Two & You

By datstyles

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Malicia Benson est une jeune femme heureuse avec son fils, Gabriel. Elle ne manque de rien et tout ce qu'elle... More

Vêtement pour enfant
Sapin de Noël
L'inspiration
La peur
Réveillon
Première séance
Une seconde
La colère
La frustration
Le départ
Mexico City
Un lit
Retrouvailles
Le passé
La peinture
Un dîner
La plage
Une étape
Rencontre officielle
Avion

Malade

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By datstyles

Malicia

Je crois que la vie n'est pas un compte de fée. La vie est dur, elle n'est pas simple. Il faut se battre sans relâche pour réussir et affronter le quotidien.

Surtout le matin quand je ne suis pas motivée. En plus de ne pas être motivée, je suis malade. Je suis incapable de me lever pour emmener mon fils à l'école.

- Maman, maman!

Gabriel arrive en courant dans ma chambre et saute sur mon lit. J'ouvre doucement les yeux et je regarde mon fils qui est déjà habillé pour aller à l'école.

- On va être en retard, souffle-t-il.

- Je me sens pas très bien, mon grand, murmurais-je en faisant une grimace.

- Mais qui va m'emmener à l'école ? Demande-t-il d'une voix triste.

- Je vais t'y emmener, laisse moi juste un peu de temps, mon ange, dis-je difficilement.

Gabriel sort de la chambre me laissant seule avec mon mal de tête. J'essaye de me lever doucement mais mon mal de tête empire et me donne des vertiges qui me font retomber sur le matelas. Je souffle, découragée.

- Gabriel ? Dis-je en haussant doucement la voix.

- Quoi ?

Gabriel arrive en courant de ma chambre. Il me regarde apeuré, ça me fait de la peine qu'il me voit comme ça.

- Je crois qu'on va devoir appeler papy et mamie pour t'emmener, mon ange, expliquais-je en me remettant dans la couette.

- Meurt pas, maman, murmure mon garçon d'une voix triste.

- Hey, je ne vais pas mourir, mon cœur, je suis juste malade, essayais-je de le rassurer du mieux que je peux.

Je demande à Gabriel d'aller chercher mon portable qui se trouve dans le salon. Je l'entends discuter mais je n'arrive pas à distinguer avec qui. Je l'appelle pour qu'il vienne mais je ne le vois pas revenir dans ma chambre alors je décide me lever.

J'arrive à atteindre le couloir sans trop trébucher mais je me tiens quand même contre le mur. J'ai l'impression de vivre au pôle Nord tellement j'ai froid pourtant je sais qu'il fait bon dans l'appartement.

J'arrive dans le salon mais j'ai pas le temps de comprendre ce qu'il se passe que je m'écroule au sol, mes jambes sont trop faibles pour supporter mon poids.

- Maman!

Je relève la tête mais je ne vois pas mon fils devant moi mais je vois Harry. Je l'interroge du regard mais lui, il se contente de me sourire doucement.

Il se penche vers moi, passe un bras en dessous de mes genoux et son autre bras vers mon dos pour me soulever. Je pose ma tête sur son épaule, épuisée de mon effort.

Il me pose avec délicatesse sur le lit et me recouvre avec la couette. Gabriel monte sur le lit et se colle à moi. Je passe ma main dans ses cheveux et m'excuse auprès de lui d'être malade.

- Je vais l'emmener à l'école, souffle Harry en me regardant. Je vais revenir après te soigner.

- Je, je peux l'emmener..

- Malicia, tu tiens à peine sur tes jambes, laisse moi emmener ton fils, fais moi confiance, dit-il d'une voix douce.

Je ne réponds pas, ne voulant pas essayer de le contredire. Je sais qu'il a raison alors je ne vais pas me battre. Mon fils embrasse doucement mon front et je lui souhaite une bonne journée. Harry et Gabriel quitte ma chambre me laissant seule.

Ce n'est pas que je n'ai pas confiance en Harry mais je n'ai jamais laissé mon fils être avec quelqu'un que je connais à peine. D'habitude Gabriel se retrouve toujours avec moi, son père ou mes parents. Je stresse un peu à l'idée de le savoir avec Harry mais je sais que je peux lui faire confiance.

Trois quart d'heure plus tard, Harry fait son entrée dans ma chambre. Il s'assoit sur mon lit et pose sa main sur mon front. Je ferme les yeux en sentant la froideur de sa main.

- Tu as beaucoup de fièvre, constate-t-il en retirant sa main.

- Qu'est ce, pourquoi tu étais ici tout à l'heure ? Demandais-je en toussant.

- Malicia, tu es malade, il faut que je te soigne, on s'en fiche de pourquoi je suis là, me réprimande Harry en se levant.

Il sort son téléphone, il le colle contre son oreille et me regarde. Il se met à parler d'une voix dure et vite, c'est la première fois que je l'entends parler comme ça. Je lutte pour garder les yeux ouverts mais je suis tellement fatiguée que je commence à être à bout de force. Il raccroche et vient s'installer à nouveau sur mon lit.

- Paul est partit me chercher ce qu'il faut à la pharmacie, explique-t-il.

- Qui est Paul ?

- Mon garde du corps, il sourit doucement avant de retirer sa veste.

- Harry, tu, tu..

- Chut, repose toi, tu en as besoin, siffle-t-il d'une voix à peine audible.

Je regarde Harry qui pose sa veste sur le fauteuil de ma chambre. Il s'assoit sur celui-ci et ne cesse pas de m'observer. Quelques minutes plus tard, je tombe dans les bras de Morphée laissant Harry seul.

Je ne sais pas vers quelle heure je me réveille mais je trouve Harry toujours assit à la même place, c'est à dire, sur mon fauteuil. Il relève la tête quand il m'entend bouger.

- Ça va mieux, la marmotte ? Rit-il en se levant.

- J'ai encore mal à la tête et j'ai froid, dis-je en essayant de m'assoir dans mon lit. Quelle heure est-il ?

- Il est seulement onze heures, tiens prend ça, il me tend un verre d'eau et des médicaments.

Je ne réfléchis pas et je mets les médicaments dans ma bouche puis je bois une gorgée d'eau. Je lui tends à nouveau le verre, qu'il pose sur la table de nuit.

- Tu as fait une belle frayeur à ton petit gars.

- Merci de l'avoir emmené, bougonnais-je en posant ma main sur mon front.

- C'est normal, dit-il.

- Quelle merde, chuchotais-je.

- Tu vas devoir rester au moins deux jours au lit, explique-t-il d'une voix suave.

- Quoi ? Mais je ne peux pas, je dois..

- J'emmènerai Gabriel à l'école, ce n'est pas un problème, souffle-t-il en me coupant.

- Et pour la boutique ?

- Je peux faire venir quelqu'un pour qu'on s'occupe de ta boutique, si tu veux, parle-t-il en même temps de tapoter sur son téléphone.

- Mais, n'importe quoi, tu..

- Alors, elle reste fermée deux jours, fit-il d'un ton sérieux.

Je souffle de désespoir. Je ne m'attendais pas à être malade, surtout avant Noël. Je regarde Harry qui m'observe sans dire un mot.

- Je suppose que tu n'as pas faim ? Demande-t-il.

- Pas vraiment, avouais-je, dégoûtée.

- Je vais aller me chercher un sandwich dans la boulangerie juste à côté, ça va aller ou je demande à Paul d'y aller à ma place ? Harry sourit faiblement.

- Vas-y, ne dérange pas ton garde du corps juste pour ça, dis-je en plongeant ma tête dans l'oreiller.

- Tu es sûre ? Ça ne me dérange pas de rester..

- C'est bon, tu peux y aller, je ne vais pas m'enfuir, riais-je doucement.

Harry m'assure qu'il va faire le plus vite possible et il me laisse seule avec mon mal de tête. Je crois que ça fait plus de dix ans que je ne suis pas tombée malade. Qu'est ce que c'est chiant d'être dans un lit et de se sentir faible.

Je décide de me lever et d'aller prendre une douche pour me faire du bien. Je laisse l'eau couler sur mon corps pendant que celui-ci se détend.

Une fois douchée, j'enfile un gros pull et de grosses chaussettes et je m'installe dans le canapé avec un gros plaid. J'attends patiemment le retour de Harry en regardant la télévision.

Quand j'y repense, j'ai de la chance que Harry est été là ce matin. Sans lui, j'aurai été clairement dans une impasse.

Harry arrive quelques minutes plus tard avec un sac remplit, sûrement de la nourriture. Je lui souris et il s'installe à côté de moi.

- Tu en as mit du temps, soufflais-je.

- Désolé, j'ai rencontré quelques fans, avoue-t-il.

Harry commence à manger son sandwich pendant que je regarde la télévision avec lui. Je ne sais même pas vraiment ce que je regarde. Je crois que c'est un film de Noël avec des chiens.

Je tourne la tête pour regarder Harry qui croque dans son fameux sandwich. Maintenant, il me donne envie de manger. Harry tourne la tête et je rougis quand il se met à rire car il m'a prit en train de l'observer.

- Tu as faim ?

- Un peu, avouais-je, gênée.

- Croque, Harry me tend son sandwich.

Je ne me fais pas prier et je croque dans le sandwich. Je savoure doucement ce sandwich. Il est divinement bon. Je regarde Harry en lui souriant. Je le remercie et il me tend le sac en m'avouant qu'il avait prévu le coup. Je ris avant de prendre le sandwich qu'il y a dans le sac.

Harry jette le sac dans la poubelle avant de venir s'assoit à nouveau près de moi. Il tire un peu sur le bout de plaid pour se le mettre sur les jambes.

- C'est fou, j'ai l'impression qu'on se connaît depuis longtemps, dis-je les yeux rivés sur le plaid.

- Qu'est ce qui te donne cette impression ? Demande Harry en m'observant.

- Je ne sais pas vraiment. Je suppose que c'est à cause de mon fils, tu es le premier homme qu'il rencontre et avec qui, il partage de bons moments, expliquais-je.

- Je vois. Mais ton impression est réciproque, tu as raison, on ne se connaît pas plus que ça, mais regarde c'est moi qui prend soin de toi alors que tu es malade, rit-il pour se moquer de moi.

- Tu as raison, riais-je à mon tour.

- Habituellement, je ne vais pas vraiment vers les gens, avec le métier que je fais, je tombe souvent sur des gens qui sont attirés par mon compte en banque et non ma personne, Harry se gratte la nuque, signe qu'il est gêné.

- Je comprends, enfin non, je ne peux pas vraiment comprendre mais je vois ce que tu veux dire, soufflais-je en posant ma main sur son bras, comme pour le rassurer.

- Tu sais, je sens juste qu'avec toi je peux parler sans essayer d'être quelqu'un d'autre ou de cacher des facettes de moi, Il sourit avant de lâcher un petit rire nerveux.

- Tu es le premier homme que je laisse entrer dans ma vie et dans celle de mon fils sans me soucier de ce qu'il va se passer après.

- Je suis flatté, alors, souffle Harry en souriant.

Je rougis sûrement vu le regard qu'il me jette. Il m'assure que c'est de même pour lui. On reste tout l'après-midi à discuter de choses l'un sur l'autre pour apprendre à se connaître.

J'ai apprit que Harry avait une passion pour la peinture et le dessin depuis qu'il a l'âge de dix ans. Il adore manger chinois, il m'a promit de m'emmener dans un super restaurant qu'il connaît. Harry est une personne assez drôle, simple et pleine de surprises.

- Et toi, Malicia ? Demande-t-il en me donnant un coup de coude. Parle moi de toi.

- Tu sais déjà à peu près tout, Gabriel est la seule chose à savoir sur moi, avouais-je.

- Je veux que tu me parles de toi, et non de Gabriel. Juste toi, Harry bouge pour se replacer correctement dans le canapé.

Je fronce les sourcils en observant Harry. Je ne sais pas quoi vraiment lui dire sur moi. Il n'y a rien à dire sur moi, du moins je ne vois pas ce que je peux dire de moi.

- Qu'est ce que tu aimes ? Harry brise le silence.

- La musique, j'aime beaucoup écouter de la musique. J'aime me sentir libre en écoutant de la musique, j'aime voyager à travers celle-ci, expliquais-je avec sincérité.

- J'aime aussi pouvoir me sentir libre, voyager à travers la musique, répond Harry en souriant.

- Tu sais déjà que j'ai un grand frère, mais j'ai aussi un petit frère, Shawn. Il a dix-sept ans. Hum.. Que veux-tu savoir d'autres ? Demandais-je en remplaçant le plaid correctement.

Même si je me sens encore un peu faible, je vais un peu mieux. Mon mal de tête a diminué et je me sens moins barbouillée. Discuter avec Harry me plait beaucoup, j'aime apprendre des choses sur lui, j'aime passer du temps en sa compagnie.

- Ta nourriture favorite ?

- Le chinois, aussi.

- Oh, heureusement que je compte t'emmener dans un restaurant chinois, alors, rigole Harry en jetant sa tête en arrière.

Je ris avec lui avant de lui jeter un coussin qu'il rattrape de suite. Il s'arrête de rire et me lance un regard de défis avant de me jeter le coussin à nouveau. Je me le prends en pleine tête. Je le regarde, choquée. Harry se met à rire à nouveau. Quelques secondes plus tard, je me joins à lui.

- Tu m'as fait mal, dis-je entre deux rires.

- Oh pardon, rigole Harry en caressant ma joue comme pour s'excuser.

Je rougis quand je sens des frissons parcourir mon corps quand sa main touche ma joue. Je baisse la tête mais Harry la relève à l'aide de ses doigts qu'il place sous mon menton.

- Ne te cache pas, murmure-t-il avec tendresse. Jamais.

Je n'ose pas le regarder dans les yeux, il me déstabilise. Les mots sont bloqués dans ma gorge, je ne sais pas quoi lui dire. C'est si embarrassant.

- Sois mon modèle, Malicia.

Je déglutis à l'entente de ses paroles. Est-il fou ? Je ne suis pas un modèle. Je n'ai jamais fait ça de ma vie, je ne sais pas comment procéder. Si j'accepte, je ne veux pas que ça prenne tout mon temps avec Gabriel. Et j'ai la boutique à gérer.

- Je ne veux pas que ça prenne tout mon temps, soufflais-je en relevant les yeux.

- Je te promets que c'est toi qui fixe quand tu veux faire une séance photo, promet-il en ne quittant pas ses yeux des miens.

- Je ne peux pas croire que tu me veux comme modèle, je ne suis..

- Ne le dis pas. Rétorque Harry en me coupant. Je ne veux plus que ce mot sorte de cette jolie bouche.

- Harry..

- Tu m'inspires beaucoup, Malicia. Harry n'a toujours pas retiré ses doigts de mon menton.

- Si, j'accepte, tu exposeras les photos ? Demandais-je.

- Je n'y ai pas vraiment pensé, mais si tu es d'accord et que les photos me plaisent vraiment, je les exposerai, explique-t-il en souriant.

- Je ne sais vraiment pas...

- On peut essayer, juste essayer et on voit ce que cela donne, Harry essaye de me convaincre par tout les moyens.

- J'accepte d'essayer, chuchotais-je pas sûre de mon choix.

Harry me remercie puis il fait un geste qui me surprend. Il m'embrasse la joue et me prend dans ses bras. Je crois que ça lui tenait vraiment à cœur. Je lui rends son étreinte, toujours abasourdi par son geste.

- Je crois qu'il est temps d'aller chercher, Gabriel, Harry se lève et prend sa veste.

- Ne..

- Ça ne me dérange pas, je te l'ai déjà dit, repose toi avant l'arrivée de la tempête, rit-il avant d'embrasser doucement mon front et de se diriger vers la porte.

Il quitte l'appartement me laissant seule avec mes multiples questions. Je me demande encore pourquoi il me veut comme modèle et pas une autre. Et pourquoi suis-je aussi proche de lui alors qu'on se connaît à peine ?

Pourquoi ai-je accepté une chose pareille ?

__

[ Hello tout le monde,

J'aimerai que les lecteurs invisibles se montre en votant ou commentant.

J'espère que ce cinquième chapitre vous plaît.

Dites moi votre avis.  x

- datstyles ]

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