LOAM
- Bah entre, lui ai-je proposé.
- Merci.
Je le vois fixer Louis qui se trouve un petit mètre devant lui.
- Je vais peut-être te laisser tout compte fait, peut-être que je dérange, enfin je constate, reprend Zane.
- Hein? Louis? Je ne comprend pas très bien sa réaction. Quand...
- Non, lui c'est le mien! Curly apparaît d'un seul coup derrière Louis, je n'ai même pas le temps de finir ma phrase.
- Curly?! Je reste étonné.
- Curly? s'exclame Louis.
Curly prend Louis par le bassin et l'embrasse devant nous. Louis sourit.
- Moi c'est Harry. Curly c'est fini. S'il vous plait... Salut Zane! J'y crois pas.. Harry serre la main à Zane et me fait un clin d'oeil.
- Mais...? Louis semble perdu.
- Qu'est ce qui se passe? répond Harry.
- Bah...
- Tu t'attendais pas à moi? Dit il en souriant.
- Non, puis tu fais quoi chez Loam?
- C'est mon grand frère, ai-je repondu.
- Wow, compliqué ça aussi...
- Je propose que Zane nous explique ce qu'il s'est passé, puis on monte ensuite avec Louis parler. Ça vous va?
- On va se poser dans la salle à manger? Ai-je proposé. Puis tous me suivirent. On prit place sur les chaises hautes, Harry et Louis a côté, en face de Zane et moi.
- Alors? Ai-je demandé à Zane.
- Tu te souviens, il y a trois ans, quand je t'ai dis que jetais amoureux de toi? Bah c'est parti de là... le soir même, je l'ai annoncé à mes parents, puis ils ont refusés. Il était hors de question que je sois gay, bi, ou autre de la sorte, alors ils m'ont expédiés dans une sorte d'Internat en Californie. Avec des consignes précises. Je n'avais pas droit aux réseaux sociaux, mon téléphone était vérifié toutes les six heures, pour voir à qui je parlais, les numéros d'amis proches et famille m'étaient interdits. Il ne fallait pas que ça fuite.
- Pourquoi ils t'ont fait ça? Interrompt Harry.
- Ils espéraient peut être qu'en revenant je serais "normal" comme ils le disaient si bien. Mais non, je ne voudrais être personne d'autre que celui que je suis aujourd'hui. Cela me convient bien. J'ai apprit leur décès hier soir, ils m'ont mis dans le premier avion. Ils m'ont aussi dit qu'ils avaient laissé un papier avec écrit leur souhait. Donc il faut que j'aille au crématorium, ils m'ont dit de voir avec les agents qui travaillent là bas.
- C'est pas loin, j'appelle maman, elle passe te prendre? Elle y est.
- Non, j'irais demain si ca ne te dérange pas.
- Les cercueils seront fermés tu sais, lui dis-je d'un air assez triste.
- Je sais, ça m'est égal.
- Mais tu...?
- Non je ne veux pas. Même vivants je n'aurais pas voulu les voir. Ils m'ont coupé de mes amis et de ma famille pendant 3 ans car j'étais Gay. C'est normal? Pas à ma connaissance. Ça me fait un pincement c'est sur, mais je préfère garder l'image d'eux que j'avais avant mon départ.
- Ça, il n'y a que toi qui le sait, ajoute Harry.
Je reste sous le choque... nous nous regardons tous durant une trentaine de secondes.
Je brise le silence:
- Quelqu'un veut boire quelque chose?
- Un café si tu as, me répond Zane.
- Un coca pour moi, ajoute Harry.
- 2 s'il te plait, reprend Louis.
- Donc 3, ok, j'arrive, dis-je en m'éloignant.
- Je t'accompagne, me dit Louis.
Une fois dans la cuisine Louis me chuchotte:
- Pourquoi tu ne m'as pas dit que Curly etait ton frère?
- Tu ne me l'a pas demandé.
- Je t'ai demandé si tu en connaissais un, nigot!
- Oh ça va, il voulait pas que je dise... excuse-moi!
- Passons.
- Il est mignon hein?
- Arrête!
- Il te plait encore plus maintenant hein?
- Arrête j'te dis putain! Louis hausse la voix et rougit.
Harry arrive et sourit à Louis:
- Y se passe quoi ici?
Il se colle à Louis, prend son bassin, et l'embrasse. Ils sont trop mignons putain...
- Bah rien pourquoi? Reprend Louis juste après
- Comme ça.
Chacun prend son verre, et moi celui de Zane en plus du mien.
- Tiens.
- Merci. Tu deviens quoi toi? Me demande-t-il.
- Homo, répond Harry en éclatant de rire.
- Ah, c'est vrai?
- Arrête Harry! Je m'énerve.
- Oh ça va, tu m'as demandé de l'assumer, je l'assume. À toi maintenant.
- Oui c'est vrai... il m'a agacé.
- Bon on vous laisse nous, on monte!
Harry prend Louis par la main, et ils montent. Je suis donc seul avec Zane...
- On va sur le canapé?
- Je te suis, me repond-il en souriant du coin de la bouche.