La théorie des cactus

By Imaxgine

91.5K 12.9K 4K

Logan, c'est le grand brun aux yeux bridés qui aime les drames, ceux qui se terminent par de longs dialogues... More

Avant-propos.
01
02
03
04
05
06
07
08
09
10
11
12
13
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31
32
Épilogue.
Mot de la fin.

14

2.1K 372 98
By Imaxgine

       
     Sacha m'a dévisagé, perplexe.

— Si j'ai bien compris, tu veux que je conduise ?

— Exact.

Elle a fait la moue.

— Je sais, c'est pas génial, me suis-je justifié. Mais j'ai pas le permis.

J'ai plissé les yeux, incertain.

— Euh, tu peux toujours conduire pas vrai ?

— J'ai pas encore perdu la vue, je te signale. Et ça ne vient pas d'un coup, c'est progressif.

— Ah.

Je me suis glissé sur le siège passager et j'ai bouclé ma ceinture. Sacha s'est installée derrière le volant de la voiture de sa mère. Denise lui avait passé son automobile sans problème, presque enjouée de voir que sa fille sortait enfin. Il était vrai que Sacha avait manqué plusieurs jours de cours durant la semaine et son teint laissait facilement deviner qu'elle n'était pas allée à l'extérieur depuis un bon moment.

J'ai ouvert la radio, histoire de meubler le silence. Une chanson d'Ed Sheeran, ce rouquin avec une guitare, s'est entamée. Étonnamment, Sacha a souri. Je l'ai regardé, intrigué.

— Pourquoi tu souris ? l'ai-je interrogée.

— J'aime bien Ed Sheeran.

Son sourire s'est dissipé.

— Je ne sais pas pourquoi je te dis ça.

J'ai baissé les yeux sur mes mains.

— Alors, on va où ?

— Tu vas voir.

— J'aime pas les surprises, a grommelé Sacha.

— Qui les aime ?

Elle m'a jeté un coup d'oeil.

— T'as qu'à suivre mes indications, lui ai-je dit.

On a roulé pendant une quinzaine de minutes, Sacha suivant mes directives à la lettre. Il y avait un peu d'embouteillages dans le centre-ville de Toronto, si bien qu'on est arrivé un peu plus tard que ce que j'avais prévu. Une fois arrivés à destination, j'ai demandé à Sacha de se garer. J'ai remonté la fermeture éclair de ma parka et j'ai fait glisser mon sac à dos sur mes épaules. Je suis sorti de l'automobile, très vite imité par la blonde. Celle-ci a jeté un coup d'oeil à l'endroit où nous nous trouvions.

— Qu'est-ce qu'on fait à la tour du CN ?

— J'espère que t'as pas peur des hauteurs.

Moi ? Attends, c'est toi qui a peur de tout !

J'ai ri.

— J'admets avoir un peu le vertige, mais ça devrait aller, ai-je dit.

Un peu ? Et tu veux qu'on aille dans ce truc ? Ça fait cinq cent trois mètres de hauteur.

J'ai dégluti.

— Si tu fais un arrêt cardiaque, je peux rien pour toi. Ce sera de ta faute.

— Tu m'écriras un éloge funèbre.

Elle a souri.

— Pourquoi tu tiens tant à y aller ?

— Je crois que ça vaut le coup.

— Logan...

— Allez, viens, l'ai-je coupée.

Sacha a grimacé, mais elle m'a néanmoins suivi jusqu'à la tour. Il y avait des touristes un peu partout, autant à l'intérieur qu'à l'extérieur. Ils frissonnaient dans leurs maigres habits peu adaptés au climat actuel. Visiblement, personne ne les avaient informés que le mois d'avril faisait encore parti de l'hiver canadien. Sacha et moi sommes aller acheter des billets au kiosque qui les vendaient. Nous nous sommes placés en file, attendant notre tour pour l'ascenseur. Sacha avait les yeux qui brillaient en regardant l'ascenseur monter et descendre. Je l'ai observé avec un sourire en coin.

— J'ai entendu dire qu'il y avait un plancher de verre tout en haut, a-t-elle murmuré. J'imagine que tu vas l'éviter ?

J'ai ri.

— Tu me connais trop bien.

Elle a cessé de sourire.

— Pourquoi ?

— Pardon ?

— Pourquoi tu fais tout ça, Logan ? Pourquoi t'agis comme ça ? Je t'ai demandé de te tenir loin de moi.

— Tu crois vraiment que tu vas y parvenir ? Tu crois qu'après ces trois mois d'amitié, tu peux m'éloigner de toi ? J'aurai beau faire un nombre incalculable de promesses, j'en serai toujours incapable.

Sacha a baissé les yeux, s'enfermant dans son mutisme.

L'ascenseur est arrivé à notre hauteur. Nous avons pénétré à l'intérieur de celle-ci, accompagnés de nombreuses personnes. Il y avait tant de monde entassé dans le même petit ascenseur, si bien que j'étais plaqué contre le mur. Sacha était face à moi, son corps à quelques centimètres seulement du mien. J'ai dégluti. Elle a détourné le regard. L'élévateur s'est mis en marche et un guide, installé dans le coin, s'est mis à nous expliquer l'histoire de la tour. Je l'ai écouté distraitement, mon coeur battant à mille à l'heure, alors que nous montions. Premièrement, l'endroit était extrêmement fermé, de quoi faire peur à un claustrophobe et deuxièmement, cent quarante-six étages d'un coup, c'était beaucoup pour un mec comme moi qui avait le vertige. J'ai fermé les yeux, attendant que le moment passe. Puis, l'ascenseur s'est arrêté. J'ai poussé un soupir de soulagement, alors que j'en sortais. Sacha s'est précipitée contre la fenêtre. On aurait dit un enfant devant un nouveau jouet. J'ai souri, avant d'aller la rejoindre. La vue était incroyable. Tout Toronto était à notre portée. Le soleil s'était déjà couché, si bien que tous les gratte-ciels étaient illuminés. C'était tout simplement magnifique. Bien entendu, j'avais déjà visité la tour du CN. C'était les sorties typiques de sixième année. Ça, et les chutes Niagara. Néanmoins, la vue offerte me surprenait toujours autant.

— Tu savais que c'était le cinquième édifice le plus haut au monde ? m'a appris Sacha.

— C'est pas Dubaï, ça c'est certain.

— L'architecte qui s'est occupé du design était australien. Il s'est inspiré du mouvement brutaliste pour créer cette tour.

— Comment tu sais ça ?

— Je lis beaucoup, a-t-elle répondu.

J'ai contemplé la vue, silencieux. Qui pouvait se lasser d'un paysage pareil ? Je comprenais l'envie de ses touristes de visiter cette tour : c'était définitivement un incontournable.

Je me suis promené jusqu'à tomber sur le plancher de verre. Je me suis arrêté brusquement, à une distance raisonnable de l'objet de ma peur. La vue de la tour du CN ne faisait pas si peur, tant que je regardais au loin. Mais dès que je regardais au-dessous de moi et que je réalisais à quel point tout était minuscule, des frissons parcouraient mon échine. Alors aller me poser sur le plancher de verre pour ne réaliser qu'il n'y avait que ça pour me séparer du vide... Non, merci.

Tandis que je regardais avec effroi les audacieux qui se baladaient sur le plancher transparent, Sacha s'y est aventurée. Je l'ai observée. Elle m'a fait signe de la rejoindre. J'ai secoué la tête.

— Allez, viens ! a-t-elle insisté.

— J'ai pas envie de mourir.

— T'es dramatique.

— Ou tout simplement intelligent.

Elle a secoué la tête.

— On ne voit ça qu'une fois dans une vie.

Soudain, j'ai pensé à ce que toute cette phrase impliquait. Si Sacha s'émerveillait devant la vue ce n'était pas parce que ça lui était nouveau ou qu'elle adorait l'expérience. Sacha savait qu'un jour elle serait incapable de voir une chose pareille. Elle vivait tout en ayant connaissance qu'un jour, tout ce qu'elle voyait serait réduit au néant. J'ai tenté de me mettre à sa place, mais j'en étais incapable. Comment un être humain pouvait-il endurer le fait de savoir qu'il allait perdre la vue ? Comment Sacha faisait-elle pour le supporter ? Quand on naît aveugle, au moins on ne sait pas ce qu'on manque. Quand on apprend qu'on va perdre la vue, alors là, tout ton monde chavire.

Je l'ai rejointe sur le plancher de verre. Je n'ai pas osé regarder ce qui se trouvait en dessous de moi. Sacha m'a agrippé les poignets.

— Regarde, ça ne va pas te tuer.

Voyant que je n'étais pas convaincu, elle a ajouté :

— Arrête d'avoir peur.

J'ai ricané.

— J'aimerais te dire la même chose, Sacha.

— Ce n'est pas pareil.

— Si, ça l'est. J'ai peur des hauteurs, toi t'as peur d'être vulnérable.

Elle a levé les yeux vers moi.

— C'est pour ça que tu veux t'éloigner de moi : t'as pas envie de dépendre de qui que ce soit.

— Et alors ? a-t-elle demandé. C'est mal de vouloir ça ?

— Sacha, un jour ou l'autre il y aura toujours un moment où tu te sentiras vulnérable. Le truc, c'est que tu ne peux pas t'éloigner des gens qui t'aiment à chaque fois. Ça ne marche pas comme ça.

Sacha a baissé les yeux. J'ai imité son geste, refoulant mes craintes. Après tout, je n'étais toujours pas mort. Le vertige m'a pris d'un coup lorsque j'en suis venu à voir à quelle hauteur je me trouvais. La vue était magnifique, oui, mais ça n'en restait pas moins effrayant.

— Tu vas t'évanouir ? m'a questionné Sacha.

J'ai ricané.

— Peut-être bien, j'en sais rien.

— Tu veux qu'on s'en aille ?

— Non, ça va.

— T'es certain ? Ça ne me dérange pas...

— Sacha ! C'est bon, d'accord ?

Je me suis efforcé de regarder encore et encore, combattant ainsi ma peur des hauteurs. Au bout d'un moment, le fait d'apercevoir la même chose à répétition m'a calmé. La ville apparaissait minuscule d'où je me trouvais. Un voile noire recouvrait Toronto, mais les nombreux édifices éclairés rendaient la vue superbe.

Finalement, on s'est retiré du plancher de verre quelques minutes plus tard, car les touristes se faisaient de plus en plus nombreux à cet endroit. Sacha et moi nous sommes alors dirigés de l'autre côté de la tour, là où les choses étaient plus tranquilles. La blonde s'est appuyée contre la rambarde, les yeux brillants.

— T'as peur de quelque chose au moins ? lui ai-je demandé.

Elle m'a regardé droit dans les yeux.

— J'ai peur des orages, a-t-elle murmuré.

— Ah bon ?

— J'ai horreur de ça.

— Tu sais ce que ma mère me disait quand j'étais gamin ? Que c'était Dieu qui faisait de la moto, ai-je admis. Je crois pas à Dieu, mais cette idée m'a toujours fait rire.

Sacha a souri.

— Écoute, j'ai pas envie de tourner autour du pot, ai-je dit. Il faut qu'on parle.

— De quoi, au juste ? Tout a été dit, Logan !

— Non, ce n'est pas vrai.

J'ai crispé les mâchoires.

— Tu dois me laisser t'aider !

— Logan, l'éternel altruiste. C'est ça le problème, comprends-tu ? Tu veux que je puisse compter sur toi, que je dépende de toi.

— Je ne veux pas que tu dépendes de moi, Sacha ! Je veux t'aider, c'est différent. Quand vas-tu comprendre que tu ne peux pas traverser ça toute seule ? C'est horrible ce qui t'arrives, merde !

— Voilà, la pitié se pointe !

— Bien sûr que j'ai pitié, Sacha ! me suis-je exclamé. Comment voudrais-tu que je réagisse à tout ça ? Tu voudrais que j'en sois content ? Que je m'en foute ? Je suis pas comme ça, moi ! T'es mon amie. Je peux pas rester là les bras croisés, à ne rien faire. Si tu croyais parvenir à m'éloigner de toi, c'est raté.

Autour de nous, les gens nous dévisageaient. Certains se sont même éloignés, nous laissant presque seuls dans un coin de la tour du CN.

— J'ai pas envie d'être un fardeau...

Sacha pleurait.

— Laisse ta fierté de côté, pour une fois !

— Tu ne comprends pas, Logan.

— Explique, alors !

— Toute ma vie, j'ai été le boulet de quelqu'un. Mes parents, mes amis, mon entourage au grand complet...

— Ne dis pas une chose pareille, l'ai-je interrompu. Ce n'est pas vrai !

— Bien sûr que ça l'est ! Tu savais que ma mère s'apprêtait à aller étudier en médecine avant ma naissance ? Et que mon père s'était fiancé avec une quasi-mannequin ? Puis, ma mère est tombée enceinte de moi et j'ai foutu toute leur vie en l'air. Ma mère a lâché ses études pour s'occuper de moi et la fiancée de mon père a jeté celui-ci lorsqu'elle a eu vent de mon existence. Ma mère a dû travailler jour et nuit, enchaînant boulot après boulot, pour subvenir à mes besoins et mon père, lui, il a fait une dépression. C'est pour pour ça qu'on ne se voit presque jamais. Je lui rappelle que j'existe et que j'ai fichu sa vie en l'air. Et puis, comble de malheur, j'ai eu cette foutue maladie ! Alors, si je peux éviter à l'une des personnes auquel je tiens le plus au monde d'avoir à me porter comme un fardeau, je le ferai.

— Sacha, je...

Mais il n'y avait pas de mot pour exprimer mon désarroi. Je suis donc resté là, comme idiot, à me demander comment j'en étais venu à ce point. Alors que je réfléchissais, Sacha a poursuivi.

— Toi, Logan, tout le monde compte sur toi. T'es carrément à l'opposée de moi. Tes amis comptent déjà sur toi pour être le pilier de leur groupe et pour prendre les décisions les plus réfléchis. Tes parents, eux, comptent sur toi pour intégrer une prestigieuse université comme l'ont fait tes soeurs. Tu voudrais qu'en plus de tout ce dont tu as déjà à gérer que je compte sur toi pour t'occuper de moi lorsque que je ne serai qu'une pauvre aveugle qui ne dégagera plus rien d'attirant ?

Elle a marqué une pause.

— Tu vois, Logan, le problème avec toi c'est que tu veux à tout prix sauver tout le monde, mais t'oublies qu'au final, c'est toi que tu dois sauver.

Elle a soupiré.

— Je peux pas te demander une chose pareille, a-t-elle murmuré. Je ne veux pas t'impliquer.

— Et t'as songé à me demander mon avis ?

— Logan...

— J'en ai rien à foutre, Sacha !

En haussant la voix, j'ai attiré de nombreux regards dans ma direction.

— Je suis amoureux de toi, tu le comprends ça, pas vrai ? Je suis amoureux de toi !

— C'est pas de ma faute.

J'ai ricané.

Tu m'amènes dans ton coin secret. Tu me fais des avances. Tu m'embrasses.

— Je ne suis pas responsable de ce que tu ressens.

— Non, t'as raison.

J'ai secoué la tête.

— Tu sais quoi, Sacha ? Je pourrais rester dans la friendzone toute ma vie que j'en aurais rien à foutre. T'es ma meilleure amie, d'accord ?

Je ne pensais pas dire ça, mais s'est sorti tout seul. Sacha comptait énormément à mes yeux. Ces derniers temps, j'avais passé mes plus beaux - et mes plus pires, avouons-le - moments avec elle. Je ne croyais pas possible de me sentir aussi proche d'une personne en si peu de temps. L'idée de la considérer comme ma meilleure amie était un concept tout nouveau pour moi.

— Qu'en penserait Lawrence ? m'a interrogé Sacha. Après tout, tu le trompes, là !

J'ai esquissé un sourire.

— T'en fais pas, ça reste entre toi et moi.

Elle a souri à son tour.

— Tu vois, tu souris ! me suis-je exclamé. Ça, ça veut dire que t'es heureuse, Sacha ! Je te rends heureuse, donc.

— Je crois que tu te surestime un peu, sans vouloir t'offenser.

Les gens autour devaient nous trouver un peu bizarres : une fois, nous nous engueulions, l'autre nous riions. De vrais hystériques, je l'admets.

— Tu pourras jamais te débarrasser de moi, ai-je déclaré.

— Je trouverai un moyen.

— T'es si confiante.

Sacha a cessé de sourire.

— Sérieusement, Logan. Je veux pas... Je peux pas continuer comme ça.

— T'es aussi dramatique que moi, tu le sais ça ? Tu t'apitoies sur ton sort, comme je le fais sans arrêt.

— Ah, t'es plus dans le déni ?

— Change pas de sujet.

Elle a fait la moue.

— T'es consciente que toute cette histoire m'implique aussi ? ai-je murmuré. Je m'en fiche que tu sois un fardeau, Sacha. Tu me feras autant souffrir que si tu m'éloignais de toi. Et je sais que t'en as pas envie, non plus. T'as peur d'être une corvée pour tes proches, moi j'ai peur de tout. Ensemble, on peut s'aider. Et puis, fais-moi confiance, je suis certain que tu seras une aveugle très attirante.

Sacha a baissé les yeux, un sourire en coin. Elle est restée muette un moment, jusqu'à ce que le silence devienne trop insupportable pour elle.

— Je déteste quand t'as raison, Logan.

J'ai souri, victorieux.

— Ça veut dire que tu vas cesser de t'éloigner de moi ?

— Non, ça ne veut juste rien dire.

Nous sommes restés une quinzaine de minutes supplémentaires en haut de la tour du CN. Puis, lorsque Sacha m'a assuré qu'elle en avait eu assez de la vue, nous avons tous les deux pris l'ascenseur pour redescendre à la salle des visiteurs. Je n'osais pas dire un mot, elle non plus. Nous sommes repartis avec la voiture de la mère de Sacha dans les rues de Toronto. J'ai fait joué la radio. Cette-fois pas de Ed Sheeran, mais plutôt un morceau de jazz s'accordant parfaitement avec l'atmosphère de la nuit hivernale. Assise derrière le volant, Sacha regardait tout ce qui passait avec une certaine fascination. Je l'ai observée, ébloui.

— Tu réalises qu'un jour je serai incapable de voir tout ça ?

— Non, Sacha, ai-je murmuré. Je ne le réalise pas.

Continue Reading

You'll Also Like

2K 251 29
Panorama encyclopédique des traditions, habitats et autres curiosités typiques de nos régions, dans le but d'enrichir la culture de qui le lira.
98.9K 2.2K 50
Tout aller bien jusqu'à ce que ... je déménage et que nos chemins se croisent . Entre l'amour et la jalousie il n'y a que un pas . L'histoire se fini...
129K 4.5K 70
Aïda, une jeune fille de 17 ans comme les autres filles de son âge, vivant en banlieue parisienne va voir sa vie complètement chamboulée face à l'arr...
353K 2.1K 5
Quand on est enfant on pense pouvoir absolument tous contrôler... C'était mon cas, je me pensais ordinaire, qui aurait pensé le contraire... Jus...