Ce matin, Juliette a reçu un coup de fil. Elle s'est réveillée dans un endroit qui lui été familier mais pourtant ce n'était pas sa chambre de son misérable appartement. Elle se rendit vite compte que l'endroit où elle était, n'était autre que la chambre d'Anna. Elle avait dût papoter et ensuite s'endormir. C'est ce fameux coup de fil qui l'avait réveillée.
Elle n'avait pas pu répondre mais la personne avait laissé un message.
*Bonjour Juliette, c'est Liza. J'ai enfin été accepté au New York Times ! Le problème c'est que mon patron veut absolument faire un article sur ta patiente depuis qu'il sait je ne sais pas comment que tu es ma meilleure amie.*
Lizana Andrews était la meilleure amie de Juliette. Liza rêvait depuis toute petite d'être une grande journaliste. Elle avait enfin réussi à réaliser son rêve.
Le problème étant que Juliette avait juré peu de temps avant à Anna qu'elle ne dirait rien à la presse. Elle était face à un dilemme.
Alors que Juliette essayait de rappeler sa meilleure amie, Anna se réveillait tout doucement.
Elle entendit que Juliette téléphonait alors elle décida de faire semblant de dormir.
* Bonjour Liza, c'est Juliette.
Ah ! Enfin ! Tu vas bien ?
Oui, dis-moi, c'est quoi cette histoire d'article pour le New York Time ?*
A ces mots, Anna ne compris rien. Juliette lui avait promis qu'elle ne dirait rien sur elle, pas même à ses parents.
* Euh oui, tu te rends compte July ? Je fais enfin partie du NYT !
Oui, c'est super, je suis hyper contente et fière de toi ma Liza !
Voilà, et je ne sais pas comment mais mon patron sait que tu t'occupes de la schizophrène du Réveillon.
Ne l'appelle pas comme ça, s'il te plaît. Je suis désolée pour ton article mais j'ai fait une promesse à Anna et aussi je suis tenue par le secret professionnel.
Ah ... Tant pis. Je vais me débrouiller toute seule pour cet article.
Je pourrai quand même le lire ton article ?
Oui bien sûr ma July, il faut que je te laisse mais on se voit quand t'es dispo, bisous !
Bisous ma Liza !*
Une fois la conversation terminée, Anna fit mine de se réveiller.
« Coucou ma jolie !
- Bonjour Juliette.
- Est-ce que ça te dis que j'aille nous chercher de quoi manger ?
- Oh oui, des croissants, des pains aux raisins et du jus de pêche, si tu trouves, ça serait super ! Ici, c'est dégueu.
- D'accord, je vais voir ce que je peux faire.
- Juliette, attends !
- Oui ?
- J'ai écouté ta conversation.
- Anna, je suis désolée pour mon amie.
- Je te remercie d'avoir tenu ta promesse.
- Je t'en prie, je ne veux pas te planter un couteau dans le dos.
- Merci. »
Juliette pris son manteau et s'en alla direction la boulangerie la plus proche.
Sur son chemin, elle crut l'apercevoir. La pression monta d'un cran et elle sentait son rythme qui s'accélérer de plus en plus.
Leur regard se croisa et elle sentit une étrange sensation de froid dans le dos.
Elle n'avait plus du tout eu cette sensation depuis des années, à vrai dire, elle ne l'avait plus eu depuis le jour où il avait fait la connerie de trop et qu'elle avait décidé de tirer sur lui.
Une fois le petit-déjeuner entre ses mains, elle se remit en marche vers la clinique.
Malheureusement, c'est bien ce qu'elle craignait, il était là. Devant la voiture de Juliette. Comme s'il l'attendait.
Une fois devant sa voiture, elle le regarda droit dans les yeux mais ne dit pas un mot.
« Tu as beaucoup changé Gaya. »
A ces mots, Juliette n'eut qu'une envie, le tuer. Comme elle aurait dû faire il y a 10 ans.