-Yoongi, je dois t'avouer un truc...
-Quoi donc ?
-Je crois qu'on est perdu.
C'est une blague ?! Je vais le tuer ! Le tuer et le donner à bouffer aux loups de cette fichue foret ! Alors qu'un bruit effarant transperce le calme le me colle à Gabriel, j'ai peur !!Je peste contre ce dernier :
-T'es sérieux ? J'en reviens pas !! Je savais qu'on allait se perdre ! Tu vois, je te l'avais dit ! T'aurais dû m'écouter au lieu de toujours en faire qu'à ta tête...
-Arrête de geindre.
-Non !! Je te jure que si on se fait attaquer par je ne sais quelle bestiole bizarre d'ici je te tue !
-Je te manquerai trop.
-Je soupire. Pas si sûr...
Je secoue la tête et continue à marcher en regardant affolé autour de moi. Je savais bien que j'avais raison et que c'était une mauvaise idée de venir en foret en pleine nuit ! Mais qui fait ça bordel ?! Il est peut-être suicidaire ou casse-cou mais pas moi, j'aimerais rentrer en seul morceau.
J'entends un bruit d'animal. Je tremble fortement et agrippe sa main gauche avec les miennes. Il arrête de marcher et se retourne pour essayer de voir de quoi il s'agissait mais l'obscurité l'en empêche. Je suis mort de trouille ! J'ai presque les larmes aux yeux... Gabriel se met face à moi et me fait reculer. Je bute contre un arbre. Qu'est-ce qu'il fait encore ? Il passe ses mains sous mes yeux.
-L'incarnation elle même du courage halala...
-Arrête de te moquer !! En plus c'est de ta faute si on est perdu.
-Arrête d'avoir peur comme ça. On doit pas être très loin.
-Et si c'était pas le cas, hein ?
-Dans ce cas on passera la nuit ici.
Je ne suis absolument pas d'accord ! C'est hors de question !Je le regarde dans les yeux, apeuré, il pose ses mains sur mes joues et me regarde avec un air conciliant. Je balbutie :
-Je veux pas passer la nuit ici...
-On retrouvera le camp avant, t'inquiète pas.
-Sûr ?
Il tente de me rassurer mais bizarrement, j'y crois moyennement.J'enroule mes bras autour de sa taille, je l'attire contre moi. Il y a encore du bruit. Je sursaute et le serre fort.
-Tu comptes me serrer aussi fort encore longtemps ? Tu vas finir par me casser une côte...
-Dis, il y a vraiment des loups ici ?
Il rit un peu et pose sa tête sur la mienne. Il caresse l'arrière de mon crane et frotte mon dos pour me réchauffer.
-Mais non idiot, je t'embêtais tout à l'heure, c'est tout.
-T'es sûr ?
-Oui, complètement.
-Et maintenant on fait comment ?
-T'es pressé de rentrer ?
Évidemment, quelle question ! J'ai pas envie de geler ici ! Je me recule de lui et ancre mon regard dans le sien pour chercher à comprendre à quoi il pense. Comment ça si je suis pressé ?Non non, j'ai bien envie de traîner ici ça pourrait être drôle de se faire attaquer par une bête féroce...
-Pourquoi ? Questionnais-je,peu rassuré.
-Autant rester un peu ici à discuter. De toute façon, si on ne bouge pas on ne sera pas plus perdu...
-Ouais mais j'ai peur.
-T'inquiète pas, je suis là.
Il se défait de moi et s'assied contre l'arbre sur lequel je suis appuyé. Il tire sur mon pantalon.
-Tu fais quoi ?
-Assieds toi.
-Je fais violemment non le tête.Il y a des bêtes, le sol c'est sale et puis je suis bien là...
Il se retient de rire et me pousse devant lui. Quoi encore ?! J'ai dit que j'étais bien là... Il lève les yeux au ciel, me fait me retourner et tire vers lui pour me faire m'asseoir, je râle alors :
-Je t'ai dit que...
-Assieds toi idiot, allez, m'interrompt-il.
-Mais...
-Il y a pas de mais, je suis là.
Je soupire et m'assieds comme il me le dit. Je me rends alors rapidement compte que je suis installé sur ses cuisses. Je me raidis comme un I, ne m'y attendant aucunement. Il passe ses bras autour de mon corps et m'attire contre lui. Son torse se pose dans mon dos. Je pose timidement mes mains sur les siennes. Sa tête se pose sur mon épaule et son souffle chaud tape dans ma nuque. Je me tends en entendant du bruit.
-T'as ton portable sur toi ?
-Euh je crois...
Je pose ma main contre ma poche. Super, je l'ai ! On va pouvoir appeler quelqu'un et on peut-être pouvoir venir nous aider ! Je l'allume et tente d'appeler Mat mais il n'y pas de réseau... Que de bonnes nouvelles ! On est voué à mourir ici...
-Il y a pas de réseau...
-Il soupire. Tant-pis,laisse tomber.
-Mais pourquoi je t'ai écouté, hein ? J'aurais dû rester dans cette foutue tente ! On aurait tous les deux dû y rester !!
-Tu te fous de moi ou quoi ? Depuis tout à l'heure t'es complètement flippé à l'idée de te retrouver avec moi dans cette tente justement. Donc râle pas...
Comment il le sait ? J'ouvre grand les yeux et sursaute en entendant du bruit. Mais c'est quoi ces animaux ?! Ils font des bruits pas normaux !! Je tente de faire abstraction de ma peur et me remémore ce que viens de dire Gabriel. Comment il a pu se rendre compte qu'être seul dans la tente avec lui me stressait ? Je me défends :
-J'ai jamais dit ça.
-Ça se sent. T'es au courant que je mords pas ?
-Ha-ha-ha. J'ai pas peur de ça...
-Même. Il met une tape sur mon front. T'as aucune raison d'avoir peur, tout court.
Je marmonne contre lui et m'appuie un peu plus contre son corps. J'ai l'impression qu'on nous observe, c'est vraiment horrible. En plus il fait encore plus sombre, il neige plus fort et il fait beaucoup plus froid. Je grelote un peu. Un flot de chaleur m'envahit rapidement quand je sens sens ses lèvres se poser dans ma nuque. Il y dépose quelques baisers et soupire également contre la peau fraîche de mon cou. Il continue quelques temps, j'attrape sa main et mon cœur bat plus fort. Je me sens tout patraque.
-Profite pas de moi...
-C'est vrai que je pourrais mais tu vas pas te laisser faire de toute manière.
-Je suis content de t'avoir comme copain.
-Je rêve ou tu m'as appelé ''ton copain'' ?
-Même pas ! Je voulais pas dire ça, je...
-Ça va idiot, je vais pas t'étrangler. Après tout c'est le cas, je suis ton copain.
-Ça te dérange pas que je t'appelle comme ça ?
-J'ai accepté qu'on soit ensemble c'est pas pour que tu dises à tout le monde qu'on est pote.
Je me retiens de rire et masque un petit sourire qui vient de se former sur mon visage. Je suis tellement heureux. Il accepte que je l'appelle mon copain et il veut vraiment qu'on se montre comme un couple, ça me fait réellement plaisir. Il me serre de plus en plus plus fort contre lui et attrape mon portable.
-Tu fais quoi ?
-Quelque chose.
-Tu pourrais me répondre...
-Je pourrais effectivement.
Il est agaçant quand il veut ma parole. Je lève les yeux lorsque je me fais éblouir par de la lumière. Il est intelligent ! Je n'avais pas pensé à allumer la fonction lampe de poche ! Il l'oriente en face de nous. C'est vraiment effrayant comme paysage...Je frissonne de froid et de peur.
-On devrait y aller maintenant qu'on a de la lumière.
-Attends, après que t'aies répondu à une question.
J'ai un peu peur de ce qu'il pourrait me demander. Il déroule ses bras d'autour de moi. Oh j'aimais bien cette position, elle me tenait chaud et me réconfortait.
-D'abord mets toi face à moi.
-Non, je suis bien là.
-Fais ce que je te dis un peu ou sinon je te fais des trucs bizarres ici.
Je maugrée et fais ce qu'il me dit. Je me lève à peine pour me mettre à califourchon sur ses cuisses, face à lui. Il a un petit sourire sur la visage et pose ses mains dans le creux de mes reins. Je rougis et baisse la tête. Il est si impressionnant, cette aura intense qui se dégage de lui est loin de me laisser de marbre.
-Lève la tête un peu.
Je serre mes mains entre elles et le remarque par moi-même alors j'arrête de suite. Il a un rictus et attrape mon menton entre ses doigts pour me faire lever la tête. Je sens une chaleur assez pesante s'emparer de mes joues. Je le détaille en essayant de paraître le moins impressionné possible. Nos orbes se rencontrent et se livrent à une bataille langoureuse.
-Alors comme ça, t'es content de m'avoir comme copain ? Je peux savoir pourquoi ?
J'ouvre plus grand les yeux et n'ose même pas parler. Je le fuis un peu du regard. Ça me met quelque peu mal à l'aise de lui dire tout ce que je pense de lui. Si je dois énoncer toutes les raisons qui me rendent heureuse, on est là jusque demain matin. Je dis simplement :
-Ouais ça me fait plaisir.
-Il pince ma joue. Trop mignon.
-Arrête ou je te dis pas pourquoi... T'es protecteur, tu me mets à l'aise et je me sens bien avec toi. Ta personnalité me plaît. En vrai, t'es loin d'être aussi froid que tu le laisses croire. J'ai vraiment l'impression que t'es tendre et gentil avec moi et j'aime énormément cette facette de toi, ça me fait lentement craquer...
Il me serre contre lui faisant buter mes lèvres contre les siennes. Je me recule immédiatement et me retiens de rougir encore plus. Mon cœur bat tellement vite ! C'est horrible, j'ai comme des palpitations. Il me met dans tous mes états, heureusement qu'il n'est pas capable de ressentir ce que je ressens parce qu'il se moquerait très probablement de moi. Je fixe un point dans la neige et ajoute :
-J'adore être avec toi mais sais pas comment te le montrer.
-Continue à faire ce que tu fais depuis le début. J'aime bien comme tu te comportes avec moi, n'essaie pas de changer ça ne sert à rien.
-On est vraiment très différent et j'ai peur que tu me trouves trop timide, trop coincé, trop tout ce que tu aimes pas quoi...
Je me force à rire pour cacher le fait que je stresse et que ce que je viens d'avouer m'effraie un peu en réalité. Il me fout une pichenette me faisant gémir de désagrément. Je soupire contre son visage et attrape son poignet en laissant mon front tomber contre le sien pour lui mettre un petit coup puis je me recule légèrement. Il soupire à son tour.
-Dis pas de conneries. Je suis avec toi parce que j'aime comment t'es. J'aurais même pas cherché à te laisser m'approcher sinon, soit pas idiot. Je te trouve pas « trop tout ce que j'aime pas ».
-Vraiment ?
-Oui. Ok, tu es timide mais t'es pas ''trop coincé'', en réalité tu l'es pas tant que ça.Tu serais pas sur moi sinon.
-J'essaie vraiment de ne pas être trop timide et de me laisser aller.
-Je le vois et de toute façon t'inquiète pas, ça me plaît quand même que tu le sois. Même si je vais y remédier. Il me dérobe un baiser. Et si on commençait ? On est au calme, autant profiter.
-On devrait y aller. En plus t'avais dit « une question ».
Il me maintient fermement par les hanches. Ce contact m'électrifie de la tête aux pieds. Il s'approche de moi, il frôle mes lèvres avec les siennes. Il fait hyper froid mais je me fais quand même envahir par une intense vague de chaleur, c'est plutôt déstabilisant. Mes lèvres tremblent contre les siennes, je sens une tensions grandir entre nous, me sentant complètement perturbé je tente de me reculer mais il susurre :
-Reste là.
-Tu veux me faire faire quoi ?
-On commence en douceur.
-Ça veut dire quoi ?
-Embrasse moi.
-Je pince mes lèvres entre elles. Pourquoi tu me demandes toujours ça ? Je ne sais pas faire.
-Justement, essaie. J'attends un baiser de toi depuis longtemps donc vas-y.
-Depuis longtemps ?
-Un commentaire et je t'étrangle.
-Mais oui...
-Allez, donne moi un bon baiser.
-Ça sera sans doute pas bon je te préviens. Et t'as pas intérêt à te moquer. J'ai juste une question, je dois mettre ma... fin dans ta bouche ou la mienne ?
Il me regarde et plisse un peu les yeux comme s'il comprenait pas. Mon cœur commence à s'affoler. Mais pourquoi je demande ça moi aussi ?! C'était absolument pas clair en plus ! Je veux me cacher... Gabriel reprend :
-Toi ou moi ?
-Je mets ma langue dans ta bouche ou toi dans la mienne ? Crachais-je précipitamment.
-Il rit. C'est pareil idiot, c'est quoi ces questions ?Ça se fait naturellement ça ! Arrête de stresser pour rien.
Il a raison, ça se fait naturellement. A chaque fois qu'on s'est embrassé tout s'est toujours bien passé même si j'ai tout de même l'impression d'être nul à côté de lui. Je me sens bête maintenant. Rapidement, mes yeux se trouvent attirés par ses croissants de chair que j'observe longuement. Ses lèvres m'attirent... Je ne vais pas mentir, être si proche de lui me donne clairement envie de céder et de l'embrasser. J'aime cette chaleur qui se dégage de notre échange lorsqu'on s'embrasse. C'est délicat et ça me donne des papillons dans le ventre et j'adore ça. Je m'approche alors lentement de lui, tentant de soutenir son regard mais rapidement je me sens gêné alors je ferme les yeux. Mes lèvres finissent par cueillir délicatement les siennes. J'enroule mes bras autour de sa nuque et bouge mes lèvres lentement. Un baiser d'une lenteur provocatrice se profile. Cependant, je sens quelque chose dans mon cou en plus d'entendre un bruit bizarre. Je me retiens de crier dans sa bouche et m'écarte brusquement de lui. Il ouvre les yeux étonné, le rouge aux joues et va pour parler mais je le fais en premier :
-J'ai senti un truc dans mon cou !! On y va s'il te plaît, je flippe complètement !! Je me défile pas, je voulais t'embrasser mais là j'ai peur !! Par pitié...
-Hey du calme un peu. T'as vraiment senti un truc ?
-Oui !!! Au secours...
Il me plaque plus contre lui avec une de ses mains et glisse l'autre dans ma nuque. Il me retire un truc. Si c'est une bête je vous jure que je pleure. Il soupire et caresse mes cheveux.
-C'était une feuille couverte de neige idiot.
-Même ! On y va maintenant s'il te plaît. Je vais faire une crise cardiaque !
Il me fait reculer et hoche la tête. On se redresse rapidement. Je sais que j'ai été nul mais peu importe, je commence vraiment à angoisser là. Je regrette tout de même quelque peu d'avoir mis fin à notre échange, j'aimais beaucoup ce début de baiser. Il était sensuel...
Nous nous mettons en marche. Gabriel m'attrape par mon épaule, il me tient contre lui en marchant à mon rythme. Je regarde mes pieds et fais attention à où je les pose, il en est de même pour lui. Je clarifie quelque chose :
-Je me suis pas défilé...
-Je sais. T'as froid ?
-Ça va.
-On devrait se dépêcher, il fait vachement sombre.
J'acquiesce et accélère le pas tout comme lui. J'entends un bruit de craquement et un hululement. Je sursaute et agrippe fortement sa main dans les miennes.
-T'as de la force quand tu veux... Tu vas finir par me briser une phalange.
-Désolé...
Je le lâche mais il reprend ma main dans la sienne. En temps normal, je serais en train de sourire jusqu'aux oreilles mais là j'ai tellement peur que mes muscles refusent de bouger ne serait-ce que pour former un sourire. Je tremble de la tête aux pieds.
-Du calme.
-Comment tu fais pour ne pas avoir peur ?
-Dis toi qu'il peut rien nous arriver.
-C'est pas vraiment le cas.
-Même, ne pense pas au pire des cas.
J'essaie de faire ce qu'il me dit et me colle un peu plus à lui. On a fait demi tour et au bout d'un moment j'ai l'impression de reconnaître le chemin par lequel on est venu.
-On est passé par là, non ?
-Je crois.
Je marche plus vite, je suis sûr que je connais ce chemin ! Un profond soulagement me gagne. Gabriel parle plus fort :
-Reste là.
Il me rattrape. J'enroule mon bras au sien, espérant que nous soyons bel et bien sur le bon chemin. C'est drôle parce que si on nous regardait de l'extérieur on a vraiment l'air d'un couple normal. Si seulement ils savaient à quel point on semble opposé lui et moi. Je tente de combler le vide entre nous :
-T'es vraiment un sens de l'orientation horrible...
-Même pas.
-Non effectivement, c'est pour ça qu'on est perdu d'ailleurs...
-Il laisse s'échapper un rictus. J'étais trop occupé à te regarder toi plutôt que le chemin.
-Mais bien sûr... Admets simplement que tu es nul en orientation.
-Et toi alors ?
-Moi ? Je suis vraiment trop nul en orientation...
-Je crois que t'es pas le seul en fait.
-Tu vois quand tu veux.
-Mais ma raison d'avant est également vraie.
-Je veux bien te croire...
Non, pas totalement en fait. J'ai du mal à croire qu'il pourrait réellement m'observer au point de ne plus être capable de faire attention aux choses qui nous entourent. Je commence à avoir mal aux jambes, j'ai envie de me laisser tomber et d'abandonner. Tant-pis, je me ferais manger par les bestioles de cette foret mais alors que j'ai juste envie de laisser tomber, j'entends des bruits. On dirait des sons d'humains. Je m'arrête brusquement, les yeux écarquillés. On a retrouvé le camp ?!
-Quoi ?
Je pose mon indexe sur ma bouche et mime le mot ''chut''. Il ne parle plus et écoute à son tour. Je pense entendre le bruit des autres élèves. Je souris fortement et ouvre grand les yeux quand je croise son regard. Je le lâche et on se dirige vers les bruits.
-Bonne ouïe.
-J'ai un rictus. Faut bien quelqu'un pour te rattraper.
-Mais oui.
Je le vois, il se retient de rire. On débouche sur la prairie. Je souris fortement et ris un peu, mes nerfs me lâchent. Je suis tellement soulagé. Je vois mes potes arriver vers moi rapidement.
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Hâte d'être le 1er avril pour lancer l'ouverture des ventes du premier tome *-* J'ai quand même un peu peur que ça flop c'est vrai mais qui ne tente rien n'a rien après tout ! En tout cas merci à toutes et tous pour vos retours et vos réactions, ça m'a fait énormément plaisir !
A dans quelques jours ;) ~