Petit ami et Compagnie - Part...

By MaevaAndStories

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À un mois de Noël, la pétillante mais quelque peu poissarde Annabelle Stewart est piégée. Pourquoi ? Car au m... More

Préface
Prologue
Chapitre 1 : Le mariage du cousin
Chapitre 1 partie 2 : Tomber dans le piège de la sorcière
Chapitre 2 : Opération Alexander lancée
Chapitre 3 : Être une sage-femme
Chapitre 4 : Monsieur café
Chapitre 4 partie 2 : Deux hommes pour le prix d'un
Chapitre 5 : Soirée cinéma, potins et Derek Jones
Chapitre 6 : Partir à la chasse
Chapitre 7 : Le nouveau voisin
Chapitre 8 : Team Housewives
Chapitre 9 : Mercredi, journée chargée
Chapitre 9 partie 2 : L'homme aux deux visages
Chapitre 10 : Petit accident de voitures
Chapitre 11 : Le nouveau cardiologue
Chapitre 12 : Rendez-vous avec Nash
Chapitre 12 partie 2 : Un homme surprenant
Chapitre 13 : Covoiturage et compagnie
Chapitre 13 partie 2 : Cohabitation forcée
Chapitre 14 : Les amies
Chapitre 15 : Séance décoration
Chapitre 15 partie 2 : Soirée entre mecs
Chapitre 16 : La catastrophe
Chapitre 16 partie 2 : Panique à bord
Chapitre 17 : Le nouvel Alexander
Chapitre 17 partie 2 : Le repas
Chapitre 18 partie 2 : Nuit agitée
Chapitre 19 : Le retour du docteur Holfender
Chapitre 20 : Le spectacle de danse
Chapitre 20 partie 2 : Le chauffeur attentionné
Chapitre 21 : Déprime, glace et Max
Chapitre 22 : Le malade inattendu
Chapitre 22 partie 2 : Docteur douceur
Chapitre 22 partie 3 : Révélations
Chapitre 23 : Le rescapé
Chapitre 23 partie 2 : Surfer sur la neige
Chapitre 24 : La discussion
Chapitre 24 partie 2 : Je te promets d'essayer
Chapitre 25 : La visite
Chapitre 25 partie 2 : Le violoniste et la pianiste
Chapitre 26 : Le réveillon de Noël
Chapitre 27 : Twister moov et retardataire
Chapitre 27 partie 2 : Le danseur pas content
Chapitre 27 partie 3 : La dispute de Noël
Chapitre 28 : Joyeux annivel
Chapitre 28 partie 2 : Merry Christmas !
Petit ami & compagnie - Partie 2

Chapitre 18 : Les gremlins

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By MaevaAndStories

Une heure plus tard, je regarde mes parents se diriger vers leur ancienne chambre et lâche un soupir. Je suis contente qu'ils aillent se coucher. Je ne sais pas lequel est le pire, mais une chose est sûre, c'est qu'ils sont épuisants.

Ma mère est indiscrète, elle peut mettre quelqu'un à l'aise et le couvrir de honte la seconde d'après et je ne parle même pas de sa mauvaise habitude à fixer les gens. Impossible d'être détendue lorsqu'une paire d'yeux clairs vous fixent sans relâche.

Quant à mon père, en plus d'être un véritable investigateur et un fêtard un peu trop bruyant, il a tendance à avoir les mains baladeuses envers ma mère, et ce, peu importe quand et où surtout.

Pour une fois, ce sont mes parents qui ont été plus extravagants que moi. Il faut dire que je n'ai cassé aucune assiette et que j'ai tenu à rester soft sur tous les points, ce qui veut dire pas de danse sur la table, perruque à l'envers, fourchette en guise de micro pour chanter ou détruire les oreilles de toutes les personnes autour de moi.

Merci, Seigneur, je suis restée à peu près présentable.

Après un soupir de soulagement, je donne un coup d'œil vers Jales qui fixe les escaliers. Son visage est un peu figé et je me demande quelle partie de la soirée parmi lesquelles je viens de m'énumérer cause son trouble.

— Vos parents sont... comment dire ?

Jales ne semble pas trouver de mots.

Flûte, j'aurais tellement aimé qu'ils restent sur la bonne impression qu'ils avaient fait le midi. Mais maintenant qu'ils se sont montrés sous leur véritable jour, je sais que mon voisin fera tout pour éviter de manger une nouvelle fois avec eux.

Merci papa, maman, en montrant les gremlins que vous êtes, vous venez de lui donner envie de fuir !

— Bon, je vais rentrer chez moi maintenant, lance-t-il au bout de quelques secondes de silence.

— Non, mais vous êtes fou ?

— Pas encore, mais merci de vous inquiéter de ma santé mentale, ironise-t-il.

Je gratte nerveusement ma joue en réalisant ce que je viens de dire puis je me racle la gorge avant de m'expliquer plus amplement :

— Écoutez, ma mère adore se trimballer dans la maison pendant la nuit. Elle n'est pas une grosse dormeuse. Il lui arrive même parfois d'aller marcher dans le quartier. Vous imaginez un peu si elle vous aperçoit chez vous ? Tous nos efforts n'auront servi à rien.

J'ai conscience que nous sommes une famille étrange. Je préfère ne pas dire à Jales que mon père est somnambule au risque de l'achever. Après tout, même s'il dort cette nuit à la maison, ce sera la seule fois donc il n'y aura pas de risque qu'il rencontre à nouveau mon paternel durant son circuit nocturne.

— Bon, soufflé-je en regardant mon voisin, je vous accompagne jusqu'à l'étage.

Je n'avais vraiment pas prévu qu'il dorme chez moi et encore moins dans la même pièce que moi, car avouons-le, si mon supposé petit ami dort sur le canapé, mes parents se demanderont quelle sorte de couple nous sommes.

Jales me suit tandis que nous montons les escaliers que j'ai aussi tenu à décorer. Après tout, que y a-t-il de plus beau qu'une descente de guirlandes de houx sur des rembarres de bois ?

Hormis Maxime, mon père et Terrence, aucun homme n'est jamais rentré dans ma chambre et me dire que je connais à peine mon faux compagnon me fait grimacer. Même si je sais qu'il n'est pas le genre à laisser un corps sans vie dans un fossé enneigé, je ne suis pas tout de même à cent pour cent rassurée.

Décidément, ce Noël n'est vraiment pas comme les autres.

— Voilà ! déclaré-je en poussant la porte, c'est ma chambre. Je vais regarder si je n'ai pas un matelas dans mon garage. Si vous avez besoin, la salle de bains est au fond du couloir à gauche.

Sans demander mon reste, je fais demi-tour et me dirige vers le rez-de-chaussée. Happy me suit au pas, à tel point que je rate pratiquement la dernière marche. Je râle après mon chien qui en retour se contente de remuer la queue et de me faire comprendre qu'une nouvelle sortie pipi et peut-être grosse commission s'impose.

Dix minutes plus tard, lorsque je m'apprête à remonter à l'étage, je suis plus déprimée encore que je ne pensais pouvoir l'être.

Comment ai-je pu oublier que Maxime a emprunté mon matelas ?

J'en avais bien un deuxième à la base, mais mes parents me l'ont emprunté pour partir en vacances avec des amis et l'ont troué. Il faudrait vraiment que je rentre dans mes comptes moi, que je demande des dommages et intérêts quand même !

Puis bon, de toute manière, en y réfléchissant bien, comment aurais-je pu passer devant la chambre de mes parents avec un matelas gonflable sous le bras ? Quelle excuse bidon aurais-je pu balancer si l'un des deux m'avait aperçue ? « Tiens, salut. Jales et moi avons prévu de jouer aux aventuriers en nous cassant le dos sur mon vieux matelas spécial camping, marrant n'est-ce pas ? Détruire la routine est notre plus grande philosophie de couple. »

Je regarde Happy et soupire de l'excuse à laquelle je viens de songer. Mon chien tord la tête et je réalise que j'ai un autre problème encore : lui faire comprendre qu'il ne dormira pas avec moi ce soir et qu'il devra rester dans son panier dans le salon. Mon pauvre bébé, je sais qu'il n'aime pas les changements et pourtant je l'assomme sous une panoplie de nouveautés.

— Allez, va dans ton dodo, lui soufflé-je après lui avoir frotté le poil comme il aime tant.

Lorsque je rentre dans ma chambre, quelque peu tendue, je n'aperçois pas Jales. Tout en fronçant les sourcils, la peur au ventre qu'il se soit finalement enfui, je regarde un peu partout, cherchant même assez bêtement des cachettes impossibles.

Il ne manquait plus que ça, voilà que mon faux petit ami vient de se faire la malle ! En même temps, c'était plutôt logique qu'il tenterait le coup. Ma famille et moi-même avons dû l'effrayer.

— Vous n'auriez pas un autre T-shirt ?

Je sursaute lorsque j'entends sa voix et me retourne. Je le regarde fermer la porte derrière lui et je comprends enfin qu'il était seulement parti dans la salle de bains. Le soulagement me gagne. Je m'étais fait des idées tout compte fait.

Une main sur le front, je donne un coup d'œil au vêtement qu'il tient dans la main et je réalise qu'il s'agit de celui que j'ai dans ma grande armoire, ce qui veut dire que Jales a fouillé dans ma chambre.

— Vous... tu, on peut se tutoyer maintenant je pense, rajouté-je pour moi-même, tu as fouillé dans mes affaires ? m'écrié-je en sentant la colère me gagner.

— Je ne pense pas que ma chemise soit la tenue idéale pour dormir, répond-il simplement comme si cela excusait tout son acte.

Je me dirige vers lui et sans ménagement lui arrache le T-shirt des mains. Mes yeux doivent lancer des éclairs puisqu'il est déstabilisé. Je plie soigneusement le vêtement, le cœur lourd puis le repose dans mon armoire. Ce vieux bout de tissu est le seul souvenir matériel que j'ai de Terrence.

Ça faisait longtemps que je ne l'avais pas vu et je ne pensais pas que ça me ferait autant d'effets d'apercevoir ce T-shirt. Décidément, Terrence est toujours là... Que ce soit par l'invention d'un petit ami lui ressemblant, la porte de son ancienne maison qui connait un nouveau propriétaire ou bien un vieux tissu qui ressurgit pour me marteler le cœur.

Tout en me forçant à rester dans l'instant présent, je regarde parmi mes affaires avant de me rendre compte que je ne peux définitivement pas prêter un T-shirt de femme à Jales. Premièrement, car il ne voudra pas le porter et deuxièmement parce qu'il n'y rentrera tout simplement pas. Jales n'a pas une carrure de rugbyman, mais il a tout de même un corps d'homme et mes jolis tops ne feront définitivement pas l'affaire.

— Non j'en ai pas d'autre, capitulé-je en lui renvoyant le T-shirt de Terrence.

Et voilà, après la maison, c'est le T-shirt de l'homme que j'ai aimé que Jales pique.

Je me retourne et l'entente d'un son m'amène à tendre l'oreille. Mon voisin s'apprête à me remercier pour mon prêt, pour une fois, mais je lui fais signe de se taire en posant mon doigt sur ma bouche.

À pas de loup, je me rapproche de ma porte et sous le regard surpris de mon voisin, je pose doucement la main sur la poignée pour ouvrir la porte à la volée. J'entends aussitôt une plainte et j'aperçois bientôt mon père baissé en deux, en train de frotter le front de ma mère. Je roule des yeux avant de croiser les bras et de secouer la tête.

— J'en étais sûre ! m'exclamé-je et je sens bientôt la présence de Jales derrière moi.

« Oui, ce sont mes parents » ai-je envie de lui dire d'un air dépité. Mon père m'envoie un regard noir tandis que ma mère se plaint.

— Tu aurais pu y aller plus doucement ! râle-t-il. Est-ce que ça va darling ? demande-t-il à sa femme, l'air inquiet.

— Eh bien, si vous n'aviez pas écouté à la porte, ça ne serait pas arrivé ! répliqué-je aussitôt en plaquant les mains sur ma taille. D'ailleurs maintenant que j'y pense, tu as l'air de bien mieux te sentir papa. Dire qu'il y a encore quinze minutes, tu paraissais parfaitement saoul !

Mon père ouvre grand la bouche, pris sur le fait. Je sais désormais de qui je tiens mes talents pourris d'actrice ! Je parierais même désormais qu'il s'agit d'une idée de ma mère tout cela.

— Je suis désolée maman, je ne voulais vraiment pas te faire mal. Je voulais juste vous attraper la main dans le sac.

Je crains qu'elle s'énerve à son tour et que la soirée finisse en catastrophe. Mais au lieu de cela, elle penche la tête pour pouvoir me voir, tout en continuant à frotter son front, puis elle éclate de rire et mon père l'imite d'un rire jaune.

— Ça m'apprendra à être trop curieuse, lance-t-elle en se redressant.

Je me retourne pour voir Jales qui doit être sur le point de sombrer dans la folie. S'il ne finit pas à l'hôpital psychiatrique demain, je pense que je pourrais lui décerner une médaille.

— Bien, sur ce, je vous souhaite une bonne nuit ! lance soudainement ma mère avec un sourire chaleureux et mon père la suit comme un petit toutou en lui caressant la tête.

Lorsque sa main descend sur ses fesses, je me cache les yeux, ayant perdu tout espoir. Irrécupérables, ils sont tout bonnement irrécupérables !

Jales lâche un léger sourire amusé quand je me retourne et je lève un sourcil. Moi qui pensais qu'il allait devenir fou, il semblerait que tout cela l'amuse plus qu'autre chose finalement. Après Maxime qui a réussi à faire rentrer mon voisin dans mon salon, voilà que mes parents arrivent à le détendre au point qu'il me sourit sans retenue. Et quel sourire d'ailleurs ! Je suis certaine qu'il ferait chavirer le cœur de n'importe quelle femme.

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NOTE AUTEUR

Que pensez-vous des parents d'Annabelle désormais qu'on en apprend un peu plus sur leur caractère ?

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