Chaque grillon craque au fil des brindilles - personne ne sait où est passé le Soleil - les cigales vibrionnent, habitent le souffle des statues, leur font un cœur philosophale aux mille facettes - mille et une nuits de mercure - et palpitent, pulsent, cascadent - dans les échos cuivrés et l'ombre et le parfum des lilas. Il n'y a ni hiver ni été, l'automne a soufflé le printemps est révolu - personne ne sait qui a volé le Soleil - il n'y ni temps ni fin ni saisons.
Seulement le toit du monde qui crépite.
Des flambées d'astres, de miel, d'audace et de ruisseaux, une odeur de cannelle et d'orange et d'orage, des avions en papier enflammés, tout qui flambe, les balançoires qui grincent, les chats et leurs âmes de velours, et ce soir, ce soir le monde n'a pas de fin ce soir personne ne meurt,
Ce soir la mer s'envole jusqu'à l'aube.