Yasmine,les yeux ne mentent p...

By imyasminee

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Et j'ai vu son regard.Tout commence par un simple regard... More

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La suite ?
Mon livre :À Mohamed

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By imyasminee

L'attirance ne faisait qu'augmenter entre nous, je bavais toujours chaque fois qu'il sortait de la douche avec sa serviette blanche. Je ne lâchais pas la nuit et il arborait toujours ce sourire avec moi. Un sourire à en mourir.

Je vous passe jusqu'en fin juin. Donc 8 mois, à peu près, plus tard.

Toujours la même chose, toujours autant de bonheur et d'amour, rien de nouveau sauf une chose que je n'avais pas prévue...

C'était un mardi et Malika venait me rendre visite.

Wissem était parti au boulot et moi j'étais en vacances.

J'étais en train de discuter avec elle dans ma chambre tranquille.

Elle regardait mon panier de linge sale dans le coin du mur.

-Ca va hein tu profites bien de Wissem

- Pourquoi tu dis ça ? longueur

-Le panier de linge sale il y a juste des draps et tes sous-vêtements ahahah vous faites ça à longueur de journée ?

- Mhmm... non, mais voilà tu as vu mon mari... comment le résister ?

-Oui tinquietes chérie je l'ai vu, mais bon c'est vos débuts c'est normal, c'est bien que MAINTENANT vous profitez

Je baisse la tête.

- Ça fait un an et demi que c'est comme ça hahahar

-HAHAHARR faut faire attention, tu vas tomber enceinte sinon hein

-...

-Mais, ça va arrête de faire cette tête-là, on dirait tu es degg à l'idée d...

Je ne lui ai même pas laissé finir sa phrase que j'ai couru aux toilettes... vomir. Elle m'a suivi affolé.

Dès que j'ai levé la tête du bol, on s'est regardés.

-putain...

-Ohh lala tu crois que je suis enceinte ?

-OUI.

- Faut que j'aille prendre un rendez-vous avec le médecin...

-Dis moi ce sera quand je vais et venir avec toi

Je vous avance à une semaine plus tard, me voilà dans une salle de cabinet de médecin avec Malika à côté de moi.

J'attendais les résultats de mes tests.

Un infirmier m'avait donné un petit bol dans lequel je devais faire pipi.

Le médecin rentre, c'était un beau métis.

Il me serre la main et celle de Malika.

Le médeçin-Bonjour je suis le médecin Adam.Kristopher, j'ai les résultats de votre test, félicitations vous êtes enceinte d'un mois !

J'étais si heureuse. J'en avais les larmes aux yeux.

Malika ma pris dans ses bras.

Le médecin regardait beaucoup  Malika et elle vice-versa hahahar Affaire à suivre hein

J'ai pris un rendez-vous le mois prochain pour l'échographie.

Wissem ne savait rien du tout, encore moins que j'étais là et je voulais lui faire une belle surprise.

J'ai fait un petit shopping avec Malika, nous sommes allés dans une boutique de sport, on a acheté un maillot de l'Algérie pour enfant et on a demandé à avoir « Papa » comme écriture gravée en arrière.

-Tu sait que le médecin m'a filé son numéro ?

- C'est trop bien, au moins tu pourras dire que j'ai servi à quelque chose dans ta vie !

Alors, j'avais tout planifié.

Vendredi, dans 2 jours, quand il allait revenir du travail, je savais qu'il allait regarder un match de foot.

Pendant la mis-temps, je lui glisserais le chandail et voilà.

Mais j'étais LOIN de me douter que les choses tourneraient à la catastrophe.

Je vous passe au fameux vendredi.

Il est arrivé à la maison, m'a donné un bisou, il s'est assis devant la télé.

Je cuisinais dans la salle à manger avec une boule dans mon estomac.

49 minutes passent, c'est la mis-temps. Je le vois s'étirer dans le canapé, c'était le moment parfait.

Ca y'est. Je vais chercher le sac avec le maillot qui était derrière le frigo quand j'entends DING DONG.

J'étais la plus proche de la porte donc je me dirige pour l'ouvrir.

Je mets la main sur la poignet et j'ouvre la porte.

Je vois...

ALI.

Mon cœur a failli sortir de ma poitrine. Mes yeux étaient grands ouverts.

Lui aussi était autant en état de choc que moi.

Il avait muri physiquement, il avait pris de la masse musculaire, il avait une longue barbe, des yeux sombres, une coupe de cheveux plus longue.

Il avait beaucoup changé.

Wissem en arrière - C'est qui bébé ?

Aucun son ne sortait de ma bouche.

Je pense que Wissem s'inquiétait alors il est venu voir qui était à la porte.

Dès qu'il a vu Ali, il avait l'air vraiment vraiment surpris, mais il a esquissé une forme de sourire polie en même temps.

-Ali weshh mon vieux ? Ça fait un bail !

Le visage d'Ali s'est illuminé et il a souri.

Ils se sont checkés et moi je suis reculé.

- Je voulais venir te voir, Hakim m'a dit que tu habitais ici maintenant.

C'était trop étrange entendre sa voix après 3 ans.

-Rentre, viens je te fais visiter.

Dès qu'Ali est rentré, j'ai remarqué qu'il marchait avec une canne.

Ils se sont assis au salon et moi je n'étais pas loin. Je voulais m'éclipser dans la chambre quand... quand vous n'êtes pas prêtes pour savoir ce qui s'est passé.

- Vous vous êtes mariés ?!

Il regardait notre photo de mariage.

- Comment ?! Wissem t'es sérieux wesh ??! Vous me faites un coup comme ça à moi ?!?

Je voyais Wissem se serrer les poings. Il a problèmes de colère depuis très jeune il me l'a toujours dit. Je ne le voyais jamais s'énerver radicalement, il disait souvent qu'il avait peur de trop blesser les gens comme il avait fait dans le passé. C'est pour ça qu'il faisait de la boxe, pour canaliser son énergie. Mais là, j'ai senti qu'il ne voulait pas se retenir et tout recracher.

Mais je ne voulais que les choses dérivent, je ne voulais pas ce que tous les efforts de Wissem tombent à l'eau juste à cause d'Ali, alors j'ai adressé la parole à mon ex après trois ans.

-Toi t'est sérieux tu débarques comme un roi. Trois ans sans nouvelles et bah voilà ça donne quoi.

-... Tu sais pas toi ce que j'ai vécu.

Je lève le sourcil.

-Je perdu mes jambes putain...

J'ai ressenti de la compassion et de la tristesse pour lui. Je regardais sa canne.

Il s'approche de moi. Il me donne une lettre.

- Je t'ai tout écrit là-dedans.

Je regarde Wissem et bizarrement, il ne semble pas surpris ou choqué, comme s'il savait déjà tout ça.

Et je regarde Ali, il avait un regard étrange, je n'arrivais pas lire ses intentions. Je ne sais pas pourquoi, mais ce qu'il dégageait était bizarre.

-Wissem tu savais pour Ali ?

-bah c'est que

-WISSEM TU SAVAIS POUR ALI ?

Je ne lui avais jamais crié dessus. On en avait eu des arguments et des petites chicanes, mais jamais quelque chose d'assez intense au point de s'insulter.

-JE LUI FAIT UNE PROMESSE PUTAIN, JAI JURÉ

Je regarde Ali.

- Et toi tu pars comme ça sans rien dire, le plus important c'était toi HEIN ? ON S'EN BAT LES COUILLES SI JE CRÈVE AU FAITE ?

Ali allait réagir, mais ma colère prend le dessus.

- VOUS M'AVEZ MENTI, VOUS ME DÉGOUTEZ LES DEUX, ALLEZ-VOUS FAIRE FOUTRE

J'étais vraiment furieuse. Quand je suis furieuse, je ne pèse pas mes mots.

J'ai couru vers la porte d'entrée, pris mes clés et filer dans ma voiture.

Sans m'en rendre compte, j'avais toujours la lettre d'Ali dans ma main.

J'ai conduis et conduis.

Je me suis stationnée proche d'un parc.

Je voulais pleurer.

Je remarque alors que j'ai la lettre d'Ali sur le siège à côté.

Je l'ouvre.

Les derniers mots que tu m'as adressés étaient toi et moi c'est fini, c'était une phrase simple, mais quand c'est sorti de ta bouche, ça m'a tué.

Quand tu es sorti de la voiture, je ne savais pas quoi faire. Tu te souviens du collier en or que je t'avais offert ce jour-là, il y avait une autre boîte, un autre cadeau pour toi dans ma poche. Dans l'autre boîte, il y avait une bague. Ta future bague de fiançailles. Ce petit bijou qui allait nous propulser à un autre niveau.

Je devais faire un tour. Réfléchir à comment j'allais faire pour que tu me pardonnes. Pour moi rien n'était fini, mais pourquoi j'avais ce pressentiment que je t'avais perdu à jamais ?

Je conduisais et tu occupais trop mes pensées.BOOM. En quelques secondes ma vie a changé, un camion m'est rentré dedans.

Quand je me suis réveillé, j'étais dans un hôpital et on m'a dit que j'étais paralysé des jambes, que j'en avais perdu l'usage.

Comme un faible, j'ai pleuré putain.

J'ai pensé à ma daronne et je me suis dit comment elle allait remonter la pente avec moi comme poids?

J'ai pensé à toi. Comment j'allais prendre soin de toi ? Comment j'allais devenir ton mari si j'étais sur un fauteuil roulant ?

Sophiane et ma mère sont venus à l'hôpital. Ma mère n'arrêtait pas de pleurer et Sophiane me regardait avec un mélange de pitié et de colère.

Il m'avait dit tellement de fois d'arrêter mes conneries et que je ne devais pas attendre qu'il m'arrive un truc grave pour me réveiller.

Il savait que rien n'était arrivé pour rien, même moi, je le savais.

Koulchi bel Mektoub comme on dit...

J'ai demandé à Sophiane d'appeler Wissem.

Wissem est arrivé et quand il m'a vu, son visage est devenu tout blanc.

Il n'arrêtait pas de dire putain. Il n'arrêtait pas de dire qu'il n'avait pas tenu sa promesse envers Adam, Allah y rahmo, celle de me protéger...

Je lui ai dit alors de me promettre un truc à moi.

Il a dit n'importe quoi pour toi mon frère.

Je lui ai dit prends soin d'elle frère.

Je lui ai fait juré sur la tombe d'Adam, Allah y rahmo, de JAMAIS rien te dire.

Je ne voulais pas que tu le saches.

Je voulais qu'il s'assure que tu ailles bien et que tu finisses tes études.

J'avais l'intention de revenir un jour ou l'autre. Le jour que j'allais revenir, je marcherais.

J'ai pris la décision de quitter le pays avec ma mère. Faire tout et n'importe quoi pour réapprendre à marcher.

Je ne pouvais te laisser me voir comme ça... je ne pouvais pas affronter mon handicap dans notre quartier pourri rempli des gens aux fonds doûteux.

Alors, je suis parti avec ma mère...

Wissem m'a dit qu'il se chargerait de Karim et j'ai tout laissé derrière moi.

Les débuts étaient si durs. Ne plus te voir, te sentir contre moi... tout me manquait de toi... ton parfum, ton sourire, ta manière de dire mon nom, tes lèvres...

Je me battais chaque jour en rééducation. Ils étaient tous convaincus que je n'allais jamais remarcher.

Un jour, mon entraineur m'a poussé à bout. Il m'a dit imagine LA en danger, tu veux l'aider oui ou non ?

J'ai pensé à quelqu'un qui osera te faire du mal, te draguer ou pire te toucher... je voulais tuer tout autour de moi. Mes jambes ne suivaient pas ce que je voulais faire et j'en avais marre.

Mais cette rage m'a aidé à faire bouger, très doucement et légèrement ma jambe gauche.

Après un an de rééducation, je pouvais bouger un peu mes deux jambes.

Ma mère était toujours à mes côtés.

La nuit je ne dormais pas beaucoup. Tu occupais ma tête tout le temps.

Putain comment j'ai été con avec toi...

La deuxième année de rééducation est vite arrivée et j'ai commencé à doucement remarcher à l'aide de deux béquilles.

J'ai commencé à reprendre le cours de ma vie. Je suivais des cours du soir à l'université.

Je me faisais des potes.

Je te cherchais à travers chaque femme que je rencontrais...

Je voulais t'appeler, je voulais te parler, entendre ta voix...

Je me faisais un million de scénarios dans ma tête chaque soir avant de dormir.

Au milieu de l'année, j'ai décidé de retourner au bled avec ma mère.

J'ai continué ma rééducation et j'ai commencé à réellement travailler. C'était des petits emplois comme ça, mais au moins tout l'argent que gagnait était propre et blanc. Une nuit, je dormais et ma petite sœur Noor m'a réveillée. Elle m'a demandé - c'est qui Yasmine ? Je lui ai demandé alors pourquoi elle me demandait ça?Elle m'a que je n'arrêtais pas de répéter ton nom dans mon sommeil depuis que j'étais au bled.

Je lui ai dit que ce n'était pas dans mes habitudes.

Elle m'a dit qu'elle l'avait demandé à ma mère la veille et qu'elle lui avait dit que pendant ses deux dernières années je disais ton nom dans mon sommeil.

Après trois ans de rééducation, je pouvais marcher avec canne. J'ai décidé de revenir. Je devais te ravoir dans ma vie. Même au bout du monde tu n'as jamais quitté mes pensées...

Je me suis toujours  demandé qu'est qui se sera passé si trois ans plus tôt, j'avais pris une décision différente. Si tu avais su pour accident, tu aurais sûrement couru à l'hôpital et allongé dans mon lit tu m'aurais pris dans tes bras...

Si tu lis cette lettre, c'est parce que j'ai enfin eu le courage de la finir.

Je te laisse sur ses mots.

‎نستطيع إعطاء الكثير من الأشياء لمن نحب. من كلمات، الراحة، المتعة. أعطيتني ما هو أغلى من كل شيء -الفقد.

(La traduction est la suivante -

« On peut donner bien des choses à ceux que l'on aime. Des paroles, un repos, du plaisir. Tu m'as donné le plus précieux de tout - le manque. »)

– Ali

Quand j'ai fini de lire sa lettre, j'avais des larmes... de colère.

La lettre était belle, mais... s'il y a quelqu'un qui connaissait bien cet homme, c'était bien moi.

Bref, vous verrez.

J'ai mis en marche ma voiture et je savais que je trouverais Ali en route vers chez moi.

En effet.

Il était assis sur les escaliers dans mon entrée.

- Je l'ai lu.

-Alors?

- Alors... tu veux savoir ce que j'en pense ?

-Oui

- J'en pense que tu avais peur de ce que les gens penseraient de toi parce que ça l'a toujours été important pour toi... ta réputation auprès de tes potes. On venait de rompre et tu savais que m'avoir dans ton sac, t'aurais pris beaucoup de travail et tu savais très bien que j'avais perdu confiance en toi. Tu savais qu'on t'aurait regardé avec de la pitié et on t'aurait décrit comme un handicapé. Tu ne pouvais pas supporter le fait que tu serais en position d'infériorité. À la place de passer pour celui qui se fait rejeter et qui a tout perdu, tu as préféré que je crève et que je souffre sous les regards des gens... Tu t'es dit que le temps voulu, tu reviendrais en héros et je tomberais sous ton charme à cause d'un vulgaire bout de papier. Tu crois que je n'ai pas compris ???!JE TE CONNAIS TRÈS BIEN TOI ET TES JEUX.

Ali avait la tête baissée. Il avait honte que j'avais tout compris. Il croyait pouvoir me manipuler avec ses belles phrases. Il m'a menti tellement de fois que je ne lui faisais pas confiance.

Dans le passée, je serais tombé sous le charme de ses mots, mais j'ai grandi. Ce n'était que du maquillage pour cacher la réalité.

J'étais peut-être aveuglée par l'amour, mais j'ai connu cet homme profondément pendant plus de 2 ans et quand l'amour a disparu, je voyais plus clairement qui il était vraiment. L'image qu'il reflétait au quartier était si importante, en commençant par la manière qu'il s'habille jusqu'aux rumeurs à son sujet. Il n'a pas hésité à montrer à Wissem que sa sœur couchait avec Rahim, car il savait pertinemment que les gens auraient trop parlés sur moi et qui dit moi, dit lui.

- Et tu vas me dire que tu aimes Wissem maintenant ? Regarde... pfff... il t'aimera jamais comme moi.

- C'est vrai, il ne m'aimera jamais comme toi... lui, il m'aime plus que toi tu ne m'aies jamais aimé. En trois ans, il n'a jamais dit un mot de mal sur toi. Tu compares ton amour au sien. Tu es rempli d'orgueil et de fierté. Dégage de chez moi.

Je lui craché toute la colère en moi et la vérité crue est sortie.

Je pensais que cette confrontation était la dernière fois que j'allais le voir dans ma vie, mais comme on dit Koulchi bel Mektoub.

J'ai ouvert la porte avec les larmes aux yeux et je vois Wissem assis sur le canapé la tête entre les mains qui étaient soutenues par ses coudes contre ses genoux.

Dès qu'il entendu mes pas, il a levé la tête.

Il avait l'air inquiet et énervé.

Et moi j'étais juste énervé. Je me fâche rarement, mais quand je le suis... je ne réalise pas l'impact de la force de mes mots.

Personne ne disait quoi que ce soit. Je voyais la veine de son cou ressortir. Il voulait tout casser ça paraissait.

Je me dirige vers la chambre et je prends une petite valise.

Je prends un tas de vêtements dans la penderie.

Je les place dans la valise quand je vois la main de Wissem sur la valise.

-Qu'est que tu fais ?

- Je vais chez mes parents quelques jours

Il enlève ce que j'ai dans les mains et lève ma tête.

- T'es sah (sérieuse) ? Pourquoi t'éloigner, on peut régler ça maintenant.

Il avait les yeux noirs, ils brillaient, car les émotions le consumaient. Il avait la haine.

- J'ai besoin d'espace ok ?

Je reprends mes trucs et je les écrase dans la valise.

Il me quitte et va je ne sais où.

Je quitte la chambre et je le vois en train de chercher un truc sur la table de la cuisine.

Je prends le sac derrière le frigo qui contenait le maillot de foot.

Je mets le sac sur les papiers qu'il était en train de fouiller.

Il regarde le sac et dépose le papier qu'il a dans les mains et moi je sors de la maison pour accéder à la voiture.

J'ouvre le coffre et j'y dépose ma valise.

Quand j'entends un gros coup sur ma voiture. C'était Wissem qui avait frappé le capot.

-EYHHH

Je ferme le coffre et je vois Wissem qui tient le maillot d'Algérie dans les mains. Il avait des lueurs de larmes aux yeux.

- C'est vrai OUI ou NON ?

- D'après toi ?

-Arrête de faire la gamine

- Tu m'as menti, tu m'as caché un secret pendant 3 ANS. Tu m'as vue devenir dépressive, tu m'as entendu pleurer, tu m'as vu pourrir de l'intérieur... et tu savais tout.

- J'ai juré et j'ai tenu parole. Qu'est que ça l'aurait changé de le savoir DIT MOI ?! Même dans SA MISÈRE, IL A PRÉFÉRÉ QUE TU SOUFFRES PLUS QUE LUI.

IL A PRÉFÉRÉ QUE TA DIGNITÉ SE SALISSE PLUTÔT QUE LA SIENNE.ALI C'EST UN PUTAIN D'ÉGOÏSTE MÊME TOI TU LE SAIS.QU'EST QUE CA AURAIT CHANGÉ ?

- TU M'AS PROMIS DE TOUJOURS ME DIRE LA VÉRITÉ MÊME SI ELLE ÉTAIT MOCHE PARCE QUE JE LE MÉRITAIS ! COMMENT TE FAIRE CONFIANCE MAINTENANT TU AS TOUT GÂCHÉ

-GÂCHER QUOI ? JE T'AI TOUT DONNÉ, MA TÊTE, MON GUELB (cœur), MA PROTECTION MÊME QUAND TU AIMAIS UN AUTRE... ON M'AURAIT COUPÉ LES JAMBES EN CHINE J'AURAIS TROUVÉ UN MOYEN DE REVENIR À TOI.

-TU M'A JAMAIS DIT À QUEL POINT ALI ÉTAIT MAUVAIS POUR MOI ALORS QUE TU LE CONNAISSAIS DEPUIS LONGTEMPS. C'EST TA FAUTE, TU ÉTAIS MON AMI AVANT TOUT.

-Putain que tu me fais chier... tu peux jamais reconnaitre tes erreurs. ARRÊTE DE METTRE LA FAUTE SUR MOI, POURQUOI TU PEUX PAS ADMETTRE QUE TU ES FÂCHÉ CONTRE TOI MÊME PARCE QUE C'EST APRÈS TOUT CE TEMPS QUE TU RÉALISES LES CHOSES.

Il était à quelques centimètres de mon visage. J'avais chaud et mon cœur battait tellement fort. Il avait raison...

Je le regardais dans les yeux.

- C'est ça être mariés, on va beaucoup se chicaner parce que t'es une gamine emmerdante et moi je suis un imbécile frustré.Ca ne serait pas facile et on va faire en sorte que ça marche, MAIS JE VEUX ÇA, JE TE VEUX TOI, TOUS LES JOURS JUSQU'À LA FIN.

Une larme coule de mes yeux. Il l'essuie.

-Va chez tes parents...

Il m'ouvre la portière et je m'y assois. Il la ferme.

Il s'écarte  et je recule la voiture.

Il a toujours les yeux dirigés vers moi.

Je tourne à droite.

Il était plus dans mon champ de vision.

2 heures plus tard, j'arrive dans mon ancien quartier.

Il n'y avait qu'une personne que je voulais voir. Ma maman.

Je suis arrivé chez moi, il était à peu près entre 20-21h.

Mes parents étaient surpris de me voir.

J'ai tout de suite dit à ma mère de me joindre dans ma chambre, je devais lui parler.

On s'est assis sur le lit et je lui ai tout raconté.

Pas seulement ce qui venait d'arriver, mais tout depuis le déménagement il y a 5 ans.

Oui, je sais ce que vous vous dites, elle est folle, mais c'est ma mère et vous serez surprise qu'avec les années les meilleures personnes à qui vous pouvez vous confier ce soit votre maman.

Je l'ai compris trop tard dans ma vie, mais je vous promets que le lien que vous avez avec votre mère, il est indescriptible.

Elles sentent des trucs et elles savent la plupart du temps ce qui est bon et ce qui ne l'est pas. Je dis bien la plupart, tout le monde peut se tromper !

Il y a eu beaucoup d'émotions parce que pendant mon récit je pleurais et ma mère aussi parce qu'elle déteste me voir souffrir.

La perte de ma virginité remontait à 3 ans auparavant.

Ma mère n'a pas été nécessairement déçue parce que maintenant j'allais devenir une maman et j'avais tellement changé. J'étais devenu une femme et j'étais mariée.

Elle m'a juste dit qu'heureusement je lui ai dit maintenant et pas quand c'est arrivé parce oh lalala ça aurait été chaud pour moi.

Maman - Écoute, tu dois en finir avec Ali, mets un point final à cette histoire. Écoute ce qu'il a à dire, pardonne-le et après continue ta vie. Tu ne seras jamais bien si tu ne mets pas la dernière page du chapitre de ce livre.

Voilà ce qui me restait à faire.

Mais bon comment rejoindre Ali...

Je suis retourné dans ma voiture et j'ai repris la lettre.

Je remarque qu'à l'arrière de la feuille, il avait mis son numéro.

Je compose son numéro en me mettant en numéro inconnu.

-Allo?

-Salut c'est Yasmine

J'entends un truc tomber. Je pense il avait échappé un truc.

-.. Yasmine ?!

- Oui tu m'as vu il y a deux heures... bref, j'ai besoin qu'on se rencontre. On doit parler.

- Tu as changé d'avis ?

Je lui un endroit et une heure en ignorant sa question.

On raccroche.

Je me lève et je me regarde dans le miroir.

Je lève et je touche mon ventre.

J'entends mon téléphone vibrer.

WISSEM  - أنا أحب ليلى و ياسمين

(j'aime Yasmine et Leïla)

J'ai eu des larmes aux yeux. J'ai regardé ce message pendant au moins 10 minutes.

Il était convaincu qu'on allait avoir une fille et il s'était souvenu du prénom qu'on aimait, Leïla.

Je me suis endormi et le lendemain, quand je me suis réveillé la présence de Wissem me manquait déjà... trop.

J'ai passé la journée avec ma famille.

Je me suis préparé.

J'ai embrassé mes parents et Malik et j'ai quitté la maison.

Je savais ce qu'il me restait à faire.

Vers 19 h, j'étais dans ma voiture. Sa lettre était dans mes mains.

Je lui avais donné rendez-vous sur une colline. Il y avait un banc et je me suis assise dessus.

..?- Encore plus magnifique... putain

Je me lève et je vois Ali.

Il avait une chemise noire et un pantalon noir. Il avait une canne. Il venait de passer chez le coiffeur et chez le barbier. Je sentais son parfum d'où j'étais assise.

Il s'assoit.

- Avant que tu te fasses des idées... je ne suis là que pour écouter ce que tu as à dire

- Attends... je comprends pas

- Entendre tout ce que tu as sur le cœur et sceller cette histoire pour de bon.

- Je t'ai dit tout ce que j'avais sur le cœur dans la lettre.

Il avait ce regard. Vous savez le fameux qu'il avait quand il m'a dit qu'il n'avait qu'un téléphone ou quand il avait dit avoir arrêté le traffic. Il MENTAIT.

- Arrête de me mentir.

- Pourquoi je te mentirais ? Je n'ai rien à perdre après tout.

- Ne commence pas...

- Tu veux que je te dise quoi ? J'ai perdu mes jambes. Je suis parti. J'ai souffert comme un malade. Je suis revenue. Quand je suis revenue, tu étais marié... Plus j'y pense tu m'as vraiment déçu.

Il est sérieux...

-Qui t'a demandé de partir sans me dire le pourquoi du comment ? Tu as pensé à moi ? Si moi j'avais fait la même chose, comment tu aurais réagi ??

- J'y ai pensé. J'aurais... je ne sais pas.

C'est à ce moment que j'ai appris une leçon importante dans ma vie.

Les secondes chances... on reprend certains gens dans nos vies. On leur donne une seconde chance en sachant qu'au fond de nous si on aura merdé autant qu'eux, ils ne nous l'auraient jamais accordée.

- Donc tu ne m'auras pas pardonné c'est ça ?

- je sais pas... tu m'as invité pour me casser les oreilles avec ça ?

Il haussait le ton.

Et dire que je peux être en train d'embrasser mon mari au chaud à la maison.

Je me suis énervé, il devait comprendre.

- PRENDS RESPONSABILITÉ POUR CE QUE TU AS FAIT, PRENDS RESPONSABILITÉ DES CONNERIES QUE TU AS FAITE.QU'EST QUE JE T'AI FAIT ? EST-CE QUE JE T'AI DÉJÀ FAIS DES COUPS ? TOUT CE QUE J'AI FAIT C'EST T'AIMER.JE T'AS TOUT DONNÉ, JE T'AI DONNÉ TOUT DE MOI.JE T'AIT DONNÉ CHAQUE PARTI DE MOI.

Vous savez comment on dit on ne sait jamais la valeur de ce qu'on avait jusqu'à ce qu'on la perde.

Mais qu'est que vous faites des gens qui le savaient ? Des gens qui n'ont jamais rien tenu pour acquis. De ceux qui ont essayé du mieux qu'ils pouvaient de s'agripper, mais qui ne pouvaient que rester impuissants face à la perte des gens qu'ils aimaient le plus ? Ce n'est pas pire pour eux ? Ce n'avait pas été pire pour moi ?

Il était un peu bouche bée à ce que je disais.

- Calme-toi.

-Je perd mon temps, je voulais vraiment croire qu'il y avait quelque chose qui ferait en sorte que j'aurais plus de compassion pour toi. J'en ai... c'est une tragédie d'avoir perdu tes jambes, je suis contente pour toi que bientôt tu pourras marcher sans cane, mais tu es resté le même...

Je lui ai donné sa lettre, il était perturbé.

Je monte dans ma voiture et je conduis vers chez moi.

J'ouvre la porte d'entrée. J'enlève mes souliers.

Je trouve Wissem endormi torse nu dans le noir, devant la télé dans le lit.

J'enlève mon manteau et je m'allonge à côté de lui.

Je le regarde pendant qu'il dort.

Il sent ma présence et il ouvre légèrement les yeux comme un bébé.

- Leïla et moi on t'aime aussi.

Il m'a prise dans ses bras.

J'ai mis ma main sur sa joue.

- J'ai un truc à te dire

Il me regarde plus sérieusement.

- Je suis allé voir Ali.

J'ai senti son pouls passer à une vitesse maximale.

Je me suis vite repris en lui expliquant le tout.

À partir de ce jour-là, Wissem et moi nous ne nous sommes jamais plus rien cacher.

Quand j'ai atteint plusieurs mois de grossesse, Wissem et moi sommes allés faire une échographie pour voir notre bébé et connaître le sexe.

Le médecin, ce n'est le même de la dernière fois, applique le gel froid et y passe sa petite machine.

On regarde le moniteur dans lequel on entend le battement de cœur du bébé.

Le médeçin-Vous voulez savoir le sexe du bébé ?

Nous-Oui

Le médecin - C'est une fille.

Wissem est penché vers moi et on se regarde dans les yeux. Il avait les larmes aux yeux et moi aussi.

Je prends son beau visage.

- Je veux qu'on se souvienne de ce moment toute notre vie.

Il m'a fait un bisou sur le front.

-Je suis déjà amoureux d'elle et je suis prêt à hagar (frapper) tous les garçons qui vont essayer de lui parler.

Je vous avance 5 mois et demi plus tard.

Je vous explique la situation. Je ressemblais à une patate. Wissem disait que j'étais grave mignonne, tozzzz.

Il a subi à tous mes caprices de femme enceinte.

Bref.

Ses derniers mois Lyna m'utilisait beaucoup en disant à son frère qu'elle était chez moi alors qu'elle avait voir Mamadou.

Jusqu'ici ça marchait... j'ai bien dit jusqu'ici.

C'était un mardi soir, je ressemblais au père Noël. J'étais énorme de partout. Je m'étais dit au moins j'ai des plus grosses fesses.

Je regardais la télé comme une baleine échouée avec un peignoir sur la plage. J'avais même des miettes dans mon décolleté et une grosse tâche de crème glacée sur mon pull. J'étais en train de bouffer quand j'entends quelqu'un cogner comme un malade sur la porte.

Bon le temps de me lever, il fallait me donner un bon 5 minutes.

J'ouvre la porte sans regarder c'était qui.

C'était Sammy.

Putain Lyna lui avait dit qu'elle était avec moi...

-OÙ EST LYNA ?

- Euh en train de manger...

Il se dirige vers la cuisine.

-DANS LA DOUCHE.

Il se retourne genre hein ?!

-Elle mange dans la douche, tu n'as jamais fait ça ? C'est super bien et tout

Il me regardait avec un air dégoûté.

- Tu vas me dire que tu manges sous la douche ?! Genre la nourriture tombe sur toi tranquille ?!

- C'est sa l'utilité de la douche l'eau nettoie et....

Il me regardait grave de travers HAHAHARRR.

Un truc méga important sur Sammy, l'hygiène c'était VRAIMENT, MAIS VRAIMENT  important pour lui. Il avait déjà quitter un rendez-vous avec une fille à cause de ses cheveux gras.

- Pourquoi je n'entends pas l'eau couler ?

-On a une douche silencieuse...

Il me fixait en plissant les yeux.

-  Pourquoi tu la cherches ?

- J'ai entendu des trucs, je veux lui parler au calme

-Elle va avoir 23 ans Sammy...

-Elle aura 46 ans je vais toujours être en train de

On se fait couper par Lyna qui rentre avec MAMADOU. Ils se tenaient la main en plus. Lyna avait une clé de la maison parce quelle rentrait des fois un peu tard et bon elle disait dormir chez moi... je lui ai donc fait un double de la clé.

Ils sont passés du « sourire » au « je veux déguerpir ».

-Euhh qu'est que ?

Sammy me regarde.

- ELLE MANGE SOUS LA DOUCHE ?!

Moi j'ai commencé à regarder mes ongles.

Mamadou-C'est pas ici que j'ai garé ma voiture hein...

Sammy-TU BOUGES PAS D'UN POUCE.VOUS ALLEZ M'EXPLIQUEZ TOUT DE SUITE CE QUI SE PASSE.

Mamadou et Lyna se regardent.

Mamadou-Ce qui se passe c'est que...

Il me regarde.

Mamadou- que Yasmine ressemble à un énorme nounours. Vous êtes sérieux de la laisser ressembler à ça, Wissem a pas songé à la polygamie ?!

- t'es sérieux toi avec ta vieille tête ?!

-LYNA TU AS 5 SECONDES POUR M'EXPLIQUER. 4,2, 0

Mamadou-Sammy, Lyna c'est comme le poulet à ma mère. C'est le meilleur. Même si j'irais dans tous les restos de la ville je ne trouverais jamais un poulet aussi bon...

Il y a eu un moment de silence et d'incompréhension.

Sammy a commencé à s'énerver. Mamadou disait n'importe quoi. Lyna pleurait comme une merde.

C'était la jungle.

Évidemment il fallait que Wissem aille du foot jusqu'à 22 h, avec mon gros bedon et ma fatigue je les regardais et je ne disais rien.

Ca criait de tout bord jusqu'à que je commence à me sentir bizarre.

Et pouf, je sens un liquide coule hors de mes jambes.

J'émets un son fort qui attire leur attention.

Mamadou-Tu fais pipi, mais tu as des toilettes pour ça ?!

-J'ai perdu les eaux, imbécile, je vais avoir mon enfant ! AMENEZ-MOI À L'HÔPITAL

Sammy est devenu tout blanc et Lyna a couru me préparer un sac avec mes trucs.

Sammy m'aida à marcher et on est tous montés dans sa voiture.

Je n'arrêtais pas d'appeler Wissem, il ne répondait pas. Putain de foot.

Le stress avait surpassé la rage que Sammy ressentait.

Arrivés à l'hôpital, Mamadou et Lyna sont sortis avec moi de la voiture.

Sammy-Je vais chercher Wissem au terrain je reviens

Je m'agrippais à Mamadou.

On m'a assigné une chambre et je gémissais de douleur.

Ils m'ont mis la péridurale.

L'infirmière - Les contractions se sont faites très rapidement, on va bientôt procéder à l'accouchement

- MON MARI N'EST PAS ENCORE LÀ

Infirmière - Écoutez madame, vous avez vos amis près de vous. Votre mari va finir par arriver.

J'ai vu la sueur dans le front de Mamadou.

Lyna-Mams tu reste avec elle, tu sais que je m'évanouis à rien

C'est vrai qu'elle était verte.

-Pourquoi moi ?

25 minutes plus tard, c'était le temps de commencer à pousser.

Mamadou était à mes côtés, je tenais son bras fermement.

Il y avait deux infirmières et un médecin.

Le médeçin-Il faut commencer à pousser madame !

J'essayais de pousser.

-Ohhh putain c'est quoi ça ?!Je vais chercher Lyna...

Je le prends par le col de son chandail. Je le regarde droit dans les yeux avec ma sueur dans le front.

-Tu reste là jusqu'à ce que Wissem arrive.

Il suait plus que moi le pauvre.

Hamdoulilah, Wissem est arrivé, il a limite courue vers moi.

-Frère merci d'être venu, je commençais à songer à l'adoption

Il a déguerpi de la chambre.

-Je suis là.

Il m'a prise la main et il m'a soutenu pendant tout l'accouchement.

Quand j'ai vu mon bébé, Wissem et moi on avait des larmes qui coulaient. Des larmes de bonheur.

Tous ses moments de disputes, de difficulté, d'insomnie, d'inconfort valaient la peine pour avoir cet enfant dans mes bras. Elle avait les yeux de Wissem.

Voilà le troisiéme moment de bonheur intense que j'ai eu dans ma vie.

Wissem est tombé complètement fou amoureux de Leïla.

Elle était magnifique.

Elle avait les grands yeux noirs de Wissem.

Lui et moi, on la lâchait jamais dans ses premiers mois.

On avait un lien à présent qui ne sera jamais brisé appart si lui de nous trois se retrouvaient six pieds sous terre.

Les mois ont passés et je retrouvais mon corps d'avant, mais en amélioré.

J'avais pris un congé de maternité d'un an.

Wissem et moi on l'initiait à l'arabe déjà.

D'ailleurs, je suis toujours aussi amoureuse du père de ma fille.

Sammy aimait trop Leïla. Il aimait l'amener faire un tour au parc. Il disait qu'elle attirait les belles femmes.

D'ailleurs, avec beaucoup de temps, je vous dirais environ 5 mois de persuasion, Sammy a fini par accepter la relation entre sa sœur et Mamadou qui d'ailleurs allaient se marier l'année suivante.

Sammy avait apparemment une copine turque qui s'appelait Nuray.

Hicham le collègue de Wissem, il était casé avec Inès de mon ancien appartement, les deux étaient tunisiens se sont bien retrouvés.

Leïla devait avoir environ 8 mois et je l'avais emmenée avec moi faire les courses.

Je regardais les bonnes pâtes à acheter avec Leïla dans mes bras quand je touche quelqu'un avec mon panier.

Je me retourne pour m'excuser pour ensuite remarquer que c'était Ali avec une dame.

- Euh pardon...

Il avait les yeux grands ouverts. Ensuite, il a vu Leïla.

Je la tenais fermement.

-Ya pas de mal... tu... vas bien Yasmine ?

La dame à côté de moi a commencé à m'observer de manière intense quand il a dit mon nom. J'en avais déduit que c'était sa mère.

Mais elle ne disait rien, elle regardait seulement.

-Oui Al-ḥamdu lillāh  et toi ?

- Oui ça va... c'est ta fille ?

- Oui, je te présente Leïla.

Ali sourit légèrement.

-Elle te ressemble... elle est Mā shāʼ Allāh...

-Merci c'est gentil. À la prochaine, Inch'Allah, au revoir Madame.

J'étais loin de me douter que cette scène allait se répéter dans les années à suivre.

Quand je suis rentrée, j'ai évidemment raconté la scène au supermarché et il a direct fait la prière contre le mauvais œil.

Un an plus tard, j'ai appris qu'Ali avait un fils âgée de 3 ans.

Oui, il avait couché avec une Espagnole-Algérienne pendant les trois ans de disparition. Il n'avait pas couché seulement avec elle, mais elle, elle est tombée enceinte.

Elle lui a annoncé qu'elle avait porté son fils et apparemment, peu de temps après, elle l'a quitté en lui laissant la tâche de père monoparentale.

La vie est bien faite. Croyez en votre destin.

Je veux vous laisser sur des mots.

Des mots très importants.

L'auteur du livre Ordinairement extraordinaire,Zirtaeb Onamaac, a écrit un jour :

C'est une folie d'haïr toutes les roses parce qu'une épine vous a piqué, d'abandonner tous les rêves parce que l'un d'entre eux ne s'est pas réalisé, de renoncer à toutes les tentatives parce qu'un a échoué... C'est une folie de condamner toutes les amitiés parce qu'une vous a trahi, de ne croire plus en l'amour juste parce qu'un d'entre eux a été infidèle, de jeter toutes les chances d'être heureux juste parce que quelque chose n'est pas allé dans la bonne direction. Il y aura toujours une autre occasion, un autre ami, un autre amour, une force nouvelle. Pour chaque fin, il y a toujours un nouveau départ.

–Yasmine

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