Le syndrome des Dumas 2 - Maë...

Por MaevaAndStories

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Maëlys est belle, intelligente et gagne bien sa vie. Oui en effet, celle qui est source du complexe d'infério... Más

Avant-propos
Prologue
• AVRIL •
Maëlys ou la femme parfaite
Quand tout part en vrille
Tentative de séduction échouée
Dédoublement...ou pas
• 2 •
Tu regretteras
Vous me sortez par les yeux
Fuck la famille
Sombre secret
Mauvais karma
• MAI •
La malchance est ma meilleure amie
Ce salaud m'a entubée
Non, je ne chialerai pas en discothèque
Occupe-toi de ta vie et fous-moi la paix !
« Va le rejoindre et botte-lui les fesses »
Épilogue
Bonus : Dans la tête de Bastien
Une série spin-off

Conflit avec madame la juge

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Por MaevaAndStories

Déménager en un après-midi est tout bonnement impossible, surtout quand on n'a pas de toit de rechange... Madame Coudert refuse de comprendre que je n'avais pas l'intention de résister à son congé pour vente et me menace de débuter ses poursuites judiciaires dès lundi si je n'ai pas débarrassé le plancher.

Je passe une bonne partie de l'après-midi à tourner en rond, à la recherche d'annonces de logement intéressantes. Toute cette précipitation me laisse sur le cul. En vingt-quatre heures, mon petit nid bien douillet s'effondre et on me traîne dans la boue. Mes recherches sur le net sont rompues par un appel. Je roule des yeux en voyant qu'il s'agit de mes parents.

— Allô Maëlys ! s'exclame ma mère.

Oh cette salope de madame Coudert...je suis sûre qu'elle a contacté mes parents, comme si j'étais une mineure irresponsable qui avait manqué à ses devoirs.

— Madame Coudert-

— T'a tout raconté, j'ai compris. Pour ma défense, j'avais complètement oublié son courrier. Je ne fais pas de la résistance, je te l'assure.

Ma mère est irritée et même à travers le téléphone, ses ondes négatives tentent de m'ensorceler. Un poison ma mère ? Totalement. Allez demander à mon père de vous raconter comment elle l'a encouragé à aller casser la figure de la femme qui avait laissé ses enfants galoper au milieu de la route... Il a fini au tribunal parce qu'il a failli lui mettre sur la figure. Ma mère elle, est restée confortablement dans la voiture et a regardé mon père péter son câble. Mais à la base, celle qui l'a motivé à régler ses comptes, c'est elle !

Voilà donc le problème : elle a tendance à nous communiquer ses états d'âmes... Elle parle et les autres foncent tête baissée tels des idiots pendant qu'elle, elle reste à couvert. Enfin, heureusement ça ne marche pas sur moi. J'arrive à chasser ses mauvaises ondes, et puis je suis trop réfléchie pour charger comme mon père. Belle et intelligente.

— Écoute, elle ne peut rien faire jusqu'à lundi. La loi le lui interdit. Elle m'a récité des absurdités, je suis certaine qu'elle a oublié ma profession, mais peu importe.

Ma mère est ancien juge, alors évidemment ça fait pencher la balance. Je sais que je ne risque rien à ses côtés.

— Tu n'as qu'à revenir à la maison en attendant de trouver un nouveau logement.

Plutôt mourir que retourner chez mes parents ! Je suis une adulte responsable et autonome. Il est hors de question que je squatte chez eux, en plus notre bled est pourri. Moi j'aime la ville, j'aime Toulouse. Cette dernière est faite pour moi.

— Non, ça va aller. Tu l'as dit toi-même, elle ne peut rien faire avant lundi. Et puis de toute façon, si elle engage des poursuites contre moi, le temps que son dossier soit traité, j'aurais quitté les lieux.

J'ai vraiment paniqué pour rien tout à l'heure. Cette garce de Coudert a failli m'avoir ! Quelques minutes de réflexion ont suffi pour que je retrouve ma logique.

— Tu sais, finalement ce n'est pas si mauvais que je ne le pensais. Je vais tout arranger. T'inquiète, je vais réussir, comme toujours.

Je me fais menacer d'expulsion et de poursuites judiciaires, déchire des contrats super importants pour mon boulot, découvre que j'ai grossi (même si je suis sûre que c'est le jeans qui a rétréci et la balance qui est cassée), accroche ma voiture, quoi d'autre encore ? Ah oui, et un connard de barman bousille ma belle robe ! Mais j'ai ce qu'il faut pour faire le grand ménage et faire de ces petits incidents de lointains souvenirs.

— Oui ma chérie, tu vas reprendre le dessus, tu dois reprendre le dessus, insiste ma mère à l'autre bout du fil.

Je suis un exemple à suivre, je l'ai toujours été. J'ai fait la fierté de ma famille, ce n'est pas pour me vautrer par terre maintenant. Tout en hochant la tête, je me motive.

— Tu sais, si on y réfléchit bien, ce n'est pas si grave que ça. Après tout, je songeais depuis quelque temps à me trouver un autre appartement. Je le veux plus spacieux. Il me faut un T4. Je veux une grande chambre et un bureau et un dressing aussi ! Ma garde-robe est tellement volumineuse qu'elle ne rentre plus dans mes armoires. Il faut que ce soit un appartement avec terrasse, une grande terrasse. Je refuse qu'il soit au rez-de-chaussée, j'aime être en étage. Ah et il faut aussi qu'il soit dans le quartier Cote pavée évidemment, je n'ai pas l'intention de quitter le coin.

— Maëlys...

— Parking obligé, salle de sport et piscine couverte, cela va de soi, continué-je.

— Maëlys ! s'emporte ma mère, me coupant dans mon énumération.

Le silence s'installe et je peine à rester calme. Ma mère n'a jamais crié sur moi. On se contentait des duels de regards... Mais ces derniers sont impossibles au téléphone, évidemment. Elle soupire et je l'imite. Quelque chose me dit qu'il ne s'agit que du début de notre conflit.

— Quand vas-tu grandir ?

Sa question me laisse sans voix. Je ravale ma salive et fronce les sourcils. Qu'est-ce qu'elle raconte ? Grandir, comme si j'étais une gamine tiens !

— Ton père et moi avons toujours été fiers de toi et c'est vrai que nous avons probablement laissé passer plus de choses avec toi que ta sœur. Tu étais notre première et tu n'as pas le tempérament d'Anaïs mais on dirait que c'est elle l'aînée en ce moment. Elle réfléchit plus que toi.

Ça pour réfléchir, elle passe son temps à le faire, si bien que les événements sont terminés quand elle a pris sa décision... Elle a quand même mis plus d'un an à se rendre compte qu'elle était amoureuse de son voisin de pallier. J'avoue que je tire mon chapeau à Clément. Le mec l'a attendue deux ans ! Deux putains de longues années quoi.

— Ne crois-tu pas que l'urgence soit de trouver un appartement, peu importe qu'il réponde ou non à toutes tes attentes ?

Je me laisse tomber sur mon canapé et roule des yeux. Comme si je n'avais pas assez de choses à gérer en ce moment, voilà que ma mère juge bon de me dire que le nombre de pièces de mon futur appartement n'est pas le plus important. Je préfère m'assurer que je ne fais pas de bêtise avant de signer mon bail, c'est ce qui s'appelle raisonner convenablement.

Ma mère a raison sur une chose cependant : je ne suis pas comme Anaïs. Je ne me contente pas du bas de gamme. Je veux un appartement parfait et tant pis si cela me prend des semaines pour le trouver. Je passerai mes nuits à l'hôtel et j'enverrai mes meubles chez mes parents s'il le faut en attendant.

Comme toujours, j'ai solution à tout. Fini mon moment de déprime. Je me relève fièrement de ma bataille. Je suis une guerrière et je ne vais pas laisser ma mère me faire croire que je suis l'immature qu'elle décrit.

— Si j'avais besoin de grandir comme tu dis, je serais encore dans vos pieds et je serais incapable de-

— Maëlys ! me coupe-t-elle. S'il te plaît, ouvre les yeux. Tu oublies un congé pour vente, tu ne cesses de t'attirer des ennuis avec tes collègues de boulot et le mois dernier mon collègue a dû te couvrir à propos de ton règlement de compte avec cette femme là, oui l'épouse de l'homme avec qui tu as tchaoupillé pour rester polie. C'est ce que tu appelles avoir ta vie bien en main ça ? Et tu oses faire la remarque à ta sœur parce qu'elle a cru avoir passé la nuit avec un garçon qu'elle ne connaissait pas ? S'il y en une entre vous deux qui traîne encore dans nos pieds, c'est bien toi !

— Ce ne sont que des incidents sans grande importance. J'ai ma vie bien en main, je sais ce que j'avance. J'ai, enfin j'avais un appartement, j'ai un boulot, j'ai...

Je fronce les sourcils et me gratte nerveusement le cou en réalisant que je peine à continuer ma liste. Les mots de ma mère me déconcentrent. Je n'arrive pas à réfléchir.

— J'ai...j'ai une belle garde-robe, un...un bon salaire et puis je...

— Qu'en est-il de tes amis et de ta vie de couple ?

— Je n'ai pas besoin d'amis. Et tu sais très bien que la vie de couple, ce n'est pas mon truc. Je suis bien célibataire. Je n'ai pas besoin d'hommes dans ma vie. Je suis forte, pas comme tante Martine.

Ma gorge se serre aussitôt à l'énonciation de cette dernière. Des images parasitent mon esprit. Des images sales, qui me donnent envie de vomir.

— La tante Martine, répète ma mère. Maëlys, chaque fois que l'on te fait une remarque concernant ta manière de vivre, il faut toujours que tu la mentionnes...

— Parce que je ne suis pas comme elle OK ? Moi je réussis dans la vie. Je ne suis pas une perdante qui se laisse dominer par son mari ! Je ne suis pas une minable qui préfère mourir plutôt que se relever !

La colère m'attrape et je regarde avec effroi mes mains trembler. Ma mère ne réplique pas et je porte la main à mon front. Je ne me sens pas bien. J'ai besoin de m'asseoir. Je regarde mon ordinateur, ouvert sur le dossier des contrats et soupire. Je n'ai pas envie de bosser. Je devrais chercher un appartement mais les annonces que j'ai consulté ne me plaisent pas.

— Maëlys, je crois qu'il serait peut-être temps que tu en parles à quelqu'un...

— Je ne vois pas ce que tu veux dire, répliqué-je aussitôt d'un ton ferme.

— Tut tut tut. Pas de ça avec moi je te prie ! Tu dois parler de tante Martine.

— Je n'ai rien à dire à son sujet, clôturé-je, enfin jusqu'à ce que ma mère réplique, évidemment.

— Si, c'est bien ça le contraire. Je pense que tout a débuté à cause d'elle.

— Tu t'essaies à une séance d'analyse version Anaïs c'est ça ?

Ma mère ne répond pas. Bien, ce n'est pas trop tôt. Je déteste quand elle se croit au-dessus de moi et qu'elle se permet de me faire des réflexions sur ma vie alors qu'elle ne gère même pas avec la sienne et ce, malgré les grands airs qu'elle se donne sans arrêt.

— Je n'ai pas envie de parler d'elle. Je vais me retrouver un appartement. De toute façon, je sais que madame Coudert ne peut rien contre moi. Je vais refaire mon dossier pour le boulot et je vais reprendre ma vie en main. Quant à ce con de barman, après l'avoir séduit, je m'assurerai de lui faire comprendre qui je suis. Il me la remboursera ma belle robe, tu vas voir un peu...

— Quel barman ?

J'avais presque oublié que je parlais à ma mère.

— Oh ce n'est pas important, ne t'en fais pas. Et dis à papa que tout va bien, je vais gérer comme d'habitude. Je te laisse, merci de m'avoir remonté le moral.  Passe le bonjour à tout le monde, fais-je avant de couper l'appel.

Peut-être que ça valait le coup que ma mère me dise de telles absurdités, ça m'a aidée à réaliser que j'ai encore la possibilité de tout arranger. Le moral remonté à bloc, je me penche vers mon ordinateur.

— À nous deux, soufflé-je avant de récupérer l'ancien brouillon des contrats.

Je sauvegarde toujours tout ce que je fais. Certes, ce n'est pas la version finale que j'ai sur ma clé USB mais heureusement j'ai bonne mémoire et je me souviens de mon travail. Quelques heures et le problème sera résolu.


NDA : Maëlys est persuadée que tout ce qu'elle fait est parfait et que sa vie "exemplaire" va bientôt lui revenir... A-t-elle raison ?

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