Hope [BoyXBoy] (Terminé)

By Lysandrane

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La maladie ronge ceux qui en sont atteints. La bêtise a la même conséquence sur les idiots. Il s'agit de deux... More

Prologue
Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Bonne année !
Our Musical Murmur [BxB]
Chapitre 4
NDA
PrayForOrlando
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Bonne année
Chapitre 11
Chapitre 12
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Joy Of Life [BxB]
Épilogue
NDA
Bonne année ♥
Des nouvelles !
Homecoming [BxB]

Chapitre 5

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By Lysandrane

Coucou !
Et oui, Hope reprend du service ! L'inspiration m'est revenue soudainement alors je me suis empressée d'écrire ce petit chapitre qui compte 1757 mots. J'espère qu'il vous plaira. Comme pour mes autres fictions, mes notes seront au début pour qu'un plus grand nombre puisse les lire. Étant en vacances le 10 juin, l'histoire redeviendra active à partir de cette date.
Bonne lecture !

~

Liam

Je me réveille en hurlant avant de me redresser. J'entends des pas précipités dans le couloir puis la porte s'ouvre et le visage inquiet de Charles se découpe dans la lumière. Je baisse les yeux et passe une main dans mes cheveux.

- Désolé, je voulais pas te réveiller, murmuré-je.
- Ce n'est pas grave Liam. Viens boire quelque chose de chaud.

Depuis cette horrible journée, survenu il y a deux semaines, je ne suis pas retourné à l'hôpital et j'habite avec mon éducateur et son mari. Ils ne voulaient pas me laisser seul et je me suis donc retrouvé dans la chambre d'amis dans leur belle maison. Chaque nuit, je rêve ou plutôt je cauchemarde. Dans mes songes, Adam m'apparaît et me regarde avec son habituel visage inexpressif mais ses yeux semblent furieux. Il s'approche de moi, dangereux, et me fixe avec insistance. Il demande à chaque fois : " Pourquoi n'es-tu pas auprès de moi ? " Et ensuite, il meurt. Jamais de la même manière. Parfois, on lui tire dessus, on le bat à mort ou même il tombe dans un ravin. Et je me réveille en criant, au moment où la même chose doit m'arriver. Je suis Charles jusqu'à la cuisine où il me prépare un chocolat chaud comme presque chaque nuit. Parfois, c'est Sam, mon inspecteur de police attitré, qui s'en occupe mais il a le sommeil lourd et m'entend rarement. Heureusement que leurs deux enfants ont hérité de ce trait sinon, je n'imagine pas le calvaire pour les rendormir, chaque nuit. J'arrête de divaguer et saisis la tasse chaude que l'homme a déposée en face de moi avant de s'installer.

- Tu sais Liam, commence-t-il prudemment, tu devrais aller consulter un psy. Ça te fera du bien d'en parler avec un spécialiste qui pourrait t'aider ou te prescrire quelque chose pour mieux dormir.

Je ne réponds pas immédiatement, réfléchissant à ce qu'il venait de dire. Il n'a pas tort mais serais-je capable de m'ouvrir à un inconnu ? De lui parler d'Adam et du fait qu'il est dans le coma par ma faute car je ne l'ai pas laissé partir ? Je sais que mes cauchemars sont liés à ça, c'est évident mais je ne sais pas si quelqu'un pourrait y faire quelque chose. Je soupire.

- Ok, j'irai voir quelqu'un.

Charles hoche la tête, satisfait. Je termine ma boisson et lui souhaite une bonne fin de nuit avant de retourner me coucher. Évidemment, je n'arrive pas à m'endormir.

Je ne m'attendais pas à ce que le rendez-vous chez le psychologue soit pris aussi vite. Deux jours après ma discussion nocturne avec mon éducateur, je me retrouve devant le cabinet du Dr.Klein, psychologue et du Dr.Evans, psychanalyste. Je prends une grande inspiration avant d'entrer. Le couloir me mène jusqu'à l'accueil où se trouve une secrétaire souriante.

- Bonjour ! Vous avez rendez-vous ? demande-t-elle, joviale.

Je retiens une grimace. Les gens trop heureux me tapent sur les nerfs. Elle a une main posée sur sa joue, pour exhiber au regard de tous l'énorme diamant qu'elle porte à l'annulaire. Une future ou alors une jeune mariée. Ces gens-là sont encore pire. Je retiens une remarque désagréable.

- Oui, à 11h avec le Dr.Klein. Je suis Liam.

Elle consulte son ordinateur avant de me regarder à nouveau, toujours aussi souriante.

- Veuillez vous installer à côté, dans la salle d'attente. Le Dr.Klein devrait vous recevoir dans quelques minutes

Je vais donc dans la pièce d'à côté, sans prendre la peine de la remercier. Je prends place sur l'un des canapés et attend en silence. Un homme apparaît alors. La trentaine, il a les cheveux bruns coupés court et des yeux noisette. Il me regarde et sourit.

- Liam ?
- C'est moi.
- Je suis le Dr.Klein, suivez-moi.

Je m'exécute. Son bureau est une pièce chaleureuse et petite, qui donne l'impression d'être dans un cocon. Une immense baie vitrée faisant tout un pan de mur donne sur un beau jardin. Dans la pièce, il y a une bibliothèque, un énorme tapis où se trouvent deux gros fauteuils moelleux et une table basse en verre, des fleurs et un plan de travail avec une machine à boisson chaude. Cet endroit est rassurant et je me sens bien. Le psychologue m'invite à m'asseoir, ce que je fais sans râler. Il s'installe en face de moi et m'observe. Je me tortille, un peu mal à l'aise tandis que le silence s'étire. Je finis par comprendre que c'est à moi de parler.

- Je... Hum...  J-je ne suis jamais allé chez un psy et... Et je ne pensais jamais y mettre les pieds avant que Charles ne m'en parle.
- Charles, votre éducateur ?
- Oui. J'habite chez lui depuis...

Comme nommer cette  journée où tout à basculer ? Je soupire. Le psy m'encourage d'un sourire. Bordel, qu'est-ce qu'ils ont tous à sourire ? La secrétaire, Klein... À leur place, je finirai par déprimer à force d'écouter les problèmes des autres entre ceux qui ont envie de se suicider, ceux qui pleurent sans cesse, ceux qui ont besoin de parler de leur vie de merde et j'en passe. Je laisse échapper un nouveau soupir.

- Depuis ? reprend le psy.
- Depuis que j'ai mis quelqu'un dans le coma.

Klein reste complètement inexpressif, comme si ce que je venais de lui dire n'avait rien d'horrible.

- Et, vos rêves sont reliés avec cet événement ?
- Comment savez-vous que je fais des rêves ?
- C'est votre éducateur qui m'en a parlé. C'est la raison de votre présence ici, n'est-ce pas ?
- Oui...
- Décrivez-moi vos rêves.
- C'est toujours le même. Il m'apparaît et me demande pourquoi je ne suis pas à ses côtés, ensuite il meurt de façon atroce et je me réveille juste avant que je ne meurs comme lui.
- Où avez-vous rencontré ce jeune homme ?
- Dans un service de fin de vie. Pour m'éviter la prison, mon éducateur a trouvé une alternative. Quelques mois de travail d'intérêt général, enfin ce qui s'en rapproche le plus. On m'a assigné un seul patient, lui. Il a 21 ans et je crois que c'est ce qui m'a le plus perturbé. Pendant un peu plus d'une semaine, je me suis occupé de lui et puis un jour, il s'est senti mal. Juste avant de perdre connaissance, il m'a dit vouloir vivre alors j'ai forcé le médecin à le réanimer. Mais depuis, il est dans le coma et je n'ai pas eu la force de retourner le voir.

Le psy écrit quelque chose sur son carnet avant de me regarder à nouveau.

- Vous culpabilisez, Liam ?
- Bien sûr ! m'exclamé-je en détournant le regard.
- Et vous ne vous êtes pas demandé si vos rêves n'étaient pas la représentation de cette culpabilité ? Et aussi, l'envie refoulée d'aller le voir mais la crainte de le voir dans cet état entre la vie et la mort.

Je relève les yeux.

- Vous êtes en train de suggérer que je retourne le voir pour, peut-être, me sentir un peu mieux ?
- Je ne suggère rien Liam mais ça me semble une bonne idée que vous rendiez visite à ce jeune homme. Allez-y durant toute la semaine qui vient, au rythme que vous souhaitez et on peut se revoir samedi pour en parler. Qu'est-ce que vous en dites ?
- C'est une bonne idée.

Je me lève, la séance touchant à sa fin. Après avoir fixé un nouveau rendez-vous, je quitte le cabinet. La secrétaire me sourit, exhibant toujours sa bague. Je retiens un geste obscène avant de sortir. Je retourne chez Charles et Sam. La maison est vide, j'en profite pour manger un bout. Ensuite,  je tourne en rond pendant près d'une heure avant de me décider à aller à l'hôpital. Je laisse un mot sur le frigo avant de sortir. Il me faut une petite demi-heure pour atteindre l'immense bâtiment austère. À peine suis-je entré que Kathy me saute dessus.

- Liam !

Elle m'enlace fermement.

- Comment vas-tu mon chou ?

Elle m'observe avec inquiétude, le regard triste.

- Ça peut aller. Je suis venu voir Adam. Il est toujours dans la même chambre ?
- Non, il a été transféré en soins intensifs. Je vais t'y emmener.

Je la suis silencieusement, perdu dans mes pensées. Elle me laisse devant la porte de sa chambre et retourne travailler. Je pose ma main sur la poignée de porte mais mon courage me quitte avant que je ne l'abaisse. Je m'adosse à la porte et prends ma tête entre mes mains. Je m'en veux tellement que je n'ai même pas la force de lui faire face. Je sais qu'il est inconscient et qu'il ne pourra pas me faire de reproche mais j'ai peur quand même. Je finis par me décider et j'entre dans la chambre blanche et aseptisée. Adam est là, allongé sur le lit d'hôpital. Il est pâle et est intubé, relié à un monitoring qui affiche un tracé régulier. Je tire le fauteuil à côté du lit et m'installe. Je sais que certaines personnes peuvent entendre quand elles sont dans le coma. Alors je commence à parler de tout et de rien. J'évoque ma visite chez le psy, ma vie chez Charles et Sam, mon attachement pour leurs deux enfants et aussi mes lectures sur la médecine. Je reste plusieurs heures. Un médecin finit par rentrer pour vérifier les constantes d'Adam. Surprise, elle me regarde, ne s'attendant sûrement pas à ce qu'il est de la visite.

- Bonsoir jeune homme.
- Bonsoir. Je suis un ami d'Adam. Comment va-t-il ?

Je ne m'embarrasse pas de plus de politesse, bien trop inquiet pour avoir l'air aimable et ça, le médecin le comprend.

- Son état est stable et son activité cérébrale est bonne. Il est intubé pour éviter tout problème mais ses poumons et son cœur ne présentent aucun problème. Nous lui donnons un traitement léger pour éviter que d'à tumeur grossisse. Maintenant, son réveil ne dépend que de lui.

Après un rapide examen, elle me salue et s'en va. Je me rends alors compte que les heures de visites sont bientôt finies. Je soupire.

- Je dois y aller Adam mais promis, je reviens demain.

Je me dirige vers la porte avant de me raviser, réalisant que je ne m'étais même pas excusé de l'avoir mis dans cet état.

- Adam, je suis vraiment désolé. Je regrette tellement de t'avoir mis dans le coma ! Je sais que tu m'as dit vouloir vivre mais je me doute que tu ne pensais pas à cela en me le disant.

Je suis sur le point de tourner les talons mais je me fige. Vient-il de bouger un doigt ?

  « L'espoir est un sentiment qui ne meurt qu'avec l'homme » -Reine Malouin

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