Spleen Girl

Galing kay The_White_One

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Carla est une inconnue. Une raté qui ne se coiffe jamais, ne se maquille jamais, porte des culottes de grand... Higit pa

I. Moi -prologue- ✔
Livres Publiés ✔
II. La vie de colocataire
III. Le train train quotidien
IV: Découverte !!!
V. Quand ta coloc veut te tuer à coup de makeup
VI. Messages & Gommages
VII. J- 8h
VIII. Le Gala
IX. Champagne Maudit

Interlude- Chapitre Bonus

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Galing kay The_White_One

En attendant la suite des aventures de notre chère Carla - que je ne manquerais pas de continuer à écrire dès que le misérable bac sera terminé pour moi- je vous propose de lire ce petit interlude. Je tenais à vous le faire partager car je pense qu'il pourra vous plaire - certes il n'y a pas d'humour mais je suis sûre que vous aimerez. Et d'un autre côté cela me permet de récolter vos avis quand à mon écriture "érotique" (les guillemets c'est parce que c'est pas vraiment si hot que ça. T'as cru j'écrivais du cochon ou quoi ?!) puisque je vais l'utiliser dans Spleen Girl. Oups ! Serait-ce un mini-spoil ? Je n'en sait rien moi, ne me regardez pas comme ça.

Cette petite nouvelle à été écrite à l'occasion d'un "Concours de Plume" ( oui c'est vraiment le nom du livre (pardon julie pour cette boutade déplacé si tu me lis)), dans le thème VIE VIRTUELLE. Un thème que j'ai trouvé particulièrement intéressant. Bonne lecture les choux ! -de bruxelle

Oui je sors.

A corps perdu

Je me regarde, mon corps entortillé dans les tubes cryogéniques, emmêlée parmi les sangles et les drains de canalisation semble dormir. J'ai l'air si calme, baignée dans cette lueur bleutée qui m'entoure.

Je le regarde. Il me fixe de ces yeux bleus, pénètre à travers ma peau et sonde mon corps, comme s'il me voyait vraiment pour la première fois. Il regarde cette entité inanimée enfouie dans un océan bleu d'attirail médical en silence. Mais pourtant, même s'il me regarde, je ne ressent pas cette douce chaleur qui se propageait en mon cur comme avant. C'est comme différent. Tout est différent avec lui.

Tout a commencé le jour de mes 17 ans. J'étais encore une fois seule dans la grande maison de dernière génération que mes parents m'avaient fournis à titre d'excuse pour leur absence. Et encore une fois pas une silhouette paternelle ou maternelle pour ce jour qui aurait du être exceptionnel. Mais j'ai appris à vivre entourée de quatre murs biotechnologiques, de robots de compagnie et d'objets à sustentation. C'était mieux ainsi.

Ce jour commençait comme tout les autres. Dans ma retraite je passais mon temps dans le jardin et à la serre pour faire pousser d'antiques orchidée, fushia, nénuphars, ou autres plantes disparues. Passion qui me consolait et au lieu de prendre soin de mon corps dont je ne pouvait rien faire, je consacrais toute mon attention à mes graminées. Elles étaient bien les seules à me comprendre. Mes seules amies dans cet endroit loin de tout.

Jarrosais silencieusement mes plantes à l'aide d'un arrosoir à sustentation tandis que mon robot jardinier se chargeait des légumineuses lorsque j'entendis un bruit de camion. Aucun véhicule ne passait jamais ici, la résidence de dernière génération dans laquelle je vivais n'était pas encore sur le marché immobilier. Je me rendit vers la grande porte de ma maison qui s'ouvrit à mon approche pour me laisser voir l'extérieur. Il s'agissait d'un déménagement. Je n'arrivais pas à croire ce que je voyais. Mes parents de part leur haute position c'étaient arrangé pour que le lotissement soit vide, et que j'y reste jusqu'à mes 18 ans. Un quartier résidentiel qui c'était rapidement transformé en cage de cristal, me coupant de toute relation extérieure. C'était ma punition pour ce que je m'était faite à moi et au fils du président du conseil il y a trois ans.

Je vis alors une famille sortir d'un aéronef, une mère, un père, et un fils. Il lui ressemblait. Il portait des vêtements souples sur son corps ferme, se déplaçait avec confiance et aisance, la tête haute et bien portée. Il avait des cheveux bruns mi-longs qui encadrait un regard bleu unique, tel que je n'en avait jamais vu. Et lorsqu'il posa ses yeux sur moi, je me sentit parcourue d'un frisson chaud comme je n'en avait jamais eu depuis longtemps. En proie à une panique sans nom, j'ai rapidement refermée la porte. C'est comme si mon cur battait plus vite et plus fort. Mais je savait que c'était impossible, mon cur était glacé.

Je ne pouvait plus sortir de chez moi sans le voir. Mes quotidiennes balades de soirée le croisait malencontreusement à chaque fois. Je ne pouvais plus poser un pied dehors, regarder par une fenêtre sans sentir son regard sur moi et ressentir ce même frémissement de la première fois. Je fuyais cette sensation qui m'effrayais. Mais un jour je n'ai pas pu l'éviter. Il était venu chez moi, directement vers ma porte. Il était venu pour faire connaissance.

Je l'avait trouvé devant ma porte, une boite de sucrerie à la main, le regard brillant comme d'une maladie inconnue, un délicat sourire contre sa forte mâchoire.

«  Bonjour, avait-il simplement dit, je suis le nouveau voisin. Je vous ai amené des chocolats. Je peux enter ? » Et je l'ai laissé enter. Nous avons parlé longtemps, ou du moins lui. C'est aussi lui qui a mangé toute les confiseries, je n'avait pas eu le courage d'y toucher. Il me parla de sa vie d'avant, comment il était arrivé là, ses passions, ses anciens amis, sa famille, comment il trouvait sa maison, et sa surprise de trouver le quartier si vite. Je le trouvais touchant et drôle, j'avais envie de rester près de cette aura chaleureuse qui se dégageait de cet homme. Tout respirait la joie chez lui, de son sourire à ses cheveux, sa voix de velours doux, et même ces yeux bleus. Le bleu était alors pour moi la plus chaude couleur du monde.

Ces entretiens ce sont répétés. Souvent. Je me suis trouvée à lui cuisiner des plats plus extravagants les uns que les autres bien que je ne mangea jamais. On jouaient également comme de vulgaires enfants innocents à de vielles consoles qu'il appréciait. Je lui montrait mon jardin, on planta même des pommes de terre biotechnologiques à option lumineuse qu'il me restait. Je ne sait plus comment Gray avait fait son compte pour qu'elles explosent et répandent sur toute la pelouse leur liquide gluant phosphorescent. Je suis presque sûre qu'il avait doublé la dose d'engrais. Mes journées avec lui s'allongeaient et ce répétaient.Je les aimaient. Je voulait que tout ces instants avec lui durent une éternité. Mais rien n'est éternel. Et un jour ça devait ce finir.

Ce jour là quand il vint chez moi, je le sentit différent. Son regard emplit de lumière à laccoutumée portait un voile sombre.

«  Tu vas bien Gray ?

Lithya... Je dois te parler. »

Je l'ai installé sur le canapé, près de moi sans pour autant le toucher, pourtant je sentait comme un brasier sur ma peau du à cette proximité.

«  Je dois partir. Apparemment la maison n'était pas pour nous. Une erreur administrative.

Bien sûr, je me doutais... Une erreur administrative. »

Je savais bien qu'il ne pouvait pas emménager ici normalement. Tout allait redevenir comme avant. Mais je ne voulais pas que tout redevienne froid, silencieux et sombre comme avant . Je voulais garder mon soleil, le seul qui me donnait encore une raison de vivre. Je le regardais, comme si je le voyais une dernière fois, dans ces yeux je percevais un désespoir embrasé qui le poussa à aller vers moi.

«  Lithya, ce n'est pas un hasard si je me suis retrouvé près de toi. Ce n'est pas un hasard si je t'ai rencontré. C'est le destin qui a voulu que je te vois. »

Se rapprochant inlassablement je pouvait comme sentir son souffle dans mes cheveux, sur mon cou, mais lorsqu'il posa sa main sur la mienne elle la traversa. Il regarda effrayé sa main qui me traversait pendant que je pouvait sentir des larmes inexistantes dévaler mes joues. Il ne pourrait pas me toucher, m'embrasser, m'enlacer, ni me prendre. Il ne me voyait pas vraiment.

«  Non Gray tu ne m'a jamais vu. »

Je pensais qu'il allait partir, fuir devant ce que je ne suis pas. Mais il restait là, stoïque.

«  Alors laisse moi te voir ».

Je l'ai emmené dans ma chambre, pour qu'il voit le sarcophage. Je lui ai expliqué l'accident il y a trois ans au cour duquel en jouant avec le fils du président du conseil nous avions déclenché l'hyperventilation de la serre et son explosion. Je lui ai expliqué comment j'ai tué mon premier amour, et comment mon corps seul survivant décadent avait été cryogénisé pour survivre, et comment je vivais à travers un hologramme virtuel en attendant mon clone de remplacement, à mes 18 ans.

Je le regarde. C'est une sensation étrange de voir celui qu'on aime regarder son propre corps, comme on observe une personne à part. Je regarde Gray, perdue sur son visage, dans ses cheveux sauvages et si vivants avant de reporter mon regard sur le corps froid et mort d'où mon hologramme est issu. Je sais que je suis dans cette tête contenue dans ce corps. Mais je sais aussi que ce que Gray a aimé n'est qu'une vulgaire projection virtuelle. Et que jamais il ne pourra réellement m'aimer.

«  Tu vois Gray, c'est impossible. Je ne suis pas celle que tu crois. Mais avant que tu ne partes en courant je voulait te dire que je n'ai jamais ressentit quelque chose d'aussi fort pour quelqu'un que ce que je ressent pour toi. Et que tu me manqueras.  »

Il me regarde les yeux emplis de cette lumière que j'aimais tant chez lui.

«  Tu es exactement celle que j'attendais. Et j'attendrais ici le temps qu'il faudra pour te sentir contre moi. Virtuelles ou réelle».

Il pose alors ses mains sur mes hanches prenant soin de ne pas me traverser, et je sens à travers le tissus la chaleur de ses paumes contre moi. Je ressent son souffle contre ma joue, son corps exhalant un parfum de sureau et de cannelle. Ces yeux frais me brûlant le corps, il me dévore et je fond. Il m'embrasse de sa pleine bouche et je sent une chaleur nouvelle s'emparer de moi, affluer par toutes mes terminaisons nerveuses et brûler mes membres d'un feux ardent. Je n'ai jamais été plus vivante sous ses sensations virtuellement réelles, et même si je ne sentait rien, mon hologramme brûlait d'une chaleur et d'un amour que le virtuel ne pouvait séparer de moi.

D'un amour véritablement réel.

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