Yasmine,les yeux ne mentent p...

By imyasminee

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Et j'ai vu son regard.Tout commence par un simple regard... More

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La suite ?
Mon livre :À Mohamed

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By imyasminee

Dès que je l'ai vu, je lui ai donné un coup de poing dans la figure. On ne rigole pas avec moi cousine !

Non je rigole.

Elle avait un enfant dans ses bras et elle avait vieilli, mais bien vieilli.

-Salut !

- Ton frère n'est pas là, il revient vers 19 h.

- C'est pas lui que je suis venue voir... c'est toi.

-Ah bon et pourquoi ?

-Pour m'excuser.

- Pourquoi je devrais te croire ?

-On peut s'asseoir et en discuter s'il te plaît ? Myriam est un peu lourde à porter en restant debout.

Elle avait une fille, elle s'appelait Myriam. Une belle algéro-marocaine.

-Viens.

On s'assoit l'une face à l'autre.

-Quand je suis devenue maman, tout a changé dans ma vie. J'ai vécu une grossesse affreuse. J'avais toujours des nausées et la famille de Rahim ne m'aimait pas. J'étais seule au Maroc avec mon mari et sa famille. Après 7 mois de grossesse, j'ai commencé à consulter un psychologue parce que j'avais des sautes d'humeur intenses et j'ai découvert que j'étais bipolaire. J'ai commencé à prendre des médicaments, tout a commencé à avoir plus de sens dans ma tête. Quand Myriam est venue au monde, je suis tombée amoureuse de ma fille. Plus elle grandit, plus je l'aime. Rien que de penser à quelqu'un qui voudrait lui faire du mal, ça m'enflamme. Rahim est un si bon mari. Quand j'ai su que tu t'étais marié à Wissem, j'ai pensé à toutes les choses horribles que je t'ai faites. J'étais bête et j'ai toujours été intéressé par les frères Nasri. Je suis tombé dans la spirale d'Ali.Lui avoir donné ma virginité c'est quelque chose que je vais toujours regretter. Il a ce don de rentrer dans ta tête et ne plus en ressortir. Tu as de la chance d'avoir trouvé Wissem et te donner qu'à lui. Je suis jalouse ahha, je suis sûre qu'il est un mari encore plus extraordinaire que Rahim. Je veux m'excuser pour tout ce que j'ai fait.

-Je te pardonne, mais je crois pas pouvoir te faire confiance un jour pour être honnête avec toi.

-Je comprend et c'est tout ce que j'avais besoin d'entendre !

Elle se lève avec Myriam dans ses bras.

- Rahim nous attend dans la voiture, mais prend soin de mon frère !

-Oui bien sûr !

Après cette discussion, un de mes yeux était ouvert. Vous comprendrez ce que je veux dire par là.

Une semaine plus tard, je devais voir Fatima.

On s'est rejoint dans un café.

On discutait tranquillement quand elle me dit quelque chose qui a changé ma vie à tout jamais.

- Je suis amoureuse hbiba

-Ahh je suis contente pour toi ma belle

- Je suis tellement chanceuse de savoir que je vais passer le reste de ma vie avec lui. Je suis heureuse qu'il ait été capable de me supporter.

- Mais de quoi tu parles, tu es adorable, il a rien d'insupportable chez toi

- Je n'arrêtais pas de le repousser par peur qu'il me fasse mal comme mon ex-fiancé. J'ai réalisé que c'était parce qu'il me faisait oublier mon ex et moi j'étais trop attachée aux souvenirs du passé. Je ne voulais avoir qu'un seul grand amour et

... Je la coupe en continuant sa phrase...

- Et tu ne pouvais pas supporter la pensée que tu pourrais aimer quelqu'un d'autre que lui... que tu pourrais aimer quelqu'un encore plus que tu as aimé ton ex...

- Oui c'est exactement ça, comment tu sais ?

Je me lève.

- Je dois y aller, je dois régler un truc que j'aurais dû régler depuis longtemps.

Voilà comment j'ai réalisé que depuis tout ce temps j'aimais Wissem et que j'avais peur de me faire mal, qu'il me fasse mal, qu'il me laisse tomber, qu'il arrête de m'aimer.

J'avais peur d'avoir oublié comment aimer quelqu'un, j'avais peur d'avoir oublié comment prendre soin de quelqu'un.

Bref, j'avais peur, mais tout ça s'était fini. J'allais reconquérir mon mari.

J'ai couru jusqu'à ma voiture.

Assise dans le siège, je me suis mis un beau rouge à lèvres et j'ai passé mes mains dans mes cheveux pour donner plus de volume. Un petit spray de parfum.

Voilà.

J'ai conduit jusqu'à chez moi, Wissem n'y était pas.

J'ai conduit jusqu'à son lieu de travail.

Je vais voir la secrétaire directe. Je lui demande si Wissem était là et elle me dit qu'il vient juste de quitter pour sa pause midi.

À voir ma tête désespérée, la secrétaire a eu pitié de moi je crois parce qu'elle m'a dit - Mais, tu sais je crois qu'il est au café juste devant. La plupart des employés mangent là-bas pendant leurs pauses !

-Merci !

Je suis allé direct au café et dès que je pousse la porte, je le vois assis de dos.

Je commence à sourire jusqu'à ce que je vois avec qui il est assis...

SARAH.

J'étais verte de jalousie.

J'ai eu honte ensuite.

J'étais en retard, à force de le repousser voilà ce qui arrive.

J'allais quitter, quand Wissem tourne sa tête et me voit.

Putain.

C'est moi aussi, je reste planté au beau milieu d'un café.

Wissem me fait signe de m'approcher.

Je m'approche.

-Salut...

Sarah fait un signe de salut avec sa main...

- Qu'est que tu fais dans le coin ?

- Je voulais te dire un truc important

Je croise les yeux de Sarah. Il a haussé le sourcil, elle est sérieuse ?!

Sarah - C'est important?  Il n'a pas toute la journée comme pause dîner...

Wissem a levé le sourcil et moi j'ai décidé de l'ignorer, je ne rentre pas dans son jeu.

- C'est vraiment important...

Il se lève de table et on se met à deux mètres de Sarah.

Il me regardait droit dans les yeux. Il était tellement beau avec sa chemise blanche, son pantalon chic et ses chaussures italiennes.

Tout était plus-que-parfait chez lui.

- Je voulais te dire que euhh... je...

Il me regardait avec appréhension.

J'ai entendu Sarah soupirer.

- que je cuisine du poulet ce soir.

J'avais grave paniqué.

Ce n'était pas comme ça que je voulais lui dire, pas dans un café encore moins avec Sarah qui nous écoute.

Wissem me regarde genre hein ?

Sarah - Tu es sérieuse putain ? Tu viens nous déranger pour ça ?

-Garde la pêche cousine ! Tu crois que tu parles à qui ??

Elle regarde Wissem.

Sarah - T'es sérieux à te marier avec elle ? Elle fait trop la star !

Wissem allait dire un truc quand je me mets devant lui.

- T'es sérieuse de tourner autour d'un homme marié ? Tu es un vrai pot de colle, tu ne comprends jamais le message ou c'est comment ?

Sarah-Il va te laisser comme ton ex, Ali, comme une ordure.

Les filles. Oui je suis calme en général, mais il ne faut pas pousser le bouchon.

J'ai pris le jus sur la table et je lui ai lancé à la figure. J'ai pris une poignée de ses cheveux, j'étais prête à lui cogner la tête.

Wissem m'a bloqué les bras et m'a fait sortir du café.

J'avais une tête énervée.

Il ouvre la portière de sa voiture et m'y  place à l'intérieur.

Il s'assoit à la place du conducteur.

Il conduit 5 minutes. On se retrouvait dans un stationnement dehors. Il n'y avait personne autour et un bord de l'eau était juste devant nous.

Et vous savez ce qu'il fait ?

Il commence à rire. Il n'arrêtait pas.

-Tu m'explique ce qui t'a pris ?

Il souriait en plus.

- T'as vu comment elle m'a parlé

-Je te parle pas de ça, mais pourquoi venir me voir pendant ma pause pour me dire que tu vas cuisiner du poulet hahaharr

- je.. euhh... je sais pas

-Tu t'ennuyais hahaharr ? Tu voulais de l'argent pour acheter le poulet ? Hahaharr

Son rire m'énervait je voulais juste lui dévoiler mon amour et lui il était mort de rire.

Je passe ma main sur mon visage.

Putain je veux juste dire au mec qui a pris soin de moi pendant un an et 4 mois, avec qui je suis marié depuis 10 mois que je suis tombée amoureuse de lui. Je veux lui dire que j'ai eu peur d'avoir mal, mais que maintenant il hante mes pensées et je ne peux pas imaginer le reste de ma vie sans lui.

- T'es sah (sérieuse) ?

PUTAIN J'AVAIS DIS CA À VOIX HAUTE.

Mes yeux étaient grand ouverts et je n'ai même pas osé tourner ma tête. Je cachais mon visage avec mes mains.

Wissem enlève sa ceinture et s'est approché de moi.

Wissem parlait tout doucement.

- C'est vrai Yasmine ? Réponds-moi s'il te plait.

Il enlève mes mains de ma figure.

Il était si proche de mon visage.

Il me regardait avec un regard intense.

-Oui c'est vrai, Wallah que c'est vrai.

-Depuis quand ?

- Je crois que depuis longtemps je l'ai enfoui en moi, depuis l'été passé quand on était à la piscine. Chaque fois que tu t'approchais de toi, je me donnais des excuses pour lequel je m'enfuyais de toi... alors que j'avais juste peur que tu me brises le cœur parce que je t'aime.

Wissem me regardait attentivement.

- Ses deux derniers mois tu m'as tellement manqué, j'ai besoin de toi... et si tu ne dis rien je vais me jeter dans le lac et nager jusqu'à Tambouctou.

Il détache ma ceinture de sécurité. Il approche ses bras.

-Viens ici

Il me prends et me mets sur lui, face à lui.

Il met ses mains sur ma taille et rapproche son visage. Il passe sa main derrière mon oreille pour replacer mes cheveux.

Il a commencé à sourire et automatiquement moi aussi je souriais.

Mon cœur battait très fort et mon corps tremblait à son contact, il me faisait un effet de fou. Je ne m'étais jamais senti comme ça.

-Yasmine...

-Oui.

Il passe sa main sur ma joue. Je voulais juste qu'il m'embrasse. J'en rêvais même.

Il m'approche de lui.

Il dépose ses lèvres sur mon cou. Il me fait un bisou. Et un deuxième.

Il me tenait fermement dans ses bras et mon corps bouillonnait.

Son visage est si proche du mien.

Il touche mes lèvres avec sa main.

Je respirais fort...

Wissem dit en souriant - Ma femme.

Je mets mes mains sur sa nuque.

Il chuchote tout doucement.

-Moi aussi je t'aime.

Ses lèvres sont si proches des miennes et je sens son souffle contre mon visage.

Je me perdais dans ses yeux. Il me serrait encore plus fort contre lui.

Son parfum sentait tellement bon.

Je regardais ses lèvres et lui regardait les miennes.

Il m'a embrassé tout doucement et graduellement de plus en plus langoureusement.

Lui et moi on y émettait quelques gémissements, la tension passionnelle et la chimie étaient trop fortes.

Je sentais qu'il était aussi attiré par moi que moi j'étais par lui.

Je ne voulais pas arrêter, lui non plus.

Plus on s'embrassait, plus c'était meilleur. Je puisais son énergie et lui vice-versa. On ne faisait qu'un.

Je ne sais pas pendant combien de temps on s'est embrassé. Mais, c'était le meilleur baiser de toute ma vie.

Après un certain temps, on a arrêté de s'embrasser. Je me suis caufiné dans ses bras et je lui ai fais un long câlin.

Il m'a dit dans l'oreille - regarde-moi, je veux voir ton beau visage.

Je lui ai fait face.

-Tu es tellement belle, je pense que tu sais même pas à quel point tu es belle...

Mon cœur battait tellement fort, c'était un rêve devenu réalité.

On a commencé à vivre comme un vrai couple et j'ai commencé à connaitre ce côté si romantique et si tendre de Wissem.

Chaque matin, il prenait son déjeuner en me faisant asseoir sur ses genoux. Il m'attaquait de bisous en prenant son café.

Il faisait en sorte de bien commencer ma journée.

Pendant mes heures de travail, je comptais les minutes et les heures pour le retrouver le soir.

Dès qu'il rentrait, je lui sautais dans ses bras.

Chaque soir, il revenait toujours avec une pâtisserie qu'on mangeait dans le lit avec un bon film en arrière.

Il me racontait son enfance difficile et ses anciens problèmes de colère. Il m'expliquait comment son père avait laissé des marques en lui qui l'avaient fait agir comme un vrai con pendant un bon moment. Ce qui expliquait ses débuts horribles avec moi. Le seul qui savait tout ça, c'était Adam, Allah y rahmo.

Il se confiait à moi en me serrant fort dans ses bras et en jouant dans mes cheveux.

La nuit, je dormais en sécurité avec lui. Plus besoin du cousin aspergé de son parfum, je l'avais lui pour moi toute seule.

On passait tout notre temps ensemble.

Chaque congé qu'on avait, on faisait une activité.

La piscine, le bowling, le cinéma, le sport, la boxe, les marches en pleine nuit, manger dans plein de restos différents, les fêtes foraines, les magasins, etc.

On faisait tout et n'importe quoi et avec lui je n'arrêtais jamais de rire. On avait le même sens de l'humour et il adorait me taquiner.

Je l'aimais de plus en plus.

J'étais accro à lui, son odeur, sa chaleur, son sourire, son rire, sa voix grave, son cou, ses bras, ses cheveux.

J'aimais la manière qu'il se réveillait le matin.

J'aimais à quel point il ressemblait à un bébé lorsqu'il dormait.

J'aimais comment il me faisait sentir, comme la plus belle femme au monde.

Quand il me touchait, il y avait un feu d'artifice dans tout mon corps.

Quand il m'embrassait, le temps s'arrêtait et je ne pouvais jamais en avoir assez.

C'était mon meilleur ami, mon mari, mon amour...

Je ne pouvais plus me passer de lui.

J'étais irrévocablement amoureuse de lui.

J'ai passé les deux meilleurs mois de mon été avec lui. Il n'y a pas un jour où je me suis sentie seule ou triste.

Je brillais avec lui à mes côtés.

Je le voulais que pour moi, on était seuls dans notre monde.

Tout était parfait.

C'était un jour pluvieux et on revenait d'une marche ruinée par la température.

Ce con voulait rester sous la pluie et moi je ne voulais pas une grippe hahahar

Alors, il a conduit jusqu'à la maison et on était trempés. Wissem ça le faisait grave rigoler parce que mes cheveux prenaient la forme d'un énorme chou-fleur.

Arrivé devant la maison j'ai couru à l'intérieur et lui courait derrière moi.

Je suis allé direct dans la salle de bain et il voulait m'asperger encore de l'eau.

On était en train de se battre comme des débiles. Il m'a porté comme un sac vers la chambre et me chatouillait les pieds.

Je mourais de rire et lui suppliait d'arrêter.

Il m'a fait glissé plus bas sur lui et il me tenait par les jambes qui étaient au niveau de ses hanches.

Il était trop séduisant avec les gouttes qui dégoulinaient sur lui même.

C'était un de ses moments naturels et spontanés.

Il avait de ses lèvres pulpeuses.

Je l'ai embrassé sauvagement et il répondait à mon baiser d'une manière plus langoureuse. Il descendait ses mains sur mes fesses et moi, j'ai enlevé ma veste.Ca devenait chaud. Il enlève son chandail et m'embrasse le cou intensément. Je sens son souffle dans mon oreille pendant qu'il me chuchote son nom. Il embrasse mon lobe d'oreille. Il enlève doucement et tendrement ma camisole complètement mouillée.

Il me dépose sur le lit et me fait plusieurs bisous sur le ventre.

Il monte tout doucement. Chaque baiser était un délice, il faisait attention à chaque parcelle de ma peau. Tout ce qu'il faisait, on sentait l'amour et la passion dans ses gestes. Tout était si électrique... parfait.

Je l'ai arrêtais en prenant délicatement sa tête.

-Je vais trop vite pour toi ?

-Euh nan c'est pas ça...

Je le pousse doucement et je me lève et me mets debout en face de lui.

Je mets un t-shirt sec à lui, car j'étais en soutien-gorge et je voulais lui parler sérieusement.

- J'ai quelque chose à te dire de vraiment important

Il souriait légèrement.

-Vas-y

- Il y a deux ans, après le mariage de Sabi, Ali m'a raccompagné chez moi...

Il me regardait avec appréhension comme d'habitude.

- Et on la fait. Une seule fois.

Il me regardait dans les yeux. Il ne bougeait plus, mais il avait les yeux dirigés profondément dans les miens.

Alors, je lui ai tout expliqué. Le fait que j'ai aussitôt regretté. L'année difficile qui a suivi l'acte. Le fait que j'étais distante avec Ali les mois qui ont suivis. Je lui ai tout tout dit. Je lui ai livré le fond complet de mes pensées. Il était le premier à en savoir autant.

Il me regardait, mais il ne disait rien.

Quand j'ai fini mon récit, je l'ai regardé en espérant y lire une réaction.

-Ca expliquerait beaucoup de choses

- comme quoi ?

- Tu te souviens quand on a commencé à travailler ensemble. Je voyais toujours Ali traînait en bas avec une humeur de merde. Et toi, tu étais toujours stressée, limite prise par la panique... comme si quelque chose te tracassait...

Il passe la main sur ses cheveux.

- Je... dois prendre l'air

Il se lève.

Je devais le laisser se distancer.

Je l'ai attendu au salon et j'ai fini par m'endormir sur le canapé.

Je me suis réveillée parce que je sentais qu'on me caressait le visage.

J'ouvre les yeux et je vois Wissem.

Il m'avait porté jusqu'au lit et il me caressait la joue.

Mais, ses yeux semblaient tristes...

-Wissem...

-Il faut que je te parle

Je me lève du lit. J'y étais assise et lui à mes genoux.

- Hier, Hicham et moi, on a eu une proposition du bureau de partir ce vendredi travailler deux mois et demi en Angleterre pour une formation internationale... je leur ai dit que je ne croyais pas y aller parce que je ne voulais pas te laisser seule.

- Mais c'est un de tes rêves de visiter l'Angleterre...

-Je sais... j'ai réfléchi, je crois que j'ai besoin d'espace pour rentrer tout ça dans ma tête...

-...

-Et toi tu as besoin d'apprendre à t'occuper de toi toute seule... imagine je meurs tu vas faire quoi ?

J'avais les larmes aux yeux.

- Je suis désolé de te l'avoir dis, j'avais de la misère à m'avouer à moi même l'erreur que j'ai fais, je me suis menti à moi même en essayant d'oublier

Je baissais la tête. Il prend mon visage.

-Ne pleure pas s'il te plaît, c'est comme couteau dans mon ventre... Quand j'étais avec Nesrine, la même chose est arrivé, mais on ne s'est pas contenté d'une fois... je suis pas un saint non plus. Tu n'as pas à te sentir comme ça envers moi parce que tu l'a fais.

Et c'est là que j'ai compris...

- C'est  le fait  que je te l'ai pas dis pendant tout ce temps qui t'a déçu... c'est ça...?

- Oui...

J'appréciais son honnêteté.

- Tu pars quand ?

-Demain en après-midi...

- j'ai pas le choix de l'accepter...

-Viens, tu devrais dormir.

Il est resté allongé à côté de moi jusqu'à ce que je m'endorme, ma tête était sur torse et son bras autour de moi, mais à en juger par le battement de son cœur, il n'arrivait pas à dormir.

Mais je connaissais Wissem, il fallait lui laisser du temps, il fallait lui laisser de l'espace et trop lui parler n'allait qu'embrouiller sa tête.

Ni l'un, ni l'autre dormait réellement. Mais aucun de nos deux ne disait quelque chose, je crois que chacun de nous deux appréciait le moment avant d'être séparé pour presque 3 mois.

Le lendemain matin, il était toujours allongé, il dormait.

La fatigue l'avait frappé.

Je lui ai fait à déjeuner et je suis sorti prendre une marche.

J'ai marché pendant au moins une heure et demie.

Quand je suis revenue, j'avais remarqué que Wissem avait pris son petit déjeuner pendant que j'étais parti marcher.

Je l'ai trouvé dans la chambre bien habillée en train de fermer sa valise.

Je me mets contre le cadre de la porte.

Je l'admirais. C'est fou comment des fois on remarque des trucs trop tard qu'on a tenus trop longtemps pour acquis.

Par exemple, la manière dont ses traits s'adoucissaient quand il était concentré.

- Salut... tu as fini ta valise ?

Wissem tourne complètement sa tête.

-Ouais, Hicham viens me chercher, j'attendais que tu reviennes pour partir... je ne suis pas un voleur pour partir sans rien dire...

J'avais les larmes aux yeux.

Wissem avec ses yeux de lynx les a vite repérés...

-Viens là

Il me prend dans ses bras, il me tenait vraiment fort.

-Tu vas me manquer, mais tu as raison, on a besoin de cette espace...

J'entends son cœur battre rapidement.

Son téléphonea sonné et il a répondu en me gardant dans ses bras. C'était Hicham qui était en bas.

Je le serrais tellement fort.

Je sentais qu'il ne voulait pas me lâcher, moi non plus d'ailleurs, mais je devais arrêter d'être égoïste.

Je lui chuchote dans l'oreille - tu devrais  y aller.

Il m'a reculé et m'a regardé dans les yeux.

Il m'a embrassé le front.

Il a pris sa valise et s'est retourné vers moi.

- À bientôt princesse

Et il est parti.

Les deux mois et demi qui ont suivis j'ai mis en pratique ce que Wissem m'avait appris et je suis devenue la femme forte que j'aurais dû devenir.

Quand il est parti, je voulais courir vers lui et revenir dans ses bras, mais j'ai essayé de ne pas me décourager. J'avais confiance en notre amour.

J'ai commencé une nouvelle routine de vie.

J'allais cinq fois par semaine au gym. J'avais acheté un corset. Je voulais souligné la forme sablier de mon corps, pas pour mon mari ou pour le regard des autres, mais pour moi.

Je voulais être amoureuse de mon corps.

J'ai décidé de prendre plus d'heures au boulot pour mettre de l'argent de côté.

Je suis allée chez la coiffeuse, nouvelle coiffure pour une meilleure moi.

Elle m'a structuré les cheveux et m'a fait une teinture ombré.Ca faisait ressortir mes yeux bruns clairs, c'était trop beau.

J'ai refait ma garde-robe avec  Malika à mes côtés.

Elle m'a même fait acheter des tas de sous-vêtements sexy.

Je ne me morfondais plus, je sortais souvent avec Lyna et Malika. Je rendais souvent visite à Mamadou dans son boulot à la poste.

Le seul que je ne voyais plus du tout c'était Sammy, tout simplement parce qu'il taffait beaucoup trop et dès qu'il a eu droit à des vacances il est parti pour 6 mois en Égypte. Il me manquait beaucoup.

Tata Nora appelait chaque samedi et on discutait. On faisait les commères.

J'avais recommencé l'école, même si c'était des stages dans des écoles la plupart du temps, je rencontrais des gens extraordinaires et des enfants adorables.

Et Wissem... Ah Wissem.

Il m'envoyait des messages sur whatsapp pour voir si j'allais bien et si j'avais besoin de quelque chose. Je lui disais toujours que j'allais bien et même si ça avait été le cas contraire, je lui aurais menti, tout simplement parce que je voulais qu'il soit heureux à Londres.

Mon moment d'évacuation de stress était quand j'allais boxer à la salle. Wissem m'avait appris la base et ça me permettait de m'évader.

La nuit, j'enfilais un gros t-shirt de Wissem avec son parfum qui y était imprégné et je l'imaginais avec moi.

Oui j'allais bien et ma vie était mieux établie, mais punaise qu'il me manquait.

Je comptais les jours quand il allait revenir.

Un mois et demi était déjà passé.

Un après-midi, je devrais rejoindre Inès, Lyna et Camélia manger au resto.

On mangeait tranquillement quand Lyna commençait à agir de manière étrange.

-Vous trouvez pas que Mamadou a embelli ?

Inès - Ouais... c'est sur maintenant qu'il est plus musclé.

Camélia - Et il fait mieux son dégradé et sa barbe comme un homme maintenant...

-Ca reste Mamadou Hahaha beau ou pas beau, moi ça reste le plus grand mangeur de poulet

-Et vous pensez quoi  de sortir avec des noirs ?

Camélia - J'ai essayé avec Moussa et je n'avais pas les fesses conformes pour attirer son attention.

Inès-Ah, mais hbiba regarde comment t'es jolie....

Inès réconfortait Camélia, c'était sa meilleure amie donc elle savait comment s'y prendre.

- Pourquoi ses questions ?

Je prenais ma gorgée d'eau tranquille.

-Je crois que j'aime Mamadou

J'ai tout recraché.

Même Inès et Camélia ont arrêté de parler.

Camélia - Mamadou ? Le mec qui nous a expliqué une scène de film avec des chips?

-Oui

Inès - Celui qui a appris à Rania comment danser?

- Oui...

- Le Mamadou qui s'est frappé par sa mère avec une cuillère en bois devant tout le monde parce qu'il criait trop fort ?

- OUI PUTAIN

Camélia - Et bien, ma fille bonne chance pour attirer son attention, il est très spécial avec les filles...

-Et bah... on sort déjà ensemble.

Ca y'est je m'étouffais avec mon sandwich.

- Tu réalises que c'est le meilleur amie de Sammy, ton FRÈRE.

-Oui je sais, mais les filles, je craque pour lui...

Inès-Tu devrais écrire une chro du genre-Nos couleurs ne voulaient rien dire-Lyna et Mam's

Camélia - Hahaharr grave je vais la lire ça m'intéresse tout ça

Voilà comment j'ai su pour Mamadou et Lyna. Ne vous inquiétez pas, la suite de leur histoire sera mouvementée et assez drôle.

Un mois a passé et je continuais toujours dans la même direction.

Je ne savais pas la date exacte du retour de Wissem, mais je n'attendais que de le revoir.

C'était un mercredi, vers 10 h je quittais la maison pour aller au gym.

Je prends la voiture et je rentre dans la salle de casiers.

Je réalise en ouvrant mon sac qu'il me manquait plein de trucs comme mon téléphone, mes bandages, ma bouteille d'eau et ma collation.

J'avais même oublier d'amener un élastique à cheveux pour les attacher.

Le retour de Wissem me stressait un peu et j'avais tendance à être ailleurs.

Je décide de retourner chez moi chercher mes affaires.

20 minutes plus tard, j'ouvre la porte d'entrée.

J'enlève mes souliers et je sens comme si on me regardait. Je tourne ma tête et je vois....WISSEM.

Comme il était magnifique putain...

Il avait pris de la masse, il avait une nouvelle coupe de cheveux et surtout, il souriait.

J'ai beugué.

Wissem était contre le cadre de porte et s'approche doucement de moi.5 mètres nous séparait.

-Viens dans mes bras...

J'ai couru le cinq mètres qui nous séparait. Je lui ai sauté dans les bras, il m'a toute prise et soulevé.

Il a prit mes jambes et les a enroulés autour de sa taille. Mes mains étaient agrippées à ses épaules.

-Putain comment tu m'as manqué

Sentir son parfum et sa chaleur dans sa nuque c'était un soulagement pour moi.

-Moi aussi tu ne peux même pas comprendre... je veux plus que tu t'en ailles.

Il prend mon visage.

- T'as embelli, truc de fou...

Il avait un de ses sourires...

- Tu as faim ? Tu veux un truc ?

-Ehh oui, toi.

Il a commencé à m'embrasser comme un fou, il puisait son énergie en moi et je puisais la mienne en lui.

On était à bout de souffle et je lui dis - plus jamais tu ne pars aussi longtemps.

-Promis, plus jamais.

Il m'a amené vers la chambre et m'a déposé sur le lit.

Il était sur moi et il observait mon visage, mon corps.

Je respirais fort, il avait toujours ce regard séduisant et perçant.

Il a placé sa main sous mon chandail au niveau de mon ventre.

-Ma princesse s'entraîne maintenant ?

-Oui

Il a esquissé un sourire.

-Mhmm tu te souviens la fois où je t'ai surprise en sous-vêtements ?

-Ouais

-Ca m'a hanté dans mes plus beaux rêves pendant des mois...

- J'ai bavé quand je t'ai vu torse nu

-Hahaharr

Il avait un beau rire. C'est le plus bel homme que j'ai vu de ma vie.

Il se mordait les lèvres.

-On dirait que tu te retiens

-Même si tu es ma femme, je fais rien sans ton autorisation

- Je n'attends que ça... Nmout alik (je t'aime à en mourir)

Il m'embrasse aussitôt.

Il s'occupait de chaque recoin de mon corps de manière à ce que personne ne soit jaloux, c'est ça qu'il me chuchotait dans mon oreille.

On était trop connectés, il me touchait là où je le voulais sans que j'aie à lui dire. Il lisait dans mes pensées qui le désiraient tant.

Il a enlevé son chandail. Il m'a ensuite déshabillé de mes vêtements. Il a enlevé son pantalon.

Il m'a ensuite dénudée de manière douce en me réconfortant.

Il s'assurait toujours de me faire sentir désirer, satisfaite et cajolée.

Lorsqu'on l'a fait, il me chuchotait si j'allais bien ou s'il me faisait mal. Ce n'était jamais le cas.

Tout était parfait. C'est comme si on avait créé cet homme pour moi.

On a repris tout le temps perdu et même après ça, je voulais encore de lui.

On a eu ensuite faim, il a commandé de la pizza qu'on a mangée devant la télé au lit. Il m'a raconté ses histoires à Londres. Les mésaventures de Hicham qui se cherchait une Tunisienne à marier à Londres.

Il commençait à se fatiguer à cause du décalage horaire et le voyage dans l'avion, il fermait les yeux pendant que je caressais son visage et ses cheveux.

-Je dors pas t'inquiètes...

-Pourquoi? T'es crevé.

- J'ai pris l'habitude de dormir après que tu t'endormes, on vient de faire l'amour je sais que des fois tu penses trop... et  tu fais des cauchemars...

À ce moment, ça m'a fait penser quand j'ai perdu ma virginité et que ce con s'était endormi sans problèmes alors que je pleurais.

- Tu es le meilleur Wallah...

Il me prend dans ses bras et on ferme les yeux pour s'endormir.

J'ouvre mes yeux.

-Wissem?

Wissem avait toujours les yeux fermés.

- Mhmm

- Je sais que c'est tôt pour te demander ça, mais tu voudrais avoir une fille ou garçon en premier ?

Il a direct ouvert les yeux.

-Attends, c'est le plus jour de ma vie, mon bébé veut de mes bébés hahaharr

-hahaharr bien sûr

-Je sais que je t'ai dis un benzema la dernière fois, mais j'ai réfléchis, je veux une fille... une princesse

- Avec quel nom ?

- J'aime trop le prénom Leïla.

On est revenus à notre quotidien, mais on avait la présence de chacun et ça, c'était un des plus beau cadeau que Dieu avait pu me faire.

Tout était moins douloureux à ses côtés.

J'avais décidé d'arrêter de travailler comme secrétaire à la piscine et me consacrer à ma dernière année d'étude et à mon mari.

D'ailleurs, être avec lui c'était le rêve.

Oui bien sûr, on a avait nos tensions de couple des fois, mais ce qui était bien entre nous c'est qu'on n'avait pas de fierté l'un envers l'autre et chaque fois, on faisait le pas vers l'autre pour régler le problème.

Comme on dit, il n'y a pas de fierté en amour.

Par exemple, j'avais vu une fille qui le regardait beaucoup trop au supermarché. Lui il disait que non alors que je l'ai vu de mes propres yeux faire tomber un truc pour « le ramasser ». Elle voulait clairement qu'il regarde son derrière.Ca marche pas  avec moi poulette.

Bref, j'avais fais une méga crise de jalousie.

Ou bien la fois où il était de mauvaise humeur parce que l'Algérie avait perdu un match. Il restait dans son coin et n'engageait même pas la discussion, il était grave dégoûté.

Mais chaque fois, on se retrouvait à mi-chemin. Peu importe l'argument, tout finissait en rigolade parce que ni moi et ni lui on cherchait les problèmes pour rien.

J'avais mes défauts et lui avait les siens, mais quand tu aimes quelqu'un autant, tu acceptes le tout et tu ne peux t'empêcher d'aimer l'autre encore plus.

On déjeunait ensemble 3-4 fois par semaine parce que des fois je commençais plus tard que lui. Il me faisait toujours ce petit bisou sur la joue et le front quand j'étais allongée à moitié endormie avant de quitter la maison.

Le soir, il regardait le foot et moi, j'avais la tête dans mes bouquins d'école, mais il était toujours à côté de moi.

Il jouait au foot avec ses potes, il enseignait la boxe aux petits et moi, j'allais au gym en prenant en considération ses nombreux conseils.

Vous avez compris que c'était la routine, mais mille fois mieux parce qu'il était ma petite dose de soleil. On se faisait souvent des surprises entre nous.

Mais un jour, il y a mit le paquet...

On était en décembre, deux mois étaient passés depuis son retour de Londres. Les vacances de Noël étaient enfin arrivées.

Wissem est revenu du travail vers 17 h, il m'a embrassé et il est parti dans notre chambre. Moi, je regardais la télé.

Je voulais lui parler de quelqu'un de bizarre dans mon cours, alors je suis allé dans la chambre pour le rejoindre.

Je le vois en train de fouiller dans mes affaires, enfin c'est ce qu'il avait l'air de faire.

-Mhm je peux t'aider ?

Il s'est retourné aussi tôt.

-Je suis pas en train de fouiner

Il commence à rire comme un con.

- Et tu fais quoi dans mon tiroir de...

Je regarde dans quel compartiment de ma commode il était en train de fouiner.

-Lingerie.

-Hahaharr tu crois que j'avais besoin d'un soutif ?

- Pourquoi tu ris comme ça ? Tu ris seulement comme ça quand tu es nerveux

Il ferme le tiroir avec un sourire.

Il quitte la chambre avec un de ses sourires et moi j'avais le regard genre je « t'ai à l'œil ».

Je cours vers mon tiroir de lingerie.

Je trouve une enveloppe.

Je l'ouvre et je reconnais deux billets d'avion.

Pour LA GRÈCE.

-AHHHHHH DIS MOI QUE C'EST VRAI HABIBI

Wissem était au cadre de porte.

-Je savais que tu allais regarder là  — Prépare tes bagages parce qu'on doit être à l'aéroport pour 22 h.

Je sautais partout, j'étais refaite.

-Pas besoin d'amener beaucoup de vêtements, on a une petite maison avec notre piscine donc, le seul qui va te voir la plupart du temps ce sera moi eh eh ;)

J'ai rempli ma valise de ma plus belle lingerie et de maillots de bain. Quelques robes longues pour le tourisme avec mon chéri et j'étais prête.

Le vol s'est bien passé, pour la première fois, j'étais confortable durant le trajet parce que j'étais dans les bras de Wissem.

On est arrivé à l'Aéroport de Santorini après une escale à Athènes.

On avait cette jolie maison pour deux semaines avec une vue grandiose.

Wissem avait des contacts à l'agence de voyage pour de bon prix et son cabinet de comptable lui avait remis une importante hausse de salaire après son retour de Londres donc voilà, monsieur avait prévu le coup depuis longtemps.

Je regardais par la fenêtre et il vient derrière moi.

Je frissonne encore quand il me touche.

-Tu met ton maillot brésilien ? Le bleu... c'est mon préféré... je t'attends juste là devant la piscine.

Je vais dans la salle de bain, je mets mon maillot.

Je façonne mieux mes cheveux et je me mets une fleur à mon oreille.

Je passe un peu de crème et je sors pour aller vers la piscine qui sera notre pour les deux prochaines semaines.

Il souris en me voyant. Mon mari c'était un vrai beau gosse.

- T'es prête ?

- Prête pour quoi ?

- Prête pour apprendre à nager dans une piscine magnifique à Santorini ?

Un an et quelques mois plus tôt ;

« -Tu nages pas ?

- Non, je peux pas...

-Tu sait pas nager ?

-Non

- Tu veux que je t'apprenne un jour ?

- Le jour où tu vas m'apprendre à nager, ce sera dans une piscine magnifique à Santorini en Grèce hahahar

- D'accord ça marche

-Je rigolais hein hahahar

Wissem regardait le paysage avec un petit sourire.

-Par curiosité chaque fois que tu vas à la piscine tu restes sur les bords comme ça ?

- Oui malheureusement

-Personne voulait te montrer ?

- Je ne crois pas non

J'avais l'impression il avait une idée derrière la tête »

Putain c'était ça qu'il avait derrière la tête.-_-

-Euhhhhhhh tu t'en es souvenu ?

-Ouais normal

- D'ailleurs cette journée, Sarah t'avait bien collé ! -Ouais, mais elle voulait trop forcer les choses, moi je voulais juste me changer les idées en discutant avec elle parce que je devenais limite dépressif à cause de toi...

-Pourquoi?

-Parce que je croyais avoir perdu toutes mes chances avec toi..., mais après j'ai croisé Malika pendant que tu dormais et elle m'a dit qu'elle savait que je t'aimais et qu'il fallait que je sois patient, que tu viendrais vers moi avec le temps

-Malika...

-Bon on a assez parlé, on va t'apprendre à nager.

Il avait même prévu le coup avec une énorme bouée de sauvetage dessiné comme un beigne avec du crémage rose, c'était trop mignon.

Je lui ai pris la main et lui est rentré dans la piscine.

J'avais une main sur les bords. J'avais peur du vide et ça il l'a direct compris, il m'a prise et m'a fait flotter sur mon dos en plaçant un main sur mon dos et une autre sous ma jambe.

-Relaxe, il faut pas que tu aies peur

Ensuite, il m'a expliqué les bases en plaçant ses mains de mes jambes et mes bras.

- D'ici deux semaines tu vas nager sans problèmes

Donc chaque jour pendant 2 semaines, on y consacrait deux heures. Je n'étais pas une élève facile, je ne sais même pas comment il a fait pour me supporter.

En après-midi, on explorait Santorini, on mangeait et c'était magnifique.

Wissem essayait toujours d'apprendre des mots en grec chaque fois qu'on achetait des trucs aux commerçants ou qu'on se faisait servir dans un restaurant.

La nuit, on l'a passait ensemble. Toujours aussi magique.

Aussi bizarre que ça l'a puisse sonner, mais on avait toujours un truc à se raconter. Wissem avait eu une enfance tellement douloureuse qu'au fil de notre mariage, il se confiait de plus en plus.

Le 31 décembre, il m'a dit quelque chose que je n'oublierais jamais.

-Tu sais quand je sortais avec Nesrine ? Quand on atteint presque trois ans dans notre couple putain... J'avais 18 ans. Je voyais les choses en grand, je voulais carrément lui demander sa main. Si tu savais pourquoi on est plus ensemble, ça te choquerait...

-Ali m'a dit qu'elle t'a laissé pour un mec qui avait plus d'argent...

Il a commencé à faire un sourire triste.

-Je lui ai menti c'est pas la vraie raison. Tu vois, un jour, on m'a donné une retenue à l'école et j'avais un rendez-vous avec Nesrine le même jour, alors pour éviter qu'elle attende dehors, je lui ai dis d'aller chez moi. Je lui ai donné ma clé de maison et je savais que ma mère était chez sa copine jusqu'au lendemain. Mon père rentrait toujours à 23 h d'habitude... quand je suis revenue de ma retenue, j'entendais un bruit bizarre chez moi. Mon père a essayé de toucher ma copine...

-Putain...

-Il était tellement saoul, la pauvre, il voulait pas lâcher son bras. J'ai poussé mon père pour qu'il la laisse, elle s'est tout de suite enfuie. C'est d'ailleurs la seule fois que j'ai touché mon père. Je ne pourrais jamais me battre avec lui. Je me laissais faire chaque fois qu'il me frappait en  protégeant ma mère.

Il avait les yeux brillants, je crois qu'il avait les larmes aux yeux.

-Alors, Nesrine t'a laissé et elle a commencé à sortir avec un autre ?

- Ouais... et mon père a pris la fuite, j'ai commencé à faire de la fraude, on en avait besoin d'argent.Ca n'a pas duré longtemps ses conneries de bicrave heureusement.

Je prends son visage.

- C'est la première fois que je le dis à quelqu'un...

- C'est fini tout ça, Leïla va avoir un bon père Inch'Allah.

Il a souri.

J'étais loin de me douter de la surprise qu'il me préparait.

L'autre semaine qu'on passé à Santorini était fabuleuse et oui, en effet je savais nager à la fin du voyage.

Avec trop de tristesse, on est revenus à la maison parce moi et Wissem on avait trop kiffés Santorini.

Je vous passe six mois. Durant ses six mois, Wissem et moi on était en mode travail, travail et travail. Il voulait absolument obtenir une promotion et moi je voulais à tout prix finir mon dernier trimestre.

On se soutenait mutuellement, on luttait ensemble pour atteindre nos buts et chacun de nous on a eu ce qu'on voulait.

Lui sa promotion et moi, mon diplôme.

C'est dans ces moments-là que tu es reconnaissante pour des gens qui te surélèvent vers quelque chose de meilleur. Il corrigeait toujours les travaux que je remettais hahaharr

Je revenais de l'école, c'était ma dernière évaluation, j'étais épuisé. Je ressemblais à un zombie.

J'ouvre la porte et je vois des tas et des et des tas de roses.

Je vois une table  superbement dressée    avec des bougies et un dîner.

Je tourne ma tête, je vois mes parents et Malik assis sur le canapé.

Je vois Tata Nora assise sur l'autre canapé.

C'est un rêve ou quoi ??

Et Wissem arrive dans le salon habillé  d'une chemise et d'un pantalon noir. Il avait un petit sourire au coin.

Avant même que je demande ce qui se passe ou que je dise bonjour, il prend ma main et se met à genoux.

-tjawzi bia ? (Veux-tu m'épouser)

Peu importe ce qui arrive dans notre vie, on a un toujours un moment de bonheur intense qui nous fait oublier pendant un instant tous les bris de cœur, les nombreuses douleurs ressenties, les souffrances, les échecs, les épreuves, les larmes, les nuits blanches...

J'ai ressenti ce bonheur intense quatre fois dans ma vie.

La première fois, c'est lorsque Wissem et moi on s'est embrassé pour la première fois.

La deuxième fois c'est quand il s'est mis à genoux pour demander de l'épouser.

Et les deux autres fois... vous verrez plus tard.

-tjawzi bia ? (Veux-tu m'épouser)

Les larmes de joie ont coulés de mes yeux.

- Oui mille fois oui !

Il m'a tout de suite prise dans ses bras et il a déposé un bisou sur ma tempe.

Il a prit mon visage.

-Je te promet un mariage comme tu l'as toujours voulu

Tata Nora a commencé à faire youyou.

Ma mère nous a pris dans ses bras.

Ma maman - C'est quand que vous vous voulez marier comme ça on va s'occuper de la salle de fête ?

-Pourquoi pas en octobre comme ça, ça nous laisse du temps... en plus on s'est marié le 10 octobre l'année passée

Et là tout le monde parlait des préparatifs et moi, j'étais juste comblée.

- Va te changer ma fille, comme ça on va manger.

Je vais dans la chambre avec un sourire aux lèvres.

Wissem me rejoint trois minutes plus tard.

Il me plaque doucement contre le mur et m'embrasse.

Il recule et me regarde.

-Putain que j'aime ça quand tu souris comme ça

Il touche mes lèvres.

- Je suis au septième ciel, notre mariage ce sera de la bombe je connais tes goûts, t'inquiètes même pas et...

Il me coupe en prenant les joues. J'avais la tête en forme de poisson.

-Mais qu'est que je m'en fou, tant que c'est avec toi que je me marie... le reste c'est de la décoration. On va faire comme tu veux princesse.

On a rejoint la famille. On a passé une super soirée. Wissem a mis le foot et bon voilà, mon père, Malik et lui, ils étaient bien.

Tata Nora, ma mère et moi, on a commencé  à organiser le mariage.

Mes parents sont restés à la maison pour le weekend.

Ma mère m'a promis de m'amener deux robes d'Algérie et j'allais les inspecter avant de les mettre.

Tata Nora allait rester. Elle était venue d'Oran, la pauvre, le jour même. Elle allait rester deux semaines avant de repartir, sa mère se sentait un peu mieux.

J'ai appelé tout le monde pour qu'il sache qu'en mois d'octobre, il y aura le mariage de l'année.

Le lendemain, Malika et Lyna sont venus à la maison pour m'accompagner durant les essais de ma robe de mariage. Tata Nora et ma mère sont venues évidemment.

Malika me donnait un tas de robes à essayer jusqu'à ce que je trouve la robe parfaite.

Tout le monde était enfin d'accord avec la splendeur de la robe.

C'était la folie à chaque fois que j'en essayais une, il y avait toujours quelqu'un pour critiquer.

Dans 4 mois, elle serait prête. Donc en septembre.

Ma mère et Tata Nora ont décidé de retourner à la maison. Je les ai déposées et je suis allé manger avec les filles.

Pendant le dîner, j'ai craqué et j'ai dis tout haut ce que je pensais tout bas.

-Pourquoi Sammy ne répond pas à messages ?

-Ahh il a des problèmes avec son emploi, je crois, il a perdu son téléphoneen plus...

- On dirait il m'évite, ça fait un an que je ne l'ai pas vu....

-Il a des problèmes avec la nouvelle belle famille de mon père, il n'arrête pas de faire des allers-retours en Égypte, il est épuisé.

Je n'osais pas demander ce qui se passait, elle avait l'air grave pas bien.

Mhmm affaire à suivre...

-Tu va te marier et Lyna ne me dit pas que tu as un copain ?

-Euh oui...

-Hahaharr Elle sort avec Mamadou

- C'est pas vrai et moi je suis célibataire ?

- D'ailleurs il ne va plus jamais t'embrasser par surprise

- Et comment ça se passe vous deux ?

-Ca va, je redoute juste le jour où Sammy va le savoir

- Préviens-moi avant parce que je ne veux pas être présente

Si j'avais su putain...

Je vous passe un mois.

Entre temps, on m'avait contacté pour être l'enseignante dans une classe au préscolaire pour l'automne prochain. J'étais si heureuse.

C'était un mardi matin et Wissem était tombé malade. Il avait attrapé un rhume.

Je suis passée au supermarché pour lui faire sa soupe préféré  et tout ce qu'il aime manger en général.

Ensuite, j'ai fait un tour à la pharmacie pour prendre ses médicaments.

Je sors de la pharmacie et je marche avec quelques sacs de courses. J'avais la tête ailleurs en marchant quand on m'interpelle.

?? - Yasmine ?

Je me retourne et j'en ai la bouche ouverte.

- Sammy ?

Je lâche mes sacs et je me dirige vers lui pour lui donner un câlin.Ca faisait presque un an et demi que je ne l'avais pas vu.

Il me serra fort comme un frère qui serre sa petite sœur. Il passait la main dans mes cheveux et on se lâcha. Je pense que ça faisait des années que je n'avais pas été aussi heureuse. Ses derniers temps, tout allait de mieux en mieux.

Je repris mes sachets et il m'aidait en en prenant deux. On marchait l'un à côté de l'autre.

- Qu'est que tu deviens l'Algérienne ?

- Et bien, je suis enseignante pour le préscolaire. Et, euh je sais pas, la routine d'une femme mariée.

Il me regardait avec un sourire compatissant.

- Tu es heureuse ?

Je regardais le soleil.

- Al-ḥamdu lillāh

- Al-ḥamdu lillāh

- Et toi ?

- Ahh, tu vois, il n'y a pas grand-chose qui a changé depuis ton mariage. J'ai un nouvel emploi, je suis proprio de deux kebabs. Ils font beaucoup de succès.

- Je suis fière de toi. Tu as reparlé à Selma ?

- Non, elle ne m'a jamais pardonné.

Je mis ma main sur son bras.

- Et toi.. Tu lui as reparlé depuis l'accident ?

-Non hahahar mais je voulais te parler d'un truc important.

- Qu'est qui se passe ?

- Je vais me marier en octobre

- C'est quoi t'es polygame maintenant ?

-Hahahar non mais Wissem et moi on a jamais fêter notre mariage, je tiens à ce que tu viennes...

- D'accord je vais venir c'est sûr et je voulais m'excuser... Mams m'a dit que tu étais amoureuse et qu'il te  traitait vraiment  bien. J'aurais pas dû te dire ses trucs la dernière fois...

-Merci, ça me fait grave plaisir que tu me dises ça

Il a souri. Je remarquais quelque chose de différent chez lui.

- je peux savoir ce qui se passe avec toi ?

-Ya rien pourquoi ?

-Ca ne marche pas avec moi...

Sammy regardait le plancher.

- Ma mère a le cancer. Elle habite en Égypte, c'est moi qui paye ses traitements. Je n'arrête pas de courir partout, je suis dépassé...

- Allah y chafiha (Que Dieu la guérisse)

- Amine

- Tu sais que Wissem et moi on est là pour toi, si tu as besoin d'aide...

-Merci Yasmine

Je suis retourné chez moi le cœur lourd et j'ai repensé à comment Lyna avait réagi un mois plus tôt, tout s'expliquait.

Dès que je suis rentrée à la maison, j'ai fais à manger à Wissem et j'ai pris soin de lui. J'avais de la chance de l'avoir avec moi et en bonne santé.

Je lui dirais pour la situation de Sammy quand il se sentira mieux.

Je l'ai rejoint dans le lit et je ne l'ai pas lâché.

Je vous décris ma vie juste avant mon mariage.

Wissem et moi, on planifiait tout ensemble. On avait l'intention de faire le mariage civil le même jour.

Tata Nora était repartie en Algérie et devait revenir une semaine juste avant notre mariage.

Wissem avait invité Sammy à la maison dès que je lui avais raconté pour la maladie de sa mère. Il y a eu beaucoup d'émotions cette soirée-là, mais après de longues persuasions, Wissem a convaincu Sammy de s'occuper à ce que khalti Rania habite dans la maison juste à côté.

Je vous explique deux choses très importantes.

Lorsque Wissem a acheté la maison dans laquelle nous habitons, il a également acheté une maison beaucoup plus petite juste en face en passant que Tata Nora allait s'y installer. Finalement, Tata Nora a préféré rester en Algérie, alors il y avait un couple qui louait temporairement notre deuxième maison nous permettant de nous faire de l'argent de côté.

Sammy ne trouvait pas d'endroit approprié pour sa mère alors il faisait la navette Égypte-Ici pour s'assurer qu'elle reçoive ses traitements ainsi que de les payer. Il savait qu'en Égypte elle était entourée et c'est la seule chose qui le rassurait.

Deuxièmement, je ne l'ai jamais précisé, mais la mère d'Ali, de Wissem et de Sammy étaient très proches. Wissem m'a dit un jour que les trois s'étaient rapprochées facilement, car elles avaient des cons comme maris.

Donc, Wissem a toujours aimé Tata Rania, il n'aurait pas pu vivre avec le fait qu'il n'avait rien essayé pour aider.

Parlant de Sammy, il était toujours célibataire et il me disait qu'il n'avait pas la tête à ça.

Lyna et Mamadou étaient toujours ensemble et ça commençait à devenir chaud les mensonges qu'on disait tous à Sammy. Je devais toujours la couvrir et je savais qu'un jour ça allait éclater.

Bref, je vous décris légèrement mon jour de mariage parce qu'honnêtement ce n'est pas très important pour comprendre le cours de mon histoire.

J'ai mis une robe magnifique, j'avais un maquillage et une coiffure parfaite et Wissem était... je n'ai même pas de mot. Il surpassait mes rêves les plus fous.

Les gens principaux étaient présents au mariage civil et lors de la réception, il y avait toute la familia, les amis, les amis des amis hahahar

Même Sabi, son mari et sa fille sont venus. C'est ma belle-sœur après tout, le pardon est très important pour avancer dans la vie...

La nourriture, l'ambiance, le tout était sans aucun doute exactement ce que Wissem et moi nous voulions.

La mère de Sammy est même venue. Elle n'est pas restée longtemps, mais elle a quand même essayé de caser Lyna avec quelques de mes cousins la pauvre hahaharr

Mamadou il suait du front le pauvre. Depuis que la mère de Lyna était au pays, ça devenait difficile pour continuer leurs cachotteries.

Je n'ai pas arrêté de danser avec mon mari chéri.

Quand je croyais que je ne pouvais pas retomber encore plus amoureuse de lui, je me suis trompé. C'était un des plus beaux jours de ma vie. Il m'amenait que du bien dans ma vie et je ne pouvais qu'en remercier Dieu tous les jours.

Malika se faisait draguer par des potes noirs de Mamadou, elle était deg de la situation la pauvre hahahar

Après le mariage, on est revenus à la maison et Wissem a réalisé un autre de mes rêves.

Il avait préparé notre lune de miel en Italie.

Je lui avais dis des tas de fois que je voulais y aller. Il y avait une légende comme quoi si tu passais en dessous d'un certain pont dans une gondole avec ton amoureux, tu l'aimeras jusqu'à la fin des temps.

La romantique que je suis, ça me faisait rêver depuis jeune...

On y a passé deux semaines. Deux semaines de rêve. C'était le fameux rêve bleu d'Aladdin.

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