Kilidohanas Tome 2 : Les Papi...

By Mayyri

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/!\ ceci est le TOME 2 /!\ Lidonna ne sait plus où donner de la tête. Personne ne lui explique rien sur les P... More

résumé détaillé du tome 1
Récapitulatif des personnages
Récapitulatif du vocabulaire
PARTIE 1
Chapitre 1 : le réveil
Chapitre 2 : Souvenirs...
Chapitre 3 : Retrouvailles
Chapitre 4 : nouvelle famille
Chapitre 5 : chantage
Chapitre 6 : déchantement
Chapitre 7 : La disparition
Chapitre 8 : Une rencontre impromptue
Chapitre 9 : Mauvais rêve
Chapitre 10 : Urgence
Chapitre 11 : la préparation
Chapitre 12 : Pénultième
Chapitre 13 : Bouleversement irréversible
Chapitre 14 : émotions malmenées
Chapitre 15 : Intrusion onirique
Chapitre 16 : accords désaccordés
Chapitre 17 : Attaque souricière
Chapitre 18 : petites explications
Chapitre 19 : Nouvelles responsabilités
Chapitre 20 : Déménagement...
Chapitre 21 : Nouvelles rebutantes
Chapitre 22 : Une décision à prendre
Chapitre 23 : Apprentissage
Chapitre 24 : Autre approche
Chapitre 25 : Deal
Chapitre 26 : Ultimatum
Chapitre 27 : Bilan amer
Chapitre 28 : Confidence pour confidence
chapitre 29 : oeil pour oeil
Chapitre 30 : la fête de Lidone
Chapitre 31 : révélations
Chapitre 32 : la suite ?
Partie 2
Chapitre 33 : le début du voyage
Chapitre 34 : exécution
Chapitre 35 : le Neonothopanus gardneri
Chapitre 36 : Le début de la guerre
Chapitre 37 : les graines de Hyacinthus
Chapitre 38 : impuissance chronique
Chapitre 39 : confession nocturne
Chapitre 40 : lumière hypnotique
Chapitre 41 : le Scandium
Chapitre 42 : une expédition particulière
Chapitre 43 : l'eau de jouvence
Chapitre 44 : deuil
Chapitre 45 : Une soirée de pause
Chapitre 46 : Une discussion éphémère
Chapitre 47 : la Lidonaé
Chapitre 48 : une douleur insurmontable
Chapitre 49 : le début de la fin
Chapitre 50 : supprimer le mal
Chapitre 51 : tuer un dieu
Chapitre 52 : les bijoux ancestraux
Chapitre 53 : ce n'est qu'un au revoir
Epilogue
Remerciements
mes bouquins 🤭

Prologue

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By Mayyri

La Princesse savait parfaitement ce qui allait arriver. Elle était la dernière des femmes des Papillons à être encore enceinte. Elle priait pour que son bébé n'ait pas les yeux d'un Kilidohana. Elle avait vu la souffrance des autres parents. Elle ne supporterait pas de l'abandonner. Elle en perdrait certainement la tête. Alors plus tard elle accoucherait, mieux ce sera.

Elle savait que son bébé serait le héros d'une guerre, qui pour l'instant n'était que silencieuse. Mais elle ne pouvait se résoudre de le laisser entre les mains de personne qu'elle ne connaissait pas, et sur une planète où elle ne vivait même pas.

Elle restait alors enfermée dans sa chambre, suppliant son enfant de rester au chaud encore quelques semaines. Voire quelques mois s'il le pouvait. La Princesse avait refusé de connaître le sexe de l'enfant. Comme si rester dans l'ignorance changeait quelque chose. Mais si son bébé était une petite fille, elle savait parfaitement le nom qu'elle lui donnerait. Le nom de sa grand-mère ; celui de l'ancêtre de leur lignée. Mais si son enfant s'avérait être un petit garçon, elle avait demandé à son mari de choisir le prénom.

Elle avait peur, si peur... Pourquoi avait-il fallu que le Lidomel, ou les Papillons comme ils avaient décidé de se faire appeler désormais, décident qu'ils devaient protéger ces enfants ? Que savaient-ils que tous ignoraient ici ? Tant qu'elle ne serait pas mise au courant, elle continuerait à penser que cette pratique était barbare.

A la base, elle n'avait jamais voulu avoir d'enfant pendant cette période. Avoir un bébé Kilidohana n'avait jamais fait parti de ses rêves contrairement à tous les autres Kayoliens. Son enfant serait déjà un Luminaire, la responsabilité était assez lourde à elle toute seule pour en ajouter une autre. Mais on les avait forcés... Fanline avait cru qu'elle y avait échappé jusqu'à huit mois plus tôt. Bien qu'elle ait toujours voulu que son fils ne soit pas enfant unique, l'annonce de sa grossesse ne l'avait pas réjouit, loin de là.

Son mari avait bien tenté de la rassurer, l'enfant aux yeux saphir était né depuis deux ans déjà, celui aux yeux rubis l'était probablement, même si le rubis était la couleur la plus difficile à détecter à la naissance, il n'y avait pas de raison que l'enfant aux yeux émeraude ne le soit pas. Leur enfant ne serait pas un Kilidohana c'était presque sûr ! Mais comment savoir ? Être Kilidohana n'était pas une question de génétique mais simplement de chance. C'était du moins ce qu'on disait... Mais elle savait que le Conseil leur cachait pas mal d'information... Elle n'avait aucune confiance en cette organisation. Elle restait parce que sa mère lui avait demandé de rester, et qu'elle avait besoin d'elle. Mais elle aurait aimé s'enfuir, loin de cette organisation qui ne semblait pas aussi bonne que ce qu'on leur faisait croire.

On lui avait dit qu'elle était déraisonnable, qu'elle n'avait aucune raison de douter des Papillons mais elle faisait la sourde oreille. Elle préférait se croire elle que ceux qu'elle aimait qui était probablement sous influence.

Quand elle avait appris sa grossesse, elle avait demandé à, comme la Princesse Fribhaï, vivre ces neuf mois à l'écart dans une tour. Cette demande lui avait été refusée. Elle n'avait jamais su que c'était parce qu'ils la trouvaient instable et qu'ils préféraient la savoir proche d'eux.

Fanline avait eu vent du récit de la naissance de l'enfant des Fribhaï, ce qui ne la rassurait pas. Elle savait que son accouchement ne s'était pas extrêmement bien passé. Elle savait que la séparation avec son enfant avait été un déchirement pour elle. Elle savait qu'elle en avait voulu à son mari, qu'elle avait fait une dépression et que depuis deux ans, elle n'avait pas réussi à tomber de nouveau enceinte. Ce que leur faisait vivre le Conseil était cruel, inhumain. Ils avaient demandé aux membres des Papillons d'essayer d'avoir un enfant pour pouvoir les enlever et les contrôler face à un ennemi qu'ils ne connaissaient même pas. Un ennemi réel ? Le Papillon n'était-il pas le vrai ennemi ?

La Princesse avait vu beaucoup de parents détruits par cette obligation. Elle avait vu des familles se déchirer, des membres quitter l'organisation. Être arraché à son enfant de cette façon n'était pas Kayolien. Et si des parents qui savaient ce qui les attendaient et l'avaient accepté étaient déchirés, elle avait peur de sa propre douleur. Douleur, le mot serait faible. Elle ne pouvait pas laisser son enfant être kidnapper.

Fanline prit alors une décision. Elle devait partir, s'enfuir. Elle ne pouvait pas simplement se téléporter, on lui avait confisqué sa pierre. Elle ne pouvait pas non plus utiliser la lumière, on l'avait obligé à porter un bracelet bloquant. Ils savaient pertinemment qu'elle ne voulait pas avoir d'enfant Kilidohana et ils savaient exactement ce qu'ils faisaient... Alors elle devait sortir des bâtiments à pieds. Il devait bien y avoir une porte quelque part. L'architecture n'avait pas été construite spécialement pour eux, ils avaient réinvesti des immeubles abandonnés et perdu au milieu de nulle part. Ils avaient peut-être encore des chevaux ? Elle se voyait mal courir longtemps à travers les champs tout en pouvant accoucher à tout moment.

Les écuries se trouvaient dans une extension de l'aile est, à l'opposé de sa chambre. Elle devait sortir, sans paraître suspecte. Ils ne lui avaient jamais interdit de sortir de sa chambre. Elle pourrait prétexter qu'elle se sentait seule sans son mari ou qu'elle avait besoin de prendre l'air. Elle était enceinte, pas infirme, personne ne pourrait lui reprocher de faire une petite balade. Mais bien que sortir ne lui soit pas interdit, si quelqu'un la voyait, on tiendrait à lui tenir compagnie or... elle devait être seule pour pouvoir s'enfuir.

La Princesse ouvrit délicatement la porte et regarda le couloir à droite puis à gauche. Personne à l'horizon. Heureusement qu'elle connaissait les lieux par cœur. Elle savait parfaitement où aller et surtout quels couloirs emprunter pour maximiser ses chances de ne croiser personne. C'est le cœur battant d'excitation et de peur que Fanline s'élança. Elle ne devait pas se faire attraper.

Ses sens étaient en alerte. Telle une espionne elle rasait les murs et surveillait à chaque intersection que la voie était libre. Elle ne croisa personne. L'heure était au travail et aux missions, pas à la détente. Tous étaient occupés à préparer des plans ou à les exécuter, au grand bonheur de la Princesse. Elle avait la paix dans sa fuite dont personne ne pouvait se douter. Elle avait pris cette décision sur un coup de tête, sans préméditation, elle n'avait jamais émis à personne cette envie.

Elle arriva sans encombre aux écuries. Presque tous les box avaient été vidés. Leurs chevaux étaient vieux, ils leur faisaient donc passer une bonne retraite méritée dans un beau pré. Mais il restait une jument. La pauvre devait se sentir seule, abandonnée à son sort de cette manière. La Princesse s'approcha de l'animal.

« Tout va bien ma belle. » lui murmura-t-elle.

Elle tendait la main et s'approcha lentement de son museau, espérant que la jument s'approche d'elle-même. Elle n'en fit rien mais se laissa toucher.

« Oui, voilà. »

Elle caressa le cheval qui apprécia l'attention.

« J'aurai besoin d'un service. Tu m'emmènes très loin d'ici et en échange je te libère. »

La jument avait-elle compris ? En tout cas elle ne faisait aucun mouvement brusque et attendait sagement. Alors Fanline ouvrit en grand le box pour l'animal puisse sortir et ouvrit la porte de la grande. Elle espéra que la jument ne s'enfuirait pas. Mais elle préférait prendre le risque plutôt que la maltraiter en l'attachant quelque part. Mais elle l'attendit, elle se baissa même quand la Princesse peina à mettre la selle.

« Promis, dès que je suis assez loin je t'en débarrasse de tout ça mais j'en ai besoin pour l'instant. »

La jument ne sembla pas le lui reprocher. Elle attendit docilement que la Princesse réussisse à grimper. Une fois qu'elle la sentit bien installé, la jument par au quart de tour. Partir le plus loin possible, elle semblait l'avoir compris. Mais la Princesse ne s'y attendait pas. Elle dut tenir la crinière si fort pour ne pas tomber qu'elle craignit de faire mal à la jument.

Mais l'animal allait si vite. Une terreur incontrôlable envahit Fanline. Elle se mit à hurler. Elle voulait s'arrêter et descendre. Mais la jument n'écoutait pas ses cris. Elle se demanda soudain si elle l'avait réellement compris dans l'écurie. A moins qu'elle veuille la faire tomber ! Elle ne voulait pas mourir ! Elle ne vouait pas tuer son bébé ! Et quand bien même elle descendrait vivante de ce cheval, que ferait-elle au milieu de nul part, seule sans pouvoir ni moyen de téléportation ? Elle venait de se condamner. Dans tous les cas elle allait mourir et tuer son bébé. Quelle idée stupide avait-elle eu...

Elle commença à pleurer. Elle tenait de plus en plus fort les crins de la jument. Pourquoi ne ralentissait-elle pas ? L'animal se vengeait de toute la maltraitance qu'on lui avait fait subir et Fanline s'en voulait terriblement. Elle aurait du rester sagement dans sa chambre... Les yeux fermement clos et les poings serrés, ses pensées commencèrent à s'effacer et le temps à s'allonger. Depuis combien de temps était-elle sur le dos de ce cheval à galoper ? Combien de temps encore la jument allait-elle courir ?

« STOP ! » hurla une voix masculine.

La jument se cambra et la Princesse, totalement à bout de force se laissa tomber. Mais alors qu'elle s'attendait à s'effondrer sur le sol dur, elle fut rattrapée par des bras. Et avant qu'elle ne se soit remise de ses émotions elle sentit une aiguille dans son cou.

Le Prince tenait sa femme dans ses bras. Il venait de lui injecter un sédatif et il s'en voulait terriblement. Mais il n'avait pas eu le choix. Elle s'était enfuie mettant en danger la vie de leur enfant. Elle était devenue dangereuse depuis quelques temps. Bien sûr, il comprenait. C'est eux, le Conseil, qui l'avait rendue dangereuse. Les obliger à avoir un enfant, pour pouvoir le leur prendre ? Il y avait de quoi perdre la tête.

Il caressa doucement les cheveux de l'amour de sa vie. Elle avait changé. Ils l'avaient changé. Ils les détestaient. Ils auraient du s'enfuir ensemble. Il aurait du l'écouter. Elle n'allait pas bien et lui n'avait rien fait pour l'aider. Il avait été insensible, un bon petit toutou... Et il venait de leur obéir encore une fois. Fanline avait eu le courage de s'enfuir elle. Ce courage il ne l'aurait jamais...

Comment pouvait-il avoir aussi mal, être aussi en colère et pourtant continuer à leur obéir ? Il devait ramener sa femme pour qu'on lui fasse une césarienne. Elle était proche du terme, et ils devaient faire naître ces enfants avant... Avant il ne savait même pas quoi...

Il sortit sa pierre de téléportation puis disparut de ces champs, sa femme dans les bras. Quand ils arrivèrent aux bâtiments, elle fut instantanément prise en charge par les médecins.

« Attendez ! Quand allez-vous... »

Il laissa sa phrase en suspend mais ils comprirent immédiatement.

« On va attendre quelques jours. Peut-être que d'ici là elle sera raisonnée. Je suis sûre qu'elle préférerait un accouchement par voie naturelle. Nous vous préviendrons quoi qu'il arrive votre Altesse.

— Laissez tomber ce titre stupide. Je ne suis que son mari, même pas foutu d'avoir un nom de famille. »

Ils hochèrent la tête puis emmenèrent le corps que la Princesse qui semblait sans vie. Kayedel regarda sa femme s'éloigner. Impuissant. Il n'était même pas capable de la suivre, de rester à ses côtés.

« Non ! Arrêtez de bouger ! Vous êtes en sécurité ! Non, ne... Laissez-vous faire ! »

Puis à ces voix que Kayedel ne connaissait presque pas se mêla une qu'il connaissait parce cœur. Sa femme se mit à hurler. De peur, de rage, de douleur. Il hésita quelques secondes. Devait-il se précipiter les aider ou... sa femme ? Il hésita quelques secondes avant de courir les rejoindre. Le sédatif qu'il avait utilisé n'était pas fort. Le but n'était pas de la plongée dans un coma mais simplement de la ramener seine et sauve.

Il s'agenouilla auprès d'elle et lui attrapa la main.

« Tout ira bien mon amour...

— J'ai mal, j'ai si mal !

— Mal ? Mais qu'est-ce qu'il se passe ?

— Mon bébé, il arrive ! »

Un cri de souffrance accompagna ses dires que les médecins semblèrent confirmer. Mais malgré tout, elle se débattait. Elle ne voulait pas que les médecins la touchent. Elle ne voulait pas les accompagner.

« JE NE VEUX PAS QU'ON M'ENLÈVES MON BÉBÉ !

— Eh ! Regarde-moi ! Regarde-moi dans les yeux ! »

Sa femme releva lentement la tête vers lui.

« Tout ira bien je te le promets !

— Ne les laisse pas prendre notre enfant je t'en supplie.

— Ils ne prendront pas notre enfant.

— Promets-le-moi ! »

Il la regarda sans répondre. Comment faire une promesse qu'il ne pourra jamais tenir ?

« Il faut y aller, on ne sait pas depuis combien de temps pour êtes en travail, ça pourrait devenir dangereux pour votre enfant !» s'inquiéta l'un des médecins.

Mais la Princesse ne bougeait pas. Elle fixait son mari, attendant qu'il promette. Alors c'est ce qu'il finit par faire, à contre cœur. Malheureusement, la vie de leur enfant était en jeu...

Elle hocha la tête, signe qu'elle était prête à se laisser faire. Alors il passa ses bras sous ses jambes et son dos pour la porter. Il suivit les médecins jusqu'à ce qui leur servit de salle d'accouchement. Tout le long de la douloureuse épreuve, Kayedel soutint sa femme en lui tenant la main. Ce fut long et intense mais quand le médecin s'exclama « c'est un garçon ! » le Prince se sentit envahi par une bulle d'amour et de paix. Pourtant une pique de stress restait. Il devait regarder les yeux de son petit garçon. Il soupira de soulagement quand en le prenant dans ses bras il vit ses petits yeux orange. Leur fils n'était pas un Kilidohana ! Ils n'allaient pas être obligés de l'abandonner ! Kayedel se sentit tout d'un coup reconnaissant envers le destin. Et dès que sa femme se sera remise de l'accouchement, ils partiraient ensemble loin de cette organisation de malheur.

« Le travail n'est pas terminé votre Altesse, il va falloir pousser encore un petit peu pour accueillir le jumeau de ce petit garçon. »

Un deuxième enfant ? Comment avaient-ils pu l'ignorer ? Le travail n'était pas terminé. Fanline poussa encore pour donner naissance à une petite fille cette fois. Kayedel confia leur fils à un médecin pour prendre dans ses bras cette arrivante inattendue. Et alors que Fanline réclamait avec soulagement à voir ses deux petits bouts de chou, le Prince constata avec horreur que leur fille avait les yeux émeraude.

Il resta quelques instant figé, ne sachant pas quoi faire ni commun réagir, alors sa femme comprit immédiatement.

« Montre-moi ma fille ! TU AS PROMIS ! MONTRE-MOI MON ENFANT ! »

Il avait promis, mais il ne savait pas désobéir. On lui avait ordonné... Il avait cru être épargné pendant quelques instants. Il avait cru... Mais il devait l'emporter sur Terre, il ne pouvait faire autrement. Alors il quitta la pièce, les yeux humides, le cœur déchiré de culpabilité, sans accorder un regard à celle qu'il avait autrefois aimé plus que tout au monde. Et alors qu'il s'éloignait, les malédictions de sa femme se turent, arrêtés par un nouveau sédatif.

Il se sentait minable. Il se détestait. Il était monstrueux. Il ne comprenait pas comment il pouvait obéir encore... Et pourtant il avait sa fille dans ses bras et se dirigeait vers la commission qui arrachait les nouveaux nés à leur famille.

« Vous avez fait le bon choix, lui affirma-t-on. Donnez-la-nous maintenant.

— Non, je veux l'emmener moi-même, pour lui dire au revoir. »

Ils hésitèrent. Avant d'accepter mais uniquement s'il était chaperonné. On le laissa seul avec le Prince Fribhaï.

« Je suis sincèrement désolé pour toi. Je sais ce que c'est. Est-ce que tu as... ?

— Oui. » le coupa-t-il.

Il avait la chevalière qu'on lui avait confiée au cas où son enfant serait un Kilidohana. Il fixa la bague puis la déposa dans le couffin qu'on avait préféré aux côtés de son enfant. Alors il fixa ce bébé, son bébé. Elle était particulièrement calme. Était-ce normal qu'on bébé soit aussi calme ? Il avait déjà eu un enfant mais... Mais la situation était particulière. Ce bébé était le sien et pourtant dans quelques instants elle ne serait plus son enfant.

Il détestait les Papillons. S'il partait, il ne reviendrait jamais. Il allait partir et il ne reviendrait jamais. Ses fils méritaient de vivre avec des bonnes personnes. Pas de l'avoir lui comme père. Lui qui a vendu la santé mentale de sa femme et la vie de sa fille pour des ordres.

Il observa ce petit bout de Kayolien. Qui bientôt ne serait plus Kayolien. Il était terriblement désolé. Il savait que par sa faute, cet enfant vivrait probablement une enfance affreuse. Et par la faute des Papillons elle vivrait une vie d'horreurs.

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