« Elle était si belle,
D'une douceur exquise en contradiction avec un caractère dévastateur,
D'un regard envoûtant qui avait pour pouvoir de transpercer nimporte quelle âme,
D'une voix qui pouvait en séduire plus d'uns.
D'un doux visage aux reflets d'ange
Elle se nommait Neïa.
Mais ? Pourquoi parle-t'on d'elle au passé ?
Que lui est-il arrivé ?
Comment a t-elle sombré ?
Cette femme aux obscures pensées,
Laissez-lui vous conter son histoire
L'histoire de Neïa, Neïa Arteaga »
[ ... ]
Mon nom est Neïa, Neïa Arteaga et j'ai l'âme d'une souffrante transpercée par un gouffre profond que l'on nomme « tristesse ».
J'ai mal dans cet organe que vous appellerez surement « cœur » mais qui ne bat plus que pour ma peur et ils disent que je suis folle.
Connaissent-ils la tristesse ? Connaissent t-ils ce sentiment profond en réalité ?
Celui d'avoir l'impression que toute la Terre entière vous veut désormais du mal ?
Qu'il ne vous reste plus rien et que vos membres ont été mentalement arrachés uns par uns ne laissant plus aucune force, plus aucune résistance mais seulement de la folie ?
Cette folie de revoir ces être chers à vos yeux reprendre vie et de prendre leur place dans un éternelle infini et non cette folie mentale dont ils parlent tous, dont ils m'accusent presque.
Pensez-vous réellement que j'suis folle ? - rires -
Je les ai tous perdu, uns par uns. Ils me les ont arrachés fièrement et sans regrets et je doit vivre en ressassant ces scènes chaque putain de nuits, en ressassant mon malheur avant de retomber dans ma tristesse sans fin. Ils sont morts, plus là. Ils ne sont plus là, plus là. Plus là ! - rires -
J'suis pas folle !
Ils m'enferment comme un chien en cage car d'après eux j'suis une menace pour la société, je risque de faire des dégâts.
Qui sont-ils ?
VOUS AVEZ PAS BESOIN DE SAVOIR !
J'pète un plomb chaque jour en plus sur Terre. Je pète un plomb et leur médicaments et calmants n'arrangent rien. Ils disent que ce sont des bonbons pour les fous comme moi. - rires -
Je suis peut-être « folle » mais pas conne.
Lorsque la dame vêtue de blanc de la tête au pied vient me donner ces « bonbons », je lui mord la main avec acharnement, avec hargne et colère.
Puis ils accourent tous dans ma " chambre" affolés, comme si j'avais commis l'un des pires crimes et m'injectent toute sorte de doses dont je ne connais pas l'origine.
Pour moi ces substances pourraient être associés à de la drogue, de la drogue pure, ça m'fait planer, mon esprit est comme vide avant de s'éteindre brusquement et de me faire plonger dans un sommeil profond.
Je voyage dans le passé pour vivre les pires moments de ma vie.
Il n'y a pas plus horrible tortures que celle-ci.
C'est psychologique.
Et ça me tue.
De l'intérieur.
Neïa, âme souffrante
🌹