Le syndrome des Dumas 2 - Maë...

By MaevaAndStories

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Maëlys est belle, intelligente et gagne bien sa vie. Oui en effet, celle qui est source du complexe d'infério... More

Avant-propos
Prologue
• AVRIL •
Maëlys ou la femme parfaite
Quand tout part en vrille
Conflit avec madame la juge
Tentative de séduction échouée
Dédoublement...ou pas
• 2 •
Tu regretteras
Vous me sortez par les yeux
Sombre secret
Mauvais karma
• MAI •
La malchance est ma meilleure amie
Ce salaud m'a entubée
Non, je ne chialerai pas en discothèque
Occupe-toi de ta vie et fous-moi la paix !
« Va le rejoindre et botte-lui les fesses »
Épilogue
Bonus : Dans la tête de Bastien
Une série spin-off

Fuck la famille

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By MaevaAndStories

Si ce sale petit con pensait me pousser à la déprime ou je ne sais quoi en me parlant de la sorte, il s'est mis le doigt dans l'œil. Moi je ne suis pas du genre à pleurer pendant des heures sur mon oreiller ou à manger des tonnes de glace devant un de ces films poubelles qui passent sur TF1. Moi je suis plus du genre à programmer un nouveau plan d'attaque pour répliquer et gagner la bataille.

Il ne veut pas de moi au bar le vaurien, pas de soucis. Ce n'est pas parce que je ne me suis pas faite embaucher que je n'ai plus le droit d'y foutre les pieds. Et je vais lui faire savoir ce qui arrive lorsque l'on me refuse quelque chose. Je vais tellement le faire chier qu'il va perdre la tête avant la fin du mois, c'est certain.

Je l'aurais ma vengeance. Je vais lui montrer que...

— Maëlys ? m'appelle Anaïs, me sortant de mes pensées. Peux-tu me passer le sel s'il te plaît ?

Qui dit « pas de boulot », dit « réunion et remontage de brettelles par madame la juge ». Et franchement, ce genre de petit repas soi-disant familial, je m'en serai bien passée, si mes parents et ma sœur n'avaient pas débarqué chez moi, à neuf heures du matin en disant qu'ils passaient à Toulouse par hasard.

Bah voyons, un dimanche matin, un dessert fait-maison à la main... Je vais y croire.

Voilà donc comment je me suis retrouvée à cuisiner avec toute la colonie parce qu'évidemment à moins de nous nourrir seulement de pâtisserie, il n'y avait aucun plat de préparé puisque nous sommes en week-end et que les onze heures n'ont même pas encore sonné.

— Je peux demander à des collègues s'ils ont entendu parler de banque qui rechercherait du personnel, lance ma mère.

Je sais qu'elle en est au niveau 1. Arrivée au 2ème, elle m'incendiera d'avoir quitté mon poste. Au niveau 3, elle pensera à me renier comme membre de sa famille. À l'ordinaire, le 3ème niveau n'aurait été qu'imaginaire mais le souvenir de notre dernière conversation et dispute me fait réaliser que la fiction risque de devenir réelle cette fois-ci.

— Pas besoin maman. J'ai discuté avec Anaïs et son patron cherche quelqu'un pour la mise en rayon. Ce sera en attendant de trouver quelque chose de plus...comment dire...intéressant. Certes, ce ne sera pas le même salaire que quand je travaillais en banque mais ça me dépannera.

— Toi ? Travailler dans une supérette ? s'étonne ma mère.

Mon père n'a toujours pas refermé sa bouche. Quant à Anaïs, il semblerait qu'elle n'apprenne que maintenant qu'elle doit parler de mon cas à son patron. Bon, en même temps, c'est le cas.

— Tu as toujours dit qu'il n'y avait qu'un seul boulot que tu souhaitais faire Maëlys.

Oui et je ne trouve pas de poste dans ce domaine alors je ne vais pas rester à me tourner les pouces en attendant ! Certes j'aurais préféré autre chose mais voyons les choses du bon côté, j'aurais au moins une amie là-bas : ma sœur. Ma mère devrait être contente, je ne vais pas jouer à la sauvage en parlant à personne sauf pour leur mettre des raclées.

— Oh mais quel madur, ce n'est que maintenait que j'y pense ! J'ai entendu dire l'autre fois qu'ils recherchaient du personnel à la banque populaire de chez nous, lance alors mon père, qui semble décidé à sortir de sa léthargie.

Mes doigts se serrent sur mon couteau et je surprends le regard inquiet d'Anaïs sur ce dernier. Elle et son imagination sans limite doivent sûrement s'imaginer que je vais faire un massacre ou je ne sais quoi.

— Je compte rester à Toulouse papa. Je suis bien ici. J'ai un appartement qui me plait ainsi que des amis.

Je vois ma mère hausser un sourcil l'air de dire « mais quels amis » et je me tourne complètement vers elle.

— Il y a Ludo et Nico (bon lui même s'il n'est plus d'actualité, on s'en fout). Et puis j'ai Nana aussi, fais-je en montrant miss bouclettes à mes côtés.

— Je t'en prie Lys, c'est ta sœur, répond ma mère en roulant des yeux.

— Et alors ? Sous prétexte que nous sommes de la même famille je n'ai pas le droit de la considérer comme une amie ?

Tandis que ma mère s'apprête à répliquer, mon père s'interpose entre nous.

— Ma luciole, s'il te plaît, calme-toi ou tu vas encore avoir la ruque et tu vas faire la bèbe.

Mais bien évidemment, ses paroles de grand sage sont ignorées.

— Je trouve que tu fais n'importe quoi ces derniers temps Maëlys, continue la juge face à moi.

Et voilà ! Ça recommence. Je risque de ne pas garder mon calme longtemps.

— Myriam, fait mon père en montant le ton.

— Vas-y défends-là. Quand elle n'est pas là, tu es le premier à la critiquer.

— Ah d'accord, fais-je en me tournant vers mon père, véritablement blessée qu'il parle ainsi dans mon dos.

— Quoi ? Mais ça ne va pas ? Je ne dis pas...

— Espèce de lâche, s'emporte ma mère.

— Oh mais quelle cap de mul. Une vraie tignoùse celle-là hein. Arrête un peu que tu me fais mal au clos. Ne vois-tu pas que tu nous traînes dans la bouse là ?

— Oh me fas caga avec tes envies de paix à la noix Benoit. J'en ai un sadoule à la fin. Tu as juste la pétoche de dire ce que l'on pense tous ici ! 

— Millo-dioùs, nous n'allons pas nous disputer devant les filles tout de même !

Un simple coup d'œil vers Anaïs me confirme qu'elle aussi n'en peut déjà plus. Quand nos parents s'engueulent, ça part dans des termes de moins en moins compréhensibles pour une personne ne parlant pas l'Occitan et ça finit toujours par une menace de divorce.

— S'il vous plaît, calmez-vous, soupiré-je.

— Oh non mais qu'est-ce que tu viens de dire là ? s'énerve ma mère en avançant vers mon père. Espèce de Tartagnole, veux-tu que je te rafraichisse la mémoire ?

— Mais oui vas-y donc puisque tu...

— Mais la ferme ! hurle ma sœur, nous faisant tous sursauter.

Le silence qui suit est du jamais vu dans notre famille. Tandis que j'essaie de profiter de cet instant de repos rapide, ma mère regarde Anaïs avec de grands yeux. Jamais miss bouclettes n'a dit « la ferme » à qui que ce soit parce que c'est un terme qui peut heurter selon elle, alors évidemment, ça choque un peu qu'elle franchisse la limite aujourd'hui.

— Est-ce que vous vous rendez compte que Lys est là, juste à côté de vous ? Je vous avais dit que l'on ne pouvait pas débarquer chez elle sans prévenir. Vous le faîtes tout le temps. Toi maman tu amènes un gâteau et toi papa tu dis que vous passiez en ville par hasard. Un dimanche matin purée ! Ça ne se fait pas de venir à l'improviste comme ça. On prévient avant ! En plus, votre élément de diversion et votre justification sont absurdes. Et puis, Maëlys a peut-être quitté son boulot sur un coup de tête mais moi je crois en elle, je sais qu'elle va se retourner, comme toujours. Et vous qu'est-ce que vous faîtes ? Au lieu de la soutenir psychologiquement parce que c'est une période difficile qu'elle passe, vous vous insultez. On dirait une famille de barjos là. Je suis désolée de devoir vous le dire mais les plus immatures en ce moment, ce n'est ni Lys ni moi.

Ça pour une surprise, c'en est une. Le bébé qui calme tout le monde. La psychologue qui traite sa famille de fous.

Notre père, le grand sage, est le premier à reprendre la parole.

— Nana a raison Myriam.

Sauf que notre mère n'est toujours pas calmée et joue désormais à celle qui est ultra choquée par sa cadette.

— Anaïs, voyons, je ne t'ai pas élevée de la sorte !

— Élevée ? se moque ma sœur en retour. Dia de chez dia, tu plaisantes j'espère. C'était toujours Lucie qui s'occupait de nous parce que tu bossais tout le temps ! Et tu oses dire que tu m'as élevée ?

Le seul moment de rébellion d'Anaïs finit par une gifle monumentale. Même moi j'en sursaute de surprise.

Ma sœur se tient la joue qui vire déjà au rouge, visiblement blessée par le geste de ma mère.

— Eh bien vous savez quoi ? Je n'ai qu'une seule chose à dire : Fuck la famille, moi j'abandonne, je rentre à mon appartement, loin de vous parce que vous êtes complètement timbrés ! Désolée Lys, bon dimanche et bonne chance pour les supporter.

Bon même si elle exagère un peu, je suis plutôt contente que la chenille se transforme en papillon et dise enfin ce qu'elle pense.

Mais je ne suis plus aussi contente une fois qu'elle a claqué ma porte et que je me retrouve seule avec mes parents. Madame la juge est vénère. Mon père lui, semble plus embêté qu'en colère. Je reste sans rien dire ni faire pendant une petite minute puis fais la chose la plus inattendue. Je quitte la pièce toujours aphone et sors de chez moi. Je râle après l'ascenseur qui tarde à venir. Je finis par m'engager dans les escaliers, les dévaler à toute vitesse et courir après ma sœur qui traverse désormais le parking de la résidence. Cette dernière marche d'un air décidé, les poings serrés.

— Nana attends-moi, fais-je en lui attrapant le bras.

Miss bouclettes tente de se libérer et c'est à ce moment-là que je remarque les larmes sur ses joues. Elle pleure. Et je ne sais pas quoi dire pour la consoler. Je me rends même compte que je ne l'ai jamais prise dans les bras pour la calmer ou quoi que ce soit. J'ai l'impression d'être comme ma mère. J'ai manqué à mon devoir de grande sœur.

— Nana, répété-je en entendant un sanglot étouffé.

Bien qu'un peu rigide, j'étreins Anaïs. Elle s'accroche à moi avec une telle force que mon cœur se fait douloureux. L'insensible que j'ai toujours voulu paraître n'arrive plus à garder son masque.

— Elle ne pensait pas à mal, je suis sûre qu'elle regrette maintenant, soufflé-je.

— Je n'en pouvais plus d'encaisser sans rien dire. Elle m'agace. Elle nous prend pour ses marionnettes. Elle se permet de nous critiquer alors qu'elle n'a même pas été une bonne mère et elle n'est même pas au courant pour Lucie !

Mon visage se fige et je n'arrive pas à savoir si c'est parce que ma sœur vient de parler de mon ancienne nounou ou parce que j'aperçois Bastien le vaurien. Non mais qu'est-ce qu'il fout ici ? Ne me dîtes pas qu'il habite ici. Non, je m'en serai rendue-compte quand même ! Les pleurs d'Anaïs redoublent et mettent fin à mes réflexions. Nana me serre fort, chose que je pensais jusque-là impossible vu le peu de muscles qu'elle a.

— Je te demande pardon Lys. Je sais tout. Depuis le début pour être tout à fait honnête. Je ne voulais pas te brusquer alors j'attendais que tu te confies. Mais je vois bien que les souvenirs deviennent de plus en plus dérangeants et je ne veux pas que tu tombes dans le pathos. Alors je parlerai de l'affaire de Lucie et tante Martine à papa et maman dès qu'ils se seront calmés.

Anaïs est au courant.

Aussitôt cette réflexion a-t-elle rejoint mon cerveau qu'un goût désagréable remonte dans ma gorge puis gagne ma bouche. J'ai tout juste le temps de m'écarter de ma sœur et de me pencher par-dessus la poubelle à côté de nous que mon estomac vidange. Cela fait des années que je n'ai pas vomi et le faire sur un parking, aux yeux de tous...c'est vraiment quelque chose d'humiliant.

Quand mon estomac complètement vide, n'a plus rien à offrir au parterre, Anaïs me prend dans ses bras. Elle sanglote encore et bientôt je la rejoins. Tout m'échappe. Mon corps ne m'obéit plus.

— Quoi ? Vous n'avez jamais vu quelqu'un pleurer ? aboie-t-elle soudainement, sans s'arrêter de me caresser les cheveux.

Je me cache un peu plus dans son sweet-pyjama. Je n'ai pas envie que l'on voit mon visage, d'autant plus que je sais qui nous regarde. Bastien le vaurien doit certainement ne rien comprendre à ce qui m'arrive.

Comme moi d'ailleurs.


NDA : Deux chapitres en un jour ! Un exploit.

Ce n'est pas la forme pour Maëlys. Dispute avec la famille, Anaïs qui se lâche et avalanche de pleurs pour les deux sœurs. Plusieurs questions se posent :

- Que fait Bastien ici ? 

- Qu'est-ce que c'est que cette histoire entre Lucie et la tante Martine ?

- Qu'est-ce que cela présage ? 

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