Il s'approche de moi de plus en plus de mon visage.
Oh lala il va m'embrasser.
Instinctivement je ferme les yeux et j'ouvre légèrement la bouche.
Je sens sa main sur mes cheveux.
-Leïla t'avait encore une branche dans tes cheveux...
OHHHHH MERDE.JE NE VEUX MÊME PAS OUVRIR LES YEUX.
J'ouvre les yeux petits à petits.
Il me regarde avec un air confus.
-Tu faisait quoi avec ton visage
-Euh je reposais mes yeux et ma bouche tu devrais essayer ça fait du bien
Il plissait les yeux pour essayer de comprendre.
-D'accord, t'es bizarre un peu quand même
Je ne sais pas s'il m'a cru, mais il ne pas fait de remarque.
On s'est dit au revoir et je suis rentré chez Myriam qui d'ailleurs m'a demandé tous les détails.
L'adrénaline avait descendu et je commençais à être fatiguée alors j'ai décidé de rentrer chez moi.
Je suis la seule qui trouve que rien n'équivaut dormir dans son propre lit ?
J'ai pris la route avec la voiture de ma mère.
J'arrive et je vois qu'il manque la voiture de mon père. Je sais qu'Aymen devait déjà être sorti aussi pour étudier.
Je rentre doucement par la porte d'entrée et j'entends des bruits venant de la chambre de ma mère.
La porte était entrée ouverte et je vois Seif qui est à genoux devant ma mère qui elle, est assise sur le bord du lit.
Seif pleurait.
Il faisait une invocation en pleurant.
Je ne l'ai jamais vu pleuré de ma vie.
De ce que je pouvais voir de ma mère, elle versait quelques larmes aussi.
Je n'ai pas osé rentrer la pièce parce que voir ses deux personnes qui me sont chères pleurer, ça me faisait un truc à moi aussi.
Je suis rentré doucement dans ma chambre, mais je n'arrivais pas à dormir après ce que j'ai vu, j'étais inquiète.
Je prends mon téléphone et j'envoie un message à Aymen.
Moi - Qu'est qui se passe avec Seif et Mama ?
Aymen - Je sais pas, il veut rien me dire même à moi
Moi - Tu penses que c'est grave
Aymen-Un peu, je l'ai jamais vu comme ça je n'en sais rien
Moi -Je suis inquiète
Aymen -Si c'était une question de vie ou de mort, Papa ou Mama nous l'aurait dit. Seif est comme toi, il se confit que lorsqu'il en a envie.
Il avait raison.
Je me suis endormie anxieuse.
Je vous passe deux mois.
Chems et moi on se voyait une fois par semaine.
Il s'ouvrait un peu plus à moi, mais le problème ce que je voyais aucun signe de sa part me démontrant qu'il voulait plus que de l'amitié.
Youness essayait toujours de draguer Myriam, mais c'était un échec chaque fois. Je lui disais de laisser tomber et chaque fois il me disait elle me casse les couilles, mais c'est une vraie alors je continue.
J'étais toujours anxieuse pour mon frère qui ne se confiait toujours pas à moi, mais je le voyais devenir un homme, un vrai rajel.
Dans trois jours c'était officiellement les vacances de Noël.
J'avais hâte de profiter de ne rien faire sans aucune culpabilité.
Chems -Qu'est que tu fous jeudi ?
Moi - Rien pourquoi ?
Chems-J'ai trouvé une maison que je dois te montrer
Moi -Ça marche
J'ai appelé Myriam pour lui demander si je pouvais dormir chez elle, etc.Elle allait partir dans 1 semaine au Maroc rejoindre ses parents pendant les vacances.
Je vais voir ma mère pour lui dire que je dors chez Myriam jeudi soir.
Mama:Tu t'entend bien avec Mymy c'est bien ! Moi à toi âge, ta tante Sabrina et moi c'était la guerre
-Ah bon et pourquoi ?
Mama:Quelque chose d'aussi stupide que pour un garçon
-Ahhh vous aimiez le même garçon ?
Mama:Oui et lui il ne l'aimait pas... L'amour peut rendre les gens fous ma fille.
Jeudi — vers 19 h
Je suis devant une maison magnifique avec Chems à côté de moi.
-Allez on entre
-On a le droit ?
-C'est une maison à vendre on s'en fout. Personne ne s'en rendra compte.
-Mhmm d'accord
On rentre par une fenêtre de derrière qui était mal fermée.
On fait le tour et c'était trop beau. Chems m'emmenait toujours dans des endroits hors du commun.
Une heure plus tard.
On était assis dans le salon.
-C'est le genre de maison que je veux plus tard
Je passe la main dans mon cou et je ne sens pas mon collier.
- Chems t'as pas vu mon collier avec mon nom ?
Il allais répondre quand j'entends un bruit.
- Tu n'as pas entendu un bruit ?
Chems n'a pas eu le temps de répondre quand déjà quatre policiers ouvrent la porte munie d'une lampe de poche.
Policier 1 -
Vous êtes en état d'arrestation pour introduction par effraction dans une propriété privée. Vous avez le droit de garder le silence, si vous ne voulez pas exercer ce droit, tout ce que vous direz pourra être ou sera utilisé contre vous. Vous avez le droit à un avocat (à ce qu'un avocat soit présent pendant votre interrogatoire), si vous n'en avez pas les moyens un avocat d'office pourra vous être accordé par la cour. Si vous choisissez de parler à un officier de police, vous avez le droit de mettre fin à l'interrogatoire à tout moment. Avez-vous compris ce que j'ai dit ? Voulez-vous répondre à nos questions sans un avocat ?
Un policier me menotte et un autre menotte Chems.
Aucun mot ne sortait de ma bouche. Je sais même si Chems de son côté parlait ou quoi que ce soit... J'étais complètement sous le choc.
On était tous les deux menottés dans deux voitures différentes.
La maison avait été vendue une semaine plus tôt et Chems n'avait pas vu le panneau vendu, il croyait qu'elle était encore en vente. (On n'a pas le droit non plus de rentrer dans une maison qui est en vente sauf s'il y a lieu de négociation avec un agent immobilier. Mais les chances de se faire prendre par la police sont moins probables. Les voisins nous avaient vus rentrer et ont directement appelé la police.)
Arrivés au poste de police, Chems et moi étions dans des cellules séparées avec d'autres personnes et on devait y rester quelques heures jusqu'à ce que quelqu'un paye nos cautions séparément.
Pendant ce temps, les policiers regardaient si on avait des dossiers criminels. Moi je n'en avais aucun, mais Chems oui... affaire à suivre.
Le policier est passé devant la cellule.
Policier : Vous avez droit à un appel.
Il me fait sortir.
Je n'avais pas le choix d'appeler ma tante Malika pour qu'elle paye ma caution. Mes parents m'auraient envoyée au bled direct. De plus, c'est le seul numéro d'urgence que je connais à part celui de mes parents.
L'appel a été très pénible parce qu'elle croyait que je lui faisais une blague, je l'avais beaucoup déçue.
Je l'ai supplié de ne rien dire à ma mère.
Quand elle a payé ma caution, ils m'ont fait sortir. J'avais officiellement un dossier criminel...
La tête qu'elle a faite quand elle m'a vu...
À l'entrée, j'ai vu un homme qui parlait avec Chems et un policier.
Cet homme ressemblait à Chems...
C'était donc lui son père.
Tata Malika avait une expression choquée.
-Dit moi que ce n'est pas avec lui que tu as fait ton infraction
- Oui pourquoi ?
-Ouff on est dans rien de bon
Elle me prend le bras et elle presse le pas vers sa voiture.
On rentre et on s'assoit.
- Tu vas rien dire à ma mère ? S'il te plait tata
-Non je vais rien lui dire parce que je n'ai pas envie d'avoir des accusations de « complicité d'homicide volontaire »
-Fiouu merci
-Mais toi tu dois me promettre quelque chose
-Quoi?
-Ne sors plus avec ce garçon, éloigne-toi le plus loin possible de lui
- Mais pourquoi ? Il ne savait pas que la maison était vendue, il ne m'a jamais amené de problèmes avant ça.
Tata M:Yasmine ne pose pas de questions et écoute moi.
- Tu m'as appelé Yasmine...
-: Fais ce que je dis c'est tout
Tata Malika m'a ramené à la maison et elle a fait croire à ma mère qu'elle m'avait vue dans la rue et qu'elle avait décidé de me déposer.
Heureusement que j'étais parti chez Myriam en transport en commun.
Arrivé dans la chambre, j'ai tout expliqué à Myriam par messages parce que la pauvre, elle se faisait un sang d'encre.
Je passe la main sur mon cou et je remarque que mon collier « ليلى » (Leïla) a disparu.
Deux jours plus tard. J'étais dans ma chambre, je regardais une émission tranquille quand mon phone vibre.
Chems-Sors derrière chez toi
Moi -Sortir dans la pluie pour te voir toi en plus, continue de rêver.
Chems-Tu as fait tomber ton collier avec ton nom écrit en arabe la dernière fois, je l'ai avec moi
J'aimais trop ce collier, je l'ai depuis petite.
Alors je suis sortie le récupérer. Il était contre le mur d'un bâtiment derrière chez moi, sous la pluie, complètement mouillée.
- Alors il est où ?
-Je l'ai pas... c'était qu'une excuse pour te voir.
Il est sérieux là ?
Je me retourne pour aller chez moi, mais il me prend par le bras.
Il me retourne face à lui.
-Tu va être fâchée longtemps ?
- Tu m'as mis dans le merde Chems. Tu peux pas te contenter de manger qu'un kebab avec moi ??!
-Non pas avec toi
-Pourquoi?
-Tu n'es pas quelqu'un d'ordinaire, je ne veux pas aller quelque part d'ordinaire avec toi
-Encore en train de me traiter de bizarre celui-là, je te jure tu es qu'un
Il m'a coupé la parole parce que monsieur a jugé que c'était un bon moment de m'embrasser.
Et ce l'était...