les autres autant qu'on s'aime soi donne une possibilité infinie de sourires et de rires.

Corentin applaudit comme un fou et tout le monde l'imita.

-       J'ai un an de plus que vous et tout ce que j'ai appris en un an c'est que tout le monde mérite un Maël, déclara Corentin en se faisant taper juste après par le blond.

Ethel lança un « so cheesy » avant de reprendre le tour de table :

-       Moi, en troisième, je pensais qu'être moi-même c'était devoir être une fille. Porter des jupes, portes des robes, se trémousser avec son maquillage, exposer sa vie. Je pensais que c'était mon univers avant de me rendre compte, que ça comptait pour du beurre et que peut-être que j'étais plutôt une Ethel à salopette dans l'âme et que ma sexualité que je ne comprenais pas ne me définissait pas mais que c'est ce que je suis qui doit me définir.

Nouvelle valse d'applaudissements.

-       Eh mais Ethel tu places la barre trop haut là ! s'écria Corentin en souriant.

Romain admira le visage d'Enora, ses yeux, ses lèvres, ses fossettes, elle.

-       Quand j'étais en troisième, je pensais que le regard des autres allait m'affaiblir. Alors qu'au contraire, en arrivant au lycée, je me suis retrouvée projetée par un boost de confiance nouvelle. Parce que je me suis rendue compte que le regard des autres nourrissait un manque que je pouvais combler moi-même et que c'est le fait de pouvoir le combler qui m'a donné le pep's d'être qui je suis et d'être là pour les autres. Je pensais que je voulais rester seule à jamais, célibataire avec des chats parce que je trouvais les garçons trop compliqués.  Bah en fait, ça, ça n'a pas changé, raconta Enora en rigolant.

Des « clap-clap » s'entendirent. « À ton tour Romain » souffla la bande à travers les regards échangés. Le brun observa ses mains.

-       Je pense que je n'ai pas beaucoup grandi depuis la troisième, que je suis resté coincé dans mon délire du Romain de 16 ans, qui fait la fête et qui se préoccupe de rien. Mais j'ai jamais vu les conséquences venir et maintenant que je grandis sans mûrir, je me dis que j'ai raté une étape, un truc gros, un truc monumental. J'ai foiré mon adolescence. Bien sûr, je m'étais dit que profiter de l'adolescence allait être extraordinaire. J'en ai profité, à fond. Mais je n'ai jamais tiré de leçons de celle-ci et me voilà à avoir des regrets. Parce que je pensais aussi qu'on allait rester amis en troisième, on l'est encore j'espère... Mais, je vous ai lâchés y a un moment parce que je vous considérais pas assez bien, parce que je m'étais bourré le crâne de préjugés sur vous alors que vous me connaissez mieux que quiconque. Et ça fait mal, de me dire que j'ai merdé parce qu'en troisième, je ne m'étais jamais dit que j'allais devenir con.

On applaudit Romain pour s'être confié et il se sentit moins con et plus heureux.

Ils continuèrent ainsi, toute la soirée. À discuter d'avant, d'après, de maintenant. À se confier leurs secrets, leurs regrets, leurs malheurs et leurs espoirs. À se connaître enfin, pour de bon.

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