Bonne lecture
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Pendant la nuit
Je respire trop fort, qu'est ce que je viens de voir, ya rabi je n'ai jamais fais ce genre de rêve de toute ma vie. Je suis en total panique, je ne comprends pas ce qui se passe, je ... je viens de faire un rêve que je peux qualifier de honteux pour une femme marié surtout qu'il n'y avait pas mon mari, mais l'homme du restaurant. Astaghfiro LLAH, j'ai senti que c'était réel et les sensations aussi, aoudo biLLAH mina chytani rajim.
Je me suis retournée vers Khalil, heureusement qu'il dort encore et qu'il n'a rien entendu. Je dois faire mes grandes ablutions avant de continuer mon sommeil. Donc je me suis levée et je suis partie vers la salle de bain. J'ai fait mes grandes ablutions en essayant de chasser ce damné rêve, ensuite j'ai mis mes vêtements et je suis sortie pour prier les extras de nuit en attendant la prière d'al fajr, au moins je pourrai oublier ces scènes scandaleuses qui se répètent en boucle dans ma tête.
Avec une difficulté énorme, et quatre Rakâat où j'étais juste ailleurs, j'ai enfin pu me concentrer dans ma prière. Le sheitan* et ma nafs* m'ordonnant le mal me jouent des tours et perturbent mon cerveau mais je ne vais pas les laisser m'attirer au piège. Si j'avais le choix j'aurai demandé à Khalil qu'on parte d'ici, depuis que je suis là des choses bizarres se passent, au début le rêve puis ma relation avec Khalil, ensuite cet homme qui m'a mis dans tout mes états juste en le regardant, et pour finir ce maudit rêve que je viens de faire. Non je ne peux pas lui demander de partir surtout pas après sa déclaration d'hier soir, il a fait beaucoup d'effort pour que je sois satisfaite de notre voyage, et il était aux petits soins avec moi, non je ne peux pas le décevoir. J'espère juste ne plus croiser cet homme de toute ma vie, et que le reste de notre voyage passe paisiblement.
Al adhan* a retenti de mon téléphone portable déclarant qu'il est temps pour salat al fajr alors que j'étais assise sur le canapé entrain de lire le Coran. Je vois Khalil ouvrir ses yeux petit à petit et avec sa voix endormie et un sourire paisible il me demande :
- Tu viens de te réveiller ?
- Non je me suis réveillée il y a une heure et demi maintenant.
Il a froncé ses sourcils.
- Pourquoi ? Tu n'arrive pas à dormir ?
Ah si tu savais Khalil, si tu savais.
- Non c'est juste que je me suis réveillée en sueur donc j'ai pris une douche, et je n'avais plus envie de dormir. Allez lève toi il est temps de la prière.
J'allais me lever du canapé en face du lit quand il m'a arrêté,
-Attends, me dit-il en se dirigeant vers moi avant de mettre sa main sur mon front.
- Peut être que tu as attrapé froid, au restaurant t'étais toute chaude que ton visage est devenu rouge et maintenant ça. On va voir un médecin dés que les heures de travail commencent.
- Non non non, ce n'est pas la peine c'était juste de passage, ne t'en fait pas, maintenant je me sens très bien al hamdouliLLAH. Répondais-je en panique.
Il m'a regardé hésitant, et moi je priais dans ma tête pour qu'il arrête d'insister.
- Tu es sûr ?
- Positive, affirmais-je sûr de moi.
- D'accord, mais dés que tu te sens pas bien tu me préviens, ok ?
- Bien sûr.
Il m'a embrassé le front et est parti à la salle de bain pour faire ses ablutions, alors que moi j'ai lâché un souffle de soulagement, je n'aime pas l'inquiéter alors qu'il n'y a rien de grave, au moins du côté de ma santé.
Après nous avons prié ensemble et nous sommes sortis à la terrasse pour lire le coran sous le climat paisible de l'aube.
Quand j'ai fini ma lecture du coran, je me suis dirigée vers le lit pour dormir un peu après que j'ai pu retrouver mon calme et ma sérénité. Quelques instants après, Khalil m'a rejoint et il s'est allongé prés de moi.
- Tu ne veux pas partir à la plage aujourd'hui ?
- Non, je n'ai pas très bien dormi, je préfère me reposer, tu peux y aller si tu veux, ne t'abstient pas pour moi. Répondais-je en en mettant mon bras autour de sa taille.
- Non, je n'en ai pas envi non plus, et en plus je ne veux pas partir seul, soit on part ensemble ou on reste ensemble. Tu vois ce que je t'ai dit, tu n'es pas bien, je pense qu'il vaut mieux qu'on parte voir un médecin.
Il a mis sa main sur mon cou et ensuite sur mon front pour vérifier ma température.
- Non, j'ai juste besoin de dormir. Dis moi tu veux qu'on part cette après midi faire une visite aux temples ? Parce que jusqu'à maintenant nous avons profité que de la mer et les activités proposées par l'hôtel pas plus. Changeais-je le sujet.
- Oui tu as raison, d'accord si tu te sens mieux après ton réveil on pourra y aller. Me répondait-il en me serrant dans ses bras
- mmh
Je me suis encore blotti dans ses bras, j'ai senti le sommeil qui commence à m'absorber quand, pour une raison inconnue je me suis rappelée de la première fois où Khalil m'a parlé, sans que je puisse me contrôler j'ai commencé de rire.
- Qu'est ce qui se passe ? Pourquoi tu ris ?
En entendant sa voix j'ai encore éclaté de rire.
- Tu commence à m'inquiéter, peut être que c'est la fièvre qui te fais ces effets.
J'ai senti de l'inquiétude dans sa voix mais je ne me suis pas arrêtée de rire
- Non, ..., c'est juste, ...c'est juste que je me suis rappelée de la première fois où tu m'as parlé, rétorquais entre mes rires.
- Bon c'était l'ancien moi, disait Khalil alors qu'il riait aussi.
J'ai encore rie. D'un air amusé il me dit :
- Mais arrête de te moquer de moi, j'étais très timide et je ne savais pas comment me comporter avec les gens, surtout toi.
- Non mais, je ne me moque pas, c'est juste que j'ai fais la comparaison avec maintenant et il y a une très grande différence.
- Oui je sais, mais j'étais encore jeune.
- Aaah ! Donc maintenant tu as vieillis c'est ça ?
Il m'a regardé un moment avant de me répondre.
- Tu ne voulais pas dormir par hasard ?
J'ai levé ma tête pour le regarder.
- Non je n'ai plus envi, ton image avec tes grosses lunettes et tes bagues de dent métalliques ne veut pas partir de ma mémoire, et aussi les beaux souvenir de cette période, disais-je avant d'émettre un souffle, c'était le beau temps.
Je lui dis en souriant mais lui aussi il a souris en se remémorant de ces temps et j'ai vu une lueur de tristesse dans ses yeux, que j'ai regretté d'avoir dis ceci, à l'époque sa famille était encore en vie.
- Oui tu as raison, mais maintenant que tu es dans mes bras je suis encore heureux.
Me disait-il en me serrant encore plus dans ses bras essayant de camoufler sa tristesse. Alors pour apaiser le climat je lui demande.
- Tu te rappel de cette première fois où tu m'as parlé ?
- Oh que oui, j'étais trop embarrassé, et je dégluti à chaque fois que je te dis un mot, mais comprend moi, j'étais amoureux de toi et au même temps j'étais obligé de te parler pour le cours. Je te jure la nuit d'avant je n'ai pas dormis en me faisant des scénarios de comment t'aborder.
- Mais c'était juste pour un cahier de cours, rien de difficile ! exclamais-je un peu étonnée.
- Pour toi oui, parce que tu n'avais pas de sentiment pour moi, et aussi tu étais habituée à ce qu'on te demande tes cahiers, mais pour moi, c'était une mission impossible. Je n'avais pas confiance en moi, et j'avais une timidité presque chronique.
- Je voulais te poser une question mais à chaque fois j'oublie, pourquoi tu portais les lunettes alors que tu n'en avais pas besoin ? Et surtout des grosses lunettes ! demandais-je
- Quand j'étais petit j'avais quelques troubles de vision mais pas trop sévère pour porter les lunettes toute ma vie, donc je les ai porté de mes 3 ans jusqu'à mes 12 ans, normalement à cet âge je devais ne plus les utiliser mais je m'en suis trop attaché qu'ils sont devenu comme un de mes organes. Voyant que je ne voulais pas les enlever mes parents se sont dit que je vais le faire avec le temps, donc après consultation avec mon ophtalmo ils m'ont juste changé de verre pour des antifatigue et antireflet. Mais avec le temps et ma timidité qui augmentait, les lunettes sont devenus pour moi comme une sorte de masque de sécurité pour me cacher des gens, c'était psychique. Après que mes parents sont morts je ne sais pas pourquoi mais je sentais que je ne dois plus rester dans mon coin de sécurité et que je devais affronter les gens plus que ceux que je côtoyais et le premier pas pour moi c'était de me débarrasser des lunettes et de ne les porter que devant l'ordinateur. Et voilà !
- Wow, tu ne m'as jamais parlé de ça alors que tu me racontais tout.
- Je sais, mais moi-même je ne me suis pas rendu compte qu'après leur mort ALLAH yerhemhom, me répondait Khalil alors que la tristesse est très claire dans sa voix.
- ALLAH yerhemhom, mais n'empêche t'étais beau, et d'ailleurs tu l'es toujours.
Je lui disais ça en lui caressant sa joue décorée d'une barbe courte très bien taillée, il a fermé ses yeux affecté par mon geste, ce qui m'a donné une opportunité de contempler son beau visage en me rappelant de ses parents qui ont laissé leurs empreintes sur son beau visage.
Khalil a une beauté unique, disons arabo-européenne vu que sa mère, Katarina, était ukrainienne et son père, Mohammed, marocain. Ses parents se sont rencontrés alors que son père étudiait la médecine en Ukraine, et sa maman était, elle aussi étudiante en médecine, chargé d'orienter les étudiants étrangers dans le conseil estudiantin. Elle était plus grande que lui de deux ans mais ceci ne leur a pas empêché de tomber amoureux l'un de l'autre sans se l'avouer. D'après ce que m'a raconté Katarina ALLAH yerhemha, le jour de la remise des diplômes, vu qu'elle allait quitter l'université et Mohammed lui restait encore deux ans, elle est partie pour lui avouer ses sentiments, mais il a refusé d'avoir une relation illicite avec elle, malgré qu'il l'aimait, parce qu'il ne pouvait pas l'épouser à cause de la différence de religion qu'ils avaient. Il voulait se marier à une femme musulmane vu que la religion était très importante pour lui qu'autre chose, et qu'il ne voulait pas que ses futurs enfants aient cette schizophrénie religieuse à cause de la différence de foi chez les deux parents. Certes il ne peut pas contrôler ses sentiments mais il pouvait contrôler ses choix était la phrase qu'il lui avait dit. Donc elle est partie pour découvrir cette religion qui l'a empêché d'être avec l'homme qu'elle aimait, ce qui lui avait pris environ un an. Et je me rappelle du jour où elle m'a dit cette phrase, elle avait un sourire éclatant avec ses fossettes que Khalil a hérité et ses yeux bleu azur qui brillaient, elle m'a dit « c'est vrai que je suis tombée amoureuse de Mohammed, mais je suis tombée follement amoureuse de l'islam ». Alors elle s'est reconvertie après cette année de découverte et quelques mois après elle a retrouvé Mohammed ALLAH yrehmo, et lui avait proposé de se marier, la chose qu'il a acceptée avec joie. La mère de Khalil était très belle, des yeux bleus azure, un nez droit, des lèvres fines roses et une peau blanche avec des cheveux blonds qu'elle cachait sous son voile. Elle était grande de taille et fine qu'on peut la ressembler à un mannequin. Alors que son père avait une peau matte et des traits maghrébins, de grands yeux noirs, des cheveux noirs, des cils et sourcils épais noirs et des lèvres pulpeuses, il n'était pas très grand de taille mais avait presque la même taille que sa femme. Khalil a hérité la peau blanche, les yeux et les fossettes de sa mère, mais les traits de son père, avec des cheveux châtain claire, alors que son grand frère Amine ALLAH yrehmo, était le portrait craché de son père.
Pour décrire Khalil pendant la période de nos études, je peux dire une seule phrase : apparence typique de l'étudiant intello. Je pense que tous le monde avaient dans sa classe, école, lycée ou faculté cet étudiant portant toujours une chemise très bien repassé qu'il met à l'intérieur de son pantalon, des cheveux lisse pas du tout stylé avec une raie dans un côté, qui portais de grosses lunettes et des bagues de dents métalliques et en plus de ça associable. Khalil faisait partie de cette catégorie, il ne parlait pas beaucoup avec les autres étudiants, mais n'hésitait pas à poser des questions aux professeurs, malgré qu'il devenait rouge qu'on peut penser qu'on l'étranglait. Les professeurs l'appréciaient beaucoup pour son intelligence et sa persévérance. Le jour où il est venu me parlait, je me rappelle que c'était à mon troisième semestre et sa dernière année en biologie, j'avais 19 ans et lui 21 ans, nous avions deux années d'étude de différence mais vu le changement du système universitaire à l'époque nous avions eu quelques cous en commun. Il avait besoin d'un cahier de cours vu qu'il n'avait pas assisté aux deux dernières séances, et que j'étais connu dans notre section comme celle qui écrit tous et qui n'hésite pas à donner ses cahiers aux étudiants ayant besoin de copier le cours. Il balbutiait beaucoup en me parlant et avait une difficulté à sortir les mots, alors que quand il parlait au professeur il n'avait pas ce problème malgré qu'il rougisse. Je n'avais pas compris pourquoi, mais après sa déclaration hier soir je comprends maintenant son comportement.
Notre amitié a officiellement commencé un jour alors que j'étais à la bibliothèque entrain de pleurer de rage, mais silencieusement, devant mes papiers éparpillés sur la table parce que je n'arrivais pas à comprendre un cours qui est censé être facile, mais, malgré les tonnes de questions que j'avais posé au professeur de la matière je n'arrivais pas à assimiler, je n'ai pas trouvé face à cette situation que de laisser tomber mes larmes, ce qui est rare chez moi, mais là je me sentais impuissante. Il m'a vu comme il était assis à une table prés de la mienne, au fond de la bibliothèque et en face du mur, c'était ma place préférée pour pouvoir travailler tranquillement. Je lui ai expliqué mon problème, et il a pris de son temps pour m'expliquer le cours, depuis ce jour là nous avons commencé nos révisions ensemble, même si des fois on ne révisait pas la même chose, et avec le temps nous avons devenu de meilleurs amis, d'ailleurs ni moi ni lui n'avions des amis à l'époque, j'avais que des connaissances et mes amies étaient mes sœurs, Abrar et Soukaina, et ma mère. J'ai découvert un jeune homme avec un gros cœur, très gentil et serviable, bien élevé et respectueux, sympa, très simple dans sa façon de penser et qui te met à l'aise pendant les discussions, le contraire de ce qu'on pensait de lui. Il m'a dit que ses parents veillés à leurs inculper, lui et son frère, les principes de l'islam tout en les laissant vivre leurs âges, et que le problème de timidité qu'il avait n'a rien à voir avec son éducation mais qu'il était devenu comme ceci depuis qu'ils ont déménagé au Maroc de l'Ukraine à l'âge de 7 ans, il n'arrivait pas à communiquer avec ses camarades de classe vu qu'il ne parlais pas l'arabe très bien, et encore moins le français, et il a trouvé comme solution de s'éloigner d'eux, contrairement à son frère, âgé de 10 ans à l'époque, qui a su comment s'intégrer. Quelques temps après je l'ai présenté à mes parents, qui au début étaient sceptiques pour ce genre de relation, mais après qu'ils ont fait connaissance avec lui ils lui ont fait confiance et il est devenu le fils qu'ils n'ont pas eux. Je me rappelle du jour où ma mère lui avait fait un test pour voir sa réaction, nous étions en période d'examen, et la bibliothèque des scientifiques devenait un vrai souk avec les discussions entre les étudiants et les préparations, donc je l'ai invité chez nous pour qu'on puisse réviser tranquillement, d'ailleurs c'était la première fois qu'il venait chez moi, j'avais demandé la permission de mes parents et ma mère m'avais dit qu'elle serait à la maison et elle pourrait rester avec nous. Quand Khalil est venu ma mère nous a dit de monter dans ma chambre pour être à l'aise, je l'ai regardé comme si elle était un extraterrestre parce que ma maman que je connais ne ferait jamais une telle suggestion. Avant que je puisse parler Khalil a répondu à ma place « Non tata, je préfère qu'on reste ici avec vous et en votre présence. ». Ma mère a été satisfaite de sa réponse et l'a apprécié comme jeune homme, et avec le temps il est devenu son enfant préféré comme elle le disait si bien. Lui aussi il m'a présenté à ses parents, il s'est avéré qu'ils connaissaient les miens vu qu'ils étaient tous des médecins, ses parents des cardiologues, mon père chirurgien-dentiste et ma mère gynécologue-obstétricienne. Malgré que ma mère ait arrêté le travail pour se concentrer sur notre éducation, elle a gardé le contact avec le milieu avec ses travaux bénévoles qu'elles faisaient une fois par semaine au profit des pauvres.
Mon amitié avec Khalil s'est transformée avec le temps en amour de mon côté mais je ne lui ai pas avoué, d'un côté parce que je pensais qu'il ne partageait pas les mêmes sentiments que moi donc je voulais garder son amitié, et d'un autre je ne pouvais pas le faire tous simplement parce que je ne voulais pas que notre relation devienne illicite s'il est amoureux lui aussi de moi. Quand il a eu son doctorat en bioinformatique et moi mon diplôme en pharmacie il m'a demandé au mariage, au début j'étais surprise quand mon père me l'a dit parce que je ne m'attendais pas à ce qu'il ait les mêmes sentiments que moi, mais j'ai accepté, et nous voilà marié, j'espère que notre mariage durera longtemps, parce que ma vie sans cet homme n'aura pas de sens.
La respiration paisible de mon mari m'a fait sortir de mes souvenirs, il était déjà entrain de dormir et le soleil a répandu ses premiers rayons sur terre. Je pense qu'il vaut mieux que je m'endorme aussi, j'espère que demain m'apportera la sérénité et l'assurance que j'ai perdue depuis notre arrivée ici.
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1- Sheitan : Satan
2- Nafs : âme
3- Al adhan : L'appel à la prière chez les musulmans
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Fi amani LLAH
Assalamo alaykom
Arij_rayhan