Instinct de domination ( Term...

By Slepkava62

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Je m'appelle Cassiopée et je suis une jeune fille de 17 ans. Je menais une existence plutôt tranquille et ban... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chatitre 41
Chapitre 42 FIN
Info

Chapitre 32

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By Slepkava62

Cela faisait maintenant quelques secondes que je venais de lâcher ces trois petits mots, ce qui m'avais au passage demandé une énorme dose de courage, et toujours aucune réaction chez Cally. Il me regardait droit dans les yeux, son visage n'affichant aucune expression. C'est comme si il venait d'être mis sur pause. Je commençais sincèrement à regretter. Peut-être que finalement il ne ressentait que de la sympathie envers moi et pas de l'amour. Peut-être qu'il était en train de chercher la meilleure façon de m'annoncer que tout cela n'était pas réciproque. Dans ce cas-là qu'il me le dise de suite ! Je me renfrognais, prête à lui sauter à la gorge s'il ne se dépêchait pas de faire ou dire quelque chose. N'importe quoi mais par pitié plus de ce silence pesant.

Je m'apprêtais à ouvrir la bouche pour lui lancer une remarque acerbe quand un sourire fendit son visage. Cette fois ce n'était pas l'un de ses sourire narquois voir moqueur, non, il était remplis d'émotions positives comme la joie ou une certaine impatience.

- Redis-le-moi ! s'exclama-t-il en entourant ma taille de ses bras.

Je levais les yeux au ciel, on aurait dit un vrai gamin, des étoiles plein les yeux.

- Je te le redirais une fois qu'on sera sorti d'ici vivant !

- Alors dépêchons nous.

Il me tira par le bras. Il semblait savoir où il allait ce qui m'étonna. Ce n'est qu'après quelques virages que je compris comment il réussissait à s'orienter dans ce labyrinthe souterrain. Il y avait soit de grosses traces de sang sur les murs soit des cadavres de vampire disposais çà et là.

- Tu joues au petit poucet façon boucherie ? demandais-je moitié dégoutée moitié amusée par ce macabre spectacle.

- C'est ça tu as tout compris, ria-t-il.

Cela faisait maintenant quelques minutes que nous marchions dans une cadence quasi-militaire. Maya n'avait pas pipé mot et je voyais qu'elle commençait à fatiguer, tout comme moi d'ailleurs. Nous venions de combattre et le manque de nourriture faisait cruellement défaut à notre organisme.

- Attend Cally, haletais-je à bout de souffle, j'ai besoin d'une petite pause... Et Maya aussi.

- Ce n'est pas une bonne idée, les vampires ne vont pas tarder à rappliquer, il n'y a pas une minute à perdre. Il faut continuer à avancer.

Je comprenais son raisonnement mais je sentais peu à peu mes forces s'amenuiser, mes jambes commençaient à trembler et je transpirais comme si je venais de courir un marathon. Du coté de mon amie ce n'était guère mieux. Elle était pliée en deux, les mains posées sur les genoux, le souffle court.

- Continuez sans moi, articula-t-elle difficilement.

- Oh ne commence pas Maya ! hurlais-je. J'ai toujours détesté ça dans les films. L'âme charitable qui se sacrifie pour ses amis... Mes fesses oui ! Dans 90% des cas ça ne sert strictement à rien alors on va faire une pause et on sort d'ici ensemble !

Callypsow et Maya me regardèrent avec des grands yeux, interloqués par ma petite crise de nerfs.

- Qu'est-ce que vous regardez ? demandais-je. Bon allez Maya assied toi cinq minutes.

Elle n'en fit cependant rien alors je pris la décision de m'assoir. Elle ne voulait pas se reposer ? Eh bien moi si, tant pis pour elle. Je voyais son air perplexe, je me doutais qu'elle allait finir par m'imiter. Je devrais essayer de faire carrière en tant que psychologue tiens ! Comme prévu elle aussi se laissa tomber sur le sol tandis que Cally montait la garde.

Nous restâmes donc quelques minutes assises au milieu du couloir avant de nous redresser afin de continuer notre évasion. Je ne savais pas combien de temps nous allions encore mettre avant de retrouver enfin la lumière du jour mais j'avais vraiment hâte. Pour tuer le temps je décidais d'engager la conversation avec Cally qui paraissait franchement préoccupé.

- Comment ça se fait que tu sois seul ?

- Je ne voulais pas perdre de temps alors j'ai accouru ici sans prévenir la meute, dit-il sans lâcher le couloir du regard.

Cela me faisait un bien fou d'entendre à nouveau sa voix. J'avais l'impression d'être en sécurité désormais avec lui à mes côtés.

- Comment va Cléo ? et Kaï ? Mes parents ? Et Clarisse et Stan ?

Cally sembla tiquer en entendant ce dernier prénom, ce qui me fit sourire. Il était affreusement jaloux, peut-être même plus que moi à vrai dire. Malgré tout il fallait que je sache.

- Hum... Cléo va bien mais tu lui manques, pour ta famille ils vont bien en somme mais je t'expliquerais une fois au calme et sortis d'affaire et pour tes « amis » je les ai ramenés à l'aéroport le lendemain de ta disparition. je n'avais pas besoin de ces deux-là dans mes pattes.

Il avait énoncé ça d'une seule traite sans reprendre son souffle une seule fois. Bizarrement je ne me sentais pas tellement rassurée par ces petites révélations. Je ne savais pas ce qu'il voulait m'expliquer à propos de ma famille mais cela ne sentais pas bon.

Soudain quelque chose me frappa.

- Cally, et les autres loups enfermés ici ? On ne peut pas les laisser, ils vont se faire torturer ! m'exclamais-je rattrapée par la dure réalité de la situation.

- Je vous dépose à la maison pour que vous soyez en sécurité et je reviens ici avec la meute pour les libérer.

- On ne peut pas les laisser... Essayais-je de protester.

- Ce n'est pas discutable Cassiopée.

Si j'avais pu traîner des pieds pour montrer mon mécontentement je l'aurais fait, mais dans le cas présent je n'aurais fait que retarder notre avancée. Et puis de toute manière ce n'est pas comme si nous pouvions discuter les décisions du grand Cally.

J'étais en train de marmonner dans ma barbe quand Callypsow s'arrêta net me faisant trébucher contre lui. Je levais les yeux vers son visage pour l'observer et ce que j'y vis ne me plût pas du tout. Ses yeux étaient de nouveau rouges et il semblait en colère, prêt à démembrer quiconque oserais s'approcher.

- Qu'y a-t-il ?

- Ils arrivent, dit-il une pointe d'inquiétude dans la voix.

Il nous poussa Maya et moi derrière lui et nous demanda de rester en retrait. Nous l'écoutâmes sans même chercher à discuter. Bientôt nous entendîmes des cris provenant de l'autre bout du couloir et une dizaine de vampires déboulèrent en trombe vers nous, tous crocs dehors. Cally les accueillit avec un grognement menaçant qui me fit dresser les poils de la nuque. Personnellement cela aurait suffi à me faire faire demi-tour sans demander mon reste parce qu'à ce moment-là ce n'était plus mon Cally, il faisait froid dans le dos. Tout dans son attitude faisait penser à un prédateur s'apprêtant à fondre sur sa proie sans la moindre hésitation.

Les vampires courraient toujours dans notre direction, brandissant des poignards et hurlant des mots dans une langue étrange que je ne compris pas. Finalement Callypsow commença à s'avancer vers eux, lentement. Son regard pénétrant ne lâchait pas ses adversaires, il semblait d'ailleurs les analyser tour à tour, les sondant pour déterminer leur faiblesse. Au départ je n'avais pas remarqué que Cally tenait dans chacune de ses mains une dague. Les manches étaient noirs avec des pierres précieuses dorées incrustées dedans. Les lames quand à elles étaient de couleur noires elles aussi. Elles étaient droites et tranchantes. Il n'y avait d'arme à feu dans aucun des camps ce qui était selon moi bon signe. C'était plus facile de tirer un coup en traitre avec ce type d'arme.

Le premier vampire arriva en courant sur Cally qui se contenta d'esquiver le coup de couteau en ce déplaçant sur la gauche. Il attrapa ensuite son ennemi par les cheveux avant de le ramener vers lui et de lui trancher la gorge. Un de moins. Le second arriva peu de temps après et se jeta sur son dos, il se recula violemment contre l'une des parois du mur pour l'écraser. Le vampire poussa un cri de douleur tout en lâchant ses couteaux. Je retins ma respiration quand je vis deux autres ennemis s'approcher de Cally des sourires moqueurs sur leur visage. L'un des deux était grand et d'une maigreur presque maladive. Il assena un violent coup de poing dans l'estomac de Callypsow tandis que l'autre essaya de le poignarder, heureusement Cally fut plus rapide et il dévia le couteau d'un coup de coude. J'étais totalement paniquée, je me tortillais dans tous les sens retenant mes cris. Maya qui était prêt de moi me saisit la main et m'intima l'ordre de me calmer.

Quand je relevais les yeux sur le combat, les trois hommes qui venaient d'attaquer Cally étaient étalés sur le sol. L'un se tenait la gorge essayant d'empêcher le flot de sang de s'échapper de son corps, un autre avait un trou béant entre les deux yeux et le dernier semblait suffoquer, une auréole rougeâtre s'agrandissant peu à peu au niveau de sa poitrine.

Mon Cally lui se tenait toujours debout et s'attaquait maintenant à deux autres vampires qu'il expédia en enfer en deux temps trois mouvements. Il avait le combat dans la peau ça se voyais et il ne s'en cachait pas non plus, il me l'avait déjà expliqué. Il m'avait dit un jour « je suis né et j'ai été élevé pour tuer, c'est dans mes gènes. » Ces mots aujourd'hui plus que jamais prenaient tout leur sens. Il savait exactement comment porter le coup fatal, comment se déplacer sans se faire toucher et je dois admettre que cela était vraiment surprenant. Pour ma part je pense que je me serais déjà fait tuer une bonne dizaine de fois.

Il en avait déjà éliminé six... encore cinq et on pourrait recommencer à s'enfuir. Je priais intérieurement pour qu'il ne lui arrive rien. Plus les secondes passaient, plus les vampires tombaient. Je vis une tête se décrocher de son corps, un cœur se faire arracher de sa poitrine et pour finir une gorge arrachée avec les dents. C'était un spectacle sanglant et je commençais à avoir la nausée à la vue de tout ce sang. Le couloir avait pris des allures d'abattoirs ce qui donnait une aura encore plus terrifiantes à ces lieux déjà morbides.

Les deux vampires restants se stoppèrent avant même d'arriver à Callypsow. Ils regardaient leurs congénères étendus sur le sol avant de relever les yeux vers un Cally plus menaçant que jamais. Il n'en fallut pas plus pour qu'ils prennent leurs jambes à leur cou pour déguerpissent dans le sens opposé. Je pensais que c'était fini, que nous allions nous remettre en route mais Cally n'avais pas l'air de cet avis. Il attendit quelques instants, une lueur de défis traversant ses yeux, avant de s'élancer à la poursuite des deux fuyards.

- Cally qu'est-ce que tu fous ? m'écriais-je.

Il ne m'écouta pas et se contenta de courir. Il les rattrapa en moins de temps qu'il n'en fallait pour le dire et se jeta sur le dos du vampire le plus proche qui s'écroula sous son poids. Assis à califourchon sur le dos de son ennemi il sortit l'une de ses dagues et la lança avec une précision déconcertante dans la cage thoracique du dernier fuyard qui s'effondra avec lourdeur sur le sol, mort sur le coup. Il retourna ensuite violemment le vampire pour le mettre sur le ventre avant de plaquer l'une de ses mains sur le front de sa victime pour l'empêcher de bouger. Il se pencha sur le cou du vampire et enfonça ses crocs dans sa carotide. Je ne comprenais pas ce qu'il était en train de faire, ou alors je ne voulais pas l'admettre.

Finalement au bout d'une minute qui me parut interminable le vampire arrêta de se débattre, ses forces l'abandonnant. Cally relâcha son « étreinte » et se redressa. Du sang lui coulait de la bouche et ses yeux brillaient d'une lueur rouge encore plus intense qu'à l'habitude. Il trottina vers nous, son regard fuyant le miens.

- C'était quoi ça ? demandais-je la voix tremblante.

- Je t'expliquerais quand nous serons sortis d'ici, dit-il en se passant nerveusement une main dans les cheveux.

- Tu as énormément de choses à m'expliquer on dirait ! répondis-je sèchement.

Pour toute réponse il s'avança dans le couloir, me laissant seule avec mes réflexions. Maya le regardait aussi avec une certaine appréhension ce qui ne fit que confirmer mes craintes. Cally venait de vider de son sang un vampire... il avait bu tout ce sang... est-ce qu'il était comme eux ? Des frissons d'angoisses me parcoururent. Ce n'était pas possible, pas mon Cally.

Au bout de ce qui me parut être une éternité nous arrivâmes devant une énorme porte blindée. Durant le reste du trajet j'avais eu une boule au ventre, une sensation de trahison qui me restait en travers de la gorge. Je me ressassais sans cesse les événements dans la tête jusqu'à ce que Cally pousse la porte et que les rayons du soleil filtrent jusqu'à moi. Je dus me protéger les yeux, qui n'étaient plus habitués à recevoir autant de lumière. Les bras sur la tête de m'avançais vers l'extérieur. Il ne faisait pas très chaud mais le vent sur ma peau me parut être la meilleure sensation au monde. Je pris une grande inspiration avant de me jeter en larmes dans les bras de Maya. Nous avions réussis, nous étions libres et vivantes toute les deux ! J'hurlais de joie comme une folle tout en sautillant sur place les mains de Maya dans les miennes. Libre, libre, libre !

Callypsow se tenait à quelques pas de nous. Il me fixait d'un regard triste un sourire timide sur les lèvres. Il semblait heureux de me voir dans cet état mais il savait que j'allais avoir besoin d'explications. Cependant je ne pouvais pas restait là et l'ignorer après tout c'était tout de même grâce à lui que nous nous en étions sorties et le voir dans cet état me faisait un pincement au cœur. Heureux et malheureux à la fois. Je m'approchais de lui doucement, passant mes bras autour de sa taille, enfouissant ma tête contre son torse.

- Merci Cally, murmurais-je, merci pour tout.

Il me rendit timidement mon étreinte avant de poser son menton sur le haut de mon crâne.

- Si tu savais à quel point tu m'as manqué Cassiopée.

Je relevais les yeux sur lui. J'avais une envie folle de l'embrasser mais je voulais mettre les choses à plat avant cela.

- Et si on rentrait ? proposais-je.

- C'est parti ma belle, on rentre à la maison.

Sur ces mots je fis signe à Maya de nous rejoindre. Elle ne se fit pas prier et nous partîmes tout trois en direction de ce qui devait être Glasby. Pour tout avouer j'étais totalement paumée ! Mais l'euphorie du moment l'emportait. En fait il pouvait m'emporter n' importe où du moment que c'était loin de cet endroit de malheur !

Je souris une nouvelle fois. Bon sang ce que cela faisait du bien de voir le monde extérieur.

J'étais de nouveau libre !


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