Instinct de domination ( Term...

By Slepkava62

622K 37.7K 2.4K

Je m'appelle Cassiopée et je suis une jeune fille de 17 ans. Je menais une existence plutôt tranquille et ban... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chatitre 41
Chapitre 42 FIN
Info

Chapitre 12

14.2K 923 27
By Slepkava62

     C'était lui j'en étais sûr ! Le loup que j'avais vu durant mon sommeil, il avait les mêmes yeux qui me fixaient sans me lâcher une seconde. J'étais terrifiée, complétement déboussolée, je ne comprenais pas ce qui était en train de m'arriver. Je voulais que ce soit un autre cauchemar, mais au fond de moi je savais que cette fois-ci c'était bel et bien réel.

Cela faisait quelques minutes que nous nous tenions debout face à face, sans le moindre mouvement. A travers le lien que j'avais avec la « chose », je sentais qu'elle essayait de me faire comprendre que je n'avais pas besoin d'avoir peur, mais comment aurai-je pu la croire ? Après tout elle était comme lui. J'étais devenue un monstre, qu'allais je devenir ? Je ne pourrais plus jamais revoir mes parents, ni mon petit Kaï... Je paniquais de plus en plus ce qui déstabilisa la « chose ».

Sans crier gare le loup noir commença à s'avancer vers moi. Mon esprit se figea instantanément, je n'arrivais plus à faire fonctionner mon cerveau. Mes pensées partaient dans tous les sens je ne parvenais plus à me concentrer, jusqu'à ce que j'entende une voix « ai confiance » « aucun mal », je mis une fraction de seconde à réaliser que c'était la « chose » qui me parlait, comment était-ce possible ? Je devenais dingue. « Concentre-toi ». J'entendis une sorte de jappement provenir du loup noir. Il se tenait beaucoup plus prêt que tout à l'heure, son museau frôlant presque celui de la « chose ». Il avait un regard étrange, comme s'il demandait la permission de s'approcher. La « chose » lâcha un petit glapissement semblant vouloir signifier : permission accordée.

Il s'approcha alors et effectua une sorte de ronde autour de nous. Il inspectait la « chose » à la recherche d'éventuelle blessure, ou tout du moins c'est ce que je supposais. Il s'avança jusqu'au flanc gauche avant d'émettre un grognement sourd, puis il vint se poster à quelques mètres de nous. Il fit un signe de tête vers la gauche et se mit à marcher. La « chose » le suivit sans plus se poser de question. Inconsciente ! On ne t'a jamais dit de ne pas suivre un inconnu ? J'essayais de lui faire entendre raison mais je me heurtais à chaque fois à un mur. Je voulais reprendre le contrôle de tout mon être mais j'étais trop faible, impossible de réagir, alors je me laissais porter.

Finalement la marche s'accéléra, et nous finîmes par courir à vive allure durant encore une bonne demi-heure. Je commençais à reconnaitre le paysage je savais ou nous nous dirigions. Oh non ! Je ne pouvais pas y retourner, je ne pouvais pas rentrer chez moi dans cet état. Je ne contrôlais rien, et si jamais la chose voulait s'en prendre à ma famille je ne pourrais pas l'en empêcher ! J'étais une nouvelle fois tétanisée à l'idée de ce que pourrait être la suite des évènements. Mon cœur battait la chamade. Nous n'étions plus qu'à une centaine de mètres de ma maison dissimulées dans le sous-bois. Le grand loup noir s'était arrêté, il se mit face à la « chose ». Il approcha de nouveau son museau et il émit un bruit qui me fit atrocement mal aux oreilles, c'était un bruit sourd, grave et franchement pas plaisant à entendre. J'avais l'impression que mon cerveau allait imploser, mon corps entier me faisait à nouveau souffrir. Attendez... mon corps ? Je me regardais de haut en bas. J'avais des bras et des jambes ! Plus de poils, ni de crocs. Je touchais mon visage un peu partout, mes oreilles, mon nez, ma bouche, j'étais de nouveau moi... et j'étais totalement nue... c'était affreusement gênant. Le loup avait détourné le regard et semblait fixer sans grande conviction une souche d'arbre.

Mon cerveau tournait à mille à l'heure. J'avais repris une apparence normale mais je sentais toujours la « chose » au fond de moi. Cette fois, c'est elle qui était reléguée au second plan. C'était une sensation vraiment étrange, je n'étais plus seule, nous étions deux à partager le même corps. Deux âmes distinctes dans un seul être.

Une bourrasque de vent froid me fit revenir à la réalité, je sentis une douleur dans mon flanc gauche. Il y avait toujours la morsure de l'autre loup mais elle semblait déjà commencer à cicatriser. La douleur était largement plus supportable que quelques heures auparavant. J'effleurais  la blessure de mes doigts, j'en garderai certainement une sacrée cicatrice. Doucement je relevais les yeux vers le loup noir, il était toujours là immobile dans la pénombre. Soudain quelque chose me vint à l'esprit, si j'avais pu reprendre forme humaine alors lui aussi non ? Il n'était pas qu'un simple loup, il y avait une personne à l'intérieur, et moi j'avais terriblement besoin d'explication.

- Qui es-tu ?! hurlai-je, Montre toi ! je sais que tu m'entends ! redeviens humain bon sang !

Ma voix était implorante, j'étais à bout de force, mes jambes avaient énormément de mal à supporter le poids de mon corps. Je sentais des larmes brûlantes rouler sur mes joues.

- Je t'en supplie j'ai besoin de ... j'ai besoin de comprendre... aide moi !

A ce moment-là je m'effondrais sur le sol, je menais un terrible combat intérieur. La « chose » voulait reprendre le contrôle, je la sentais se débattre en moi mais il était hors de question qu'elle revienne, je n'étais pas une bête sauvage. J'étais juste Cassiopée, une lycéenne de 17 ans comme les autres.

Une grosse touffe de poils noirs vint se coller contre mon dos. Le loup s'était couché contre moi, la tête entre les pattes avant. Il me regardait avec ses yeux rouges sang. Etonnamment il avait un poil doux et la chaleur émanant de lui réchauffait un peu mon pauvre corps nu. Je le regardais un instant avant de me relever essayant de cacher tant bien que mal mon intimité. Le loup n'avait pas l'air de me vouloir du mal. Après tout il m'avait ramené jusque chez moi sans me faire la peau. Tout en gardant un œil sur lui je me dirigeai vers ma maison, j'avais terriblement besoin de repos, et peut être que demain au réveil je me rendrais compte que tout cela n'avait été qu'un effroyable cauchemar, rien de plus.

Heureusement pour moi mes parents n'avaient pas fermé la porte d'entrée et je pus rentrer chez moi sans avoir à réveiller tout le quartier. Dans mon état, je n'avais ni mes clés, ni mon téléphone sur moi. Je gravis les dernières marches qui me séparaient de ma chambre. Je poussais ma porte le plus discrètement possible et me faufilai à l'intérieur en prenant soin de fermer à clef derrière moi. Je cherchai dans mon armoire après des sous-vêtements et le pyjama le plus chaud possible avant de tout enfiler. Je me glissai ensuite entre mes draps, j'étais enfin au chaud et en sécurité. La « chose » semblait s'être apaisée elle aussi, elle avait arrêté de lutter et à en croire ce que je ressentais elle devait être entrain de dormir. Je ne mis pas longtemps avant de la rejoindre dans les bras de Morphée. Mes dernières pensées furent : Mais pourquoi ai-je mis les pieds à cette maudite fête !

Quand j'entendis ma mère m'appeler le lendemain matin je bondis de mon lit tous les sens en alerte. J'étais trempée de sueur et l'esprit complétement agité. Est-ce que... je levais en vitesse mon haut de pyjama pour regarder au niveau de ma hanche gauche. J'avais une énorme cicatrice ou l'on pouvait voir distinctement chacun des crocs que le loup m'avait planté dans le corps. Mon dieu tous les événements de la veille avait bien eu lieu, et comme pour appuyer ce fait, je sentie la chose s'agiter, elle avait faim.

- Cassiopée tu viens déjeuner ? cria ma mère.

- Ouai man' ! je vais me laver et j'arrive !

Je pris en vitesse un vieux jogging et me dirigeai vers la salle de bain. Je pris une douche brûlante, ma peau était écarlate mais je m'en fichais complétement, j'avais la tête ailleurs. J'étais accablée par des milliers de questions. Etait-ce irréversible ? Comment allais-je faire sinon pour vivre avec ? Pourquoi ce loup m'avait-il mordu ? Y'en avait-il beaucoup d'autre ? Et qui était le loup noir...

- Cass alors ? on t'attend je te signal !

- Deux minutes j'arrive man' !

J'étais en train de m'habiller quand le reflet du miroir m'attira. Je m'examinais des pieds à la tête. Hormis la cicatrice rien ne semblait avoir changé, j'étais peut être toujours Cassiopée qui sait ? Je descendis les escaliers d'un pas lent et lourd, je redoutais la confrontation avec mes parents, peut-être qu'ils remarqueraient que je n'étais plus seulement Cassy ?

- Ce n'est pas trop tôt ! s'exclama mon père.

- Bonjour tout le monde. Me contentai-je de répondre ignorant sa remarque.

- Alors ta soirée Cass ? comment ça s'est passé ? demanda ma mère.

Aïe.

- Très bien.

- C'est tout ce que tu as à nous dire ? très bien ? tu ne crois pas que tu nous dois un peu plus d'explication que ce très bien ? s'insurgea mon père, après tout nous t'avons laissé aller faire la fête tu pourrais au moins nous raconter comment elle s'est déroulée non ?

Je sentis la chose sortir les dents à l'intérieur, elle n'appréciait pas du tout le ton qu'avait pris mon père et pour tout vous dire moi non plus. Pourquoi m'agresser ainsi dès le matin, et qui plus ai devant Kaï. J'entendis un bruit de verre cassé et ma mère pousser un cri d'horreur. Je détachais mon regard de celui de mon père pour observer ce qu'il se passait. Ma mère me sauta littéralement dessus.

- Oh mon dieu Cass ta main !

- Quoi ?

Je jetais un regard vers mes mains, et là surprise, ma main droite était complétement ensanglantée ! J'avais sans le vouloir pulvérisé mon verre de jus d'orange en le serrant un peu trop fort.

- Il faut l'emmener à l'hôpital ! s'égosilla ma mère.

- Ce ne sont que des petites coupures Carole elle s'en remettra. Répliqua mon père.

- Mais...

- C'est bon maman je vais aller désinfecter et mettre un bandage.

Ma mère me regarda avec des yeux stupéfait, c'est vrai que d'habitude à la moindre petite égratignure, je manquais de tomber dans les pommes. Mais l'expérience d'hier semblait m'avoir vacciné. Le petit picotement dans ma main n'était rien comparé à la douleur que j'avais ressentie hier, j'avais eu la sensation que l'intégralité de mes os s'étaient déboités.

Une quinzaine de minutes plus tard le problème était réglé. Ma mère avait tenu à désinfecter et à faire le bandage elle-même. Je n'avais pas bougé d'un poil ce qui sembla la surprendre.

- Au fait Cass il y avait ça dans la boite au lettre ce matin. Ce ne serait pas ton téléphone par hasard ?

Elle me tendit un portable avec une coque rouge et noir, et surprise, il s'agissait bien du mien. Qui avait pu le déposer là ? J'étais certaine de l'avoir perdue dans la forêt lors de ma course poursuite.

- Oh oui merci, je l'avais oublié dans la voiture de Cléo, c'est surement elle qui l'a déposé ce matin.

Je montais dans ma chambre pour le mettre en charge. Une fois allumé je pu constater que Cléo avait essayé de me joindre une bonne trentaine de fois et laissé presque 50 sms. Je ne pris même pas la peine de lui répondre j'étais en colère. Si elle m'avait répondu la veille, je n'en serai peut-être pas là aujourd'hui. Je sais que c'était probablement immature de ma part mais j'avais besoin d'être seule, enfin pas vraiment seule vu que maintenant j'avais un autre pensionnaire à l'intérieur, mais bon en apparence j'étais seule.

Ce weekend end fut le plus long de toute ma vie. Je n'avais pas quitté la chambre hormis pour les repas. Et malgré cela mon père n'avait fait rien d'autre que de s'en prendre à moi. Le reste du temps je restais isolée, à ressasser les événements du vendredi soir, ce qui ne m'aida pas vraiment. Je n'étais pas plus avancée et pire, la « chose » redoublait d'énergie pour sortir. J'étais éreintée avant même qu'une nouvelle semaine de cours n'ai commencée. D'ailleurs je ne savais pas comment l'affronter, j'avais peur de perdre le contrôle et de me mettre à attaquer les élèves du lycée, je ne voulais pas redevenir un monstre, ça me faisait terriblement peur.

Malheureusement nous étions lundi matin et j'allais devoir faire face à tout cela que je le veuille ou non. 

Continue Reading

You'll Also Like

379K 18K 56
Hestia Sinn est une jeune lycéenne, mais qui cache de nombreux secrets pour sa survie. Malgré ses difficultés quotidiennes, elle se protège du mieux...
910K 41.8K 36
Il y a trente ans , les loups garous se sont révélés au monde. Quelques tensions ont eu lieu pendant un an , jusqu'à ce que le terme '' âme sœur'' so...
875K 42.6K 31
Il y a plus d'un siècle que les loups-garous se sont révélés au monde, il y a eu quelques tensions partout dans le monde, mais son arrière-grand-père...
54.8K 5K 60
Après des jours continus de recherches, il a fallu se rendre à l'évidence : Arwen s'est volatilisée, ne laissant derrière elle qu'âmes en peines et s...