Oui, pour la vie.

By PrincesseHarissa

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« Oui, pour la vie. » Je n'oublierais jamais ce jour ou il est entré dans ma vie. Je n'oublierais jamais ce... More

01 - Chapitre.
02 - Chapitre.
03 - Chapitre.
04 - Chapitre.
05 - Chapitre.
06 - Chapitre.
07 - Chapitre.
08 - Chapitre.
09 - Chapitre.
10 - Chapitre.
11 - Chapitre.
12 - Chapitre.
13 - Chapitre.
14 - Chapitre.
15 - Chapitre.
16 - Chapitre.
17 - Chapitre.
18 - Chapitre.
19 - Chapitre.
20 - Chapitre.
21 - Chapitre.
22 - Chapitre.
23 - Chapitre.
24 - Chapitre.
25 - Chapitre.
26 - Chapitre.
27 - Chapitre.
28 - Chapitre.
29 - Chapitre.
30 - Chapitre.
31 - Chapitre.
32 - Chapitre.
33 - Chapitre.
34 - Chapitre.
35 - Chapitre.
36 - Chapitre.
37 - Chapitre.
38 - Chapitre.
39 - Chapitre.
40 - Chapitre.
41 - Chapitre.
42 - Chapitre.
43 - Chapitre.
44 - Chapitre.
45 - Chapitre.
46 - Chapitre.
47 - Chapitre.
48 - Chapitre.
49 - Chapitre.
50 - Chapitre.
51 - Chapitre.
52 - Chapitre.
53 - Chapitre.
54 - Chapitre.
55 - Chapitre.
56 - Chapitre.
57 - Chapitre.
58 - Chapitre.
59 - Chapitre.
60 - Chapitre.
61 - Chapitre.
62 - Chapitre.
63 - Chapitre.
64 - Chapitre.
65 - Chapitre.
66 - Chapitre.
67 - Chapitre.
68 - Chapitre.
69 - Chapitre.
71 - Chapitre.
72 - Chapitre.
73 - Chapitre.
74 - Chapitre.
75 - Chapitre.
76 - Chapitre.
77 - Chapitre.
LES FILLES ?
- Snap/suite
Un retour ??

70 - Chapitre.

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By PrincesseHarissa

Dans la peau de Neyla.

Ce matin, je me réveille par la lumière du jour qui me transperçait le visage. Je m'étire longuement en agitant les bras et les jambes et je m'aperçois que le lit est vide. J'ouvre les yeux et remarque que Younes n'est pas là.

Je me lève, enfile mes chaussons ouvre la fenêtre et finit par quitter la chambre pour gagner la salle de bain. Je me regardais. J'avais une sale tête fatiguée. Je me passe de l'eau sur la figure et me maquille légèrement. Histoire de camoufler la fatigue quoi. J'attrape mon anti-cerne, en applique sous mes yeux. Je saisis mon pinceau pour matifier la matière, s'en suivie d'autres couches de maquillage plus discrètes les unes que les autres. 

Une fois terminé je quitte la salle de bain et vais dans ma chambre enfiler un petit ensemble jaune poussin, super confortable. C'était un short et un débardeur Winnie l'ourson. Je me parfume brièvement et vais dans la cuisine. Je prends les jumeaux avec moi.

Pensant qu'il y avait Younes, je commence à l'appeler mais personne ne répondait. Je commence à chercher dans tout l'appartement mais en vain. Il n'était pas là. Je vérifie la cuisine pour voir si il ne m'a pas laisser de petit mot mais rien. Je consulte mon téléphone mais il n'y avait aucun message de sa part. C'était étrange, il avait toujours l'habitude de me laisser un petit message ou un petit mot accroché sur le frigo.

Je décide alors de l'apeller mais rien n'y fait. Je tombais sur sa messagerie. J'apelle Aymen, puisqu'ils sont toujours ensembles, je me demandais si il était avec lui. Je tente de le joindre, mais c'est impossible. Il ne répond pas non plus. 

Bon, je vais arrêter de me faire des films pour rien. Je regarde l'heure et l'horloge affiche neuf heure treize. Je me fais un café et me met à manger des viennoiseries. Je chauffe le lait et fait boire Mélinda et Alâa. Ils sont tout sages.

( ... )

Je retente le tout pour le tout, mais ni Younes ni Aymen répondent. Il était midi passé et je commençais à réellement me poser des questions. Le stresse m'envahissait et je commençais à m'imaginer tous les scénarios possible. 

Peut-être que Khaled lui fait du mal. Je ne sais pas pourquoi mais j'ai pensé à lui. Rien qu'en entendant son nom des frissons traversent mon dos et me glacent les veines.

Khaled ? 

C'est la Haine en personne. Possédant un regard sombre de ses yeux noirs, son regard est vraiment perturbant et ça fait extrêmement peur. Toutes les cicatrices qui se dispersent dans son visage lui donne encore plus ce coté dangereux. Ses sourcils durement foncés lui donnent cet air nerveux. Ses cheveux noirs lui raffermissement le visage, contrairement à Younes qui lui a les cheveux châtains. Sa mâchoire carré lui apporte cette note autoritaire. Son corps est grandement musclé, il a vraiment un gabarit imposant encore plus que celui de mon mari. Sa peau matte s'accorde parfaitement à sa chevelure. Malgré son physique effrayant il avait un charme spécial, je dois l'avouer. Mais son apparence est monstrueusement inquiétante.

Je remue la tête de gauche à droite. Pas Khaled, non pas lui ! Faut que je m'enlève ces idées de la tête.

J'envoie un message à Kenza pour qu'elle puisse passer à la maison. Quelques minutes plus tard, on sonne à la porte et je devine rapidement qui se trouvait derrière. Elle entre dans le salon un bol de céréales dans les mains.

- : Ça va ?

- Kenza : Tu viens de me réveiller mais bon... Et toi ?

- : Moyen moyen...

- Kenza : Qué pasa chicà ?

- : Younes il est partit...

Elle me coupe dans mes dires.

- Kenza : Tu veux que je le retrouve et je lui nique sa mère ?

- : Non mais oh ! Comment tu parles de ma belle mère toi.

Elle rit doucement et reprend son air sérieux.

- Kenza : Raconte moi tout hbiba.

- : Ce matin je me réveille tranquille t'as vu et je me rends compte que Younes n'était pas à la maison, donc je commence à chercher partout mais il était pas là. D'habitude, il me laisse toujours un mot dans la cuisine ou un message mais là rien. Depuis ce matin j'ai aucunes nouvelles... J'ai essayé d'appeler Aymen mais il répond pas non plus. Sah je commence à vraiment m'inquiéter.

- Kenza : C'est bizarre...

Je la regarde et reste silencieuse.

- Kenza : Attends je l'appelle moi.

J'acquiesce d'un signe de tête et je l'observe téléphoner son bien aimé.

- Kenza : Bon bah il répond pas.

Je soupire... Quel merde il leur est encore arrivé ?

- Kenza : J'vais laisser un message vocal au cas où.

- : Vas-y.

- Kenza : Oui bébé c'est moi, j'sais pas ce que tu fais avec Younes mais apelle moi vite. On commence à vraiment avoir peur là...

Elle pose son téléphone sur la table après avoir terminé son message vocal et se met à manger ses céréales.

- : Non mais tu t'en fou en vrai ?

- Kenza : Même pas, c'est juste que je fais confiance à mon homme. J'sais qu'il va rien faire de grave, je le connais quand même !

- : Oui bah moi aussi j'ai confiance en Younes, mais on sait jamais ce qui peut arriver... Tu sais y a tout qui est dangereux maintenant.

Pendant que Kenza me rassurait, mon téléphone sonna et je m'empresse de décrocher à l'appel d'Aymen.

- Aymen : Ouais ûkhty, ça va ?

- : El hamdûlillah ça va et toi ?

- Aymen : Pépère écoute, que me vaut cet appel ? T'as besoins de quelque chose ?

Cet homme est le meilleure. Il est toujours là quand j'en ai besoins. C'est vraiment devenu un frère pour moi.

- : Oui, euh... Tu vois je me suis réveillée ce matin et Younes n'était pas à la maison. Il m'a pas laissé de mot ni de message alors que d'habitude il le fait toujours. Et je voulais savoir si il était avec toi. 

- Aymen : Il a dut oublier de te prévenir alors.

- : Et il est avec toi ou pas du coup ?

- Aymen : Non il est pas avec moi. 

- : Hum...

- Aymen : J'vais essayer de voir ce que je peux faire et je te tiens au jus.

- : Oui merci frérot.

- Aymen : Tekass.

Je raccroche pas très convaincue de ce qu'il vient de me dire.

- Kenza : Alors ?

- : Il m'a dit qu'il est pas au courant mais j'arrive pas à le croire. Je suis sûre qu'ils cachent un truc. Obligé !

- Kenza : Tu crois ?

- : Rassure moi, tu fais exprès de faire la conne comme ça ?

- Kenza : Euhh... bah...

- : Oh putain vraiment une bolosse cette fille !

- Kenza : C'est pour ça que tu m'aime d'ailleurs.

- : Mhouais... J'sais pas si on...

Un cri m'interpelle : KENZA JE VAIS TE TUER ! VIENS LA KELBA VA ! TU T'ENFUIS COMME UNE FLEUR FANNÉ AHH T'ES MORTE W'ALLAH !

- : Ouhh je crois que ta mère t'attends, avec la ceinture même.

La tête de Kenza se décompose.

- Kenza : Salut je m'envole.

Elle attrape son bol, prend son téléphone et quitte le salon précipitamment.

- Kenza : Adieu cousine j'vais me faire défoncer bisous.

Je la regarde en riant légèrement. Cette fille est complètement folle.

( ... )

Je regarde mon téléphone. Je lui avait laisser des tonnes de messages. Mais Younes n'y répondait  pas. Je me demande ce qu'il fait et ou il est.

La sonnerie me fait sortir de mes pensées. Je vais ouvrir en accueillant Hymène qui devait récupérer ses petits.

- : Entre ma belle je t'en prie.

Je me pousse et lui cède le passage. Je l'amène au salon.

- Hymène : Ils ont été sages ?

- : Ah oui super ! Ils sont vraiment adorables.

- Hymène : Oh merci encore franchement t'es la best !

- : Ça me fait plaisir t'inquiète. Du coup vous avez fait quoi ?

- Hymène : On est aller à la fête foraine, je kiffe trop ça. Ensuite on est aller dans un restaurant, c'était vraiment super. Et puis après il m'a ramené dans un endroit désert, c'était une colline avec un lac. On a passé la soirée ensemble quoi.

- : Ah c'est bien, j'espère que t'as profité.

- Hymène : Ah fond !

Je lui tend un petit sourire. Je ne pouvais pas m'empêcher de penser à Younes.

- Hymène : Qu'est-ce qu'il se passe Neyla ? Pourquoi tu fais cette tête ?

Je reste silencieuse. Je la sens me caresser le dos comme pour me soutenir.

- Hymène : Dit moi.

- : Younes n'est pas là... Ce matin je me réveille et je ne l'ai pas trouvé. Je lui ai envoyé pleins de messages et je l'ai appelé mais il ne répond pas. J'ai apellé Aymen aussi, mais il ne répond pas non plus. Et je commence à vraiment stresser.

- : Hymène : Tu me fais peur là.

- : Désolé c'est pas mon attention mais bon... D'habitude il me laisse toujours un mot ou un petit message mais la rien.

Son visage se crispe légèrement.

- Hymène : Putain... J'espère qu'il lui est rien arrivé à ce con.

- : J'espère aussi.

Le téléphone d'Hymène sonna. Et apparemment c'était son mari qui l'attendait devant appartement.

- Hymène : Je suis désolé hbiba j'aurais bien voulu rester mais Oussama m'attend. On doit aller chez le docteur pour les jumeaux.

- : Non c'est pas grave. Ils ont rien de grave ?

- Hymène : Ils doivent passer un contrôle. 

- : Ah d'accord, bon bah je te retiens pas plus que ça. Tiens leurs affaires sont là, je vais t'aider à les descendre.

- Hymène : Oh merci t'es un amour.

Elle prend sa poussette et y met Alâa et Melinda dedans. Tandis que de mon coté, je portais son sac, et le reste des affaires. Je ferme la porte derrière moi. Et je l'aide à descendre les escaliers avec sa poussette lorsque deux jeunes hommes, qui bordaient les murs nous aident.

- Hymène : Merci beaucoup.

- un des jeunes homme : Y a pas de quoi ma sœur.

Hymène me prend les sacs des mains et les pose dans la poussette.

- Hymène : C'est bon, merci Neyla.

- : Avec plaisir hbiba.

Elle me chuchote à l'oreille que Younes était prudent et que quoi qu'il arrive il est sain et sauf. 

- : Hum... Ouais j'espère.

- Hymène : Si j'ai des nouvelles, je t'apelle et idem pour toi.

- : Oui bien sûr, passe le bonjour à Oussama.

- Hymène : D'accord, bisous.

- : Bisous.

Je lui sourit une dernière fois et je rentre dans le bâtiment. Les teneurs de murs baissent leurs têtes. Ils savent tous que je suis la femme à Younes. Et ils le respectent énormément. Donc logiquement moi aussi. Je commençais à monter les escaliers lorsque je sens une main me tenir le bras.

Je me retourne violemment et découvre Naoufel qui me regardait souriant.

- Naoufel : Et doucement, je vais pas te manger.

- : Ah Naoufel...

- Naoufel : Tu vas bien ?

- : Bah moi oui et toi ?

- Naoufel : Hamdûlillah hein, on est voisin mais je te vois jamais tu dates l'ancienne.

- : J'avoue.

- Naoufel : T'es encore avec ton mec ?

- : Oui, et c'est mon mari d'ailleurs. lui répondis-je froidement.

- Naoufel : Calme, c'était pas méchant hein.

- : Mhouais.

- Naoufel : Ça te dit qu'on se voit dans la semaine ?

- : Mais t'es malade ou quoi ? Je suis mariée Naoufel, réveille toi !

- Naoufel : Non mais tranquille y a rien.

- : Ouais bah tu seras encore plus tranquille quand Younes viendra te casser la gueule parce qu'il nous a vu ensemble.

Il me regarde longuement.

- : Tu sais comme la dernière fois.

- Naoufel : Bon bah tanpis, je voulais juste passer du temps avec toi mais apparemment t'es pas pour.

- : J'ai rien contre toi hein, mais c'est juste que je suis bien avec Younes et je veux pas gâcher ça. Et même, je ne me permettrais jamais de le tromper. 

- Naoufel : Hum...

- : Bref selem.

- Naoufel : Ouais selem.

J'enlève sa main, qui était toujours accroché à mon bras et je monte chez moi. Je ne comprenais pas pourquoi il voulait "passer du temps avec moi". Je suis mariée, j'aime mon mari, je viens tout juste de faire mon re-mariage et monsieur Naoufel arrive comme une fleur pour tout détruire. Non, une fois mais pas deux. Mon couple a vécu à pleins de péripéties et j'espère ne plus avoir affaire à ce genre de chose.

J'enfile une veste qui tenait chaud par dessus mes vêtements. Il commençait à faire froid. La saison pluvieuse allait arriver. Et le ciel était gris, vraiment sombre. Je mets des bottines confortables. Je me parfume, attrape mon sac à main et quitte la maison. Je voulais passer chez mes parents. Ça ne faisait pas longtemps que j'y étais mais je voulais surtout voir Nesrine. La mort de son copain la rend triste et je voulais la soutenir. Un peu comme une sœur quoi.

Je descends les escaliers, et par pur bonheur Naoufel n'y était pas. Sur le chemin j'avais acheté des Kinder country pour Nesrine. C'était ses préférés. Après une vingtaine de minutes j'arrive au quartier ou j'ai passé toute mon enfance. Rien n'a changé, toujours la même ambiance. Les petits qui jouent, les mères qui parlent, qui font les commères, les jeunes qui s'amusent à cabrer avec leurs motos, les jeunes filles qui traînent sur les bancs, les pères qui prennent route vers la mosquée.

J'arrive enfin dans la bâtiment de mes parents, lance un bonour aux teneurs de murs et tchèque certains que je connais depuis mon plus jeune âge. Je monte les escaliers et monte cinq étages.

Je sonne à la porte. Bilel m'ouvre la porte tout souriant.

- Bilel : Wesh Shakira bien ou quoi ?

- : El hamdûlillah et toi ?

- Bilel : Tranquillement hein.

J'entre au salon.

- : Maman elle est pas là ?

- Bilel : Non elle est chez la voisine.

- : Ah saha.

- Bilel : Et Neyla ?

- : Oui Billy ?

- Bilel : T'es moche ma sœur c'est hard.

- : Oh un point commun.

- Bilel : Non mais en vrai on t'as trouvé devant la porte hein, mais ça on te la jamais dit.

Je fais ma mine boudeuse.

- : Je te parle plus.

- Bilel : Mais non je rigole t'es la plus belle femme du monde.

- : Ah, là ça me va !

- Bilel : Nesrine comment elle abuse, sa pote elle est morte la meuf elle mange plus elle vit plus gueh !

- : Arrête Bilou comment t'abuses c'était vraiment une amie proche. dis-je en prolongeant le mensonge.

- : Bilel : Ouais peut-être, bref moi je vais décaler.

- : Tu vas faire quoi avec ce temps ?

- Bilel : Je vais aller rendre visite à Trump t'as vu.

- : Hahaha tellement drôle putain. Mdr en vrai tu vas juste voir Sonia.

- Bilel : Même pas mdrr, je vais rejoindre Youssef il se fait un foot avec des shab au city.

- : Ah d'accord. Bon bah vas-y bisous à tout à l'heure peut-être.

- Bilel : Ouais tu rentres à pieds ou c'est Younes qui vient te chercher ?

- : Younes il peut pas là, il est chez sa sœur. Mais je sais pas encore.

- Bilel : Envoie moi un message dès que tu rentres, comme ça je te cherche.

- : Oh merci Billy t'es le meilleure je t'aime mon frère.

- Bilel : Tekass l'ananas.

- : Tu gères trop !

Avant de fermer la porte il rit et me lance :

- Bilel : J'dehek c'est pas vrai tu te démerde frère, j'suis pas taxi moi.

Connard.

Je pose mon sac sur le canapé, enlève ma veste et attrape les Kinder. Je me dirige dans la chambre de Nesrine et toque avant d'entrer.

- Nesrine : Entre.

C'est déjà bien, elle parle. 

J'ouvre la porte et le vois assise sur son lit, les genoux pliés. Elle regardait des photos avec une mine déboussolée. Je la regardais souffrir en silence et ça me fait mal de la voir ainsi.

- : Je t'es ramené tes Kinder préféré.

Elle me regarde et me sourit faiblement.

- Nesrine : C'était aussi ses préférés. Il m'en achetait souvent. 

Je la regarde et m'empêche de verser une larme. C'est horrible.

- Nesrine : Tu vois sur cette photo c'était quand on rentrait des cours, j'avais trop froid alors il m'a prêté sa veste. C'était la fois ou j'avais attrapé un rhum.

Une goûte d'eau tombe sur la photo que tenait ma sœur. Elle pleurait encore, tandis que je la regardais se détruire de plus en plus.

Je lui caresse les cheveux.

- : Arrête de pleurer hbiba, Azedine ne voudrait pas te voir dans cet état là.

- Nesrine : Neyla, tu sais pas ce que ça fait de perdre le garçon qu'on aime. Avec lui je voyais mon avenir, ma vie avec mes enfants, ma vie après la mort au paradis. Tu peux même pas deviner ce que ça fait de ressentir ça. J'ai une putain de blessure au cœur qui va jamais se soigner. Je te jure Neyla j'ai beau être jeune pour les amourettes, mais je te promets que ce mec m'a marqué, il restera toujours dans ma tête et dans mon cœur. Tu sais même pas comment j'en ai marre de pleurer, mais j'y arrive pas, j'arrive pas à rester normale et faire comme si de rien était. C'est juste impossible de rester neutre quand on perd une personne importante. C'est juste impossible.

Je la regarde, en restant silencieuse. 

- Nesrine : Imagine toi sans Younes, si il meurt tu fais quoi ?

Horrible, mon cœur s'écorche et une larme de plus s'allonge sur ma joue.

- Nesrine : Plus le temps passe, et plus mon cœur me fait mal. Je le sens brûler, et c'est vraiment vrai. Je suis entrain de m'anéantir et j'en suis consciente. Mais je peux rien y faire. C'est trop pour moi. Je peux pas supporter ça. Je peux pas rest...

Je la coupe dans son monologue. Je ne voulais pas la voir se détruire encore plus. Chaque paroles qui sortaient de sa bouche résonnaient dans ma tête. Chaque larmes qui naviguaient son visage faisaient accélérer les miennes. C'est frustrant de voir sa petite sœur âgée d'à peine quinze ans se terminer à un tel point. C'est fou de perdre son petit ami à cet âge là.

- : Chut... Je t'en supplie arrête toi... T'es entrain de me faire pleurer là. Putain je déteste te voir aussi faible ma sœur. 

- Nesrine : Devant l'amour et devant la mort ça ne sert à rien de rester fort.

Je reste silencieuse. 

- : Nesrine tu es forte. Ça va peut-être être long mais tu vas réussir à remonter la pente, je le sais parce que t'es une battante.

En plus de ne pas savoir ou se trouve mon mari et ce qu'il fait à cette heure ci, ma petite sœur se tue à aimer un garçon mort. Mon humeur devenait de plus en plus maussade et mes larmes redoublèrent.

La porte s'ouvre brusquement et laisse apparaitre ma mère qui a vite enlever son sourire lorsqu'elle nous a vu.

- mère : Oh mes enfants...

J'essuie rapidement mes larmes. Et me dirige vers elle. Je ne voulais pas pleurer devant elle, et je sais très bien qu'elle nous suivrait dans notre élan morbide.

- : Tu vas bien maman ?

- mère : Mes filles pourquoi vous pleurez ?

J'essayais tant bien que mal de cacher mes sentiments, mais malheureusement les yeux ne mentent pas. Une, deux puis trois larmes griffèrent mon visage.

- : Mama...

Ma mère nous regarde surprise puis en un quart de seconde j'aperçois ses yeux s'humidifier.

- : Maman, s'il te plait ne pleure pas.

Je la prend dans mes bras pour la réconforter et je l'entends pleurer. Putain je me déteste de la mettre dans cette état. Je suis triste encore, et les larmes de ma mère ne font qu'empirer le cas. Faire pleurer sa mère est une pure défaite. Mon cœur sanglote intérieurement.

- mère : Vous êtes mes filles et quand je vous vois pleurer mon cœur saignent et mes yeux hurlent pour vous.

Nesrine court dans les bras de ma mère et se réfugie pour pleurer dedans. L'émotion était vraiment inexplicable. J'étais affligée de les voir ainsi.

- Nesrine : Maman laisse moi mourir...

Mon Dieu qu'elle était cru. De simples paroles peuvent détruire des petits cœurs. Et merde comme ça fait mal d'entendre sa sœur dire ça. 

- mère : Ya Allah... Ne dis plus jamais ça.

Ma mère se met à pleurer de plus belle. Oh seigneur... 

- Nesrine : Mama pourquoi je l'aime comme ça ? Je me déteste de l'aimer à ce point. Mama je veux partir loin, loin dans les étoiles...

Putain.

Sous mes yeux, et ceux de ma Reine la bouche de Nesrine prononce des dires effroyables. Mon Dieu comme c'est horrible de vivre ce genre de scène.

J'observais la scène sans pouvoir agir. Je ne pouvais absolument rien faire. Absolument rien. Et comme l'a dit ma sœur, devant l'amour et devant la mort ça ne sert à rien d'être fort.

__________

Selem aleykûm wah rahmatallahû wah baratûhû. On réponds toujours à un selem merci.

Vous allez bien mes Harisettes ? Quoi de neuf ?

J'espère que le chapitre vous a plut. Il est long et c'est pour ça que j'ai prit plus de temps que prévu, mais c'est cadeau pour vous ! J'espère en tout cas que vous êtes satisfaite du résultat parce qu'au final je le trouve pas si top que ça. Mais bon... Je veux un maximum de commentaires, faites partager vos avis, vos impressions... Faite moi plaisir et dite moi vos ressentis, c'est très important pour moi. Et c'est la seule "récompense" que j'ai, donc je dois avouer que quand je n'ai pas énormément de commentaire ça me déçois un peu de vous (je ne généralise pas) et j'ai l'impression de passer énormément de temps pour au final ne rien recevoir en retour et c'est pas très motivant pour la suite.

Ou est Younes ? Que fait-il ? Qu'en ai t-il de Khaled et la danseuse Grâce ? Nesrine va t-elle s'en remettre de la mort de son copain ? Naoufel va tenter une approche avec Neyla ? Aymen est-t-il au courant de la fuite de Younes ? A suivre...

Comment voyez vous la suite ? Dite moi et peut-être que ça va m'inspirer pour la suite.

Dans le dernier chapitre je devais faire un récapitulatif des personnages, mais j'avais complètement zappé. Donc je voulais savoir si c'était encore nécessaire ?

La suite arrive très bientôt, préparez vous !

Votre princesse vous embrasse.


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