Neighbors

By winchegerton

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« On rencontre sa destinée souvent par les chemins qu'on prend pour l'éviter. » - Jean de La Fontaine. *** Il... More

CHAPITRE 1
CHAPITRE 2
CHAPITRE 3
CHAPITRE 4
CHAPITRE 5
CHAPITRE 6
CHAPITRE 7
CHAPITRE 8
CHAPITRE 9
CHAPITRE 10
CHAPITRE 11
CHAPITRE 12
CHAPITRE 13
CHAPITRE 14
CHAPITRE 15
CHAPITRE 16
CHAPITRE 17
CHAPITRE 18
CHAPITRE 19
CHAPITRE 21
Couverture
CHAPITRE 22
CHAPITRE 23
CHAPITRE 24
Mise à jour

CHAPITRE 20

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By winchegerton

Encore un chapitre en avance pour vous remercier pour tous vos votes ! MERCI ! ♥

***

Je crois que j'en avais vraiment besoin. Il avait l'air surpris au début, mais il me rendait très rapidement ce baiser qui durait beaucoup plus longtemps qu'espéré.

Je pensais que cette histoire sur les papillons dans le ventre n'était qu'une légende, mais à ce moment précis ils étaient réels.

Je fermais les yeux, et c'est alors que je comprenais tout.

Pourquoi les papillons étaient bien réels, pourquoi ce frisson me parcourait de haut en bas, pourquoi ces picotements dans mes joues...

Pourquoi ? Parce que ce visage qui apparaissait quand je fermais les yeux, ce visage c'était celui de Taron.

J'avais envie de me frapper, j'avais honte de penser à lui même quand j'avais mes lèvres posées contre celles d'un autre garçon que j'aimais beaucoup.

J'avais envie de le frapper, pour m'avoir abandonnée sans même essayer de me faire changer d'avis.

Je sentais des larmes me monter aux yeux, je décidais alors de mettre fin à ce baiser.

Aaron me regardait avec incompréhension en voyant mes yeux qui s'étaient remplis d'eau.

Il me reprenait la main.

- Hayley ? ça ne va pas ? J'ai fait quelque chose de mal ? Me demanda-t-il.

Je souriais en plongeant mon regard dans ses yeux verts.

- Non, non tu n'as rien fait de mal Aaron, au contraire ! Riais-je en essayant de faire disparaître les larmes de mes yeux.

Il souriait, et ça me réchauffait le cœur.

- Viens là, susurra-t-il avant de faire le tour de la table pour me prendre dans ses bras.

Je le serrais de toutes mes forces.

Je n'avais vraiment pas envie de lui faire du mal. Et j'avais vraiment envie de tenter quelque chose avec lui, pour oublier Taron et tous les problèmes qu'il m'a attiré jusque-là.

On se séparait après de longues secondes, et on passait l'après-midi ensemble à partager câlins et bisous volés. Et je dois dire que c'était plutôt plaisant.

***

Vers 20h, Aaron m'avait raccompagnée devant chez moi.

- On se voit demain ? Me demanda-t-il.

Je souriais en prenant son visage entre mes mains.

- On fêtera mon 21ème anniversaire tous les deux, souriais-je en lui déposant un baiser sur le menton.

Ses yeux s'écarquillaient automatiquement et je laissais s'échapper un petit rire.

- Demain c'est ton anniversaire ? Pourquoi tu ne me l'as pas dit plus tôt ? S'inquiétait-il.

Je souriais.

- T'inquiète pas, tu viens chez moi à 20h, ça te va ? Lui demandais-je.

Il me portait pour qu'on soit pratiquement à la même hauteur et il me déposait un bisou sur le nez.

- C'est parfait.

Je souriais et on se disait au revoir.

Je rejoignais mon appartement avec un sourire indélébile sur mon visage, et je m'étalais sur mon canapé.

Je n'avais fait aucune crise aujourd'hui.

Je fermais les yeux sans même aller me démaquiller ou me changer, et je m'endormais aussitôt en repensant à cette journée, un grand sourire sur le visage.

***

Le lendemain, je me réveillais vers 10h à cause de la sonnerie de mon téléphone.

Je l'attrapais en sursautant et je répondais.

- A-allô..? Commençais-je en baillant.

- Joyeux anniversaire ma chérie ! Me lança maman.

Je souriais. Je suis contente qu'elle s'en soit rappelé.

- Merci maman, comment ça va à la maison ?

- Super ! J'ai dit à Amélia de t'envoyer un message, riait-elle.

Je riais aussi, c'est vrai qu'Amélia ne m'avait pas souhaité mon anniversaire depuis au moins quatre ans.

- Tu veux passer à la maison aujourd'hui ? Me demanda-t-elle.

- Peut-être en fin d'après-midi maman, j'ai des trucs à faire avant, lui expliquais-je.

- Je comprends, pas de soucis, peut-être à tout à l'heure alors !

- A tout à l'heure maman, finissais-je avant de raccrocher le téléphone.

Je souriais en lançant mon téléphone sur l'autre canapé.

Je m'étirais et bondissais dans ma salle de bain pour la journée qui m'attendait aujourd'hui...

Je crois que j'avais assez attendu, j'avais beaucoup réfléchi cette nuit-là, et j'avais décidé de faire quelque chose que j'allais peut-être regretter le restant de ma vie mais j'avais besoin de le faire.

Je prenais une longue douche bien chaude et je sortais en chantonnant.

Je me séchais rapidement les cheveux et décidais de ne pas me maquiller aujourd'hui étant donné ce que j'allais faire.

J'attrapais un short en jean, ma chemise à carreau et un débardeur blanc. J'enfilais ensuite mes converses blanches et j'étais déjà prête à partir.

J'attrapais mon téléphone et je claquais la porte de mon appart en pensant à fermer.

Le taxi m'attendait déjà devant chez moi. Je sautais à l'intérieur et je remerciais le chauffeur une fois qu'il m'avait déposée devant la boutique Kingsman.

Je prenais une grande inspiration et restais plantée là de longues secondes.

Je soupirais et poussais délicatement la porte de la boutique.

Je m'assurais d'abord qu'aucun des agents n'étaient présents et je me dépêchais de rejoindre le vendeur.

Ses yeux s'écarquillaient en me voyant arriver, et je soupirais.

- Je sais, je sais que je ne devrais pas être ici, mais s'il vous plait j'ai besoin d'aller les voir, j'en aurais pas pour longtemps, juste pour leur dire quelque chose, soufflais-je.

- Je n'ai pas le droit...

- Je le sais, et je vous promets que je mettrais la faute sur mon dos, je dirais que je vous ai forcé, s'il vous plait je vous en supplie c'est vraiment important.

Il se mettait à sourire.

- Je te dois bien ça.

- Pardon ? Lui demandais-je, confuse.

- Ton père m'a sauvé la vie plus d'une fois, souriait-il.

Je souriais à mon tour.

- Mais alors... vous aussi vous étiez un agent ?!

- Eh oui, il y a des années de ça, mais ma forme physique a fait que je ne pouvais plus assurer sur le terrain, souffla-t-il.

- Je suis désolée.

- Ce n'est rien. Va, l'élévateur est en marche, souriait-il.

J'hochais la tête en souriant et je courais vers l'élévateur qui avait déjà commencé à descendre.

Une fois dans l'espèce de métro en acier, je soupirais. Je ne savais pas du tout comment j'allais lui annoncer ça, ni comment j'allais pouvoir lui parler, mais il fallait que je prenne mon courage à deux mains.

Le métro s'arrêtait et je descendais presque à reculons en apercevant tous les véhicules de Kingsman au loin. Je me souviens d'à quel point j'avais été émerveillée la première fois que j'étais venue ici avec Roxy.

Je souriais et rejoignais la petite porte à droite pour entrer dans le bâtiment principal.

Je marchais dans les couloirs toujours très éclairés de Kingsman, et je me cachais à chaque fois que j'entendais du bruit même si je savais pertinemment que je tomberais sur quelqu'un à un moment ou à un autre.

La porte du hall était ouverte, et une idée particulièrement tordue me venait à l'esprit.

Si j'arrivais à capter l'attention de Taron mais sans qu'il me reconnaisse, il allait chercher à savoir qui c'était.

Je marchais doucement jusqu'à l'immense porte, et je regardais attentivement les personnes présentes dans la pièce à la recherche de Taron.

Je crois que tout le monde était ici, mais pas lui.

Je soupirais et passais rapidement la porte afin que personne ne me voie.

Au moins je savais qu'ils étaient tous ici.

Je continuais de marcher dans le couloir jusqu'à ce que j'arrive au deuxième bâtiment.

Mais alors que je commençais à traverser un des couloirs comme je le faisais depuis tout à l'heure, je croisais Taron qui marchait avec la tête plongée dans sa tablette.

Je retenais mon souffle et je restais paralysée sur place.

Il devait y avoir 15 mètres entre nous deux, et il ne m'avait toujours pas remarquée.

Je fermais les yeux et je me retournais en essayant de marcher en faisant le moins de bruit possible pour qu'il ne me remarque pas. Il était beaucoup trop près pour que je me permette une course poursuite...

- Hey !

Entendais-je de derrière moi.

Et merde.

Je m'arrêtais quelques secondes en réfléchissant à ce que je devais faire.

- Retourne-toi ! Hurla Taron alors que je l'entendais se rapprocher de moi.

Et puis merde.

Je me jetais sur la porte qui menait à l'extérieur et j'entendais quelque chose se briser derrière moi, certainement Taron qui venait de jeter sa tablette à terre pour me courir après.

Je slalomais entre les plantations dans l'immense domaine de Kingsman, et je la fatigue commençait déjà à se faire ressentir. Maudit tabac.

J'étais à bout de souffle, et je sentais une main se poser sur mon épaule alors que je courais encore. Il m'attrapait ensuite avec sa deuxième main et me jeta au sol pour se placer au-dessus de moi.

Je ne pouvais plus bouger, et cette fois-ci il allait forcément me reconnaître.

- Hayley ? Me lança-t-il en plaçant sa main sous mon menton pour me faire le regarder.

- Gagné, soufflais-je.

Il se retirait de moi et me tendait sa main pour m'aider à me relever.

- Mais bordel mais qu'est-ce que tu fais ici ?! S'énervait-il en commençant avec ses grands gestes.

- Quoi ? T'es pas content de me voir ? Riais-je.

Il croisait les bras.

- Je sais pas, je les attends toujours les nouvelles que tu devais me donner.

- Je sais...

- Ça fait plus d'un mois, Hayley ! J'ai cru que t'étais morte ! Hurla-t-il.

Je baissais les yeux vers le sol.

- Et ta santé ? La dernière fois qu'on s'est vu il me semble que tu étais dans un lit d'hôpital, mais apparemment monsieur parfait est venu te...

- J'ai une tumeur au cerveau, le coupais-je.

Il s'arrêtait automatiquement de parler, et je n'avais pas assez de courage pour affronter son regard.

Aucun de nous deux n'ouvrait la bouche, et je regrettais déjà ce que je venais de lui dire.

Je sentais alors sa main se poser sur ma joue.

- Non, laisse-moi. J'ai pas besoin de ta pitié, m'agaçais-je en le repoussant.

Il me regardait comme si j'étais en train de mourir dans ses bras, et j'avais horreur de ça.

- Hayley, je...

- Ouais, t'es désolé, je sais. Je t'ai dit que j'avais pas besoin...

Mais avant même que je ne puisse terminer ma phrase, il me prenait dans ses bras.

J'ai mis quelques secondes à réagir, mais j'entourais automatiquement mes bras autour de lui.

Je l'entendais sangloter dans mon dos, et ça me brisait le cœur. Je mettais donc fin à cette étreinte et je plongeais mon regard dans le sien.

- C'est rien, Taron je vais bien, souriais-je alors qu'une larme s'échappait de mon œil.

- C'est faux Hayley ! Ne me dis pas que tu vas bien après m'avoir dit que tu avais une tumeur au cerveau s'il te plait... sanglotait-il.

Je baissais les yeux et il prenait mon visage entre ses mains.

- Et tu as passé des examens ? Qu'est-ce qu'ils t'ont dit ? Me demanda-t-il en tremblant.

- Taron, s'il te plait calme-toi...

Il était dans tous ses états, il tenait à peine debout tellement qu'il tremblait, c'était horrible à voir.

Je le faisais s'asseoir sur un des bancs dans le grand parc et je m'accroupissais en face de lui.

- C'est inopérable, soufflais-je en posant mon front contre son genou.

Il passait ses mains dans mes cheveux et je relevais finalement le regard vers lui.

Il regardait le ciel, et des larmes continuaient de déferler le long de ses joues. Je me relevais et essayais de capter son regard.

- Regarde-moi.

Il plongeait difficilement son regard dans le mien et je posais ma main contre sa joue.

- Hayley, je t'aime, susurra-t-il.

- Oui je le sais, moi aussi je t'aime, lui répondis-je.

Il baissait la tête.

- Non, non je ne t'aime pas comme ça Hayley, pas comme tu le crois... je t'aime vraiment, je t'aime depuis toujours, je crois. En fait, je t'ai aimé de différentes façons depuis qu'on se connait... je-je... je t'aime pour toutes ces fois où il nous a suffi d'un seul regard, d'un silence, pour toutes ces fois où j'étais au plus bas et que tu me regardais en souriant en me disant qu'il y avait toujours pire comme situation. Je t'ai toujours dit que je serai toujours honnête avec toi concernant mes sentiments, et maintenant je te le dit, aussi égoïste et prétentieux que ça puisse paraître, je t'aime... souffla-t-il en me regardant droit dans les yeux.

Je ne savais même pas quoi lui répondre, j'étais déboussolée. Mes jambes tremblaient. Je crois que j'attendais ce moment depuis tellement de temps...

Je ne savais pas quoi dire ni faire, on se regardait juste tous les deux droit dans les yeux.

- Je t'aime aussi, bégayais-je. Je t'aime, Taron.

C'est alors que la lueur disparue dans ses yeux depuis que je lui avais dit pour ma tumeur réapparaissait.

- Je ne veux plus qu'on se laisse tomber comme ça, soufflais-je.

Il me tirait vers lui.

- Moi non plus, je te jure que je resterai avec toi Hayley, souffla-t-il en me serrant dans ses bras.

On restait plusieurs secondes comme ça, puis on se lâchait finalement.

- Viens avez moi, on va voir Merlin pour voir ce qu'il peut faire pour... pour ta... ta tumeur... bégaya-t-il en sanglotant.

Je me hissais sur la pointe de mes pieds et je lui déposais un bisou sur le nez.

- On y va tous les deux, souriais-je.

Il souriait faiblement en me prenant la main, et on commençait à avancer vers le bâtiment principal.

Je ne pense pas que Merlin aurait pu faire n'importe quoi pour moi. En un mois j'étais allée rendre visite à tous les chirurgiens les plus réputés de Londres, et aucun d'entre eux n'a voulu m'opérer.

Je soupirais en marchant, mon épaule collée contre celle de Taron.

En repensant à ce qu'il venait de me dire, je me sentais faible. Je pense que je lui faisais tout simplement pitié et qu'il a voulu rendre ce moment encore plus dramatique en m'avouant ses sentiments maintenant parce que j'étais mourante...

Je tournais brièvement la tête sur ma gauche pour regarder Taron. Il avait l'air complètement perdu, comme un enfant qui aurait perdu sa maman dans un grand magasin.

Ça me faisait beaucoup de peine de le voir comme ça, mais j'étais obligée de lui dire.

On entrait finalement dans le grand bâtiment blanc, et on commençait notre chemin vers le bureau de Merlin.

Je me demandais comment il allait réagir en me voyant, mais pour faire plaisir à Taron je ne voulais pas partir d'ici en courant tout de suite.

Je sentais alors quelque chose m'attrapait la main, et c'est avec surprise que je remarquais que Taron m'avait fermement saisi la main.

Il me jetait un énième regard qui voulait simplement me demander comment je me sentais, et comme toutes les autres fois je me contentais de regarder ailleurs.

Je l'entendais soupirer à côté de moi, mais on était déjà en face de la porte du bureau de Merlin.

On se regardait longuement avec Taron, jusqu'à ce qu'il se décide qu'il allait enfin frapper à la porte.

Je prenais une grande inspiration et je sursautais en entendant Merlin.

- Entrez ! S'écria-t-il.

Taron ne m'avait pas lâché la main et il entrait le premier en me tenant la porte.

Je relevais les yeux vers Merlin, et ses yeux étaient pratiquement sortis de leur orbite.

- Hayley ?! Mais qu'est-ce que tu fais ici ?! S'énerva-t-il.

Mais avant que je ne puisse ouvrir la bouche, Taron se positionna devant moi pour faire face à Merlin.

- C'est moi qui l'ai emmenée ici, commença-t-il.

Quoi ?! Non !

Mais il ne me laissait pas en placer une et il serrait ma main de plus en plus fort comme pour me demander de me taire.

- Mais elle n'a pas le droit d'être ici !

- Ecoutez Merlin, on n'a pas de temps à perdre. Hayley a fait partie de l'entrainement chez Kingsman, et elle l'a réussi avec succès jusqu'à ce que vous lui demandiez de partir, ce qui s'avère être normal après qu'elle ait fuit, commençait-il. Mais elle a besoin de notre aide.

L'expression de Merlin semblait avoir changée, il paraissait beaucoup plus apaisé.

Il soupirait.

- Je vous écoute, mais dépêchez-vous, je ne devrai pas accepter ça en temps normal, souffla-t-il en se rasseyant sur son siège.

Taron se retournait vers moi en prenant ma deuxième main.

Il n'avait pas besoin de parler, j'hochais la tête et il lâchait mes mains alors que je commençais à m'avancer vers le bureau en bois.

Je prenais une grande inspiration et le regard de Merlin ne me lâchait pas.

- Je... il y a un mois... il y a un mois, j'ai commencé à avoir quelques symptômes bizarres, saignement de nez, étourdissement, vertiges, vomissements, crises de tachycardie... commençais-je en sentant que la révélation allait être difficile à avouer.

Merlin me regardait en fronçant les sourcils pour m'indiquer qu'il ne comprenait pas vraiment là où je voulais en venir.

- Et Taron a dû m'emmener à l'hôpital...

- Quoi ? Me coupa Merlin.

Et merde. Je venais de littéralement balancer Taron à Merlin.

J'entendais Taron légèrement rire jaune derrière moi, comme pour me dire "Merci, maintenant je vais avoir droit à une jolie morale quand tu seras partie."

Merlin roulait des yeux en direction de Taron, et il reposait finalement son regard sur moi en s'impatientant.

- Et après quelques examens, ils m'ont découvert une tumeur au cerveau, soufflais-je en baissant les yeux vers le sol.

Je n'entendais plus rien, la pièce toute entière était plongée dans un silence tellement lourd que je me sentais presque tomber sur le sol. Mes jambes étaient faibles, mon cerveau était complètement brouillé, et mon cœur ralentissait.

Je sentais quelqu'un sangloter derrière moi, et une vive douleur s'emparait de mon cœur.

Je posais ma main contre ma poitrine en fermant les yeux.

- Hayley, je... commença Merlin. Je suis désolé... comment... je veux dire...

Sa voix était tremblante. Je l'entendais se lever et s'approcher de moi.

Il déposait ses deux mains sur mes épaules et un long frisson s'emparait de mon corps. Je fermais les yeux encore plus fort, et je serrais les poings.

- Je vais faire tout ce que je peux pour t'aider, Hayley, je te le promets, sanglotait-il avant de me tirer vers lui.

Je ne pouvais plus retenir mes larmes, mais je pense que c'était plus ou moins compréhensible.

Je m'appelle Hayley, j'ai 20 ans, et je suis atteinte d'une tumeur au cerveau à un stade avancé.

Est-ce que je vais mourir ? Peut-être. Est-ce que je vais survivre ? C'est beaucoup moins sûr.

Pour l'instant je me contentais juste de pleurer dans l'épaule réconfortante de Merlin. Il me serrait très fort. C'était vraiment rassurant malgré ce qu'il se passait dans ma tête.

J'entendais Taron sangloter derrière-moi. Je me retirais des bras de Merlin en regardant derrière-moi. Je souriais en le regardant. Il signifiait tellement de chose pour moi, tellement de belles choses. Il est le bien et le mal combiné en une seule personne, il m'émerveillait autant qu'il m'effrayait, mais je trouvais ça fascinant. Il est fascinant.

Je m'approchais de lui alors que son visage était complètement trempé de larmes. J'enfouissais mon visage dans son torse, et les larmes cessaient de s'échapper de mes yeux. Il enroulait automatiquement ses bras autour de moi en posant son menton au-dessus de ma tête.

Le plus dur, ce n'était pas de me dire que j'allais peut-être mourir à cause de ma tumeur, mais c'était de me dire que j'allais le laisser lui derrière-moi, seul...

Je relevais mon visage vers lui et ses yeux noyés dans les larmes se plongeaient dans les miens.

- Je serais toujours... tou-toujours là... Hayley... susurrait Taron.

- Chut, je sais. Tu as toujours été là, souriais-je.

Je lui déposais un baiser sur la joue et je me retournais vers Merlin qui n'avait absolument pas bougé.

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