Hope [BoyXBoy] (Terminé)

By Lysandrane

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La maladie ronge ceux qui en sont atteints. La bêtise a la même conséquence sur les idiots. Il s'agit de deux... More

Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Bonne année !
Our Musical Murmur [BxB]
Chapitre 4
NDA
Chapitre 5
PrayForOrlando
Chapitre 6
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Bonne année
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Joy Of Life [BxB]
Épilogue
NDA
Bonne année ♥
Des nouvelles !
Homecoming [BxB]

Chapitre 7

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By Lysandrane

Hey !

Voilà la suite d'Hope qui fait 2200 mots ^.^ Comme je l'ai dit sur mes autres fictions, j'ai changé tout mon calendrier et j'abandonne les Wattys pour cette année. Avec la rentrée, je posterai une nouvelle fiction BxB mais dans un univers fantastique cette fois ! Sinon, j'espère que ce chapitre vous plaira ! Et nous en sommes déjà à un tiers de l'histoire !

Bye~

Adam

Être dans le coma est une chose horrible. J'ai entendu tout ce qu'on disait autour de moi, j'étais conscient mais j'avais l'impression d'être enfermé dans mon propre corps. Un esprit prisonnier dans le noir. Parfois, je pouvais bouger les doigts mais ça me demandait une telle énergie... L'avantage, c'est que je ne ressentais aucune douleur. Parfois, je n'avais même pas conscience de ce qui m'entourait, enfin jusqu'à ce que Liam se décide à venir. Il était mal, ça se sentait à sa voix. Il s'est excusé, c'est moqué de moi et m'a parlé de son passé, de ce qui a fait la personne qu'il est aujourd'hui. La seule chose que je voulais, c'était me réveiller et parler avec lui, longuement, et redécouvrir le monde aussi. Pourquoi pas me faire opérer ? Les paroles du plus jeune ont eu un véritable impact sur moi, sans que je ne comprenne pourquoi. Quand je me suis éveillé, quand j'ai enfin pu distinguer le plafond blanc de ma chambre d'hôpital, j'étais fou de joie mais un peu gêné par l'intubation. Liam était là, sur le point de partir et je l'ai appelé. Enfin, ce n'était probablement pas des paroles claires, plus un son rauque et étrange causé par le tube mais il a entendu et il s'est retourné. 

Nos regards se rencontrent, le vert et l'acier se percutent et ses yeux se remplissent de larmes.

- Adam...

Il s'avance avant de s'arrêter.

- Je vais chercher ton médecin et Kathy !

Il part en courant, revenant presque aussitôt avec les deux femmes qui se précipitent sur moi et retirent tout ce qui est superflu comme l'intubation ou les capteurs suivant mon activité cérébrale. Puis, on m'ausculte.

- Adam, je suis le Dr.Fitz, ravie de vous rencontrer enfin.

- Ravi... Aussi...

Ma voix est rauque et ma gorge en feu. L'infirmière me tend un verre avec un fond d'eau que je bois lentement puis le médecin reprend.

- Il semblerait que vous n'ayez pas de séquelles. Évidemment, on va vous surveiller de très près et vous faire passer d'autres examens dont certains pour voir comment évolue votre tumeur. Mais pour le moment, souhaitez-vous continuer le traitement par perfusion qui ralentit l'évolution de votre cancer ? 

Je regarde l'adolescent qui essaye de ne rien laisse paraître mais qui se mord nerveusement la lèvre inférieure. Je surprends aussi le regard plein d'espoir de Kathy.

- Je vais... Continuer, murmuré-je.

- Bien ! Je repasserai en fin de journée pour une nouvelle auscultation et je vous emmènerai un peu de nourriture. Vous pouvez boire mais lentement et en petite quantité. Ne vous redressez pas et si vous vous sentez mal, appelez-nous même si ce n'est qu'une petite toux ou un léger mal de tête.

- D'accord...

Elle me sourit et quitte la pièce. Je l'aime bien, c'est un gentil médecin qui explique clairement et calmement sans utiliser de termes techniques. L'infirmière se rapproche ensuite de mon lit et me presse la main.

- Heureuse de te revoir parmi nous. Mais je te préviens, tu es interdit de service de fin de vie sauf pour nous emmener des chocolats.

Elle sourit et j'entends Liam rire. J'esquisse alors, à mon tour, un sourire qui doit ressembler à une grimace plus qu'autre chose. Puis, elle s'en va, me laissant seul avec le petit blond. Ce dernier s'avance d'abord lentement avant de se jeter littéralement sur moi pour m'enlacer comme une vulgaire peluche. Je le laisse faire, posant une main sur son dos pour le réconforter même si c'est avec difficulté car je suis encore un peu dans les vapes. Le silence de la pièce est rapidement brisé par les sanglots du plus jeune et je le laisse pleurer, conforté dans mon idée que ce gamin est bien plus sensible qu'il n'y paraît. Il lui faut près de 20 minutes pour stopper ses larmes et se reprendre. Il s'écarte de moi et essuie les dernières perles salées de ses joues rougies par l'émotion. Il tire ensuite le fauteuil jusqu'au lit et s'y installe. Il fixe le mur devant lui et je devine son hésitation.

- Tu sais Adam, je suis venu te voir, quelques fois...

- Je t'ai entendu...

Je parle lentement et à voix basse, sachant qu'il me faudrait quelques heures pour retrouver une voix normale et pour que l'irritation de ma gorge se calme. Encore groggy, mes yeux se ferment tout seul.

- A-Adam ?

Je tourne difficilement la tête vers lui, ouvrant un œil pour surprendre son expression inquiète.

- J'ai juste sommeil Liam... Tu devrais repasser demain... J'irai déjà mieux...

Je n'entends pas sa réponse, m'étant endormi.

Je suis tiré de mon sommeil quelques heures plus tard par deux voix féminines. J'ouvre doucement les yeux. Le Dr.Fitz est là, accompagnée d'une jeune femme élégante. Liam est toujours là, endormi sur son fauteuil. Le médecin m'ausculte rapidement avant de tirer jusqu'à moi la table où se trouve mon plateau-repas. Plateau composé d'un plat de coquillette et d'une compote ainsi qu'un tout petit peu d'eau.

- Si vous n'avez pas ou plus faim Adam, ne vous forcez pas. Il faut y aller doucement pour laisser le temps à votre corps de se réhabituer à la nourriture solide et à la boisson. Je vais vous laisser avec notre psychologue.

Elle m'adresse un dernier sourire et s'en va, tandis que l'autre femme se rapproche.

- Je suis le Dr.Lance. Sophia Lance. Je me suis souvent occupé de personnes se réveillant après un coma et je peux vous assurer qu'un suivi psychologique, même à court terme, ne peut vous être que bénéfique mais vous n'y êtes pas forcé.

Elle s'exprime d'une voix douce et posée. Je me sens immédiatement en confiance et je sais que j'aurai besoin de se soutient.

- Je veux bien...

Ma voix est un peu moins rauque, elle reprend ses inflexions habituelles. Le Dr.Lance sourit.

- Très bien. Je viendrais demain pour la première séance.

- D'accord, merci.

Elle m'adresse un bref hochement de tête avant de partir. Je me mets alors sur le côté pour contempler le visage paisible et détendu de Liam qui ne s'est pas réveillé une seule fois durant l'échange. Endormi, on se rend compte qu'il n'est encore qu'un enfant. Certes éprouvé par la vie, mais un enfant quand même. Je suis touché par son histoire, j'arrive à mieux le cerner. Je me rendors, la tête toujours tournée vers lui.

Dix jours sont passés depuis mon réveil. Chaque matin, le Dr.Lance vient me voir et nous discutons, elle m'aide à reprendre contact avec la réalité. Ensuite, je reste seul jusqu'à l'arrivée d'Adam, en début d'après-midi. On discute un peu mais la plupart du temps, on reste silencieux et ce n'est pas pour nous déranger. Hier, j'ai eu la visite du Dr.Fitz qui m'annonce que je vais pouvoir sortir en fin de semaine. Je suis partagé entre la joie et la crainte. Et je m'interroge beaucoup. Qu'est-ce que je vais faire ? Je n'ai pas de toit, pas de boulot, pas d'amis chez qui loger et même si j'ai un peu d'argent de côté, je le garde dans l'hypothèse de plus en plus probable, que je me fasse à nouveau opérer. C'est avec un soupir que j'accueille Liam.

- Eh bien, papy, ça n'a pas l'air d'être la joie dans ta tête, vu la gueule que tu tires, ricane-t-il.

Je le fusille du regard tandis qu'il m'offre son petit sourire en coin. Comme toujours, depuis mon réveil, il tire le siège jusqu'à mon lit et s'y installe.

- Qu'est-ce qu'il y a Adam ?

- Tu sais que je sors bientôt de l'hôpital...

- Oui, et ?

- Je n'ai nulle part où aller.

- Tu n'as pas de la famille qui peut te loger ?

- Mon père habite en Europe et je n'ai aucune envie de le voir. Je n'ai pas de famille aux États-Unis à part une vieille tante qui habite à Augusta, dans le Maine.

- Sauf que nous, on est dans l'Oregon, c'est-à-dire à plus de deux jours de route de chez cette vieille tante. Donc, tu ne peux pas y aller.

Je le regarde, surpris. Alors comme ça, il ne veut pas me laisser partir ? Il soupire.

- Et des amis ? Tu dois bien avoir quelqu'un qui peut te loger ici, à Salem ?

- Hum... Il y a bien l'oncle de ma fille, mon ex-beau-frère mais... Non, après réflexion, il ne voudra jamais m'accueillir.

- T-Tu... Tu as une fille ?!

Je me fige, réalisant ce que je venais de balancer. Très peu de gens sont au courant de l'existence de ma fille. Mon père, lui-même, ne le sait pas. Il faut quelques secondes à Liam pour se remettre du choc.

- Elle a quel âge ? Elle s'appelle comment ? Qui est la mère ? Pourquoi ne vit-elle pas avec toi ? Au fait, où vit-elle ?

J'hésite à lui répondre mais je pense que je lui dois bien ça. Après tout, j'en sais plus sur lui qu'il n'en sait sur moi. Je soupire.

- Elle s'appelle Ayanna, c'est un prénom amérindien qui signifie "innocence" et elle va bientôt avoir 5 ans. Sa mère, Chilali, "oiseau de neige", avait 16 ans quand elle est tombée enceinte. J'en avais 16 aussi. On était fou amoureux l'un de l'autre et nous sortions ensemble depuis près de 3 ans alors, nous avons décidé d'assumer ce bébé, soutenu par les parents de Chilali. Chayton, son frère, était un peu récalcitrant mais il était là quand même. Malheureusement, l'accouchement à mal tourné et Chilali est morte. Je vivais chez ses parents à l'époque car mon père ne voulait plus me voir, alors ils ont accepté de continuer à m'héberger et malgré la douleur qu'ils éprouvaient à la perte de leur fille, ils se sont occupés admirablement de leur petite-fille. Ils sont là depuis le début de ma maladie mais, quelques semaines après être entré dans le service de fin de vie, je leur aie demandé de ne plus m'emmener Ayanna qui n'arrêtait pas de me demander quand est-ce que je rentrai à la maison. Elle vit donc avec ses grands-parents et même si je suis toujours le tuteur légal, ce sont eux qui s'occupent de tout. Chayton ne s'est jamais remis de la mort de sa sœur et il me déteste mais il aime ma fille, elle n'est donc pas seule.

Il m'a écouté avec attention, sans m'interrompre. Je ne rajoute rien.

- Elle te manque ? demande-t-il en brisant le silence.

- Tous les jours depuis que je ne la vois plus.

- Alors, fais-toi opérer ! Tu pourras ensuite la récupérer et être présent pour elle.

- Même si je faisais ça, c'est impossible car je n'ai pas les moyens d'assumer un enfant ! Il me faudrait un boulot et un appartement mais je n'ai, ni l'un ni l'autre !

- Pourquoi ne pas vivre chez les parents de Chilali ? Ils t'ont bien accueilli par le passé.

- Oui mais ils n'ont pas de gros revenus et ils doivent déjà s'occuper de la petite, je ne peux donc pas leur imposer ma présence, ça ferait des frais en plus.

Je le vois réfléchir puis sourire.

- Je sais où tu pourrais habiter sans avoir à te soucier d'un loyer ou des courses, du chauffage, de l'eau...

- Où ça ?

- Chez mon éducateur et son mari ! J'habite chez eux depuis quelque temps, ils ont une grande maison et largement les moyens de t'héberger ! Je suis sûr qu'ils accepteront de t'accueillir le temps que tu es assez d'argent pour louer un appartement et t'occuper de ta fille. Il te suffira de trouver un boulot !

- Ça pourrait prendre un peu plus d'un an, le temps que je termine mes études.

- Tu as commencé des études ?

- Bien sûr ! Je veux devenir assistant social. J'ai validé mes deux premières années d'études, il ne m'en reste qu'une seule. Je connais des cafés qui embauchent des étudiants et si je me fais opérer dans les mois qui viennent, je pourrais retourner à l'école dès septembre pour ma dernière année et donc, il y a fort à parier que je pourrais, dès l'été prochain, louer un appartement et y vivre avec Aya'.

Un étrange sentiment s'empare de moi. Je crois que c'est de l'enthousiasme. Pour la première fois depuis longtemps, j'ai des perspectives d'avenir et j'ose imaginer une vie sans tumeur.

- Il se peut même que mon éducateur accepte aussi de loger ta fille !

- Ce serait génial, mais je ne veux pas trop en demander. Si déjà, ils m'acceptent, moi, ce serait génial !

Liam se lève d'un bond.

- Eh bien, je vais leur demander dès maintenant et je te dis ça demain !

- Avec plaisir. Merci pour tout, gamin !

Il m'adresse un sourire éblouissant et commence à s'éloigner vers la porte avant de se raviser et de déposer un léger baiser sur ma joue avant de s'éclipser. 

  « L'espoir est la chose la plus importante de la vie. Elle procure aux êtres humains le sentiment d'avoir un but et leur donne l'énergie d'aller de l'avant » -Norman Cousins  

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