Il fallait que je fasse appel à mes talents de menteuse :
- Quelle fugitive ? dis-je d'un ton interrogateur.
- La fugitive qui a agressée la fille du frère du roi enfin ! Vous devriez en avoir entendu parler, cela fait trois ans qu'ils en parle tous !
- Non je n'en ai pas entendu parler ! Et vous vous trompez de personne madame, si j'étais la fugitive, j'aurais déjà été attrapée de toutes manières, dis-je en souriant.
- Vous lui ressemblez énormément... siffla t-elle, comme si elle pouvait sonder mon âme.
- Il me semble qu'elle a les cheveux noir, et des yeux noir et rouge. J'ai des cheveux brun et des yeux noisette, à moins que vous ne pensiez que j'ai fais de la chirurgie esthétique ?
- Oh oui, Excusez moi de vous avoir importunez. Bonne journée, dit-elle confuse, alors que mes jambes tremblaient.
- Bonne journée.
Je l'avais vraiment échapper belle cette fois. Dieu soit loué ! Les mensonges peuvent sauver la vie.
Après être sorti du magasin et vérifié si personne ne me suivait ou ne m'espionnait, je décidai immédiatement de rentrer en faisant un petit jogging, ce qui me détendis.
J'allumai mon téléphone pour voir les nouvelles informations du jour quand je m'assis sur mon matelas posé à même le sol.
"Le prince Aaron participe aux recherches de la jeune fille" fut le titre qui apparut immédiatement sur l'écran de mon téléphone.
C'est une blague ! Il a l'odorat décuplé par rapport à nous les vampires standard ! Il allait mettre moins de temps que les autres à me retrouver rien qu'avec son odorat ! Il fallait que je quitte ce pays sinon cela deviendrait vite invivable. De toutes manières y a un mois, je m'étais payée des cours de combat, et pendant tout ce temps, j'avais appris à me défendre. Mon professeur m'avais dis que j'étais sûr de remporter un combat au corps a corps, même si le mec faisais deux fois mon poids, donc si jamais je devais me battre, ça devrait le faire.
Pour l'instant j'allais dormir. Je m'allongeai sur mon lit improvisé mais je tergiversais tellement, que je ne réussis pas à m'endormir avant quatre heure du matin.
Au petit matin, je décidais de faire une promenade dans la forêt. Je pris dans ma poche de parkas, mon porte feuille qui contenait tous mes papiers, ma carte bancaire et mon téléphone. J'avais toujours peur que les flics me prennent par surprise, alors je préférais être prudente.
Au moindre bruit de feuilles, je m'arrêtais et me baissais. Au bout de dix minutes de marche entre les arbres et souches, j'entendis des voix qui, d'après mon ouïe sur développée, était à un kilomètre.
- Vous n'avez pas fouillé les bois ? Alors faites le. Oui. Je vais par ici je sens une odeur de femme, ordonnait une voix d'homme.
Pas bon, mais alors pas bon du tout. Je m'attachai les cheveux et déguerpis dans le sens inverse essayant d'être la plus silencieuse possible. J'enjambais les troncs d'arbres et des ronces qui s'enfonçaient dans ma peau, mais dans ma précipitation, mes pas faisaient craqués les feuilles.
- Hé vous ! entendis-je dans mon dos alors que je filais entre les arbres.
je tournai la tête en sens inverse pour voir qui c'était, et je vis le prince Aaron qui me courait après suivit par une dizaine de flics. Le prince ?! Ho non ! Cours ma vieille !
Je courais tellement vite que je faillis manquer de voir A dix mètres devant moi, une énorme toile d'araignée ET une araignée de la taille d'une main au milieu. Ah oui mes enfants, aux USA on ne rigolait pas avec la taille des animaux. Je criai, et pour l'éviter, je basculais mon dos en arrière, et je passais en dessous de celle-ci.
Quand j'arrivai devant la maison abandonnée, je m'engouffrai à l'intérieur en fermant la porte derrière moi.
Vite ! Vite ! Vite! VITE !
Je montai à l'étage change de lentilles de couleur et j'emporte la boîte de lentilles avec moi au cas ou, quand des coups à la porte se firent entendre.
- OUVREZ LA PORTE !
Mais je passe par où ? Ah ! Je sais ! Je déguerpis vers ce qui devais être un ancien dressing, et ouvris la petite fenêtre qui s'y trouvait.
Je sautai et je m'agrippai à la branche d'un arbre. Je m'éraflai la paume de la main et un râle m'échappa. Je me réceptionnai et je couru vers la forêt. Je sprintai sur un bon kilomètre sans me retourner et ensuite, me disant que c'était assez, je recommençais à marcher.
C'était le moment de plier bagage, et de changer encore d'identité, alors je décidais d'appeler un vieil ami de mes parents, puisqu'il fabriquait des faux passeports et des fausses cartes d'identité.
- Allô ici Albert au téléphone, me dit la voix.
- Albert ! c'est moi, j'ai besoin que tu m'envois des faux papiers sous le nom de Milla Foster, et un passeports, je quitte les USA pour un pays qui craint moins.
- Ho, c'est toi Debby ! Oui bien sûr, je te les envois dans quelle village ?
- C'est une petite ville sous le nom de Kwinland.
- Très bien, tu le recevra le plus tôt possible.
- Merci, bonne journée Albert.
Bon... Ou j'allais m'installer maintenant ?