Kian
« Les enfants vont être placés dans la garderie. De nombreux parents ont dû abandonné leurs enfants suite à Novus, le job de certaines personnes c'est de s'en occuper, expliqua mon oncle qui nous faisait visiter tout le site.
- Je reste avec eux, le coupa Hook.
- On va vous placer dans un studio prêt des chambres des enfants si vous le souhaitez. Vous pourrez être pion !
- Pion ?
- C'est comme ça que l'on appelle ceux qui s'occupent des enfants ici.
- Original, commenta Charly. »
Nous avions repris nos voitures jusqu'au cœur de l'agitation. On avait organisé un périmètre de sécurité entre les immeubles habités et la barrière, pour avoir le temps de partir en cas d'attaque. Nous étions maintenant dans un grand bâtiment neuf, qui n'était de toute évidence pas là avant Novus. Mon oncle qui nous faisait visiter s'arrêta devant une grande baie vitrée donnant sur une grande salle blanche dans laquelle jouait pleins d'enfants !
« C'est trop cool ! s'exclama Elsa en sautillant.
- Et aucun de ces enfants n'a de parent ? questionna Quinn.
- Malheureusement non... »
Il ouvrit une porte dans laquelle se trouvait deux femmes et un homme prenant un café tout en surveillant les enfants.
« Voici Mary, Frann et John. Ils sont pions. »
Nous les saluâmes et ils nous répondirent.
« Ces enfants viennent d'arriver. »
Mary se leva et s'avança vers nous. Elle prit une mine triste en voyant le nombre d'enfant qui nous accompagnaient.
« Vous pourriez leur trouver une chambre et garder au moins les frères et sœurs ensemble ?
- Bien sûr ! Venez !
- Je reste avec eux, déclara Hook.
- Si vous voulez, suivez-moi ! »
Nous nous séparâmes des enfants perdus et du pirates et reprîmes la visite. Plusieurs personnes circulaient dans le gigantesque couloir que nous traversions d'un blanc presque immaculé.
« Et voici les appartements réservés aux femmes enceintes, près de l'hôpital. Les médecins logent également à proximité. »
Trévor s'arrêta à une espèce de guichet.
« Une femme enceinte vient d'arriver ainsi qu'un médecin. Il y a également une cargaison de médicaments qui va bientôt arriver.
- Fantastique ! répondit l'homme de l'autre côté du comptoir. Suivez-moi, madame, nous allons vous trouver une place avec les autres ! Demandez à Prosper pour le médecin, il doit être de repos en ce moment.
- D'accord, merci ! »
Il appela une autre personne puis fit signe à Ruth de le suivre. Trévor toqua à une porte un peu plus loin. Un homme en blouse blanche ouvrit. Il prit Nachos avec lui pour lui donner une chambre avec les autres membres du corps hospitalier et lui présenter cette partie de l'Ampoule. C'est comme cela que s'appelait la base située au centre de New-York : l'Ampoule. Disons que c'est original.
« Nous avons construit des serres et une ferme pour commencer à nous autonomiser, mais on ne peut toujours pas se passer de la nourriture sous plastique. Pour faire fonctionner l'Ampoule, on a été forcé d'organiser des responsabilités pour que tout fonctionne dans l'ordre. Les tâches ne sont pas assignées. Les rebelles savent que si chacun n'y met pas du sien, nous marchons à notre perte ! Certains se dévouent pour entretenir les serres, d'autres pour la restauration, les anciens infirmiers et autres gèrent l'hôpital, d'autres sont à la garderie ou à l'enseignement. D'autres sont dans la section de gardiennage, pour surveiller les remparts et la porte. Nous avons aussi un groupe « d'action » qui va chercher des ravitaillements dans tout New-York. Nous formons également la plupart des jeunes au maniement des armes et pour certain à la conduite en terrain difficile.
- Ça c'est mon domaine, chuchota Charly. »
Je me tournai vers lui et lui souris. Il me répondit.
« Nous allons vous placer dans un appartement. On vous apportera vos affaires un peu après et vous pourrez vous installez. Ensuite vous descendrez en bas, je vous présenterai Blake, expliqua mon oncle tout en appelant un ascenseur. C'est lui qui a pris l'initiative de monter tout ça. J'ai été dans les premiers à le rejoindre dans son projet. »
Nous montâmes dans un gigantesque ascenseur duquel descendit une dizaine de personnes. L'ampoule avait été construit au pied d'un gigantesque building dans lequel on devait probablement loger les rebelles. Et en effet, la grosse boite métallique s'arrêta au dix-huitième étage.
« Il y a dix appartements par étage. Il n'y en a qu'un d'occuper au dix-huitième, elle s'appelle Skylar. Vous la rencontrez plus tard. »
Il sortit quatre clefs de ses poches avec des numéros que l'on retrouvait sur les portes. Il en tendit une à Ryan, le père de Josh et Max, puis à Charly et enfin à Silver et Delta qui la saisirent en même temps. Il ouvrit lui-même pour nous, trop content de nous retrouver. J'en profitai pour regarder autour de nous. Le hall était basique, plutôt spacieux, avec une moquette rouge foncé et des murs recouverts d'une matière crépue. Les portes, peintes d'un rouge semblable à celui du sol, contenait des numéros inscrits avec un feutre blanc. Sur la nôtre on pouvait lire 172.
« Et voilà pour vous ! »
Il poussa la porte et nous pûmes découvrir un gigantesque appartement. Une large baie vitrée donnant sur New-York éclairait un salon spacieux avec un canapé, un fauteuil, une table basse et une télévision. A gauche se trouvait une table avec quatre chaise ainsi qu'une porte menant je ne sais où et à droite une cuisine américaine de base ouverte sur l'espace et un couloir au bout duquel se trouvait une grande fenêtre. J'entrai dans la pièce avec émerveillement.
« Waow, lâcha mon frère. C'est immense ! »
Tout était divinement propre et plutôt neuf. La décoration était très sobre, le salon était dans les tons blancs avec quelques touches de noir et de jaune, comme tout le reste de la pièce.
« Trévor ! Les valises !
- Ah oui ! Merci Daryl ! »
Il prit nos deux sacs de voyage en main puis les posa à côté de la porte.
« Je dois prévenir Blake que de nouvelles personnes sont arrivées ! Je vous retrouve dans un quart d'heure en bas pour le repas ! Vous avez des tas de choses à me raconter ! Installez-vous en attendant ! »
Il passa sa main dans les cheveux de mon frère puis sortit, refermant la porte derrière lui. Je m'avançai vers la porte près de la salle à manger et l'ouvris.
« Là on a une salle de bain, informai-je mon frère. »
C'était simple, propre et blanc, pas de baignoire, seulement une douche. Mon frère s'aventura vers le couloir, ouvrit la première porte puis me cria :
« Ça c'est ma chambre ! »
Je traversai la pièce tandis que mon frère entrait dans ce qu'il considérait comme sa chambre. Après avoir fait quelques bons sur le lit, il finit par s'allonger et soupirer. J'étais tellement heureuse de le voir si calme et si serein. Il le méritait. Après tout ce que nous avions traversé, mon frère méritait une jolie chambre, il méritait de revoir mon oncle, il méritait de se faire des amis comme Ben, il méritait de fréquenter une fille comme Quinn et il méritait d'avoir des exemples comme Charly, Delta et Silver. Il le méritait largement...
J'ouvris la porte à droite de celle de mon frère et constatai que c'était une autre chambre, de taille moyenne avec une lit double, une grande armoire, une table de chevet, un miroir, un radiateur et un bureau sous la fenêtre. Ça me semblait parfait, le strict minimum, neutre. Je ne me voyais pas m'étaler dans le luxe après plus d'un an de road trip ! Les deux autres portes du couloir donnaient sur une autre salle de bain et une autre chambre que nous n'utiliserons probablement pas. Etant majeure, j'étais responsable de mon frère, mais je plaignais un peu les enfants perdus qui risquaient de se voir diviser à cause de leur nombre, tout ça parce que Hook ne pouvait pas s'occuper d'eux tous et que Peter n'était pas assez grand. Quand on sait qu'il se sont débrouillés seuls pendant plus d'un an...
« Kian ! Prends ton sac ! »
J'écoutai docilement mon frère et repris mon vieux sac en cuir près de la porte pour le ramener dans ma chambre. Je ne me voyais pas m'installer maintenant, je voulais découvrir ce monde curieux dont j'ignorais l'étendue. Aussi mon frère et moi sortîmes de l'appartement, je gardais les clefs, et attendîmes les autres dans le hall. Les jumeaux, iron-flash, Charly et Mindy ne tardèrent pas à sortir, quant aux Renolds, ils comptaient rester quelques temps se reposer pour profiter de la stabilité de l'endroit. Nous prîmes l'un des trois ascenseurs pour descendre.
« Notre chambre elle est ENORME ! s'extasia Delta. On a deux salles de bain, trois chambres ! Donc Iron...
- Flash, rectifia Delta.
- En a une lui aussi !
- On a tous les mêmes appartements, lança Mindy.
- Ne brise pas mon excitation sale gosse !
- Sinon quoi ?
- Sinon ça ! »
Il la prit à l'envers et se mit à la secouer dans tous les sens ce qui la fit rire.
« Si elle vomit dans l'ascenseur dès le premier jour, c'est pas moi qui expliquerait comment ça s'est produit, soupira Charly.
- J'ai toujours su que j'étais le plus mature de nous tous, lança Hack. »
Le silence se fit dans l'habitacle tandis que nous le fixions tous. Silver finit par mettre sa main sur sa tête pour la faire bouger dans tous les sens.
« Retourne te coucher !
- C'est le chien le plus mature ici, soupirai-je.
- C'est pas moi !? s'étonna Mindy.
- Je pensais au début, ensuite je me suis dit qu'avec Charly comme frère c'était pas possible.
- Je prends ça comme un compliment, répondit ce dernier.
- C'est bien pour ça que je dis ça. »
Les portes s'ouvrirent et plusieurs personnes se tournèrent vers nous puisque Delta tenait toujours Mindy par les pieds. Hack, Charly et moi sortîmes en faisant comme si nous ne les connaissions pas alors que Silver faisait un face palm. Nous arrivions sur une espèce de grande passerelle avec deux escaliers permettant d'accéder à l'espace inférieur. Les gens se réunissaient pour parler, pour rire, pour trainer ensemble, comme si c'était un parc ou un centre commercial. Nous descendîmes l'un des escaliers et arrivâmes en bas. On y trouvait des bancs, quelques plantes, des comptoirs de renseignement, des couloirs semblant mené partout ainsi qu'une grande porte menant à l'extérieur.
« Je pense que je pourrais me faire à l'idée d'habiter ici ! déclarai-je.
- C'est clair ! »
Une femme aux cheveux châtains vint nous accoster avec un bloc note.
« Vous êtes les nouveaux, je suppose.
- Ça se voit tant que ça ?
- Vous avez encore le visage des personnes toujours en alerte, expliqua-t-elle.
- Oh.
- Je voulais savoir si vous étiez plus ou moins susceptible de rejoindre la branche militaire. »
Je fronçai les sourcils.
« Les personnes ayant survécu à l'extérieurs ont tendance à être mieux entrainées et plus aux aguets mais elles préfèrent parfois se ranger et faire des activités plus posées donc, que pensez-vous faire vous ?
- Hélène Jemlins !? s'écria une voix étranglée. »
Je me figeai. Cette voix. Je n'aurais jamais cru l'entendre à nouveau, encore moins que celle de Jenny ! Je me retournai lentement. Il était là, devant moi. Décidément je retrouvais énormément de monde de mon ancienne vie aujourd'hui... Je ne parvenais plus à respirer tellement la surprise et la peur me prenait la gorge. Je ne parvenais plus à reprendre ma respiration, j'étais focalisée sur le jeune homme devant moi. Il me paraissait un peu plus musclé qu'avant et plus adulte aussi. Son long visage droit n'avait pourtant pas bougé d'un poil. Il possédait toujours les mêmes cheveux burns, mélangeant le roux et le brun ainsi que les mêmes yeux gris et brillants qui m'avaient toujours envoutée. En ayant la confirmation que c'était bien moi, il sortit une arme de derrière son dos et la pointa sur moi. Une grande bouffée d'air me vint soudain.
« Si on m'avait dit que Joan Landerswood pointerait une arme sur moi un jour, réussis-je à dire. »
Avis ? Je voulais aussi vous demander si vous connaissiez des logiciel de capture vidéo de préférence gratuits pour Windows. Ça m'aiderait ! Merci d'avance à ceux qui répondront !