Yasmine,les yeux ne mentent p...

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Et j'ai vu son regard.Tout commence par un simple regard... More

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La suite ?
Mon livre :À Mohamed

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By imyasminee


Je me réveille je ne sais pas combien de temps après...

Je reconnais un lit d'hôpital...

Je me touche la tête et je touche mon cou. J'ai un énorme pansement. Quand je tourne ma tête, j'ai mal, trop mal. Je commence à paniquer et j'appuie sur le bouton pour voir une infirmière.

Une infirmière arrive 30 secondes plus tard...

L'infirmière - Mademoiselle, vous vous êtes réveillée, comment vous vous sentez ?

- J'ai mal à mon cou quand je me tourne ma tête

L'infirmière - C'est normal, vous avez une grosse coupure. On va vous donner quelques anti douleurs. On va effectuer quelques tests d'ici une heure.

- Comment j'ai atterri ici ?

L'infirmière - Une femme vous a trouvé gisant le sol avec une grosse coupure dans le cou dans une allée sombre. Malheureusement, vous n'aviez aucune pièce d'identité sur vous et aucun téléphonenon plus, nous ne savions pas qui rejoindre. Est-ce que vous pourriez nous donner votre nom et est-ce que vous vous voudriez que nous rejoignions un de vos proches pour qu'il reste un peu avec vous ?

Le seul numéro que je connaissais par cœur qui viendrait immédiatement était celui d'Ali.

Je ne pouvais pas appeler mes parents, ils auraient flippé et ils m'auraient obligé à déménager. Je les aurais compris, mais je ne voulais pas quitter ma vie ici...

Je ne pouvais pas appeler Malika, car elle était en Haïti pour 4 prochains mois

On m'a fait plusieurs tests et tout allait bien physiquement, mais moralement, j'étais anéantie.

Le médecin m'a dit que je pouvais retourner chez moi et que je devais revenir dans une semaine pour enlever mon pansement.

J'étais dans ma chambre quand Ali fait son entrée. Il s'approche direct de moi et il essaie de me prendre dans mes bras. Je ne réagissais même pas...

- Quand j'ai su que tu étais là, je voulais tuer tout ce qui bouge. Je suis désolé pour hier...

Est-ce qu'il savait que j'étais ici par sa faute ?

Je n'ai même pas répondu.

- Je t'ai amené des vêtements de Lyna.

Je les ai pris et je suis allé dans les toilettes dans la chambre. J'ai réglé toutes mes informations avec l'hôpital et ils m'ont donnés toutes mes affaires incluant mes clés d'auto.

On marchait côte à côte jusqu'au stationnement, il m'a même ouvert la porte de sa voiture.

J'ai mis ma tête contre la vitre et j'ai fermé les yeux.

Il conduisait, mais je ne portais attention à rien.

Je sens qu'il me touche la cuisse. Il avait garé la voiture pas très loin du bloc.

- Yasmine, j'ai un cadeau pour toi.

Il avait une petite boîte dans la main.

- J'ai pas la tête à des cadeaux...

- C'est pour me racheter. Je t'en prie, juste ouvre la boîte.

Je l'ouvre et c'était un collier en or. Un cœur. Je lui avais dit une fois que j'ai toujours voulu en avoir un, il a dû s'en souvenir.

Quand soudain, j'ai entendu un son provenant d'un téléphone, mais pas n'importe laquelle, vous savez les sonneries de iphone...

J'ai fermé la boîte.

- Tu réponds pas à ton iphone  ?

- J'ai pas de...

J'ai mis rapidement ma main dans la poche de sa veste en cuir et j'en ressors un iphone.

- T'as un téléphone pour frauder et l'autre pour le plaisir c'est ça ?

- Arrête de dire n'importe quoi

- Arrête de me mentir, tu sais pourquoi j'ai ça ?

Je lui montre mon cou.

- C'est parce que tu ne leur as pas donné l'argent que tu leur devais.

- Quoi ? De qui tu parles ?

- On m'a attaqué la nuit passée à cause de tes conneries. Ils m'ont mis le couteau à la gorge pour te passer un message.

Ali frappait le volant.

- Reprends ton collier

- Bébé. S'il te plaît.

- Tu m'as menti tout ce temps ? Tu n'as jamais arrêté ? Tu n'as jamais suivi de cours de compatibilité le soir, tu faisais des deals c'est ça ?

-...

- Au mariage de Sabi, c'est à cause de ça que tu étais en retard... ? Même quand... ?

Il baissait la tête.

- Je t'ai donné une partie de moi. Tout était un mensonge. Quoi d'autre, tu m'as trompé ?

Il se rapproche de mon visage et mets sa main sur ma joue.

- Je t'ai jamais menti sur mes sentiments et sur le futur que je veux avec toi. Tout était réel, je t'ai jamais trompé. Je veux t'offrir une vie de rêve.

- Tu veux bâtir un futur sur quoi ? Avec ton argent sale ? Grâce aux vices de la rue ?

- J'ai essayé, mais être gardien de sécurité ça paye pas assez. Tu es encore aux études. J'ai besoin d'argent pour ta dote, notre mariage, notre maison... je peux pas arrêter du jour au lendemain.

- Qui a dit que je voulais encore de ce mariage ?

- T'es sah (sérieuse) ?

- Je t'ai jamais demandé une vie de rêve dans un palace ! Je ne veux pas du luxe. L'essentiel est invisible à tes yeux. Tu ne l'as jamais compris...

J'enlève sa main.

- C'est fini. Toi et moi c'est fini.

J'enlève ma ceinture de sécurité. Je combattais les larmes.

- Non, on ne peut pas se quitter... dis pas ça...

J'ai ouvert ma portière de voiture. J'ai couru et j'ai couru jusqu'à mon appartement. J'ai barré la porte et j'ai même barré la porte de ma chambre.

Je n'ai eu aucune nouvelle d'Ali dans les heures qui ont suivi.

Je n'ai eu aucune nouvelle d'Ali dans la journée qui a suivi.

Je n'ai eu aucune nouvelle d'Ali dans les trois jours qui ont suivi.

Je n'ai eu aucune nouvelle d'Ali dans les cinq jours qui ont suivi.

Enfin, je n'ai eu aucune nouvelle d'Ali dans la semaine qui a suivi.

Toute la semaine, je ne suis pas sorti, je n'ai pris aucun appel.

Enfin... je regardais mon téléphone comme une maniaque en espérant trouver un message ou un appel d'Ali.

Comment pouvait-il me laisser tomber ? Comment pouvait-il ne pas se battre pour moi ?

J'étais obligé d'aller au moins à l'hôpital pour mon rendez-vous à 10 h. Le seul problème était que je devais récupérer mon auto et je n'avais que les clés avec moi. Elle se trouvait encore proche du gym...

Je ressemblais à un zombie. Je mangeais à peine et mes cernes étaient violacés.

Je m'habille et j'essaie à peine de me rendre présentable.

Il était 9 h du matin. Je m'étais dit que je marcherais jusqu'à ma voiture. Après 30 minutes de marche, j'y arrive.

Je conduis en direction de l'hôpital et vers 11 h, j'avais finis.

Je marchais vers mon immeuble quand je vois plein de gars que je connais vite fait, traîner ensemble.

- Salam les gars, vous avez vu Ali ? Vous ne savez pas où il est ?

Hamza - Non oukhty (ma sœur)... t'as pas  l'air bien, ça va ?

- Oui ça va...  et toi Hakim, tu l'as vu ?

Hakim - Non désolé je sais pas non plus

- Kevin toi non plus ? Moussa ?

Moussa et Kevin - Non désolé Yasmine.

J'étais folle, mais j'étais détruite de l'intérieur. Je ne pouvais pas croire qu'il m'est abandonné. Je voulais croire qu'il lui était arrivé quelque chose qui l'empêchait de revenir à moi.

Alors j'ai pris une décision.

J'ai décidé d'aller chez lui... je n'y étais jamais allé, mais je savais où il habitait.

Il habitait à 5 minutes à pieds.

J'arrive dans son quartier et il y avait des petits qui étaient posés par terre.

- Salam

Il était environ 5, ils devaient avoir 13 ou 14 ans maximum.

Eux - Salam

- Vous savez où habite Ali Nasri?

Un des petits me pointe du doigt c'est où et me dit quel numéro de porte.

Je sonne à un numéro au hasard et je dis que j'ai oublié mes clés, on m'ouvre direct.

J'arrive devant le porte et je commence à paniquer. Je commençais à réaliser que sa mère était peut-être là et qu'il fallait que je pense à un bon mensonge.

J'étais complètement folle...

Je cogne, mais personne ne me répond. Je n'entends aucun bruit venant de leur appartement... peut-être qu'ils dorment.

Une voisine sortait en même temps et me voit cogner sur la porte.

La voisine - Pas la peine de continuer de cogner, ils ont déménagés.

Je me retourne pour lui faire face.

- ah et ils ont été transférés où ?

La voisine - Ils ont pris le large, Allahu A'lam. (Allah sait mieux)

- Euhh pardon j'ai mal compris...

La voisine - Ils ont quitté le pays. Zara Nasri et son fils Ali ont quitté définitivement... j'ai entendu beaucoup de pleurs, de louanges et de cris il y a une semaine. Que Dieu les facilite...

Je ne voyais plus trop bien autour de moi. J'allais m'évanouir. Je suis descendu jusqu'en bas comme un zombie. Je me suis assise sur un banc et je suis resté les yeux dans le vide comme ça pendant un bon moment.

J'avais les yeux perdus dans le vide. Je ne savais plus où j'étais et depuis combien de temps j'étais assise comme ça. J'étais sous le choc et je voulais juste croire que tout ça, c'était un mauvais rêve dont lequel j'allais bientôt me réveiller.

J'étais sur une autre planète, inconsciente de tout autour de moi.

?? - YASMINE ! Putain

Je sentais des mains me secouer les jambes et je reconnus Sammy.

C'est là que j'ai réalisé que le soleil s'était couché et que la nuit était tombée. Combien d'heures je suis resté comme ça ?

Je le regardais, mais rien ne sortait de ma bouche.

Wissem était avec lui.

Sammy me fit une petite tape sur la joue.

- Regarde-moi, qu'est qui se passe avec toi ? Ça fait une semaine que tu as disparu ! Je m'inquiétais pour toi ! Tu ne penses pas à nous, à Ali ??

Quand il a dit son nom...

J'ai poussé Sammy.

- ALI S'EN BAT LES COUILLES.IL EST PARTI, IL M'A LAISSÉE COMME UNE MERDE À CREUVER TOUTE SEULE.

J'ai commencé à avoir de la difficulté à respirer.

Wissem était silencieux. Il me regardait, je crois qu'il ne savait pas comment réagir ou quoi dire exactement.

- Vous n'avez eu qu'une dispute . Tout va bien aller, viens on va t'accompagner à la maison.

Il me prit le bras et je me laissais faire.

Sammy nous a laissé devant l'entrée et Wissem m'a raccompagné jusqu'à devant ma porte. Je vous rappelle qu'on habite dans le même bâtiment.

- Tu m'appelles dès que tu as besoin d'un truc

Je ne lui ai même pas répondu. Je suis allé dans mon lit et j'ai dormi jusqu'au matin.

Je me suis fait réveiller par la sonnerie de mon télétéléphone, j'avais un nouveau message.

Je m'en souviens comme si c'était hier.

Nouveau message-J'ai appris pour le départ d'Ali... je suis désolée Hbiba je suis là si tu as besoin de moi xxx

Et là, la réalité m'a claquée en pleine figure. Je venais de perdre l'homme que j'aimais pour toujours. J'ai commencé à avoir une respiration entre choquée. J'ai pris mon téléphone et je l'ai lancé contre le mur. Il s'est détruit en mille morceaux. Ensuite, j'ai pleuré.

C'était comme si on avait percé un trou béant dans ma poitrine. Plus je regardais ma chambre, plus je pleurais. Tous mes souvenirs avec lui dans cette chambre me revenaient, les rires, les sourires, les baisers, les câlins, les mots doux, les promesses, son odeur y étaient imprégnés. Je faisais tout tomber par terre, je voulais tout détruire, je m'attaquai au salon, au hall, tout l'appartement. Les larmes coulaient à flots.

Je retourne dans ma chambre, tout était saccagé. Je m'assois à genoux à côté de mon lit et un morceau de vitre me griffe la jambe. Je pleure sans arrêter. Je voulais que la douleur s'arrête.

Je lui avais tout donné et il est parti sans hésiter. Je n'étais que de passage alors que lui, c'était toute ma vie. Plus j'y pensais, plus j'avais mal. C'était comme si le couteau rentrait encore plus dans la plaie. Dans mon cerveau c'était comme si une bombe venait d'exploser.

?? - Yasm...

J'entends un sac tomber et je sens quelqu'un courir vers moi.

- Yasmine resaisie toi

-Il m'a laissé... Pourquoi me faire ça à moi ?

Les larmes recommençaient à couler.

Et pour la première fois, dans son regard si dur et perçant, j'ai vu de la compassion.

Pour la première fois, je l'ai vu porter un geste d'affection envers quelqu'un... moi.

Il m'a prise dans ses bras. Pendant un quart de seconde, seulement un quart, la douleur semblait beaucoup moins attroce.

-Tu t'est coupé... Pourquoi tu as tout détruit ?

Il m'a soulevé, m'a amené sur le rebord de la baignoire et m'a lavé la jambe. Il a nettoyé ma plaie et il m'a mis un pansement.

Je ne parlais pas, mais des fois quelques fois des larmes coulaient toutes seules, il prenait un mouchoir et les essuyaient.

- Je vais arranger ton appart et je vais appeler Lyna pour qu'elle récupère tes affaires. Tu vas dormir chez ma daronne. Sabrina vit au Maroc avec son mari.

Je n'ai rien dit.

On a pris l'ascenseur et au 6e étage, des petits ont essayé de rentrer.

- Vous dégagez votre race, prenez les escaliers, vous êtes encore jeunes

La porte de l'ascenseur s'est refermée et on est arrivé au bon étage.

On arrive devant la porte et il sort ses clés.

- Pourquoi tu m'aides ?

-Cherche pas à savoir.

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