Spleen Girl

By The_White_One

9.9K 1.2K 418

Carla est une inconnue. Une raté qui ne se coiffe jamais, ne se maquille jamais, porte des culottes de grand... More

I. Moi -prologue- ✔
Livres Publiés ✔
II. La vie de colocataire
III. Le train train quotidien
IV: Découverte !!!
V. Quand ta coloc veut te tuer à coup de makeup
VI. Messages & Gommages
VII. J- 8h
Interlude- Chapitre Bonus
VIII. Le Gala

IX. Champagne Maudit

291 47 29
By The_White_One

Mais je m'en fout bien parce que là ! Je vais lire ce chapitre maintenant gala ou pas ! J'appuie pour charger le chapitre toute surexcitée lorsqu'une main ce pose sur mon épaule.

" Carla je te trouve enfin ! Je t'ai cherchée partout !"

Oh non c'est pas vrai... L'éditrice ! 

C'est l'heure de vérité ! Je me trouve nez à nez avec une sorte de proéminence nasale crochue porteur de lunettes qu'Edna Mode n'aurait jamais cautionnés. Mais je ne pense pas être le mieux placée pour faire des conseils mode non ? Mais j'entend déjà Joséphine hurler " Oh mon dieu elle s'est cru dans les Dalmatiens ?!" Je souris à cette pensée et salue mon éditrice sans laquelle après tout je ne serait pas là. 

- Carla ! C'est un plaisir de te voir ! Et que tu es belle ! 

Elle me fais son plus beau sourire mais je peux lire dans ces yeux qu'elle doit se demander comment j'ai fait. Non je t'assure que je n'ai pas fait de chirurgie, juste deux "petits push-up" on va dire. Je la remercie et elle continue ses éloges. 

- Tu sais autour de moi on commençais à se demander si tu n'étais pas difforme ou quelque chose du genre pour ne pas te montrer. Mais maintenant que tu es là on va pouvoir te présenter à tout le monde ! 

Chouette ! Voir plein de vieux croûtons et parader pendant tout la soirée, ce genre d'activité est réservé au paons où au gens qui n'ont rien d'autres à faire. Et moi j'ai BIEN mieux à faire c'est à dire aller dans mon lit manger des chips parce que mon dieu ça fais des lustres que j'en ai pas eu !  Et dire que je pensais m'en tirer en disant juste bonjour à l'éditrice. Quoique je peux toujours tenter ma chance. 

- Et pour le tome 2 du coup ? 

- Ah ! Il est merveilleux ! Un franc-succès à tout les coups ! Il faudra d'ailleurs que tu rencontres le directeur de la section américaine pour leur édition de ton livre, mais je ne crois pas qu'il soit encore arrivé. Et pour l'impression c'est l'histoire d'une semaine, et il faudra penser à faire une tournée de dédicace ! 

Mon dieu elle veut me tuer au travail. Elle a cru que maintenant que j'étais belle elle allait me faire aller partout mais c'est hors de question ! Je vais retourner à ma mocheté s'il le faut pour retourner dans mon lit. C'est avec lui que j'ai la meilleur relation. Pourquoi avoir un petit ami quand on a un lit n'est-ce pas ?

- En attendant profite de la soirée ! Tu ne compte quand même partir sans profiter de nos invités ? 

Si. Mais visiblement c'est loupé. Mon moi intérieur pousse un cri de désespoir en se grattant les joues de malheur. POURQUOI MOI ?!! Ne peux-t-on être auteur-ermite de nos jours ? Décidément ce monde est réellement décadent. Mais je me console, après tout si la nourriture est aussi merveilleuse que toutes les décorations ici je pense avoir de quoi anéantir le régime imposé par Jo. 

...

J'ai mal aux joues. Dieu que j'ai mal aux joues à force de sourire exagérés sur mon pauvre petit visage qui n'a rien demandé. Il faut dire que c'est difficile de sourire face à une conversation pareille. Nan mais attendez, je  vous raconte ! Après m'avoir emmenée rencontrer je ne sais plus combien de gens dont des journalistes, des dessinateurs, des photographes - qui soit disant passant avaient des conversations intéressantes - Caroline mon éditrice m'a conduit rencontrer un horde déchaînée de femme en talons haut. Ces femmes là sont le mal incarné pour les oreilles, en dehors de ça se sont de riches donatrices de la maison.  Je les ai amusés pendant deux minutes avec mon livre et ma belle robe mais elles sont vite retourné à leur occupation principale: parler de leur vie. 

Mais on peut parler de sa vie de façon intéressante, je critique pas ! Mais quand on parle depuis trente minutes de la qualité du marbre du sol de la dernière salle de bain de l'hôtel-qui-coûte-la-peau-des-fesses ça a le don soit de vous faire dormir soit de vouloir vous faire fuir. 

- Non mais réalises-tu ? Du marbre rose ! Alors qu'à l'hôtel Condorkia dans lequel je me suis rendue pas plus tard que la semaine dernière il était d'un blanc immaculé incomparable ! 

- Les hôtels baissent vraiment en qualité, mais j'ai de la chance, fit une des femmes qui je crois s'appelle Eugénie, d'avoir séjourné lors de mon séjour à Malte dans un établissement qui déroge à cette règle. L'appartement était immense ! Un loft bien plus beau que celui de Louise et avec tout un équipement ! Sauna, Hammam et massage le tout disponible avec un pass que bien sûr je ne me suis pas refusé ! 

C'est dans ce genre de moment, un peu comme avec les dîners de famille qui se prolongent que tu rêve de quitter la table mais que tu ne sais pas comment faire sans paraître impoli. Caroline me tuerais surement si je fais offense à ces femmes là. Je vais essayer de partir en catimini ! 

Je commences à reculer quand je heurte quelque chose, je me suis littéralement pris un serveur et fais renverser du champagne dessus ! 

- Oh pardon Madame je suis vraiment désolé ! Sincèrement désolé ! 

- Vous n'avez pas honte jeune homme ! s'écrie Eugénie. Souiller une aussi belle robe ! Vous devriez la rembourser au minimum ! Il va falloir que Carla aille laver ça aux toilettes maintenant ! 

Les toilettes ! Mais OUI ! Ça y est ! Je l'ai mon excuse pour partir sans faire de faux plis ! Si je pouvais je sauterait au cou du serveur pour le remercier de m'avoir sauvée ! Es-tu un ange venu du ciel pour sauver mon âme en peine ? Mille foi merci ! 

- Ce n'est pas grave, des robes j'en ai plein ! Et ce garçon a déjà ruiné une coupe de champagne je ne vois pas pourquoi je devrais en plus lui faire payer une robe que je ne mettrais plus après ce soir ! 

Des robes j'en ai plein d'autres ! Enfin des robes pulls abîmés bien sûr, quoi d'autre ? 

Les filles me regardent ébahies pendant que je jurerais avoir vu une larme de joie couler le long de la joue du serveur. Tu m'as sauvé c'est à moi de te rendre la pareille coco ! Appelle moi Déesse Carla sauveuse des serveurs de champagne ! 

- Merci beaucoup Madame ! 

Il me fais un grand sourire que je lui rend avant de s'occuper des restes des débris de verre au sol et d'aller vers la cuisine. 

- Vraiment Carla tu es si généreuse ! Tu m'impressionnes ! Tu me rappelles tes héroïnes ! Elles ont la même trempe ! 

Ah ! Si tu savais à quel point je suis la parfaite anti-thèse de mes héroïnes Sophie ! Elle s'appelle bien Sophie je crois... Ou alors peut-être Atrophie ? Les filles sont en admiration devant moi, à un tel point que je me sens gênée. Je bredouille une excuse pour aller au toilettes pour fuir le plus vite possible ce cercle de nouvelles adoratrices. 

- Attend Carla laissent nous t'accompagner ! 

Ah non ! Elles ruinent tout mes plans ! J'essaye de prendre une pose pleine de confiance et leur lance: 

- C'est inutile je ne voudrais pas vous faire déplacer alors que par ma faute vous avez eu les désagréments de ce serveur. Et pas d'inquiétude je suis une femme indépendante, je trouverai le chemin des toilettes ! 

- Oh Carla tu es décidément extraordinaire ! Tu ressembles bien plus à tes héroines que ce que je pensais !

- Oui vraiment ! Et dire qu'au début tu ressemblais à une de ces nerds haha ! Vraiment c'est fou !

Je t'ai entendu ! Décidément les gens ont tendance à croire que je suis sourde dès que je fais deux pas loin d'eux. Mais je t'assure que l'on entend parfaitement bien ! Je fais un sourire et m'éloigne en direction des toilettes. Délivrance me voici venir. Déesse Carla is coming ! Oui mes chevilles vont très bien pourquoi ?

...

Je passe encore un coup d'eau sur ma robe qui a déjà bien entamé sa transformation en éponge mais l'odeur de champagne est toujours présente. Au moins il n'y a plus l'espèce d'affreuse tâche jaune. 

Je sort des toilettes quand soudain quelque choses m'appelle: c'est l'appel du vent frais. Je sent sur mon visage une petite brise et en tournant la tête je voit qu'une grande porte fenêtre est ouverte sur un balcon. C'est ma chance de faire sécher ma robe avant que le repas ne soit servit et d'avoir par la même occasion un peu d'air frais. 

Je m'appuie sur la rambarde et prend une grande respiration: dieu que ça fais du bien ! On se sent déjà un peu plus loin de tout le bruit des conversations et c'est juste si reposant ! Je regarde le ciel étoilé par la nuit déjà bien avancée avec l'étrange sensation d'oublier quelque chose. Je l'ai sur le bout de la langue il me semblait que je voulais faire quelque chose mais j'ai oublié quoi, c'est trop bête. 

- La nuit est belle n'est-ce pas ? 

- Hum... Oui très. 

Attend quoi ? J'ai répondu machinalement mais à qui ? Je me retourne et trouve à mon côté un homme en costard. Je manque de pousser un cri de surprise: je ne l'ai pas du tout vu venir. Et à son expression il a dû voir que je suis surprise il me regarde comme une bête curieuse de ses yeux sombres. 

- Bonsoir, vous êtes ? Je ne vous ai pas du tout vu venir ! 

Il se tourne légèrement vers moi un coude sur la rambarde et je le vois alors en entier, un grand brun au visage plutôt allongé avec un regard sombre rehaussé par des sourcils caractériels à la courbe élégante. Il y a quelque chose d'intelligent et de malicieux dans son regard. 

- Moi par contre je vous ai vue, me répond-t-il d'une voix calme enveloppée de velours. 

Il plonge son regard dans le miens et je le soutiens. Mais surtout quelque chose me chiffonne, il me semble le reconnaître. 

- Vous me dîtes quelque chose... Vous vous appelez ? 

- Andrew Willstrain. 

- Oh. Je vois. 

- Quoi ? 

- Non rien. 

Je replonge mon regard dans la nuit alors que je sens le siens sur moi qui m'analyse. 

- Enfin si ! En fait je me disais que votre visage me disais quelque chose et je viens de me souvenir que vous faisiez partie du classeur des invités que j'ai eu. 

- C'est normal, après tout je suis invité. 

Il me souri content de sa petite boutade. 

- Oui logique. 

Je souris gênée, pourquoi j'ai dit ça ? C'est stupide ! Dans ce genre de situation le personnage est sensé faire la femme fragile et délicate et charme le regard du personnage principal masculin. Mais ce type n'est aucunement le personnage principal masculin de ma vie alors pas besoin de se prendre la tête Carla. 

- Et que faîtes-vous dehors Madame ?

- Et bien je prend l'air et j'en profite pour faire sécher ma robe. Et au cas où vous vous demandez je n'ai pas essayé de plonger dans la fontaine mais je suis faîte renversée du champagne dessus. 

Andrew lâche un petit rire naturel, et me regarde surpris de mon audace dans ma réponse. Il faut dire que j'ai sortit tout ça en moins de dix secondes sans prendre ma respiration. 

- Mais vous n'avez pas besoin de vous justifiez. Et si je puis me permettre comment en êtes vous arrivée à vous faire renverser du champagne ? Vous avez énervé quelqu'un ? 

- Non, pourquoi les gens ici quand ils sont énervés ils renversent du champagne sur les autres ? Y a moins cher comme moyen de passer ses nerfs. Je me suis pris un serveur en essayant de fuir une conversation des plus ennuyeuses sur la qualité des sols de marbre des salles de bains d'hôtels de luxe. 

Cette fois Andrew ne se retient pas et il rit franchement de façon contagieuse qui fais que je le suit dans sont fou rire. 

- Mon dieu quelle horreur je comprends que vous vous soyez enfuie. 

- Vous n'imaginez même pas !

- En attendant je peux peut être vous réconforter avec un peu de champagne ?

Il me tend une coupe et c'est là que je remarque que depuis le début il en avait une dans chaque mains. 

- Vous êtes sérieux ? je viens de me prendre du champagne sur toute ma robe et vous voulez que j'en bois en plus ? 

Je relève le paradoxe de la situation avec un air outré qui nous fait rire tout les deux. Puis avec un regard encore pétillant de rire il insiste et je bois avec lui. 

- Au fait je ne vous ai pas dis ! Je m'appelle Carla Donovan. 

...

Le reste de la soirée c'est merveilleusement passée ! J'enlève ma robe dans ma chambre en repensant à tout ce qui c'est passé. 

Au fond de moi je ne pensais vraiment pas que les choses allaient se dérouler ainsi. Au début j'étais hésitante voire carrément négative - en fait complètement négative même - mais j'ai vu les choses d'un autre œil. 

J'ai longtemps parlé avec Andrew et j'ai découvert que c'est lui qui gérait la filiale américaine d'Algorm et que c'était pour ça qu'il était venu me voir. Nous passer une super soirée ensemble et j'ai eu la joie de voir qu'il était à ma table. 

Avec la nourriture qui était un vrai délice - loin des plats de ma mère et même, MÊME des paquets de chips - et je me suis régalée. J'ai aussi eu l'occasion de rencontrer plusieurs journalistes qui mon raconté leur métier et plus j'écoutais plus je me disais que j'avais bien fais de choisir cette voie. 

Décidément ce gala n'étais pas si désastreux. A part à la fin les groupies du club de salles de bains en marbre qui m'ont collés un certains temps pour savoir si ma robe était sèche. Mais elles sont gentilles et pleine de bonnes intentions c'est le principal. 

En attendant je soupire d'aise en retirant mon maquillage. Je me sent un peu comme cendrillon qui revient du bal: avec ma vielle robe pull, le retour de mon chignon et de mes lunettes je suis de nouveau Carla ! 

Je me jette sur mon lit toute fatiguée et ouvre une dernière fois mon téléphone histoire de voir ce que j'ai raté. J'ai une tonne de notification wattpad - comme d'habitude - mais surtout...

Attend je rêve ?!!! 15 messages de Victor ! Mon dieu j'avais complètement oublié que l'on devait se parler se soir et qu'il voulais me demander quelque chose !!!!


Continue Reading

You'll Also Like

Number 24 By -K

Teen Fiction

3M 22K 10
Suite au décès de sa mère, Léna revient vivre à San Diego, sa ville natale qu'elle a dû quitter quand elle n'avait que 6ans. Aujourd'hui chez sa gran...
22.4K 78 7
Je m'appelle Lina, j'ai 18 ans et je vais vous racontez ce qui a détruit ma vie.
2.3M 92.5K 51
J'avais douze ans quand j'ai rencontré Éros. Il m'a volé mon premier bisou à mes quinze ans. J'ai couché avec lui à mes dix-sept ans. Et cinq jour...
6.2K 529 45
J'ai toujours imaginer ma vie mais pas dans la tournure qu'elle a pris... Sa a changer ma vie et je te laisse le découvrir. Histoire fictif inspiré...