Pétales de Rose et rameau d'O...

By Susi-Petruchka

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« Jamais Rose Phorbe-Nascorie n'avait connu situation plus insolite que celle dans laquelle elle se retrouva... More

I. Damoiselle Rose, sur un muret perchée
II. Damoiselle Rose, au bal égarée
III. Damoiselle Rose, en un saule incarnée
IV. Damoiselle Rose, en pirogue embarquée
V. Damoiselle Rose, par les remous malmenée
VI. Damoiselle Rose, dans les combles réfugiée
VII. Damoiselle Rose, dans des plans très foireux impliquée
VIII. Damoiselle Rose, plusieurs fois abusée
IX. Damoiselle Rose, par la chaleur incommodée
X. Damoiselle Rose, en territoire ennemi infiltrée
XI. Damoiselle Rose, abondamment frustrée
XII. Damoiselle Rose, en un duel engagée
XIII. Damoiselle Rose, par la vérité assomée
XIV. Damoiselle Rose, à la franchise résignée
XV. Damoiselle Rose, en contre-attaque avancée
XVI. Damoiselle Rose, b(a)isouillant dans les bois
XVII. Damoiselle Rose, par la réalité - et le manque de sommeil - rattrapée
XVIII. Damoiselle Rose, à de très légers problèmes relationnels confrontée
XIX. Damoiselle Rose, en un si sacré sanctuaire emmenée
XX. Damoiselle Rose, à bien des périls exposée
XXII. Damoiselle Rose, entre des feux croisés piégée
XXIII. Damoiselle Rose, par de menus détails intriguée
XXIV. Damoiselle Rose, par une licorne secourue
XXV. Damoiselle Rose, sacrifiée
Épilogue : Juste Rose

XXI. Damoiselle Rose, par les événements dépassée

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By Susi-Petruchka

La main de Valerian n'atteignit jamais la gorge de Gaïa ; jamais ses doigts ne touchèrent la glaise qui constituait la créature, jamais sa peau ne frôla l'antique figure. Non, celle qui incarnait la terra mater, l'esprit originel, préféra fuir plutôt que d'affronter ce jeune homme, avec sa volonté de fer dans son corps de chair et d'os – si fragile pourtant. La victoire de Gaïa en cas d'affrontement ne faisait pourtant guère de mystère aux yeux de Rose, qui craignait réellement pour la sécurité de son ami. Mais il n'y eut pas de combat. Pas cette fois.

La silhouette de glaise sombre fondit comme elle était apparue, s'en retournant dans les entrailles de la terre. Le vide que laissa son départ sembla se répercuter tout autour d'elle, instaurant un silence de mort. Rose se sentit défaillir et glissa sur ses genoux, pour se rendre compte que le maléfice de Gaïa ne s'en était pas allé avec elle : ses pieds se trouvaient toujours enracinés au sol, comme de longues tiges menaçantes. Heureusement, Olivier parvint à la remettre sur pieds avant qu'elle ne glisse dans une position trop inconfortable. La rouquine le remercia à voix basse, profitant même du chaos autour d'eux pour déposer un baiser léger comme un papillon dans le cou de son sauveur.

– Que faisons-nous à présent ? osa soudain demander Chardon, la voix tremblante. Sommes-nous en sécur...

Elle ne termina jamais sa phrase, et pour cause : Gaïa n'en avait pas terminé avec ses captifs. Son départ, son refus d'affronter Valerian, ne constituait qu'une diversion bien pensée, le temps de lâcher sur eux un autre piège. Et de taille celui-là, de ceux auxquels on ne pouvait échapper, car ils vous encerclaient et s'étalaient partout, ne laissant pas le moindre abri.

Un tremblement de terre.

Les arbres autour de Rose semblaient fermement enracinés, aussi ne firent-ils que tanguer sous les à-coups violents de la terre, de ce phénomène gigantesque et grondant qui sembla durer des heures. Leurs larges troncs gémirent et grincèrent, leurs hautes cimes ployèrent, mais pas une ne céda. Des centaines d'oiseaux paniqués prirent leur envol, et le regard de Rose, désespéré, se raccrocha au ballet frénétique de leurs ailes multicolores qui les propulsaient vers le ciel, en sécurité. Comme elle aurait voulu pouvoir en faire de même ! Mais les seules défenses que pouvait se targuer de posséder une rose consistaient en de cruelles épines. Rien qui puisse la mettre à l'abri d'une telle force de la nature, d'un tel cataclysme ! En désespoir de cause, elle se raccrocha à Olivier, se réfugia au creux de ses bras tendres et forts, autant pour se rassurer que pour s'assurer que tout allait bien pour lui. Tout irait bien, oui, tout irait bien. Il suffisait de respirer et d'attendre. Mais que l'attente paraissait longue !

Lorsque Rose rouvrit les yeux, la terre semblait toujours valser sous ses genoux, mais cela n'était plus qu'une impression, une terrible réminiscence du phénomène qui venait tout juste d'assaillir leur petit groupe – et de le terrifier. En se fiant à son ouïe, la jeune femme eut vite fait de comprendre que le grondement s'était éteint, ravalé par les profondeurs desquelles il s'était tiré, et que le cauchemar venait de prendre fin.

– Cha, pousse-toi ! Bouge de là !

La voix aiguë d'Edelweiss tira un sursaut à tout le monde, et força ceux qui s'étaient affalés sur le sol à se contorsionner pour voir de quoi il en ressortait – leurs pieds, après tout, demeuraient enracinés sur place, situation aussi désagréable qu'angoissante.

Les yeux de Rose eurent tôt fait de s'arrimer à la silhouette fine de Chardon, près du portique. Puis elle vit le danger, et la terreur lui noua à nouveau les entrailles, tandis que ses doigts se crispaient convulsivement sur les poignets de ce pauvre Olivier. Le portique de cristal, si haut et si massif, s'était fissuré sous le choc, ébranlé si profondément par le tremblement de terre qu'il en perdait sa substance. Dansant et vacillant comme les arbres avant lui, il menaçait de s'effondrer à tout instant. De s'effondrer sur Chardon.

– Cha ! cria Rose à son tour, tandis que sa cousine, un peu sonnée, notait enfin quel danger mortel menaçait de s'abattre sur sa tête – au sens propre du terme – et paniquait d'autant plus.

Le roc s'effondra soudain, perdant l'impossible équilibre qu'il avait conservé jusque-là. Ce furent des centaines de cristaux qui s'abattirent sur le sol, certains de la taille d'un poing, d'autres d'une tête, et pesant sans doute assez lourd pour briser et écraser les os. Chardon tenta bien de se dégager, mais ses pieds demeuraient ancrés au sol. Ainsi que ceux de Rose, et de tous les spectateurs qui, impuissants, assistaient à ce terrible spectacle.

– Ne bouge pas !

Valerian s'était jeté sur le sol, juste à temps pour éviter à son ennemie de toujours une blessure sans doute mortelle. Il la protégea de son mieux, faisant rempart de son corps pour lui éviter le gros des dommages, tout en s'efforçant de ne pas trop subir lui-même. Mais ce dernier but n'était qu'une triste chimère, car le geste s'était avéré trop spontané, trop pressé pour que Valerian puisse véritablement songer à sa propre intégrité physique. Il protégeait Chardon et subissait en silence.

Lorsque le pire fut passé, il roula sur le dos en gémissant, les mains crispées sur son torse, qui avait encaissé le gros des dommages. À côté de lui, Chardon haletait de manière hystérique, réalisant seulement ce qui venait d'arriver.

– Espèce d'imbécile ! hurla-t-elle en assénant un coup sur l'épaule de son sauveur

Assez logiquement, cela n'arracha qu'un douloureux grommellement à Valerian, qui semblait véritablement mal en point – d'autant que ses multiples plaies saignaient toutes, et bien que les blessures demeurent assez superficielles, leur nombre avait de quoi en impressionner plus d'un.

Terra mater, terra mater, excuse-moi ! corrigea aussitôt Chardon, paniquée. Je ne t'ai pas fait mal ?

– À ton avis ? pesta Valerian, haletant et grimaçant à la fois.

De son côté, Rose s'efforçait toujours de trouver un moyen de libérer ses jambes, afin de pouvoir enfin se diriger vers ses amis et venir en aide à Valerian, mais elle se trouvait dans un état de panique et d'excitation trop important pour parvenir à se concentrer sur la plante au fond d'elle, et éventuellement agir sur les maléfices de Gaïa.

– Calme-toi, lui souffla Olivier, l'air un peu absent. Ça va partir tout seul.

Il lui passe une main apaisante dans le dos, et pour l'exemple, ramena ses propres jambes vers lui. Rose ferma les yeux pour mieux se concentrer, respira un grand coup, et réalisa que les conseils du jeune homme ne s'avéraient pas de si mauvais aloi : après de multiples inspirations bienfaisantes, elle parvient enfin à bouger, et savoura pleinement le retour de ses jambes.

– Val maintenant ! murmura-t-elle à sa propre intention, si choquée par les récents événements qu'elle ressentait le besoin de lister ses priorités.

Rose s'aperçut cependant rapidement que de panser ses plaies ne faisait pas partie des priorités de Valerian, pas plus que de ne soulager de la douleur du jeune homme n'entrait dans celles de Chardon ; ou alors, elle ne s'y prenait pas vraiment de la manière conventionnelle, qui, selon les brillantes lectures de Rose, consistait généralement à demander au blessé de ne pas bouger tout en passant des compresses d'eau fraîche sur son visage et en pariant sur le nombre de côtes cassées dont il avait échoppé – mais ça, Edelweiss et Aguaje s'en chargeaient déjà. Non, Valerian et Chardon ne se préoccupaient pas vraiment de ces petits détails qui vous compliquent la vie – survivre, respirer, tout ça. Ils s'embrassaient à pleine bouche.

Trop concentrée sur ses propres problèmes, Rose avait évidemment raté le début de cet échange salivaire des plus inattendus, aussi convient-il peut-être de revenir quelques minutes en arrière, afin de mieux détailler l'événement.

Chardon venait de frapper Valerian, pour une raison tout à fait obscure, mais sans doute parfaitement logique dans sa petite tête brune et bouclée. S'étant excusée, elle décida que les convenances voulaient sans doute qu'elle vienne en aide à son sauveur et ennemi occasionnel – les deux notions menaient un duel des plus intenses derrière ses pupilles dilatées, mais la première semblait peu à peu prendre le dessus sur la seconde. Elle se pencha donc vers Valerian, dans l'idée, sans doute, de s'enquérir plus sérieusement de son état et d'examiner ses multiples bleus et égratignures avec plus de sérieux. En état de choc plus ou moins profond et à bout de souffle, Chardon ne disposait toutefois pas de la dextérité et de l'agilité dont elle se croyait maîtresse. Ses bras la lâchèrent, et elle s'écrasa lourdement sur la poitrine de son malheureux vis-à-vis, d'ores et déjà bien amoché, pourtant.

– Pardon Val pardon Val pardon Val pardon Val... articula-t-elle à toute vitesse en guise d'excuse, tâchant – fort maladroitement – de se relever. Je ne t'ai pas fait...

– ... mal. Très mal. Aïe.

Le concerné remua un peu, mais un rictus tordait ses traits et la vigueur semblait lui manquer. Chardon demeurait plus ou moins affalée au-dessus de lui, mais parvint néanmoins à relever un peu la tête, pour plonger ses yeux aux improbables nuances violettes dans ceux du jeune homme, décidément bien mal récompensé pour son acte de bravoure. Il demeurait néanmoins d'un calme remarquable – à moins que ce ne fut la douleur qui le clouât littéralement au sol.

– S'il y a quoi que ce soit que je puisse faire pour toi... murmura Chardon, aussi honteuse que confuse.

Une improbable lueur lubrique vacilla au fond des pupilles dilatées du pauvre Valerian.

– Eh bien, puisque tu es là et que tu ne sembles pas avoir l'attention de bouger, j'ai bien une petite idée, grommela-t-il tout en s'efforçant d'esquisser un semblant de sourire moqueur – pâle imitation des grimaces narquoises qu'il offrait à Chardon de coutume.

La damoiselle s'estima bien évidemment atteinte dans son honneur. Elle rougit, pâlit, rougit, remarqua – enfin – que dans sa tentative de se dégager, les mains de l'impudent avaient atterri en plein sur sa généreuse poitrine – quel hasard décidément –, rougit de plus belle et songea très sérieusement à asséner un troisième coup sur le visage déjà bien amoché de Valerian.

– Enfin, c'est toi qui vois, osa encore la narguer ce dernier – sans pour autant songer à retirer les mains incriminées.

Pour toute réponse, le front de Chardon rebondit doucement contre le sien, laissant leurs peaux tachées de terre et de sueur – et de sang aussi, concernant Valerian – entrer en contact un bref instant. La jeune femme gardait ses yeux fermés, et de ses lèvres entrouvertes s'échappait le filet d'air d'un soupir exaspéré, qui se mêlait étrangement au souffle lent de son adversaire de toujours. Elle sembla peser le pour et le contre quelques secondes durant, à moins qu'elle ne s'applique à évaluer la violence du coup qu'elle pouvait se permettre d'asséner à un infirme tout en demeurant moralement correcte. Puis finalement, alors qu'elle semblait sur le point de prendre sa décision, Valerian en eut visiblement assez de patienter dans cette position des plus inconfortables, et sembla se décider à prendre les devants. Il dégagea l'un de ses bras, referma doucement ses doigts sur la nuque de Chardon et l'attira plus près. Leurs lèvres se rivèrent en un baiser agressif.

– Espèce de gourgandine pudibonde, grommela le jeune homme entre deux baisers. Ça t'aurait tué de faire le premier pas, hein ?

– Hors de question que je laisse gagner un cuistre libidineux dans ton genre, répliqua Chardon, le tout toujours entrecoupé de baisers.

Ils alternèrent les insultes et les embrassades un moment encore, avant que les hum hum appuyés d'Edelweiss ne se transforment en hum hum hum visiblement très agacés, les forçant à retrouver la réalité.

Revenons-en donc à Rose, qui observait toujours la scène d'un regard halluciné. De tous les événements étranges et potentiellement dangereux qu'elle avait affrontés ce jour-là, celui-ci se voyait sans doute attribuer la première place du podium –, et ce pour la simple et très excellente raison qu'il engendrerait sans aucun doute des problèmes à long, très long terme, ainsi qu'un nombre incommensurable de disputes. Elle ne se laissa cependant aller à aucun commentaire désobligeant, et toisa même Edelweiss avec sévérité pour qu'elle cesse de darder sur le couple plus ou moins nouvellement formé son regard à la fois horrifié, narquois, désabusé, triomphal, pudibond, dégoûté – la demi-sœur de Rose était capable de transmettre bien des émotions d'un seul coup d'œil.

Inga prit soin des blessures de Valerian, le félicitant pour son intervention. Elle appliqua divers baumes nauséabonds sur les coupures, jugea les bleus d'un œil critique mais sembla décider que le jeune homme serait apte à marcher, pour autant qu'on le soutienne un peu.

– Ça va faire mal, le prévint-elle. Apprête-toi à souffrir le martyre.

Valerian haussa les sourcils, l'air parfaitement indifférent, mais sa raideur trahissait la douleur qui déjà pulsait dans ses veines, transportée dans chaque recoin de son corps. Le fait que Chardon demeure agrippée à lui, parasite niais et minaudant, n'arrangeait sans doute guère les choses, songea Rose, mais le jeune homme ne semblait pas très enclin à se débarrasser de cette douleur-.

Ils reprirent ainsi le chemin du village des indiens, sans daigner aborder leurs récentes aventures. Gaïa hantait tous les esprits, mais le souvenir de sa sauvagerie demeurait trop récent pour se frayer un chemin jusqu'aux lèvres de ses victimes. Le silence semblait de mise. Aguaje, qui cheminait juste devant Rose et Olivier, dardait des regards méfiants sur la nature environnante, comme si les événements avaient brisé toute la confiance qu'il vouait à son environnement de toujours, à cette forêt vierge si sauvage et empreinte de tant de majesté. Il semblait triste et déboussolé, contrairement à Olivier, dont le visage irradiait une résolution déterminée – déterminante. Rose l'abandonna donc un instant, soucieuse des idées noires que semblait broyer son ami indien.

– Aguaje, murmura-t-elle en posant une main légère sur le bras musculeux du jeune homme.

Il s'arrêta brusquement pour pivoter sur ses talons, et, réaction inattendue, serra Rose très fort dans ses bras. La rouquine se perdit un instant contre la chaleur que dégageait sa peau nue. Étourdie, elle se laissa emporter par le parfum sauvage du jeune homme, ce parfum d'interdit et d'aventure, et lui rendit son étreinte. Les beaux pectoraux musclés d'Aguaje lui faisaient tourner la tête, si bien dessinés sous sa peau aux nuances de miel et de chocolat – pas étonnant qu'il donne faim.

– Je suis heureux que tu n'aies rien, Rose, lui murmura le jeune homme, prévenant et soulagé à la fois.

La raison revint soudain à la jolie rouquine, car elle se dégagea gentiment mais fermement, se rappelant Olivier, qui devait sans doute observer la scène avec une curiosité des plus légitimes.

– Je... Oui... Moi aussi ! balbutia-t-elle en lui assénant ce qu'elle estimait être une tape virile sur l'épaule.

Aguaje hocha la tête, oscillant entre déception et compréhension, et s'éloigna un peu pour aller soutenir Valerian, qui progressait avec difficulté. Olivier, lui, évita soudain Rose dans un mouvement des plus inattendus. La jeune femme fronça les sourcils, ne s'attendant pas à une telle crise de jalousie de sa part.

Elle comprit toutefois assez vite que son âme sœur ne lui en voulait pas et que cette distance soudaine n'avait rien à voir avec Aguaje. Olivier venait simplement de prendre une décision, et sans doute entendait-il la mettre en œuvre avant que sa résolution ne vacille et ne le contraigne au silence.

– Inga ! appela-t-il, se rapprochant de la meneuse des indiens.

Rose comprit immédiatement ce qu'il s'apprêtait à faire, et, soucieuse de la sécurité du jeune homme, se hâta à sa suite.

– Inga ! répéta Olivier, plus sérieux que jamais. Gaïa ne gagnera pas. Le sanctuaire ne sera pas détruit. Je peux l'empêcher.

Son interlocutrice tourna vers lui un regard étonné, ne parvenant à comprendre où son hôte comptait en venir avec ces déclarations grandiloquentes.

– Je me nomme Olivier de Tantale.

Cette fois, la compréhension traversa le visage d'Inga comme un douloureux éclair. Aguaje réagit également, réprimant un sursaut et adoptant aussitôt une posture qui n'avait plus rien d'amical.

– Oui, reprit Olivier en faisant mine, une fois encore, de remonter ses lunettes sur son nez. Donatien de Tantale est mon père, et je peux le pousser à annuler son projet de mine à ciel ouvert. Je peux intervenir. Gaïa ne gagnera pas.

Il semblait sûr de lui, prêt à partir en bataille contre le monde entier pour faire triompher cette justice qu'on lui avait dévoilée aujourd'hui. Il semblait fort et courageux, et Rose l'admirait pour cela. Mais l'amertume lui paralysait néanmoins l'esprit. Car elle appréhendait ce que les révélations d'Olivier allaient véritablement entraîner : du danger pour le jeune homme. Les indiens ne se rangeraient pas si facilement du côté du fils de leur ennemi.

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