Instinct de domination ( Term...

By Slepkava62

622K 37.7K 2.4K

Je m'appelle Cassiopée et je suis une jeune fille de 17 ans. Je menais une existence plutôt tranquille et ban... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Chapitre 39
Chapitre 40
Chatitre 41
Chapitre 42 FIN
Info

Chapitre 5

17.3K 981 102
By Slepkava62


- Hé oh, tu m'entends ? Cassiopée ici la terre !

Je sentais qu'on me secouait dans tous les sens, les mots que j'entendais semblaient provenir de très loin et je n'en saisissais pas vraiment le sens. J'étais comme dans un autre monde. Soudain je me senti décoller du sol, je crois qu'on me portait. J'avais terriblement froid, je ne sentais plus mes jambes, ni mes pieds d'ailleurs. J'avais la sensation d'être un poids mort. J'étais ballotée au rythme d'une marche durant encore une dizaine de minutes, enfin je pense, je ne sais pas si je pouvais me fier à ma notion du temps à ce moment-là. Plus on avançait plus je me sentais fatiguée, pourtant je ne marchais pas. Je n'arrivais plus à maintenir ma tête en place et bientôt se fut le trou noir, semblable au néant.

Une vive douleur me ramena parmi les vivants. J'avais l'impression d'avoir les jambes en feu. Des larmes pointèrent le bout de leurs nez dans le coin de mes yeux. Je me redressai d'un seul coup poussant un cri de douleur. Je jetais des regards affolés autour de moi, je me trouvais dans une cabane tout en bois. Le feu brûlait dans une cheminé sur la gauche et j'étais installée sur un vieux canapé en cuir couleur caramel. C'est alors que mon regard se figea sur elle. Je la reconnue immédiatement avec ses cheveux roux et ses yeux vert émeraude. Cléo. Mes yeux s'arrêtèrent ensuite sur mes jambes et je faillis faire un second malaise ! Elles étaient recouvertes de sang et il y avait d'énormes écorchures. C'est à ce moment que tout me revint en mémoire, le cauchemar, mon réveil au milieu de nulle part et ma course effrénée, avant de finir par m'écrouler de fatigue.

- Bon sang Cléo qu'est-ce que je fais ici ? ma voix tremblait un peu malgré moi et je m'efforçais de garder mon calme.

- C'est plutôt à moi de te demander ça ! je peux savoir ce que tu faisais au milieu des bois à une heure pareille ? t'as vu un peu l'état de tes jambes ?

Ah ça pour avoir vu j'avais vu et je sentais aussi !

- Je n'en sais absolument rien, je me suis couchée dans mon lit, j'ai fait un affreux cauchemar et quand je me suis réveillée j'étais allongée en plein milieu de cette forêt, j'étais morte de peur.

Je sentais des larmes couler sur mes joues. Je pense que j'étais encore un peu sous le choc. Cléo me regardait d'une drôle de façon, avec un mélange de compassion et de colère.

- Tu sais tu m'as foutu une sacré trouille ! quand on t'a trouvé j'ai bien cru que tu étais morte !

- On ?

- Euh oui j'aurai eu un peu de mal à te ramener ici toute seule t'es pas toute légère tu sais. Elle avait pris un air moqueur à la fin de sa phrase.

- En tout cas merci beaucoup et qui est mon deuxième sauveur ?

- Personne.

Personne ? Comment ça personne ? Voyant mon air perplexe elle s'empressa de continuer.

- Ecoute Cassiopée moins tu en sais mieux tu te porteras. Je vais te déposer chez toi, il faudra que tu désinfectes tes plaies. Tiens prend ça, ça atténuera la douleur.

Elle me tendit un verre d'eau et deux comprimés blancs, que je m'empressai d'avaler.

- Cléo ...

- J'ai dit non je n'ai pas envie de parler de...

- Moi ! elle n'a pas envie de parler de moi.

La voix venait de derrière. Elle était plutôt grave et appartenait à coup sûr à un homme. Je tournais la tête pour me retrouver face à un garçon d'à peu près notre âge. Il était grand, portait un gros sweat noir avec un pantalon de jogging. Il me souriait mais ce qui m'intriguait le plus c'était ses cheveux, on aurait dit qu'ils étaient de deux couleurs différentes, un mélange de cheveux noir et de cheveux blonds. C'était assez étrange mais plutôt mignon. Tout comme le garçon en général en fait, vraiment mignon. Je pense qu'il avait remarqué que je le contemplais de haut en bas, car il eut un petit rire qui me fit détourner la tête, les joues en feu. Quelle discrétion Cassy, tu aurais pu te mettre à baver la bouche ouverte, ça aurai eu le même effet ! J'avais envie de me donner des baffes.

- Cally s'il te plait remonte. Murmura Cléo.

Elle avait dit cela tellement faiblement que je doutais franchement qu'il l'ait entendu... mais attendez Cally ?

- Cally comme pour Callypsow ? m'écriais-je, peut-être un peu trop fort, on aurait pu croire que je venais de gagner au loto.

Le visage de Cléo venait de se décomposer tandis que celui de « Cally » s'illuminait. Il sauta par-dessus le canapé avec une agilité déconcertante avant de se placer face à moi. Si moi j'avais gagné au loto, lui venait de décrocher le gros lot à la fête foraine du coin.

- Tu connais mon prénom alors ? dit-il, un sourire béat sur le visage. T'as vu ça Cléo, elle n'est là que depuis deux jours et elle a déjà entendu parler de moi ! je suis une star.

- Ca suffit Cally ! tu lui as fichu la trouille espèce d'idiot ! retourne là-haut maintenant !

Elle avait serré les poings et paraissait vraiment en colère. Quelques secondes plus tard elle se rendit compte qu'elle s'était un peu emportée et prit une voix un peu plus douce.

- S'il te plait, de toute manière il faut que je la ramène chez elle avant que ses parents ne s'aperçoivent de sa « disparition ».

Le jeune homme semblait avoir repris son sérieux et il se leva pour déposer un baiser sur la tempe de Cléo avant de remonter par les escaliers situés sur la droite. Il n'avait rien ajouté de plus et s'était contenté de gravir les marches.

- Allez en route, je te ramène. Elle se tourna vers moi. Ça va aller pour marcher ?

Je me redressais sur le bord du canapé avant d'essayer de me lever. Je ressenti de nouveau une vive douleur dans les jambes mais c'était largement supportable.

- Oui c'est bon ça va aller. Lui dis-je dans un sourire.

Cléo me fit sortir par une grosse porte en bois avant de se diriger vers un garage. Elle m'avait demandé d'attendre là et était ressortie quelques instants plus tard au volant d'un gros 4x4 rouge.

- Bon tu viens ou tu termines ta nuit sous le porche ?

- Tu as le permis toi ? demandai-je un peu surprise.

- Non pourquoi, ça te pose un problème ?

Je déglutis avant de me diriger vers le siège passager. J'étais légèrement crispée et je me dépêchai d'attacher ma ceinture. J'avais survécu à une course folle dans les bois, je n'allais pas mourir à cause d'un stupide accident de voiture quand même ! Je pris une grande inspiration avant d'indiquer le nom de ma rue à Cléo.

- 53 chemin des sacrifices.

- Vachement gai le nom de ta rue.

Sur ces mots elle démarra la voiture. Son chalet se situait dans la forêt et nous mîmes 5 bonnes minutes à en sortir. Elle n'avait peut-être pas le permis mais je dois avouer qu'elle conduisait drôlement bien, ce qui finit de me rassurer. Elle resta cependant silencieuse pendant tout le trajet, son visage changeant parfois d'expression signe qu'elle était surement en pleine réflexion. De mon côté je me posais des tas de questions. Comment m'étais-je retrouvée dans ces bois ? Vivait-elle avec Callypsow ? Était-ce son frère, un cousin, son petit ami... en tout cas ils paraissaient proches. Mais surtout pourquoi éprouvait-elle une telle réticence à parler de lui.

Au bout d'une dizaines de minutes elle se gara devant chez moi.

- Merci de m'avoir ramenée, je suppose qu'on se verra demain.

Voyant qu'elle ne répondait pas j'étais sur le point de refermer la portière.

- Cassiopée attend. Elle s'arrêta durant une minute ou deux, semblant réfléchir à ce qu'elle allait dire. Ecoute, si je ne veux pas te parler de lui ou si je ne veux pas que tu le rencontres ce n'est pas pour t'embêter tu sais. Elle marqua une nouvelle pause. Cally peut être un amour ... comme il peut être le pire des monstres et crois moi je sais de quoi je parle. Tu ne fais pas partie de notre monde et je veux uniquement te protéger. Tu es quelqu'un de bien j'en suis sûre alors reste éloignée le plus possible de lui.

Sur ces mots elle me fit signe de fermer la porte, je m'exécutais. J'attendis qu'elle s'en aille avant de grimper les marches du perron. Ce qu'elle venait de me dire m'avait chamboulé. Elle voulait me protéger mais de quoi exactement ? Je sais que je viens d'une autre ville mais de là à dire que je ne faisais pas partie de leur monde je trouvais cela un peu extrême. Je repensais alors à Callypsow, il n'avait pourtant pas l'apparence d'un monstre. Je grimpais les escaliers le plus discrètement possible, si mes parents me voyaient dans cet état je pense qu'ils ne s'en remettraient pas. Arrivée à l'étage je pris la direction de la salle de bain, il y avait une trousse de premier secours dans le placard au-dessus des lavabos. Je pris le désinfectant « qui ne pique pas » et en déposai sur les plaies. Des larmes coulèrent et je retins de pousser un énorme cri. Qui ne pique pas ? Mes fesses oui ! Publicité mensongère va ! Je traitai le petit flacon de tous les noms tout en appliquant une nouvelle fois le produit sur l'autre jambe. Une fois le tout bien désinfecté je retournai dans ma chambre en marchant façon canard. Je pris mon téléphone qui était posé à côté de mon oreiller et jetai un coup d'œil à l'heure. 4h55 ! Mon dieu il fallait que je dorme si je voulais réussir à me lever demain matin. Je changeai de pyjama, car le mien était recouvert de feuilles mortes et inspectai ma chambre. D'abord la fenêtre qui semblait parfaitement fermée puis ma porte de chambre que je pris soin de verrouiller pour le reste de la nuit. Je jetai ensuite un coup d'œil dans tous mes placards et même dans la valise vide posée au sol. On n'était jamais assez prudent, surtout après une nuit comme celle-là !

Finalement je m'allongeai dans mon lit, morte de fatigue. Je remontai ma couverture jusqu'aux oreilles et m'intimais l'ordre de rester tranquille le reste de la nuit. Si je pouvais juste me réveiller dans mon lit ça m'arrangerai ! Quelques minutes plus tard j'étais de nouveau dans les bras de Morphée. Et cette fois-ci je ne fis plus de nouveau cauchemar. Enfin du moins pas cette nuit-là.


Continue Reading

You'll Also Like

380K 18K 56
Hestia Sinn est une jeune lycéenne, mais qui cache de nombreux secrets pour sa survie. Malgré ses difficultés quotidiennes, elle se protège du mieux...
420K 36.1K 53
Haylie Debline est une jeune femme de 23 ans. Elle est célibataire et travaille. Elle n'a rien à se reprocher mis à part qu'elle se mêle toujours de...
910K 41.8K 36
Il y a trente ans , les loups garous se sont révélés au monde. Quelques tensions ont eu lieu pendant un an , jusqu'à ce que le terme '' âme sœur'' so...
226K 13.5K 34
Luana est une jeune fille qui vit à New-York. Elle est photographe et fait partie des meilleurs éléments de sa société. Mais sa petite vie tranquille...