Le mois qui a suivi. J'ai eu mes 21 ans et ce n'était pas mon meilleur anniversaire...
Disons que je l'ai passé chez moi avec ma famille avec une tête de déprime.
J'avais toujours des problèmes de sommeil et ma mère et moi, on a déposé ma référence du médecin de l'hôpital pour voir un psy.
J'étais en liste d'attente pour le moment.
Bref, je ne voulais jamais sortir et j'esquivais tout le monde
Un jour, mon frère en a eu marre alors il m'a trainé par le bras et il m'a obligé d'aller faire de la boxe.
-Ca suffit, tu vas apprendre à te défendre et pas à casser les cheveux à Shirine parce qu'elle a volé ta pizza
J'ai presque ri à sa blague pourrie.
Il devait aller travailler, mais il m'a dit qu'il allait me déposer et que Youness m'attendait à la salle et qu'ils avaient tout déjà prévu.
Parlant de Youness, c'était lui qui permettait l'échange de lettres entre moi et Chems. J'avais de ses nouvelles un peu.
Bref, j'arrive à la salle et il y avait quelques mecs.
Dès que Youness me voit, il commence à sourire.
-Wesh la miss, ça va ?
- Ça va et toi ?
-Ouais, un ami à moi va bien t'entraîner
- C'est pas toi qui allais faire ?!
-Je ne connaît rien en enseignement d'auto défense, moi je fonce dans le tas et c'est tout
- Et c'est pas bon ça ?
?! : Non c'est pas bon ça
Je me retourne et je vois Monsieur.Muscles.Je me souviens de sa gueule chaque fois qu'il venait au kebab toutes les filles gloussaient.
Moi je n'aime pas comment il prend tout le monde de haut comme ça, il dégoûte.
Les gens lui parlent comme s'il avait découvert une mine d'or ou sauvé une vie lors d'une opération à cœur ouvert.
Il venait au kebab alors qu'il ne mangeait rien, je me souviens qu'il critiquait Youness de cuisiner de l'obésité aux gens... mais de quoi je me mêle...?
Youness le checke.
-Leïla c'est lui qui va t'entraîner !
Oh non. Oh non. J'avais envie de lui mettre de l'insecticide dans les yeux et commencer à courir.
Je suis convaincue que même avec la vue en moins, il a des super pouvoirs et qu'il va trouver un moyen de me rattraper dans la rue, c'est hulk ce mec. Avec ses grosses jambes et ses gros pieds, il va briser le trottoir.
Je m'approche avec réticence.
Il me serre la main qui m'a presque cassé les jointures avec son bloc de bois qu'il appelle « une main ».
-Moi c'est Driss
-Leïla.
Lui : Je vais t'apprendre les bases et ensuite on va boxer dans le ring.
Il avait une tonalité d'un entraîneur, mais en même les manières d'un arabe qui est constamment sur les nerfs. Il me faisait penser à un des sept nains dans Blanche-Neige, celui qui est toujours énervé. Le grincheux... voilà !
Il me montrait les bases de la boxe, mais moi je savais déjà tout ça. Je faisais semblant de ne pas savoir.
Après ses explications, la salle s'est vidée et il n'y avait que lui, moi, Youness (qui écoutait un film avec ses écouteurs sur son phone) et un autre mec qui faisait de la paperasse dans un bureau (il ne nous occupait pas).
On s'est installé sur le ring et il m'a demandé de le frapper avec les gants pour déterminer si j'ai de bons réflexes et une bonne force musculaire.
Il pensait que je n'allais pas me débrouiller, mais je l'ai surpris.
-Ahh d'accord on est pas débutante... mais tes techniques c'est pas du tout ça
Je l'ignorais et je continuais de frapper avec un sourire confiant.
- C'est pas toi qui sors avec Chems ?
Mon sourire confiant a automatiquement disparu.
- Pourquoi tu parles de lui ?
-Pourquoi je dis sors, c'est plus « sortait » non ?
- De quoi je me mêle ?
-Il est allé en prison pour une connerie non ? Tu crois qu'il va penser à toi là-bas ?
Je perdais mon rythme, mon attention...
Mon cœur battait trop vite et surtout la douleur dans ma poitrine refaisait sa apparition.
-Tais-toi
Je continuais à essayer de lui donner des coups.
-Il va sortir et il va te laisser pendant que toi tu espères pour rien
-Arrête
J'essayais de lui donner des coups, mais il les esquivait tous. Je commençais à sentir cette pression et l'eau dans mes yeux, provoqués par les débuts de larmes, brouillait mon regard.
-Tout ce qu'il t'a dit c'était juste des disquettes, il s'en fout de ta gueule
-ARRÊTE
-Il va t'oublier en prison et il va trouver une fille mieux que toi dès sa sortie
J'ai arrêté de frapper et je suis tombé sur mes genoux. J'avais les mains sur mon visage et je pleurais.
- C'est ça ton maximum ? Tu es lâche...
J'entends quelqu'un courir et monter sur le ring. J'ai reconnu la voix de Youness.
-MAIS T'ES FOU PUTAIN
Il s'approche de moi pour m'entourer, il essaye de me calmer.
-Elle est faible tu crois que tout le monde va lui donner des fleurs ?
-LA FILLE S'EST FAIT VIOLÉE ET TU LUI PARLES COMME ÇA
Youness commence à enlever sa veste.
-TU MÉRITE QU'ON TE CASSE LA GUEULE
J'ai mis ma main sur la jambe de Youness pour l'empêcher de se battre.
Il s'est retourné.
-Viens on rentre.
Il m'a aidé à me relever et je n'ai même pas osé regarder Driss.
Arrivée devant chez moi, je respirais plus normalement.
-Je suis désolé Leïla, je ne croyais pas qu'il allait te parler comme ça
J'essuie ma joue.
- Ce n'est pas de ta faute...
Je suis rentré chez moi et deux semaines plus tard, Youness m'a appelé pour me dire que Driss s'excusait et qu'il voulait recommencer l'entraînement.
J'ai accepté parce que je voulais me prouver à moi même que j'étais capable d'apprendre à me défendre avec le sheytan en personne comme entraîneur.
Alors 3 jours plus tard, Youness est venu me chercher pour l'entrainement.
Il avait l'air énervé et ses mains tremblaient.
- Qu'est que t'as ?
-Ta cousine me trompe zeubi
-Quoi? Mais avec qui ?
-Avec un renoi
-Quel renoi ??
-Je sais pas moi putain, mais Djamel vient de m'envoyer un message, elle est en train de faire les magasins avec un renoi
- Mais c'est peut être juste un ami...
-Mais nan, elle est bizarre ses derniers temps, elle cache tout le temps son phone
-...
-On y va maintenant, je vais dire à Driss qu'on arrive en retard
- Mais non, ne me mets pas dans tes délires la
- C'est TA cousine, c'est devenu TON problème aussi
- T'es fou
-Ouais et alors ?
15 minutes plus tard
On arrive devant un centre commercial, on était bien garé devant l'entrée et comme la vie est tellement bien faite, Myriam en sort au même moment avec le fameux mec.
Mais attends une minute je le reconnais ce renoi.
Mais c'est Momo, le fils de Mamadou.
Mais il a 18 ans, c'est la génération de mes petits frères, elle ne trompe pas Youness avec lui !
Momo est tellement beau qu'on le donnerait 23 ans, mais après tu lui parles et tu vois que c'est pas ça hein !
Quand je l'ai vu avec Momo, je ne voulais pas le dire à Youness que c'était limite de l'inceste pour Myriam, je le voulais le faire galérer un peur
-Il a quoi de plus que moi ce pd ? Ta cousine elle va y goûter.
Il a détaché sa ceinture.
- Oh You calme-toi
Youness sort de la voiture en claquant de la porte.
Il a commencé à se diriger dangereusement vers Momo et Myriam.
Moi je courrais en arrière pour le rattraper, mais le mec il était trop grand, 1 mètre 90, ses pas sont l'équivalent de trois fois les miens.
-QUI T'A DIT QUE TU POUVAIS TOUCHER MA MRA (femme) ?
Lorsque Momo a vu Youness avec sa veine qui sortait de son front, il est devenu toute une autre couleur.
Il a commencé à bégayer et bon... Momo il est comme son père hein... lorsqu'il a remarqué les gros bras de Youness, il a commencé à courir.
Il courrait comme si le diable était à ses trousses.
- MAIS QU'EST QUE TU FAIS ? YOUNESS REVIENT ET POURQUOI TU SOURIS TOI ?
Elle me regardait.
- Je suis désolée, mais il croit que tu le trompes avec Momo
- QUOI ?! ET TOI ÇA TE FAIT SOURIRE ?! MOMO VA MOURIR PUTAIN, IL EST ENCORE PLUS FAIBLE QUE SON PÈRE !
Tonton Mamadou n'est pas vraiment respecté !
Elle a pris ma main et on a commencé à courir après eux.
Quand on les a trouvés, Youness tenait les cartes d'identité de Momo dans les mains.
Momo était par terre meskine (le pauvre), il n'osait pas bouger.
-Alors tu as vraiment 18 ans ou tes fausses cartes sont trop bien faites
-Youness, Momo c'est un petit, je le connais depuis qu'il est bébé
-Tu me cache un truc je m'en bats
-Il est venu avec moi avec pour t'acheter ton cadeau d'anniversaire... parce que je savais pas quoi te prendre.
Youness lâche les cartes.
-Tu n'a pas oublié ma fête ?
- Non, ça fait deux semaines j'organise tout
-Tout le monde oublie ma fête d'hab...
- Pas moi
Momo (encore par terre)-Moi non plus, elle me l'a rappelé tous les jours même si je te connais pas.
Ils me regardaient tous zehma pour que je dise moi non plus, mais j'avais oublié frère...
- Euh ouais moi aussi...
Bref, tout est rentré dans l'ordre. Par la suite, on est allé dans la salle et Driss aux gros pieds m'attendait.
On a tout de suite repris l'entraînement et pour être honnête, j'ai appris un tas de choses.
À la fin du dernier exercice, j'attachais mes lacets et il est venu me voir.
- C'était passable aujourd'hui ?
Je ne le regardais même pas.
-Ouais.
-Écoute moi et je ne le dirais qu'une fois, je m'excuse, je savais pas que tu bref... je n'aurais jamais poussé les choses comme ça.
- D'accord
-Mais tu avais besoin de ça,
Je l'ai coupé direct.
- J'ai un psy qui va m'aider pour ça, je suis là que pour apprendre à me défendre. En passant, peut-être ta méthode fonctionne avec les voyous et les meufs qui ont une carapace de cuir ça marche bien, mais moi j'ai eu ma dose, on ne combat pas le feu avec le feu. Des fois, on peut très bien se faire comprendre avec de la douceur...
-...
Je passe un mois et demi. J'ai commencé à voir une psychologue et ça allait légèrement mieux.
Je me montrais forte devant les gens, mais je pleurais toutes les nuits. Je prenais trop de douches par jour et je m'y frottais très fort la peau avec du savon chaque fois.
Mais, la religion et ma famille m'aidaient énormément à traverser cette épreuve.
Je continuais mes entraînements et des fois même Seif venait me voir pour m'encourager.
Pour ce qui est de « donkey kong », Driss, ça va je le tolérais et des fois il me faisait des commentaires, mais rien de blessant.
C'était un samedi soir, je revenais de la salle, j'étais dans ma chambre et je vois que j'ai un appel entrant.
-Appel privé-
-Allo?
?-Ici le roi des bâtards à l'appareil
Quand j'ai entendu sa voix, les papillons dans mon ventre ont refait apparition.Ca faisait trop longtemps je n'avais pas entendu sa voix.
-Chems !
-Ta manière de dire mon nom m'a manqué Wallah, wahhh...
- Tu me manques aussi, tu sais
-Ca va ?
- Ça va, un peu crevée et toi ?
-Ça va aussi, pourquoi crevée, qu'est que tu as fais ?
-Entraînement d'auto défense à la salle
-C'est super comme ça quand on sera mariés, tu me fera des prises de catch tranquille au salon avec les enfants
- Mais il y a un truc dans l'eau de la prison c'est pas possible...
-Je te sens sourire non ?
- Ouais un peu
-Mdrr ça va au moins j'ai fais quelque de bien aujourd'hui alors, même si j'aime bien quand tu fais ton insolente
J'ai ris légèrement.
-C'est qui qui t'entraîne ? Seif ou ton père ?
- Aucun des deux, un gars qui s'appelle Driss
-Driss? Celui qui ressemble à un frigo tellement il est baraqué ?
- Ouais lui
-Ton père peut pas s'en occuper ? Je l'aime pas ce gars, il est bizarre.
- Mon père est dépassé par le travail en ce moment
-Leïla, j'aime pas ça, je te demande jamais rien, mais je veux pas que tu t'entraînes avec ce gorille
- Toi même tu le dis ce n'est qu'un gorille
-Je le sens pas, je veux pas...
-Ce que des entraînements, Youness est toujours présent même mon frère des fois
-Je suis en prison pour ta gueule, t'es sérieuse à faire un caprice ?
- Parce que j'ai demandé à me faire violer et j'ai demandé à ce que tu tabasses l'autre ? Pfff tu m'as blessée...
-Leï..
Et je raccroche.
« Loin des yeux, loin du cœur. »
Après ça, j'en voulais à Chems de ne pas avoir réfléchi avant de parler.
Et avec la distance qu'il y avait entre nous, les chicanes c'étaient à éviter...
Normalement, cette dispute aurait pu être une parmi tant d'autres parce que Dieu seul sait combien de fois lui et moi on avait argumenté cette dernière année, mais si ça avait été le cas, si ça n'avait été qu'une chicane futile, je ne vous aurais même pas raconté cet appel, mais cette fois-ci... c'était comme une graine qui était en train de germer.
Bref, avec le temps, ma vie consistait seulement à voir ma psychologue, aller à mes entraînements et prier.
Malgré que j'essayais de remonter la pente et que j'étais bien entourée, celui que je voulais le plus autour de moi était loin et ses derniers temps les lettres qu'on s'envoyait étaient courtes et j'avais l'impression qu'il avait encore un goût amer dans la bouche par rapport à ce que j'aie Driss comme entraîneur.
2 semaines plus tard.
J'étais à la salle et Driss m'expliquait comment placer mes jambes pour suivre un mouvement. Aujourd'hui, j'étais plutôt docile parce que je voulais finir le plus vite possible pour retourner chez moi.
Il s'arrête et me regarde.
- C'est moi ou tu en as marre ?
- Pourquoi tu dis ça ?
-Tu te plaint pas beaucoup, pas du tout enfaite
-...
-Allez, on finit plus tôt aujourd'hui
-Saha (merci) !
-Je crois que c'est la première fois que je te vois me sourire avec les dents
-Ahh oui... haha
- J'aime bien quand on est comme ça, sans prise de tête... quand on a une belle relation
Tu vas te calmer donkey kong là...
-Écoute euh je tiens pas avoir une bonne relation avec toi, tu es mon entraîneur fin.
La tête qu'il a faite, il ne s'attendait pas à ma réponse. Je ne l'ai pas laissé me parler plus parce que j'ai filé aux vestiaires.
Je me suis changée en deux minutes même pas, je voulais déguerpir, je faisais mon possible pour ne pas faire de bruit pour m'échapper de la salle.
Quand j'entends une conversation entre Driss et Youness....
-Elle aime quoi comme genre de gars Leïla ?
Mais putain il est sérieux ?
-Euhh bah elle aime bien son gars hein
C'est un vrai youyou.
-Mais son mec a pris 3 ans, elle va finir par l'oublier
Tfou ! Il dégoûte...
Je prends mon téléphone et j'envoie un message à Youness en me cachant.
-Tu dira à l'arbuste que même s'il m'amène la planète terre sur un plateau en argent, je le renierais.
Youness le lit et s'empêchait de rire.
Je décide de faire comme si je venais de finir de me changer et je dis rapidement à Youness qu'il est temps de partir. Driss me regardait et je n'aimais pas du tout ça.
30 minutes plus tard.
On est garés devant chez moi.
-Driss est juste choqué parce qu'ya jamais aucune fille qui lui a dit non dans sa vie
-Ahhh il est dans le même club que toi, « aucune fille ne m'a jamais dis non »
-Ouais, mais moi c'est sah (sérieux), même ta cousine n'a pas résisté, le charme marocain cousine
Il caressait sa barbe en même temps en plus.
-Il pense qu'il sait gérer toutes les filles, mais il est juste beau gosse c'est tout ce qu'il a pour lui
-Ouais bah c'est fini les entraînements avec lui !
- C'est Chems qui sera content
-...
-Leïla...
-Ouais...
-Tu vas vraiment l'attendre jusqu'à la fin ?
- Oui, In Shaa Allah, bien sûr.
- T'as pas peur que la distance et le temps vous séparent ? Je veux dire vous allez pas vous voir pour les 2 prochaines années et quelques mois
- Mais pourquoi tu me dis ça ? Tu sais quelque chose que je ne sais pas ?!
Mon cœur battait à une vitesse phénoménale.
-Non, mais je dis ça parce que je veux pas que tu aie de la peine par la suite après, Allāhu ʾaʿlam.
-...
- D'ailleurs j'ai une lettre de Chems pour toi
-Yess ! Donne !
Je rentre chez moi et je file dans ma chambre pour la lire.
Je la lis et la relis... et je commence à ressentir de l'anxiété. Qu'est qui lui arrive ?
Salut Leïla,
Je vais bien et toi ?
Je fais de la muscu et je lis beaucoup ses derniers temps.
Boussa
— Chems
Wahhh, mais c'est quoi cette lettre pourrie.. ?
Il n'avait fait que répondre aux questions que je lui avais posées dans la lettre précédente, MAIS en plus juste aux questions qu'il voulait répondre.
J'ai pas la force de lui courir après. J'ai perdu cette étincelle en moi le soir où je me suis fait violer, je ne saurais l'expliquer, il n'avait pas le droit de me faire ça à moi...
Voilà comment la graine a développé sa radicule, j'ai décidé de ne pas lui répondre...
J'ai réellement arrêté les entraînements parce que voilà Chems avait raison depuis le début et je vois pas pourquoi je coterais quelqu'un qui a des motifs ultérieurs.
Éventuellement, Chems a compris que j'étais fâché, on s'est expliqué au téléphone en pensant que c'était notre dernière chicane.
Le mois de septembre est arrivé et le fait d'aller à l'école me changeait les idées, j'étais occupée par des choses importantes. Rien de mieux pour le cerveau.
Je pense que ça faisait deux semaines que les cours avaient recommencées et c'était soit mon père, ma mère, Tonton Sammy ou tonton Mamadou qui m'y conduisaient.
Après une longue je rentre chez moi en remerciant Tonton Sammy.
Je passe la clé dans la porte et j'entre dans le salon.
Je vois mon père me regardait avec un de ses regards. Mon père a le don de donner un regard noir et violent qui te fait questionner toutes les conneries que tu as pu faire dans ta vie.
Mais qu'est que j'ai fais ?
Je vais direct dans ma chambre.
Ma mère y rentre 2 minutes plus tard.
-Leïla quand un garçon a l'intention de venir à la maison pour demander ta main, tu me le dis avant !
- De quoi tu parles ?!
-Un de tes petits copains est venu parler à ton père pour éventuellement demander ta main tout à l'heure
- Que... quoi ?! CHEMS EST DE RETOUR ?
Ma mère me regarde confuse.
-Euh non...
- Alors c'était qui ?!
Ma mère plisse les yeux et passe la main sur son front. En mode super confuse.
-Comment ça, c'était qui ? Tu ne sais pas ?
- Maman, qui est venu ?!
-Euh et ben c'était...